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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

XXIV. Note 2. — En tous cas, <strong>le</strong> texte explique <strong>la</strong> ruine de Mi<br />

autrement. El<strong>le</strong> vint de ce que <strong>le</strong> duc K’ang épousa trois fil<strong>le</strong>s d’un<br />

même Tsou. Sous l’influence de Wang Yuan-souen, on pourrait être<br />

tenté d’adm<strong>et</strong>tre qu’il faut traduire :<br />

« Un roi, pour femmes, n’en a pas trois de <strong>la</strong> même famil<strong>le</strong> que<br />

lui. » Mais ce serait oublier : 1° que Tsou n’équivaut jamais à Sing<br />

en tant que ce dernier mot a son sens de groupe familial portant un<br />

même nom ; 2° que Wei Tchao explique l’expression Yi Tsou par :<br />

une génération ; 3° que Wang Yuan-souen lui-même lui donne <strong>le</strong><br />

même sens : il explique en eff<strong>et</strong> par de <strong>la</strong> même naissance, de <strong>la</strong><br />

même origine, du même père ; 4° enfin, que <strong>la</strong> note des glossateurs<br />

de Sseu-ma Ts’ien (Tsi kiai) lève toute difficulté : el<strong>le</strong> montre que <strong>le</strong><br />

faute commise par K’ang est d’avoir épousé trois sœurs (trois<br />

enfants du même père) alors que régulièrement il eût dû épouser<br />

deux sœurs, aînée <strong>et</strong> cad<strong>et</strong>te, plus une nièce. — Il faut noter, en<br />

outre, que toute traduction autre que cel<strong>le</strong> indiquée par <strong>le</strong> Tsi kiai<br />

est impossib<strong>le</strong>, non pas seu<strong>le</strong>ment à cause du sens fi<strong>le</strong>s mots, mais<br />

en raison de <strong>la</strong> syntaxe.<br />

XXIV. Note 3. — Pourquoi était-il interdit d’épouser trois sœurs ? Le<br />

texte en indique <strong>le</strong>s raisons : el<strong>le</strong>s tiennent à <strong>la</strong> ● ►va<strong>le</strong>ur<br />

caractéristique du nombre trois. ► Trois, pour <strong>le</strong>s Chinois, est <strong>le</strong><br />

premier pluriel <strong>et</strong>, partant, signe de totalité ; trois animaux<br />

constituent un troupeau ; trois hommes suffisent à constituer une<br />

assemblée. Un seigneur considère un groupe de trois hommes<br />

comme une assemblée symbolique de <strong>la</strong> totalité de ses suj<strong>et</strong>s ; c’est<br />

pourquoi il s’incline devant eux (cf. Li ki, Kiu li, I, 5, 37). Un roi ne<br />

prend pas trois animaux à <strong>la</strong> chasse : ce serait épuiser <strong>le</strong>s espèces<br />

vivantes (cf. Yi king). Un prince qui a fait périr trois hauts<br />

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