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(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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La bonne marche du réseau fluvial, qui est l’indice de la santé économique de la<br />

RCA, a subi bien des tribulations à cause des avatars politiques, tant à l’intérieur du<br />

pays qu’au Tchad, en plus des entraves dues aux goulots d’étranglement que<br />

constituaient le CFCO et le port de Brazzaville.<br />

La quote-part du trafic fluvial avait baissé après la chute de l’empire, au point que,<br />

dans le plan de redressement, on a prévu une route ren<strong>for</strong>cée vers Ngaoundèrè,<br />

terminus du chemin de fer du Cameroun aboutissant au port de Douala, la<br />

modernisation des équipements fluviaux, la création d’un aéroport à Bangui et la<br />

modernisation de l’ACCF. Le groupe français Sagatransport a créé une société<br />

d’économie mixte, la Socatraf (Société centrafricaine de transports fluxiaux), au<br />

capital de 400 millions de Fcfa, dont 51% à charge de la RCA.<br />

Depuis 1981, l’ACCF a été absorbée par la Socatraf qui gère désormais sa flotte.<br />

Une commission mixte règle la coordination des transports entre la RPC et la<br />

RCA assurant, par rivière, une répartition du trafic, du matériel et des opérations.<br />

L’assistance technique est prévue pour l’acconage réciproque aux ports de Bangui<br />

et de Brazzaville, pour l’utilisation des remorqueurs de port, pour la <strong>for</strong>mation des<br />

convois et l’utilisation commune du réseau de télécommunication fixe à Bangui,<br />

Brazzaville, Zinga, Ouesso, Salo et Mossaka.<br />

Le trafic assuré par la Socatraf au cours de ces dix dernières années a fluctué, à<br />

l’import, autour de 100 0 0 0 1 et, à l’export, il est passé de 100 000 à 150 0 0 0 1. Il<br />

est à noter qu’il comporte à l’export des bois d’origine camerounaise. Le trafic de<br />

la RCA est <strong>for</strong>t dépendant du rendement du port de Brazzaville et du CFCO. Ainsi,<br />

pour les exportations, on remarque une importante chute de tonnage en 1982 et<br />

1983 lors des difficultés rencontrées sur la voie dans le Mayumbe.<br />

Tableau 4<br />

Trafic fluvial en RCA (en 1000 t)<br />

Année 1975 1977 1980 1982 1983 1984<br />

Import 118.8 104,2 110,3 103,8 106,5 90,8<br />

Export 97,4 170,1 153,1 125,4 112,0 146,1<br />

Total 216,2 274,3 263,4 229,2 218,5 236,9<br />

À l’importation en 1984, les carburants interviennent pour environ 50 0 0 0 1, le<br />

ciment pour 20 0 0 0 1 et les engrais, dont la consommation augmente ces dernières<br />

années, pour 7400 t. À l’exportation, le bois représente, en 1984, 90% du tonnage<br />

et le café, dont on exportait encore 87001 en 1975, a complètement disparu depuis<br />

1981 ; de son côté, le coton a diminué de 29 9 0 0 1 à 13 0 0 0 1 en une décennie, mais<br />

une partie des exportations a été dirigée par la voie camerounaise. D’autre part, les<br />

bois africains sont sérieusement concurrencés depuis 1985 par les bois asiatiques,<br />

par suite de la baisse du cours du dollar.

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