(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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Ce rapport fait partie d’une étude sur l’harmonisation et la coordination des
différents modes de transport. À ce titre, il traite également des transports ferroviaires
et routiers.
Ces notes établies à partir de ce rapport concernent la République Populaire du
Congo (RPC), ce qui a conduit à examiner également les problèmes des Républiques
Centrafricaine (RCA), du Cameroun et du Tchad, dont la production est
évacuée, en partie, par le réseau fluvial du Congo et par le chemin de fer Congo-
Océan (CFCO). Elles ont dû être complétées par des informations provenant
d’autres sources.
2.1. La République Populaire du Congo
2. Le pays
La RPC couvre une superficie de 342 000 km2 qui s’étend depuis le parallèle
3°40' N jusqu’au parallèle 5°00' S et du méridien 11°40' E jusqu’à celui de 18°20'
E ; elle est située à cheval sur l’équateur, donc dans la zone où il pleut presque toute
l’année et où les températures sont élevées.
La plaine côtière, basse et marécageuse, se termine par un littoral d’accès malaisé.
Vers l’intérieur, on trouve des plateaux de l’ordre de 500 m d’altitude traversés par
des massifs montagneux dépassant rarement 1000 m, dont le massif du Mayumbe,
entre Pointe-Noire et Loubomo (ex Dolisie).
Une forêt équatoriale luxuriante occupe toute la moitié nord du pays et comporte
une grande variété d’essences avec prédominance d’okoumé et de palmiers à huile.
L’exploitation forestière représente la plus importante activité du pays et les
prévisions, à la suite de demandes d’ouverture de cinq chantiers, doivent être
tempérées par la capacité d’évacuation des grumes par le CFCO. De plus, le choix
du mode de transport fluvial est affecté par la priorité accordée par le port de
Brazzaville aux bois transportés par barges, afin de libérer rapidement celles-ci, alors
que le transport par flottage est plus économique. Au 30 juin 1985, compte non tenu
des cubages en amont, 129 000 m3 de bois étaient en attente d’évacuation au port
de Brazzaville, tandis que la capacité d’évacuation du CFCO ne dépasse pas
6000 m3 par semaine. L’activité forestière ne représente que 2,5% environ du PIB.
Le secteur pétrolier intervient, à lui seul, pour près de 50% du PIB et il devrait
augmenter suite à certaines découvertes récentes. Les gisements étant situés en bord
de mer, ce secteur affecte peu le volume des transports intérieurs.
Autrefois, le Zaïre alimentait la RPC en ciment ; mais à partir de 1985, suite à
la réactivation d’une cimenterie locale et à l’implantation de silos, le pays peut se
suffire à lui-même dans ce domaine.
Le secteur agricole occupe plus du tiers de la population, mais seulement 2% des
terres sont cultivées. Alors que le pays aurait intérêt à voir ce secteur progresser, il
est en régression dans le secteur commercialisé par l’Office de Commercialisation