(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
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école mais pour l’ensemble de celles qui dépendent d’un même pouvoir organisateur<br />
; elle est ouverte aux seuls porteurs de diplôme du secondaire inférieur.<br />
Le nombre d’élèves admis n’est plus fixé par le plan central ; celui-ci se borne à<br />
déterminer le nombre d’élèves nécessité par les pouvoirs publics.<br />
Trois catégories d’élèves coexistent.<br />
— Les élèves admis en fonction du quota défini par le plan central et qui sont<br />
assurés d’être engagés au sein du personnel de l’État, lorsqu’ils auront obtenu leur<br />
diplôme. Ces élèves disposent de bourses d’études.<br />
Au sein de cette première catégorie existent deux statuts ; d’une part les lauréats<br />
des examens d’entrée pour lesquels l’examen revêt donc un caractère de concours.<br />
Ce sont les seuls diplômés qui disposent d’une relative mais réelle liberté de choix<br />
au moment de leur mise au travail. Il s’agit évidemment d’une petite minorité, l’élite<br />
intellectuelle appelée à devenir «cadres experts».<br />
D’autre part, les élèves qui ont satisfait aux exigences de l’examen d’entrèe et<br />
auxquels des «mérites exceptionnels» sont reconnus. Peu de précisions sont fournies,<br />
sauf allusion aux conditions pénibles dans lesquelles la carrière se déroulera :<br />
insalubrité, isolement, établissement dans les zones périphériques ; sans doute aussi<br />
des éléments issus de minorités nationales, appelés à encadrer leurs compatriotes<br />
avec loyauté à l’égard de la politique chinoise centrale ; assurément aussi les élèves<br />
destinés à devenir les «cadres plus jeunes, plus instruits, plus per<strong>for</strong>mants et plus<br />
révolutionnaires» ; les «cadres rouges» recommandés par la ligue des jeunesses<br />
communistes, les syndicats et le PCC, grâce aux relations et au statut de leurs<br />
parents.<br />
— Les étudiants déjà au travail dont les études sont prises en charge par leur<br />
employeur. Toutes les unités de travail peuvent confier la <strong>for</strong>mation de membres de<br />
leur personnel à des établissements réguliers de l’enseignement secondaire supérieur<br />
et de l’enseignement supérieur ; elles signent à cet effet des contrats qui désignent<br />
nommément les personnes autorisées à présenter l’examen d’admission.<br />
C ’est indubitablement un moyen d’améliorer le niveau de <strong>for</strong>mation de la<br />
main-d’œuvre puisqu’une autre possibilité existe, parallèle à celle des écoles des<br />
entreprises d’État qui adaptent leurs apprentis et permettent des promotions.<br />
De plus, les unités de travail qui ne gèrent pas d’enseignement propre ainsi que<br />
les coopératives et les petites entreprises indépendantes peuvent dorénavant recourir<br />
aux services payants de l’éducation nationale.<br />
Par ailleurs, il s’agit aussi d’une amélioration apportée au système de remplacement<br />
d’un agent de l’État mis à la retraite par un de ses enfants, système mis en place<br />
pendant la crise des trois années noires (1959-1961 ) lorsqu’il est devenu évident que<br />
l’expansion du secteur nationalisé était incapable de mettre au travail tous les jeunes<br />
citadins à leur sortie de l’école.<br />
À présent, l’enfant n’est engagé en remplacement de son ascendant que s’il<br />
possède le diplôme requis pour le poste à pourvoir ; il sera soutenu financièrement<br />
par son employeur pour ses études.