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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

dignitaires, « ne saurait y ajouter » (SMT, IV, 326). C’est un crime<br />

réputé horrib<strong>le</strong> par <strong>le</strong> code des Le (in Deloustal, B. E. F. E. O., IX, p.<br />

97) de faire périr trois membres de <strong>la</strong> même famil<strong>le</strong>, car c’est <strong>la</strong><br />

ruiner complètement. Un honnête guerrier ne tue pas plus de trois<br />

hommes <strong>dans</strong> une batail<strong>le</strong> (Li ki, Couvreur, I, p. 325). Le troisième<br />

refus est définitif. Le troisième étage des sources souterraines est<br />

au plus profond de l’univers ; aussi <strong>la</strong> troisième source signifie : <strong>le</strong><br />

plus profond (SMT, III, p. 194 <strong>et</strong> IV, p. 705). Prendre <strong>le</strong>s trois<br />

sœurs, c’est accaparer toutes <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s d’une génération, car trois est<br />

<strong>le</strong> nombre final. Les nombres qui commencent à 1 <strong>et</strong> finissent à 10,<br />

ont <strong>le</strong>ur perfection à 3. Le Chouo wen définit 3 <strong>le</strong> nombre parfait.<br />

C’est donc faire preuve d’une arrogance fata<strong>le</strong> <strong>et</strong> d’esprit de<br />

perdition que d’épouser trois sœurs : c’est vouloir thésauriser :<br />

manquer de modérations, <strong>et</strong>, ayant <strong>la</strong> plénitude des biens, ne point<br />

vouloir <strong>la</strong> réduire, ne pas <strong>la</strong> diminuer par un tribut envoyé en<br />

hommage au souverain ; tel<strong>le</strong> est <strong>la</strong> faute que <strong>le</strong> duc K’ang commit,<br />

malgré <strong>le</strong>s conseils de sa prudente mère.<br />

XXIV. Note 4. — Nous savons par <strong>le</strong> Kiao t’ö cheng que <strong>le</strong>s tributs<br />

envoyés au roi par <strong>le</strong>s seigneurs à <strong>la</strong> fête automna<strong>le</strong> où se chantait<br />

c<strong>et</strong> éloge de <strong>la</strong> modération que rappel<strong>le</strong> <strong>la</strong> biographie de <strong>la</strong> mère du<br />

duc de Mi, comprenaient un envoi de femmes (sur c<strong>et</strong>te question,<br />

voir Fêtes <strong>et</strong> chansons <strong>ancienne</strong>s : « Le rythme saisonnier »). Or,<br />

c<strong>et</strong>te fête automna<strong>le</strong>, qui, <strong>dans</strong> l’organisation féoda<strong>le</strong> du culte, prit<br />

<strong>le</strong> nom de Pa Tcha, dérive des <strong>ancienne</strong>s fêtes de <strong>la</strong> jeunesse où se<br />

faisaient <strong>le</strong>s mariages : <strong>le</strong>s unions alors conclues étaient désignées<br />

par <strong>le</strong> mot s’unir <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s champs, qui est précisément employé ici<br />

même à propos du duc K’ang (voir Gran<strong>et</strong>, Coutumes matrimonia<strong>le</strong>s<br />

de l’<strong>ancienne</strong> <strong>Chine</strong>, in T’oung pao, XIII, p. 549 sqq.). El<strong>le</strong>s se<br />

contractaient au bord de l’eau : c’est près de <strong>la</strong> King que <strong>le</strong> duc de<br />

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