(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
- 285 -<br />
La disparition de l’importation d’hydrocarbures et de ciment de Kinshasa soulagera<br />
la balance commerciale de la RPC et libérera des barges pour les transports de<br />
grumes et de bois. Le CFCO donnant la priorité au déchargement des bois sur barge,<br />
les <strong>for</strong>estiers recourent plus fréquemment à ce mode de transport, bien que plus<br />
onéreux, car ils sont payés lorsque leurs marchandises sont embarquées au port<br />
maritime d’exportation.<br />
L’évacuation du bois s’effectue au moyen de radeaux de 300 à 400 m3 poussés par<br />
un pousseur de 125 à 150 ch, qui intervient surtout pour guider et arrêter le convoi.<br />
L’ATC possède des pousseurs de ce type, mais beaucoup sont la propriété des<br />
<strong>for</strong>estiers.<br />
Une tentative de reprise de la Fima pour le trafic interrive Kinshasa-Brazzaville,<br />
avec création d’une société inter-États n’a pas été acceptée par la RPC qui a mis en<br />
ligne, en 1984, deux bacs livrés par la France et remontés au chantier Chacona, dont<br />
il est question ci-après.<br />
Le transport des passagers sur les grands axes, c’est-à-dire l’Ubangi et la Sangha,<br />
s’effectue au moyen de convois mixtes, comme à l’èpoque coloniale, ou par un<br />
pousseur qui ne prend que des barges à passagers ou par deux petits automoteurs<br />
destinés uniquement aux passagers, plus deux petits bateaux de croisière.<br />
Sur les petites rivières de la cuvette, on utilise onze coches d’eau à 18 places. Dans<br />
ces affluents, beaucoup d’autochtones voyagent de village en village avec leurs<br />
produits vivriers.<br />
D’après certaines études, 30% des passagers au moins voyagent gratuitement, bien<br />
que, depuis 1980, la situation se soit améliorée, car un contrôle a été institué.<br />
Cependant, étant donné l’insuffisance du matériel, de nombreux passagers voyagent<br />
dans des petites barges aménagées. À cause de l’incon<strong>for</strong>t des voyages par rivière,<br />
le nombre de passagers ne cesse de décroître, bien que le chantier Chacona ait livré,<br />
en 1981, deux convois avec barges de 2 0 1.<br />
Le transport aérien sur Ouesso et Impfondo et le transport routier dans la cuvette<br />
sont des concurrents qui compensent un tarif plus èlevè par une plus grande vitesse.<br />
Malgré l’acquisition d’unités nouvelles, tant porteuses que motrices, effectuée ces<br />
dernières années, le nombre de tonnes et de tonnes * kilomètres est resté presque<br />
identique et il faut craindre qu’une partie des exportations ne se dirige vers Kinshasa<br />
à cause du faible rendement du port de Brazzaville qui constitue le goulot d’étranglement<br />
du réseau de désenclavement de la RPC et de la RCA.<br />
La flotte comporte 45 micropousseurs, totalisant 5895 ch, 4 pousseurs anciens<br />
à roues à pales articulées totalisant 1320 ch, 15 pousseurs totalisant 4930 ch, plus<br />
94 barges totalisant 27 2 0 0 1 de port en lourd.<br />
Un programme d’une vingtaine d’unités à livrer au début de 1987 est en cours de<br />
réalisation.<br />
8. Le transport fluvial et le matériel en RCA<br />
La RCA a créé en 1970 l’ACCF, établissement public chargé des transports<br />
fluviaux, des manutentions portuaires et des réparations navales.