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(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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La société technologique d’aujourd’hui s’est pénétrée progressivement de cette<br />

réalité et est arrivée à la conclusion souveraine que la maintenance industrielle doit<br />

être à proprement parler gérée. La définition, la mise en oeuvre et l’évaluation des<br />

actions de maintenance ne sont donc plus de simples questions d’entretien, mais<br />

doivent être globalisées dans une véritable systématique de gestion sans laquelle la<br />

production industrielle ne peut plus être rentabilisée. C ’est en ces termes qu’il faut<br />

dorénavant traiter de la maintenance industrielle et avertir les pays moins industrialisés<br />

de l’impact majeur qu’elle a et qu’elle aura sur leur économie.<br />

Pour le faire aussi explicitement que possible, il est avantageux de bien distinguer<br />

les éléments qui composent une telle systématique. De toute évidence, la technique<br />

est certainement la composante première de la maintenance, mais son intervention<br />

est tellement diversifiée qu’elle soulève rapidement des questions ardues d’organisation,<br />

organisation dont on peut dire qu’elle est la deuxième composante de toute<br />

systématique de maintenance. En outre, l’intervention technique résulte souvent ou<br />

aboutit à des réglementations régissant le travail industriel, ce qui définit une<br />

troisième composante par les aspects sociaux et légaux qui en découlent. Il faut enfin<br />

poser l’évaluation économique de la maintenance comme la quatrième et dernière<br />

composante à prendre en considération.<br />

La simplicité de cette analyse porte à croire que l’activité de maintenance dans<br />

le secteur de production n’est qu’une succession de démarches quasi évidentes et<br />

que, partant, leur réalisation ne doit guère entraîner de difficulté. Mais la réalité telle<br />

qu’elle est vécue dans l’industrie est en fait beaucoup plus complexe, car il est<br />

indispensable de coordonner aussi habilement que possible non seulement les<br />

composantes de la maintenance, mais aussi tous les éléments que chacune d’elles<br />

sous-tend. C ’est d’ailleurs et probablement cette vision globale qui échappe actuellement<br />

aux instances responsables des pays en développement et dont il importe<br />

qu’elles prennent conscience au plus tôt.<br />

Un inventaire succinct des principaux éléments à considérer facilite grandement<br />

l’approche du sujet et sera dressé sommairement ci-après.<br />

1. Aspects techniques de la maintenance<br />

Les aspects purement techniques de la maintenance peuvent être décrits à l’aide<br />

d’un schéma triangulaire (cf. figure 2) dont les sommets s’intituleraient respectivement<br />

: connaissance des équipements industriels, prévision (et/ou détection) et<br />

prévention des pannes, travaux de maintenance (entretien, réparation).<br />

En ce qui concerne les connaissances en rapport avec les équipements industriels,<br />

il faut dire qu’elles sont d’une extrême polyvalence puisqu’elles s’adressent à des<br />

techniques très diversifiées et qu’elles doivent prendre en compte aussi bien les<br />

principes conceptuels que fonctionnels des matériels exploités. Ce sont donc des<br />

connaissances difficiles à acquérir de par la synthèse même qu’elles exigent d’un<br />

nombre considérable d’in<strong>for</strong>mations différentes.

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