(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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secteur tertiaire, la part de l’administration est assez considérable et ne cesse de
croître : 25,9% en 1974, 30,1% en 1982 (tableau 2).
Ainsi l’agriculture, fondement de l’économie traditionnelle, n’est plus le moteur
de la nouvelle économie antillaise. La faiblesse de l’appareil productif, qu’il soit
agricole ou industriel, a retenu l’attention de tous les observateurs.
Exportations de sucre
(en tonnes)
Exportations de rhum
(hl A.P.)
Exportations de bananes
(en tonnes)
Tableau 2
Guadeloupe : Évolution de quelques indicateurs économiques et sociaux
de 1949 à 1982
Taux de couverture des importations
par les exportations
1949 1962 1982
42 241 172 608 72,5
68 000 45 935 92 200
48 766 118 058 167 000
98% 55% 13%
Emploi par secteurs économiques (%) : (en 1954)
*
— Secteur primaire 52,6% 48,7% 15%
— Secteur secondaire 18,4% 22,0% 20,1%
— Secteur tertiaire 29,0% 29,3% 64,9%
P.I.B. par secteurs économiques (%) :
— Secteur primaire
— Secteur secondaire
— Secteur tertiaire
45%
10%
45%
29,7%
10%
60,3%
3. Hauts salaires, transferts de fonds publics métropolitains,
accroissement du chômage et exode rural
11%
14%
75%
Il vaut la peine de rechercher les causes de cette évolution économique et sociale :
elle réside essentiellement dans la politique des hauts salaires voulue par la
métropole. La faiblesse de l’appareil productif local est compensée par des transferts
de fonds publics, qui relèvent de la solidarité nationale, les DOM antillais étant
«français à part entière». Ces transferts sont devenus le vrai moteur de l’économie
antillaise. L’un des effets de cette évolution a été de développer le chômage et le
sous-emploi, ce qui entretient l’exode rural et le gonflement des villes, elles-mêmes
incapables de résoudre le problème de l’emploi.
3.1. Hauts salaires et charges sociales
L’une des causes essentielles de la faiblesse de l’appareil productif antillais réside
dans le coût élevé des salaires et des charges sociales pesant sur les entreprises. Les