Des punaises nuisibles ou utiles aux cultures - Envies de Jardin

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membre réseau ASTREDHOR Des punaises nuisibles ou utiles aux cultures Si les punaises sont généralement connues comme insectes nuisibles aux plantes (phytophages) quelques unes sont utiles et peuvent participer à la protection de nos cultures : ce sont des prédateurs. Comment les reconnaître ? A partir de quelques critères et photos voici des espèces communes que l’on peut observer dès le printemps. Les punaises sont des insectes de type piqueur-suceur dotés de pièces buccales caractéristiques, de l’ordre des hétéroptères. Les hétéroptères se nourrissent de plantes et/ou de petits animaux et insectes « terrestres », d’autres habitent à la surface des eaux et d’autres encore vivent dans l’eau. D’aspect et de forme variables, ils comptent plus de 40 000 espèces décrites dans le monde et sont classés dans diverses familles dont les Anthocoridae, Lygaeidae, Miridae, Nabidae, Pentatomidae, Piesmatidae, Scutellaridae, et les Tintigidae qui ont une importance agronomique en France. MORPHOLOGIE GENERALE D’UNE PUNAISE Les punaises se distinguent des autres insectes par les pièces buccales de type piqueur-suceur : elles sont formées de deux paires de stylets, les stylets mandibulaires et maxillaires, qui sont logés dans une gouttière formée par le labium. L’ensemble forme un rostre très sclérifié inséré en avant des hanches antérieures. Photo 1 : Punaise nuisible de la famille des Pentatomidae (C. AVENAS, F. DUSSOULIER) Les ailes antérieures quand elles sont complètement développées se montrent nettement divisées en deux régions : l’une basale coriace (la corie), l’autre, apicale, membraneuse (la Source : Financement : membrane). Les ailes postérieures sont toujours membraneuses et comme les antérieures elles se plient à plat sur le corps au repos. La tête est horizontale, plus ou moins infléchie, et se voit bien de dessus. Les antennes n’ont jamais plus de cinq articles et le rostre part nettement de l’avant de la tête. Le pronotum, ou prothorax, est bien développé et le scutellum, bien apparent, s’étend parfois vers l’arrière jusqu’à couvrir tout l’abdomen d’une carapace donnant à l’insecte l’apparence d’un coléoptère (photo 1). La division en famille des hétéroptères est basée sur le nombre d’articles des antennes, des tarses et du rostre ainsi que de la structure des ailes antérieures. Deux sutures longitudinales divisent la corie en trois parties. A l’extrémité de celle-ci, une scissure délimite dans certaines familles, comme les miridae, une pièce triangulaire : le cunéus (dessin et photo 2). La membrane possède des nervures apparentes, dont le nombre et la forme servent à l’identification. Dessin d’une aile antérieure avec cunéus (aramel.free.fr) Photo 2 : Macrolophus caliginosus adulte (biopol.nl) Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018

membre réseau ASTREDHOR<br />

<strong>Des</strong> <strong>punaises</strong> <strong>nuisibles</strong> <strong>ou</strong> <strong>utiles</strong> <strong>aux</strong> <strong>cultures</strong><br />

Si les <strong>punaises</strong> sont généralement connues comme insectes<br />

<strong>nuisibles</strong> <strong>aux</strong> plantes (phytophages) quelques unes sont <strong>utiles</strong><br />

et peuvent participer à la protection <strong>de</strong> nos <strong>cultures</strong> : ce sont<br />

<strong>de</strong>s prédateurs. Comment les reconnaître ? A partir <strong>de</strong><br />

quelques critères et photos voici <strong>de</strong>s espèces communes que<br />

l’on peut observer dès le printemps.<br />

Les <strong>punaises</strong> sont <strong>de</strong>s insectes <strong>de</strong> type piqueur-suceur dotés<br />

<strong>de</strong> pièces buccales caractéristiques, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s<br />

hétéroptères. Les hétéroptères se n<strong>ou</strong>rrissent <strong>de</strong> plantes et/<strong>ou</strong><br />

