REB -_1947_num_5_1_948.pdf - Bibliotheca Pretiosa

74 ÉTUDES BYZANTINES
3° certaines de leurs leçons, sans être absolument irréductibles,
supposent un modèle différent : ???ad??? devenu ?e?ada??? en E
et ?e?ased??? en B ; ???sta?t???? transcrit ???sta?t?a??? en BH et
???sta?t???a??? en E ; ???a???? lu ??a????? en E et ???????? en B,
???????? en H ; ?????? reproduit correctement en B et allongé
d'une syllabe (??a???) en E ; ?efa???? est lu ??fa??a? en E et
?afa?a?a? en ? (?afa??a? H), seß???? donne se????? en EH et se?????
en B. Ce dernier étant plus correct dans son ensemble que E
doit seul dériver directement de leur prototype commun.
Par contre H que nos tableaux précédents montrent en com
pagnie de B et de E ne saurait, comme Honigmann1 le veut,
dériver immédiatement de la même source que B, ni même que
E. En effet ce témoin, qui appartient incontestablement à la
même souche, présente une série de leçons propres qui le mettent
à quelque distance des deux autres : ??eµ????? H et ???aµa????
BE ; de?µ???d?? ??, de?µ???t??? ? ; d????s??d?? ??, d????s??d??
? ; ??e?t?? ?, ????p?? ? (leçon qui, compte tenu de la métathèse,
ne diffère pas de la précédente) et e???p?? H ; set?µ?? ?? et ?t?µ??
H ; ?e???a? ?, ?e??a?a? ? et ???????a? ? ; ????e?e???? ?, ????e??s???
?, ?e?d??s??? ? ; µ?d?ß?? ??, µ?d?? ? ; pa?e(?)?d?? ??, pa???d??
? ; t?a??f??? ??, ???pt?? ?, qui a certainement reproduit une
copie intermédiaire entre le modèle immédiat de B et lui-même.
Il est en outre une version apparentée à ce premier groupe,
la version syriaque, qui, comme BEH, place Sarepta au treizième
et dernier rang sous Tyr et laisse tomber Aigai à l'avant-dernier
rang sous Séleucie. Ce témoin dédouble également Alexandrocambyssos
en deux évêchés énumérés à la suite, tandis que les
autres intercalent entre eux une troisième ville. C'est là un triple
signe d'origine commune incontestable, mais celle-ci paraît plus
lointaine que l'on a admis2. Des divergences profondes sont en
effet à signaler ; des omissions (Podandos, Alamousa, Sisias,
Aigai, Neila, Nasala présents en BEH) et des additions (Mop
sueste et Mousbada absents de BEH) qui rapprochent singulièr
ement la version syriaque de A et de G, et d'autres additions
(Ma'arta, Oragiza, Samosate, Abida sous Damas) qui lui sont
propres et la classent absolument à part. Il y a là trace évidente
d'un état plus ancien (Samosate et Mopsueste encore simples
évêchés suffragants) ou plus récents et effets d'erreurs. C'est
encore aux côtés de A et de G que l'étude des variantes les plus
significatives place notre traduction, Ainsi le complexe : ? ?at???
? ?a? Se???????, raccourci en ? ß?t???? par A, est à peine démar-
(1) Cf. Honiqmann, Notitia..., 70.
(2) Ibiderm