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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

de parenté <strong>et</strong> <strong>la</strong> primauté donnée aux lignées directes <strong>la</strong>issèrent<br />

concevoir autant d’intimité entre une nièce <strong>et</strong> sa tante qu’entre deux<br />

sœurs. Puisque, sous l’influence du droit féodal, l’institution dévia de<br />

ses données premières, il y a lieu de croire qu’el<strong>le</strong> n’est point une<br />

institution proprement féoda<strong>le</strong>, mais héritée d’un droit plus ancien.<br />

Or, el<strong>le</strong> suppose des groupements traditionnels de famil<strong>le</strong>s obtenus<br />

par un système d’alliances matrimonia<strong>le</strong>s définitives <strong>et</strong> complètes,<br />

stab<strong>le</strong>s <strong>et</strong> intégra<strong>le</strong>s, que l’on r<strong>et</strong>rouve précisément <strong>dans</strong> <strong>le</strong> droit<br />

popu<strong>la</strong>ire. On peut donc penser que <strong>la</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong> pratiquée<br />

par <strong>la</strong> Nob<strong>le</strong>sse des temps féodaux dérive des institutions<br />

matrimonia<strong>le</strong>s du droit popu<strong>la</strong>ire. Celui-ci, en même temps qu’il<br />

adm<strong>et</strong> l’existence de <strong>la</strong> parenté de groupe, ne connaît point cel<strong>le</strong><br />

d’autorités domestiques ou autres. Il ne connaît aucun chef de<br />

famil<strong>le</strong> ou de culte autorisé à conclure au bénéfice de <strong>la</strong> famil<strong>le</strong>,<br />

mais en son nom personnel, une alliance matrimonia<strong>le</strong> : en<br />

conséquence, il y a lieu de supposer que <strong>le</strong> contrat matrimonial, qui,<br />

<strong>dans</strong> l’institution polygynique, engageait d’un seul coup un groupe<br />

de femmes <strong>et</strong>, primitivement, un groupe de sœurs, devait aussi, à<br />

l’origine, engager d’un seul coup un groupe de frères. Peut-on<br />

r<strong>et</strong>rouver <strong>le</strong>s traces de ce mariage col<strong>le</strong>ctif ?<br />

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