(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences
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Il y a donc, dans une certaine mesure, antagonisme entre ces souhaits et, comme<br />
toujours en pareil cas, c’est la solution de compromis qui est la plus intelligente et<br />
qui consiste à sélectionner parmi les types possibles de maintenance celui qui est le<br />
mieux approprié à chaque cas. C ’est un travail de spécialiste sur lequel il ne convient<br />
pas de s’étendre ici, si ce n’est pour souligner les récents et spectaculaires résultats<br />
enregistrés par la maintenance assistée par ordinateur. Il existe depuis peu des<br />
systèmes in<strong>for</strong>matiques opérationnels appliqués à la gestion de la maintenance qui<br />
en facilitent considérablement l’accès et qui pourraient très bien représenter pour<br />
l’industrie des pays en développement un moyen de rejoindre dans les délais les plus<br />
courts la maintenance des entreprises plus per<strong>for</strong>mantes du monde occidental.<br />
En conclusion, on pourrait dire que la gestion de la maintenance industrielle a<br />
pour objectifs d’optimiser le rapport<br />
________ coût total de la maintenance________<br />
bénéfice retiré de l’équipement de production<br />
non pas mois par mois ou année par année, mais durant la vie globale des<br />
équipements exploités. C ’est dans ce sens qu’il faut apprécier les aspects techniques,<br />
économiques et d’organisation pour aboutir à ce que d’aucuns appellent une stratégie<br />
de maintenance. C ’est aussi dans ce sens qu’il faut en parler aux responsables des<br />
régions moins industrialisées, mais à cet égard, malheureusement, le dialogue<br />
apparaît bien difficile à établir. Il s’agit là manifestement d’un problème où la<br />
communication et partant la persuasion jouent un rôle majeur dans la transmission<br />
du savoir-faire qui accompagne le transfert des technologies.<br />
Une lueur d’espoir point cependant à l’horizon et tient en ce que la Rèprésenta-<br />
tion des Nations-Unies à Rabat propose une version nouvelle et originale de<br />
l’intégration de la maintenance dans la gestion des équipements industriels. Partant<br />
des notions bien connues d’une part d’investissement, en entendant par là l’ensemble<br />
des moyens permettant d’installer l’outil de production et, d’autre part, de préinvestissement,<br />
où se trouvent regroupées les dépenses de recherche, de développement<br />
et, plus généralement, de toute activité préalable à la construction de l’unité<br />
de production, les vues nouvelles introduisent le post-investissement défini comme<br />
étant la valeur investie durant l’exploitation de l’installation de production pour en<br />
assurer le rendement optimal. Cette notion inclut évidemment l’entretien et la<br />
maintenance en offrant l’avantage de valoriser sous le terme «investissement» ce qui<br />
est classiquement dénommé «frais de fonctionnement» et, tout aussi classiquement,<br />
perçu à un moindre niveau d’intérêt. La notion de post-investissement n’est pas<br />
limitée à la maintenance ; elle comprend également toutes les dépenses inhérentes<br />
aux améliorations techniques apportées aux procédés, aux adaptations d’échelles de<br />
production et, par extension, à toute modification justifiant l’utilisation optimale et<br />
actualisée des équipements de production. C ’est donc une notion intrinsèquement<br />
très riche, mais dont il est difficile de percevoir maintenant toutes les potentialités.