(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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3. Le réseau fluvial
L’axe principal commun de désenclavement de la RPC et de la RCA est constitué
par le réseau fluvial Congo-Ubangi (1195 km), prolongé par le CFCO (515 km).
Il est complété par les affluents navigables qui sont la Lobaye (90 km), la Sangha
(490 km), la Haute-Sangha en RCA (291 km), le Haut-Ubangi en RCA (554 km),
la N ’goko (205 km), considérés comme réseau commun aux deux pays (figure 1 ) ;
ceux-ci ont organisé un Service Commun d’Entretien des Voies Navigables
(SCEVN).
Le réseau intérieur propre à la RPC comporte les affluents navigables suivants :
la N ’keni (110 km), l’Alima (390 km), la Kouyou (135 km), la Likouala-Mossaka
(475 km), la Likouala-aux-Herbes (530 km), l’Ibenga (210 km), la Motaba
(190 km), le canal d’Epena à Impfondo (110 km). Au total, 4975 km de rivières
navigables, dont certains tronçons le sont seulement aux hautes eaux.
Depuis une dizaine d’années, les conditions de navigabilité se dégradent, suite à
la sécheresse des régions sub-sahéliennes ; à titre d’exemple, en 1983, la navigation
a dû être interrompue pendant 103 jours sur l’Ubangi. Une étude de cette rivière doit
d’ailleurs être financée par le PNUD. De l’avis de l’auteur du rapport, un aménagement
sérieux de la navigabilité ne pourrait se justifier économiquement sans la
construction d’un barrage un peu en amont de Bangui, afin d’y créer une centrale
hydroélectrique.
Une grande partie du tonnage exporté ou importé par ce réseau fluvial a comme
point de passage obligé Brazzaville.
4.1. Les axes inter-états
4. Les réseaux ferroviaires, routiers et fluviaux
de désenclavement des États de l’Afrique Centrale
Les principaux axes inter-états de désenclavement sont (figure 2) :
1 ) Congo-Ubangui-Tchad, via Pointe-Noire - Brazzaville - Bangui - N ’Djamena, qui
comprend le CFCO (515 km), la voie fluviale de Brazzaville à Bangui et une voie
routière de Bangui au Tchad ( 1200 km) encore à créer, soit 2910 km.
2) Congo-Sangha, via Pointe-Noire - Brazzaville - Mossaka - Ouesso - Nola -
Bouar, qui comprend le CFCO (515 km), la voie fluviale Congo-Sangha, de
Mossaka à Nola (1238 km) et une voie routière à créer Nola-Berberati-Bouar
(410 km), soit 2163 km au total.
Les deux voies routières qui forment des bretelles de raccordement à une route
transafricaine (Tripoli-Windhoek), qui semble elle-même avoir du plomb dans l’aile,
vu le coût des travaux et le retard de financement des états intéressés.