(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

Bull. Séanc. Acad. r. ScL Outre-Mer
Meded Zitt. K. Acad overzeese Wet.
32 (1986*2): 153-157 (1987)
Quelques publications récentes de l’Académie
des Sciences d’Outre-Mer de France *
par
P. S a lm o n **
Notre consœur parisienne, sous l’impulsion de son énergique secrétaire perpétuel,
M. Robert Comevin, continue à publier à un rythme accéléré Hommes et Destins
( Dictionnaire biographique d ’Outre-Mer), sorte de pendant de notre Biographie belge
d ’Outre-Mer.
C ’est en 1975 que paraissait le premier tome de cet instrument de référence
entrepris d’abord comme un mémorial présentant les notices biographiques des
académiciens défunts, puis élargi à toutes les personnalités disparues avant la
création de l’Académie. Il n’était évidemment pas question de faire de ce dictionnaire
biographique une œuvre à la gloire des grands coloniaux français. Il fallait
l’élargir à tous ceux qui avaient joué un certain rôle dans l’opposition coloniale.
Le premier ministre Pierre Messmer, dans un discours prononcé le 28 mai 1973
à l’occasion du Cinquantenaire de la Compagnie, avait bien indiqué la voie à suivre :
Je voudrais dire combien je partage votre conviction quant à l’importance d’une
œuvre encyclopédique qui doit présenter non seulement les Français qui ont oeuvré
Outre-Mer, mais aussi et surtout les Africains, Asiatiques et Malgaches à l'égard
desquels trop de nos compatriotes ont si longtemps fait preuve d’une absurde ignorance.
C ’est une mission capitale que vous avez à remplir à cet égard. Il faut présenter aux
lecteurs cultivés Protêt ou Faidherbe, mais aussi El Hadj Omar et Lat Dior, Marchand
et Archinard, mais aussi Samory, le Général Dodds, un Sénégalais, mais aussi Béhanzin,
du royaume d’Abomey, Gallieni, mais aussi Ralaimongo, Paul Doumer ou Yersin, mais
aussi l’Empereur Tu Duc, Gouraud et Lyautey, mais aussi Abd el Krim, de même
Bugeaud et Abd el Kader, la mère Javouhey, Félix Eboué, Schoelcher, Toussaint
Louverture et beaucoup d’autres.
Il s’agit bien entendu de l’Outre-Mer au sens large : on y envisage le premier
empire colonial (Inde, Canada, Antilles, Louisiane, Guyane, Ile Maurice, Réunion,
Seychelles), puis le second (Algérie, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Indochine,
Tunisie, Djibouti, A.O.F., A.E.F., Madagascar, Maroc, Togo, Cameroun).
* Communication présentée à la séance de la Classe des Sciences morales et politiques tenue le
18 février 1986.
** Membre titulaire de l’Académie ; Institut de Sociologie, Université Libre de Bruxelles, avenue
Jeanne 44, B-1050 Bruxelles (Belgique).