La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne
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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />
K’ang de Mi l’accompagnait. Il y eut trois fil<strong>le</strong>s qui s’unirent à lui. Sa<br />
mère lui dit :<br />
►« Il vous faut <strong>le</strong>s offrir au roi. Les animaux, dès qu’ils sont<br />
trois, forment un troupeau (k’iun) ; <strong>le</strong>s hommes, dès qu’ils<br />
sont trois, forment une assemblée (tchong ; <strong>le</strong>s femmes,<br />
dès qu’el<strong>le</strong>s sont trois, forment une parure (ts’an) (sur ce<br />
mot, voir T’ang fong, V, vers 16, <strong>et</strong> <strong>la</strong> glose : trois fil<strong>le</strong>s<br />
forment un ts’an : <strong>le</strong>s grands-officiers ont une épouse <strong>et</strong><br />
deux femmes secondaires). Un roi à <strong>la</strong> chasse ne prend pas<br />
un troupeau (= trois animaux). Un seigneur en voyage<br />
descend de voiture devant une assemblée (= trois<br />
hommes : cf. Li ki, Kiu li, I, 5). Un roi, parmi ses femmes,<br />
(m. à m. <strong>le</strong>s personnes avec qui il couche), n’a pas trois<br />
personnes (qui, étant déjà de <strong>la</strong> même branche familia<strong>le</strong>,<br />
soient encore) de <strong>la</strong> même génération. ■ Une parure (=<br />
ts’an : de trois femmes) est chose de prix. On vous a remis<br />
c<strong>et</strong>te chose de prix ; mais quel<strong>le</strong> Vertu avez-vous pour <strong>la</strong><br />
mériter ? Un roi lui-même n’a pas assez de mérite (pour<br />
l’avoir) ; à plus forte raison, vous, p<strong>et</strong>it vi<strong>la</strong>in ! Un p<strong>et</strong>it<br />
vi<strong>la</strong>in qui thésaurise finira à coup sûr par disparaître. « Le<br />
duc K’ang ne fit point hommage de ces femmes au roi. <strong>La</strong><br />
même année, <strong>le</strong> roi détruisit (sa seigneurie de) Mi. »<br />
XXIV a. — Même texte au Kou lie niu tchouan (section Biog. de <strong>la</strong><br />
mère du duc K’ang de Mi) — avec un passage tombé <strong>et</strong> un<br />
commentaire.<br />
... Or, une parure, qui est une chose de prix, vous a été remise... Le<br />
sage dit : <strong>La</strong> mère (du duc) de Mi eut <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt de discerner <strong>le</strong>s<br />
signes mystérieux de l’avenir. — Le Che king dit (Kouo fong, « T’ang<br />
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