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(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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En plus de la dualité des réseaux d’enseignement que réalisent les écoles publiques<br />

face à celles qui dépendent des initiatives collectives et privées, il faut savoir que tous<br />

les établissements d’enseignement de niveau semblable gérés par une même administration<br />

(province, ville ou district) sont chaque année classés d’après leurs résultats<br />

en écoles courantes, bonnes, très bonnes, excellentes ou «de pointe». Les critères<br />

pris en considération sont : la proportion de diplômés qui ont réussi à pénétrer dans<br />

les meilleures écoles du degré immédiatement supérieur, la proportion de diplômés<br />

qui ont trouvé un emploi et la proportion des élèves délinquants.<br />

Ce classement détermine l’affectation des moyens matériels, du personnel enseignant<br />

et de sa rémunération, ainsi que le niveau des connaissances exigé des élèves<br />

lors de leur admission. Les lauréats des concours sont admis dans les meilleures<br />

écoles et les résultats décroissants orientent par élimination les élèves les plus<br />

médiocres vers les écoles les plus démunies.<br />

La hiérarchisation des établissements permet le recrutement des élèves les plus<br />

doués auxquels seront données les meilleures chances de prolonger leurs études<br />

jusque dans les universités ; ce sont les seuls qui disposent d’une certaine liberté de<br />

choix en ce qui concerne leur affectation professionnelle.<br />

La diversification de l’enseignement secondaire introduit un facteur supplémentaire<br />

de hiérarchisation ; la filière la plus générale est la plus étroite, mais elle ménage<br />

la possibilité d’accéder aux postes de travail les plus prestigieux. L’enseignement de<br />

type général conserve la part du lion des moyens fournis aux écoles par les divers<br />

pouvoirs organisateurs et il est, de même, privilégié au sein de chaque école dans<br />

la répartition de l’enveloppe budgétaire et des meilleurs pédagogues.<br />

Les enfants les moins aptes à l’abstraction et les moins attirés par les activités<br />

intellectuelles pures sont souvent ceux dont le milieu d’origine est le moins in<strong>for</strong>mé<br />

et qui stimule le moins l’ef<strong>for</strong>t aux études. C ’est à leur intention qu’est créé<br />

l’enseignement utilitaire technique, professionnel et agricole. Mais ces enseignements<br />

sont plus coûteux à organiser que l’enseignement général. Ils requièrent de<br />

l’équipement, de l’énergie pour lesquels ils entrent en compétition avec le secteur de<br />

la production. Ils impliquent un encadrement plus dense et des techniciens compétents.<br />

Comme les redoublements sont exceptionnels dans les pays socialistes, les<br />

élèves qui échouent en cours d’études sont automatiquement orientés vers des<br />

sections moins bien cotées.<br />

Sauf dans quelques classes ou établissements d’excellence, la masse des enfants<br />

soumis à l’obligation scolaire ne recevra pas la <strong>for</strong>mation indispensable pour trouver<br />

un travail qualifié et participer à la modernisation.<br />

Le classement très rigide des écoles d’après leur qualité entraîne comme autre<br />

conséquence que ce processus de sélection commence dès l’entrée à l’école primaire.<br />

Il est ainsi d’une importance capitale pour un enfant de fréquenter une bonne école<br />

gardienne ou d’être aidé dans sa famille afin d’acquérir un vocabulaire étendu, une<br />

correction de langage, des notions de calcul, d’hygiène et de maintien avant d’être<br />

soumis à l’obligation scolaire.

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