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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

organisation plébéienne suppose un échange régulier des fil<strong>le</strong>s entre<br />

deux groupes exogames, régis chacun par <strong>le</strong> système de <strong>la</strong> parenté<br />

du groupe, <strong>et</strong> organisés de façon à former un coup<strong>le</strong> de famil<strong>le</strong>s<br />

traditionnel<strong>le</strong>ment associées (133). Il paraît donc légitime de penser<br />

que <strong>le</strong> mariage primitif fut conçu comme l’union col<strong>le</strong>ctive d’un<br />

groupe de frères à un groupe de sœurs.<br />

On ne doit pas penser que c<strong>et</strong>te union col<strong>le</strong>ctive établissait entre<br />

tous <strong>le</strong>s participants une promiscuité indistincte : ce serait <strong>la</strong>isser<br />

sans explication possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s interdictions qui séparent beaux-frères<br />

<strong>et</strong> bel<strong>le</strong>s-sœurs. Il semb<strong>le</strong> plutôt que de c<strong>et</strong>te union résultait, en<br />

même temps que des droits secondaires rendant possib<strong>le</strong>s à chacun<br />

<strong>et</strong> à chacune des rapports maritaux éventuels, un droit de<br />

préférence marita<strong>le</strong> par <strong>le</strong>quel étaient formés des coup<strong>le</strong>s<br />

individualisés. On sait, d’après Howitt, que tel est <strong>le</strong> cas des nègres<br />

du sud-est australien (134). Il existe chez eux deux types de<br />

re<strong>la</strong>tions matrimonia<strong>le</strong>s ; l’une nommée Tippa-malku sert à former<br />

des ménages ; l’autre nommée Pirrauru, unit d’un lien secondaire un<br />

groupe d’époux Tippa-malku. Chaque femme devient une épouse<br />

Tippa-malku avant de devenir une épouse Pirrauru ; une Pirrauru<br />

est toujours une sœur de <strong>la</strong> femme ou une femme du frère ; <strong>la</strong><br />

re<strong>la</strong>tion naît de l’échange, fait par <strong>le</strong>s frères, de <strong>le</strong>urs femmes ;<br />

pendant l’absence du mari Tippa-malku, <strong>le</strong> mari Pirrauru prend <strong>la</strong><br />

femme du premier sous sa protection : deux frères mariés à deux<br />

sœurs vivent habituel<strong>le</strong>ment ensemb<strong>le</strong> en un groupe matrimonial de<br />

quatre personnes. Les Kurnandaburi pratiquent <strong>le</strong>s mêmes usages,<br />

mais, chez eux, existent en même temps que des rapports maritaux<br />

entre beaux-frères <strong>et</strong> bel<strong>le</strong>s-sœurs (époux Pirrauru) une interdiction<br />

qui <strong>le</strong>ur défend de se voir en public ou de converser librement (135).<br />

Chez <strong>le</strong>s Todas, <strong>le</strong> mariage normal consiste en une polyandrie<br />

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