(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
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15 m l de sang veineux doit être prélevé, ce qui n ’est pas aisém ent réalisable surtout<br />
ch ez les enfants, puis une m icrotechnique (R ieckm an et al. 1978) dans laquelle le<br />
prélèvem ent au doigt de 100 pi de sang dans un tube capillaire suffit pour réaliser<br />
le test.<br />
Ces deux tests sont présentés par l’OMS sous <strong>for</strong>me de nécessaires complets dans<br />
lesquels le matériel est rassemblé pour leur réalisation (N g u y e n-D inh 1985).<br />
Toutefois, une étuve à 37°C (quel que soit le test utilisé) et un dessiccateur ou<br />
récipient analogue fermant hermétiquement, dans lequel on fait brûler une bougie<br />
(Candle Jar) de manière à enrichir l’atmosphère en C 0 2 (dans le cas du microtest<br />
uniquement), sont indispensables et ne sont évidemment pas fournis dans les «kits».<br />
L’OMS qui distribue ces «kits» récolte les données des différentes régions du monde<br />
et publie annuellement une synthèse des résultats.<br />
L’échantillon d’individus sélectionnés pour les tests est généralement choisi parmi<br />
les enfants un peu plus âgés que pour les tests in vivo (âge scolaire). Les densités<br />
parasitaires qu’ils présentent et l’influence minimisée dans les tests in vitro de<br />
l’immunité protectrice le permettent (W éry et al. 1985).<br />
Ces tests sont basés sur l’inhibition par le médicament testé de la maturation en<br />
schizontes des jeunes trophozoites observés dans le sang périphérique au moment<br />
du prélèvement. Cette maturation doit avoir lieu pendant les 24 heures que le sang<br />
parasité passe dans l’étuve à 37°C. Les tubes ou godets témoins dans lesquels aucun<br />
schizonticide n’a été ajouté permettent de contrôler si cette maturation a eu lieu de<br />
manière satisfaisante. Une numération sélective des schizontes (cellules contenant<br />
plus de deux noyaux) et des parasites restés au stade trophozoite (un seul noyau)<br />
fournit le pourcentage de parasites ayant subi une maturation correcte. Pour qu’un<br />
test soit réussi, il faut que plus de 20% des parasites aient atteint le stade schizonte<br />
dans les godets ou les tubes témoins.<br />
Quelques points importants méritent d’être soulignés pour la réussite de ces<br />
épreuves in vitro :<br />
1 ) Il n’est pas inutile de rappeler que le cycle schizogonique de P. falciparum<br />
dure 48 heures et que les premières divisions du noyau du parasite, l’amenant au<br />
stade de schizonte n’ont lieu que dans le dernier tiers du cycle schizogonique, à<br />
partir de la 36' heure. C ’est la raison pour laquelle il faut rejeter les échantillons de<br />
sang contenant de très jeunes anneaux et ne sélectionner que les prélèvements<br />
contenant des trophozoites à cytoplasme charnu qui ont déjà séjourné depuis plus<br />
de douze heures dans le globule rouge. La sélection d’échantillons contenant de trop<br />
petits anneaux est une des principales causes d’échec.<br />
2) La sélection d’enfants en dehors de tout accès de paludisme permet le choix<br />
de densités parasitaires convenables (5 000 à 40 000/mm3) pour les tests, ce qui<br />
revêt une importance considérable. En effet, si les parasites sont trop rares (moins<br />
de 500/mm3), la lecture du test sera fastidieuse (il faut compter deux cents parasites<br />
dans chaque goutte épaisse pour apprécier le pourcentage de maturation).