<strong>de</strong> petits anim<strong>aux</strong> et insectes « terrestres », d’autres habitent à<br />

la surface <strong>de</strong>s e<strong>aux</strong> et d’autres encore vivent dans l’eau.<br />

D’aspect et <strong>de</strong> forme variables, ils comptent plus <strong>de</strong> 40 000<br />

espèces décrites dans le mon<strong>de</strong> et sont classés dans diverses<br />

familles dont les Anthocoridae, Lygaeidae, Miridae, Nabidae,<br />

Pentatomidae, Piesmatidae, Scutellaridae, et les Tintigidae qui<br />

ont une importance agronomique en France.<br />

MORPHOLOGIE GENERALE D’UNE PUNAISE<br />

Les <strong>punaises</strong> se distinguent <strong>de</strong>s autres insectes par les pièces<br />

buccales <strong>de</strong> type piqueur-suceur : elles sont formées <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

paires <strong>de</strong> stylets, les stylets mandibulaires et maxillaires, qui<br />

sont logés dans une g<strong>ou</strong>ttière formée par le labium. L’ensemble<br />

forme un rostre très sclérifié inséré en avant <strong>de</strong>s hanches<br />

antérieures.<br />

Photo 1 : Punaise nuisible <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Pentatomidae (C.<br />

AVENAS, F. DUSSOULIER)<br />

Les ailes antérieures quand elles sont complètement<br />

développées se montrent nettement divisées en <strong>de</strong>ux régions :<br />

l’une basale coriace (la corie), l’autre, apicale, membraneuse (la<br />

S<strong>ou</strong>rce : Financement :<br />

membrane). Les ailes postérieures sont t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs<br />

membraneuses et comme les antérieures elles se plient à plat<br />

sur le corps au repos. La tête est horizontale, plus <strong>ou</strong> moins<br />

infléchie, et se voit bien <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssus. Les antennes n’ont jamais<br />

plus <strong>de</strong> cinq articles et le rostre part nettement <strong>de</strong> l’avant <strong>de</strong> la<br />

tête. Le pronotum, <strong>ou</strong> prothorax, est bien développé et le<br />

scutellum, bien apparent, s’étend parfois vers l’arrière jusqu’à<br />

c<strong>ou</strong>vrir t<strong>ou</strong>t l’abdomen d’une carapace donnant à l’insecte<br />

l’apparence d’un coléoptère (photo 1).<br />

La division en famille <strong>de</strong>s hétéroptères est basée sur le nombre<br />

d’articles <strong>de</strong>s antennes, <strong>de</strong>s tarses et du rostre ainsi que <strong>de</strong> la<br />

structure <strong>de</strong>s ailes antérieures. Deux sutures longitudinales<br />

divisent la corie en trois parties. A l’extrémité <strong>de</strong> celle-ci, une<br />

scissure délimite dans certaines familles, comme les miridae,<br />

une pièce triangulaire : le cunéus (<strong>de</strong>ssin et photo 2). La<br />

membrane possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nervures apparentes, dont le nombre<br />

et la forme servent à l’i<strong>de</strong>ntification.<br />

<strong>Des</strong>sin d’une aile antérieure avec cunéus (aramel.free.fr)<br />

Photo 2 : Macrolophus caliginosus adulte (biopol.nl)<br />

Action pilotée par le ministère en charge <strong>de</strong> l’agriculture, avec l’appui financier <strong>de</strong> l’Office national <strong>de</strong> l’eau et<br />

<strong>de</strong>s milieux aquatiques, par les crédits issus <strong>de</strong> la re<strong>de</strong>vance p<strong>ou</strong>r pollutions diffuses attribués au financement du<br />

plan Ecophyto 2018


Les individus relevés dans différentes <strong>cultures</strong> florales du<br />

