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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

système féodal où l’idée d’un équilibre traditionnel des groupements<br />

familiaux joue <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> que l’on sait. Or, il est c<strong>la</strong>ir, d’autre part, que<br />

c<strong>et</strong>te idée se trouve en contradiction avec <strong>le</strong>s principes juridiques de<br />

<strong>la</strong> famil<strong>le</strong> féoda<strong>le</strong>, <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s liens de parenté sont avant tout<br />

des liens personnels. Donc, pour si fondamenta<strong>le</strong> que soit c<strong>et</strong>te<br />

idée, il n’y a pas lieu de s’étonner si <strong>le</strong>s coutumes polygyniques<br />

n’ont pas pu se développer <strong>dans</strong> <strong>la</strong> société nob<strong>le</strong> sans y porter<br />

atteinte. Bien que, par essence, <strong>la</strong> <strong>polygynie</strong> semb<strong>le</strong> être <strong>sorora<strong>le</strong></strong>,<br />

<strong>le</strong>s habitudes de <strong>la</strong> nob<strong>le</strong>sse adm<strong>et</strong>tent <strong>dans</strong> un lot d’épousées<br />

d’autres parentes que des sœurs. Nous allons essayer de<br />

comprendre <strong>le</strong>s raisons précises d’un tel manquement au principe de<br />

l’usage.<br />

■ Une famil<strong>le</strong> qui s’alliait à un nob<strong>le</strong> ordinaire devait lui donner<br />

deux épouses, trois à un grand-officier, neuf à un seigneur, <strong>et</strong>, selon<br />

<strong>le</strong>s traditions, neuf ou douze au roi (91). Ces différences marquent,<br />

sans doute, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs diverses qu’on attache à l’alliance des nob<strong>le</strong>s<br />

de divers rangs : à l’alliance <strong>la</strong> plus honorab<strong>le</strong>, à l’allié <strong>le</strong> plus<br />

puissant <strong>et</strong> qui peut <strong>le</strong> plus exiger, on donne <strong>le</strong> plus. Le plus riche a<br />

droit aux prestations <strong>le</strong>s plus abondantes <strong>et</strong> l’abondance de femmes<br />

est un des signes extérieurs <strong>le</strong>s plus éc<strong>la</strong>tants de <strong>la</strong> Fortune féoda<strong>le</strong>.<br />

●Le duc de Ts’in, qui croit Tch’ong-eul réservé à <strong>la</strong> plus haute<br />

destinée, lui envoie une prestation du chiffre exceptionnel de cinq<br />

femmes (92). Houan, duc de Ts’i, qui aspire à l’hégémonie, se<br />

constitue un harem comparab<strong>le</strong> à celui du Fils du Ciel (93). ●Kouan<br />

Tchong, puissant ministre, prend autant de femmes qu’un<br />

seigneur (94). Les seigneurs de Lou, qui descendent du fondateur de<br />

<strong>la</strong> dynastie Tcheou, , profitent du renom de sagesse de <strong>le</strong>ur fil<strong>le</strong> Po<br />

Ki pour lui donner autant de suivantes que si el<strong>le</strong> eût fait un mariage<br />

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