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(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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seulement un disque d’embrayage ou un pare-brise. Désespérément à court de devises<br />

étrangères, le gouvernement du Président X... préfère importer des véhicules neufs par<br />

le biais de programmes d’assistance plutôt que d’acheter les pièces de rechange<br />

nécessaires pour réparer les anciens. En B... et en C..., des locomotives dont le besoin<br />

se fait cruellement sentir pour transporter le cuivre et les produits agricoles restent sur<br />

les voies de garage parce que personne n’est capable de réparer leur système hydraulique.<br />

Dés lors, si le développement industriel du tiers monde doit inclure comme<br />

condition nécessaire pendant un temps encore indéterminé l’investissement en biens<br />

d’équipement, il doit aussi prendre en compte, cette fois-ci sous <strong>for</strong>me de condition<br />

suffisante, la bonne utilisation et par conséquent la maintenance des équipements<br />

exploités.<br />

Pour apprécier à sa juste valeur le poids de cette proposition, il est avantageux<br />

d’examiner d’abord la notion de maintenance dans l’acception que lui reconnaît le<br />

monde industrialisé occidental.<br />

À cet effet, par analogie avec les organismes vivants auxquels il est immédiat<br />

d’attribuer des étapes de conception, de naissance, de vie et de mort, il est logique<br />

d’adapter le même schéma descriptif aux ensembles techniques de la production<br />

industrielle. Pour chacun d’eux, on peut mettre facilement en évidence une phase<br />

conceptuelle invoquant des principes et des lois en plus ou moins grand nombre<br />

suivie d’une étape de réalisation, de construction. Mais l’imperfection relative des<br />

données mêmes de conception et de construction associée aux défauts constitutifs<br />

inhérents aux matières utilisées pour la réalisation fait en sorte que tout ensemble<br />

technique est, dès l’origine, porteur d’obsolescence ; comme pour l’être vivant, les<br />

conditions de son fonctionnement et les sollicitations auxquelles il est soumis de la<br />

part de son environnement accentuent sa dégradation progressive. De cette sorte, la<br />

période d’utilisation, la «vie», d’un ensemble technique est nécessairement limitée<br />

dans le temps et aboutit, tout aussi nécessairement, à un moment où il passe à l’état<br />

de ruine.<br />

L’analogie proposée est donc <strong>for</strong>melle et se concrétise pour les équipements<br />

industriels de production par ce qu’il est convenu d’appeler leur courbe de vie dont<br />

l’allure est présentée à la figure 1. La courbe de vie d’une installation de production<br />

est obtenue en exprimant en ordonnée les quantités produites en fonction du temps<br />

porté en abscisse.<br />

En idéalisant quelque peu les situations rencontrées, il est possible de faire la part<br />

dans une telle courbe de deux régions, l’une AD correspondant à la conception et<br />

à la construction, et l’autre DI, en relation avec l’exploitation de l’installation. La<br />

période d’exploitation, qui est celle en cause ici, commence toujours par une étape<br />

DE de mise au point durant laquelle les équipements sont assez rapidement mis en<br />

service sans cependant qu’ils atteignent aussi rapidement la capacité de production<br />

programmée ; celle-ci n’est acquise qu’après une période supplémentaire EF au<br />

cours de laquelle des adaptations diverses apportées aux matériels leur permettent<br />

de réaliser les prévisions. À partir de ce moment, grâce à des actions de maintenance

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