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(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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En résumé, il consiste à suivre, après administration de 25 mg par kg de<br />

chloroquine base en trois jours, la disparition des parasites et à surveiller leur<br />

réapparition éventuelle dans les prélèvements (GE) effectués chez un individu<br />

parasitémique. L’examen microscopique sera standardisé et portera par exemple sur<br />

100 champs (±0,1 (il).<br />

En présence d’une souche sensible, la parasitémie devrait baisser dès le 1er jour<br />

du traitement et les GE doivent devenir négatives le 3e jour. Aucune recrudescence<br />

de parasitémie ne doit être observée jusqu’au jour 28.<br />

Une baisse de sensibilité se traduira par un délai plus long avant la disparition de<br />

la parasitémie ou par une recrudescence entre le 6' et le 2 8 'jour. Une résistance plus<br />

importante causera une persistance des parasites dans la GE, la parasitémie passant<br />

par un minimum entre le 4' et le 8' jour.<br />

Plusieurs difficultés sont d’emblée évidentes :<br />

1 ) Dans les conditions du terrain et dans une action de surveillance qui suppose<br />

des séries de tests à effectuer à longueur d’année, il est illusoire d’exiger un contrôle<br />

journalier de la parasitémie du jour 0 (avant traitement) au jour 7, puis aux jours 14,<br />

21 et 28.<br />

La procédure peut cependant être simplifiée sans sacrifier trop d’in<strong>for</strong>mations.<br />

Les prélèvements seront pratiqués aux jours J0 et J2 au moment où l’individu reçoit<br />

la première et la troisième dose de chloroquine, puis aux jours J4 pour vérifier la<br />

négativation de la goutte épaisse et 11 pour vérifier l’absence de recrudescence. Une<br />

extrême simplification consiste à se borner aux jours JO, J2 et 11. Si des parasites<br />

sont présents au i l , il s’agira de toutes manières d’une souche résistante, l’in<strong>for</strong>mation<br />

manquante étant la négativation transitoire éventuelle de la GE après le<br />

traitement ; toutefois le pourcentage de la parasitémie initiale restant au 12 permettra<br />

de se rendre compte de la vitesse de disparition des parasites et d’extrapoler la<br />

situation pour les jours suivants J3 et J4. Quant à la prolongation de la période<br />

d’observation jusqu’au jour J28, elle n’a pas beaucoup d’intérêt dans les zones<br />

endémiques, puisque le patient peut être rèinfecté par piqûre de moustique dans<br />

l’intervalle. De plus, le 28' jour n’est pas le dernier délai d’apparition d’une<br />

recrudescence de parasitémie puisque des recrudescences tardives ont été observées<br />

aux jours 30 et 33 chez les premiers cas de résistance décrits en Afrique ( F o g h et<br />

al. 1979). Ces dernières observations, faites dans des régions indemnes de paludisme,<br />

ont permis d’exclure des réinfections.<br />

2) Une deuxième difficulté concerne l’administration du médicament et sa<br />

résorption dans le tube digestif du patient. Le produit administré doit être correctement<br />

dosé par le fabricant, avalé en présence du responsable de la distribution à trois<br />

reprises, aux jours JO, J1 et 12. Il faudra surveiller chez l’enfant l’absence de<br />

vomissement dans les 30 minutes qui suivent l’administration. La présence du<br />

produit dans le sang peut être indirectement contrôlée par son élimination dans<br />

l’urine, où sa présence peut être constatée le lendemain ou le surlendemain de

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