Var ont été i<strong>de</strong>ntifiés au niveau <strong>de</strong> la famille et parfois<br />

jusqu’à l’espèce. Classées par communautés, ces<br />

espèces sont rapportées dans les listes ci-<strong>de</strong>ss<strong>ou</strong>s<br />

celles-ci peuvent évoluer au fil <strong>de</strong>s campagnes<br />

d’observations.<br />

PUNAISES PHYTOPHAGES : RAVAGEURS<br />

Famille Genre espèce Dégâts sur<br />

Emblethis Lisianthus<br />

Heterogaster urticae Gerbera<br />

Nysius graminicola Pivoine<br />

Lygaeidae<br />

Gerbera,<br />

1,3 à 1,5 mm<br />

Lobularia,<br />

Lygaeus<br />

Pittosporum,<br />

Pivoine,<br />

Photinia, Zinnia<br />

Miridae Liocoris tripustulatus<br />

Gerbera, roses,<br />

pivoine<br />

Rhopalidae Liorhyssus hyalinus Lisianthus<br />

Nezara viridula<br />

Gerbera, rose,<br />

pivoine, arum<br />

Pentatomidae<br />

8 à 15 mm<br />

Belia accumunata<br />

Palomena prasina<br />

Graphosoma italicum<br />

Viburnum tinus<br />

Syromaster rhombeus Rosiers<br />

paysagers<br />

Liocoris tripustulatus Lygus pratensis<br />

De gauche à droite : Nezara viridula adulte ; larves <strong>de</strong> Nezara<br />

sur Gerbera (M. LOUBAUD-BHR) ; larves et pontes <strong>de</strong><br />

Pentatomidae (brisbaneinsects.com).<br />

PUNAISES PHYTOPHAGES ET PREDATRICES :<br />

UTILES DANS CERTAINES CONDITIONS<br />

Famille Genre espèce Cultures/ proies<br />

Macrolophus Gerbera, Helianthus,<br />

Miridae caliginosus<br />

Lisianthus / diverses<br />

De 1,5<br />

Nesidiocoris tenuis<br />

Gerbera, etc. /<br />

Aleuro<strong>de</strong>s<br />

à 11 mm<br />

Dicyphus errans<br />

Gerbera, etc. /<br />

Pucerons, aleuro<strong>de</strong>s<br />

De gauche à droite : Larve <strong>de</strong> Macrolophus sur gerbera;<br />

Dicyphus adulte et dégâts sur ligule <strong>de</strong> Gerbera (déformation)<br />

Macrolophus melanotoma Nesidiocoris tenuis<br />

PUNAISES PREDATRICES : AUXILIAIRES UTILES<br />

Famille Genre espèce Cultures / proies<br />

Anthocoris Anémone, Renoncule<br />

Anthocoridae<br />

3 à 4 mm<br />

Orius laevigatus<br />

/ acariens<br />

Anémone, Renoncule<br />

2 mm<br />

rose / thrips<br />

Miridae<br />

A<strong>de</strong>lphocoris<br />

lineolatus<br />

Zinnia<br />

1,5 à 11 mm<br />

Helianthus / acariens<br />

Deraeocoris ruber<br />

et insectes<br />

De gauche à droite : Anthocoris (aramel.free.fr); Orius sp.<br />

prédateur <strong>de</strong>s thrips (Cf. Fiche Technique Environnement n°6)<br />

Nabis rugosus Deraeocoris ruber<br />

S<strong>ou</strong>rces bibliographiques :<br />

Fiche Technique Environnement n° 3, mars 2009 : Ennemies naturelles <strong>de</strong>s aleuro<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s<br />

pucerons, <strong>de</strong>s tétranyques et <strong>de</strong>s noctuelles… : les <strong>punaises</strong> Macrolophus<br />

Fiche Technique Environnement n° 6 : Les ennemis <strong>de</strong>s thrips.<br />

PIERRE P., 2001 : Les insectes d’importance agronomique, « Pratique <strong>de</strong><br />

l’i<strong>de</strong>ntification au laboratoire » session <strong>de</strong> formation du 12 au 16 mars <strong>de</strong> l’INRA-<br />

ENSA <strong>de</strong> Montpellier.<br />

CHINERY, M. 1998. Insectes <strong>de</strong> France et d’Europe occi<strong>de</strong>ntale. Ed. Arthaud. p. 70-85.<br />

STREITO JC. 2006. Enquête <strong>punaises</strong> LNPV Montferrier sur Lèz.

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