(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
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— Enfin, des élèves sont admis s’ils ont réussi l’épreuve d’admission et acquittent<br />
leurs droits d’inscription. Ces élèves n’ont aucune chance d’être engagés dans une<br />
carrière définitive dans le secteur de la propriété nationale (seule à accorder le<br />
bénéfice de barèmes assortis de tensions, de pension, de sécurité sociale, d’accès à<br />
des services et des biens à bas prix). Ils devront chercher par eux-mêmes un emploi<br />
rémunéré en fonction de leurs prestations dans des coopératives, des entreprises<br />
mixtes ou privées, ou encore s’engager par contrat à durée déterminée ou par contrat<br />
d’entreprise pour des tâches précises comme indépendants ou profession libérale.<br />
Cette pratique des études payantes vaut également pour les étudiants à l’étranger.<br />
Cette catégorie de personnes instruites occupera dans la société la place qui avait été<br />
réservée à la bourgeoisie nationale. Traités selon l’orientation momentanée de la<br />
ligne politique dominante tantôt en privilégiés pour leurs compétences, tantôt en<br />
ennemis du socialisme comme ce fut le cas entre 1966 et 1977, jugés actuellement<br />
indispensables à la réussite du programme de modernisation, ils restent cependant<br />
suspects de pollution idéologique et ne peuvent en conséquence pénétrer dans la<br />
strate sociale qui prend les décisions.<br />
Tableau 3<br />
Les admissions dans l’enseignement supérieur<br />
Année Candidats Étudiants admis % des admis<br />
1977 5,7 millions 273 000 4,7<br />
1978 5,9 402 000 6,8<br />
1979 4,68 275 000 5,8<br />
1980 3,82 282 130 8,4<br />
1981 2,58 278 800 10,8<br />
1982 1,86 315 000 16,8<br />
1983 1,67 380 800 23,4<br />
Source : Liao Wang, n° 14 (2 avril 1984), pp. 10-13.<br />
1.2.3. La pyramide construite par le classement annuel des écoles d’après la<br />
qualité de la <strong>for</strong>mation dispensée tend à devenir encore plus pointue, à la suite de<br />
la réduction relative du nombre des établissements d’excellence. En 1979, 1% des<br />
écoles primaires, 4% des écoles secondaires et 14% des établissements supérieurs<br />
étaient situés à l’échelon de pointe et absorbaient 50% du budget total de l’éducation<br />
nationale. En 1990, il n’y aura plus parmi l’ensemble des établissements gérés par<br />
les administrations publiques que 4% d’écoles secondaires et 6% des universités à<br />
pouvoir bénéficier de cette qualification, dénommée par dérision «pagodes des petits<br />
trésors».<br />
La décision du comité central se limite à préciser que le signalement entraîne pour<br />
les établissements d’enseignement supérieur l’attribution de fonds supplémentaires<br />
aux meilleurs et aussi la réorganisation, voire la fermeture des moins bons. Sans<br />
doute s’agira-t-il d’un déclassement vers les instituts supérieurs d’ordre professionnel