(1986) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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2. Leur importance dans l’alimentation (valeur nutritive, intérêt pour la préparation
de farines de sevrage) et le maintien ou l’amélioration de la fertilité des sols
(fixation d’azote).
3. Les problèmes posés par leur protection : comme toute culture, celle des
Légumineuses est sujette aux déprédations d’insectes ravageurs et aux atteintes
de mycoses et de viroses et, dès leur maturation, les graines sont attaquées par
des Coléoptères Bruchides qui poursuivent leurs dégâts dans les stocks. Lorsque
la période de conservation dépasse 3-4 mois, ce qui est le cas dans les régions
à longue saison sèche et à une seule saison culturale, les dégâts sont tels que les
agriculteurs abandonnent la culture de ces plantes (notamment le niébé, Vigna
unguiculata). L’étude de ces déprédateurs s’impose primordialement en vue de
mettre au point des techniques de conservation.
Une autre raison de l’abandon des cultures de Légumineuses réside aussi souvent
dans la rareté ou le prix prohibitif du combustible nécessaire pour la cuisson.
L’agrotechnologie devrait mettre au point des dérivés précuits, déshydratés dont la
préparation finale serait plus rapide.
D ISC U SSIO N
R. Vanbreuseghem. — L’exposé de M. Decelle a couvert de nombreux aspects de l’étude
des Légumineuses : botanique, alimentaire, conservation, protection dans la nature. Il a
malheureusement à peine touché au problème posé par les pucerons et a laissé croire que la
lutte contre les pucerons était très difficile, hors l’utilisation de certains hyménoptères.
Cependant, des essais d ’utilisation des entomophthorales en Belgique s’étaient montrés
intéressants. Ils ont malheureusement dû être interrompus faute de subside de l’IRSIA aux
centres de recherches de l’ULB et de l’Institut agronomique de l’Université de Gand.
J. Decelle. — Les plus importantes pullulations de pucerons et ainsi leurs dégâts directs
les plus graves (dessèchement et mort des plantules) se produisent peu de temps après la levée
des semis, lorsque la sécheresse ralentit la croissance et fragilise les jeunes plantules qui se
trouvent dans un milieu ouvert mal tamponné. Les périodes sèches ne sont pas favorables à
la germination des spores et au développement des entomophthorales et la multiplication des
pucerons n’est alors pas entravée par ces ennemis naturels.