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LA NOTITIA D ANTIOCHE 77
Ainsi l'original : δ Βατνών ό και Σερογηνής, ramené à ό βατνών en
A, est correcte, à un élément près en Ε seul (voir ci-dessus),
leçon que reproduit exactement l'arabe (Batnyân al-Sarûg) ainsi
du reste que le syriaque (Batnän de-Sarüg) ; sous Apamée, en
Ε seul parmi les grecs, Larissa est également appelée de son nom
arabe (ήτοι Σέζαρ) ; or c'est ce dernier seul que retient l'arabe
sous la forme èaysar ; autre trait commun à l'arabe et au syriaque
mais à eux seuls : en second lieu sous Hiérapolis le grec nomme
ό Σούρρων sans plus, rendu dans les deux langues orientales par
Sûr al-Rûm et Sura de-Rhômàje.
Ces quelques indices suffisent pour que l'on soit autorisé à donner
à la version arabe une place dans le rameau divergent de AG et
du syriaque, bien qu'elle présente avec ces derniers une di
fférence fondamentale. Un paragraphe est- en effet consacré à
faire connaître la raison de l'érection de chacune des treize métro
poles ; en outre — ceci est tout aussi nouveau — le texte marque
les limites jusqu'où s'étendent les treize diocèses suffragants de
Tyr. On trouve bien des précisions de cet ordre dans une pièce
parallèle, mais d'une structure et d'une tradition différentes.
Il y a sans doute ici contamination sans que l'on puisse dire si
ces développements topographiques ont été incorporés au tacticon
par le traducteur ou s'ils figuraient déjà dans le modèle
grec. Ce point, qui sera examiné ailleurs, importe peu ici où il
suffira de signaler encore que, pour les autres provinces dont le
relevé est conservé (Édesse, Apamée, Hiérapolis), la nomenclat
ure redevient sèche et ne comporte que des noms de villes.
Les constatations faites précédemment, interprétées par gra
phique, donnent le tableau suivant, dont D et F sont exclus parce
que leur relevé, trop court, ne prête à aucun rapprochement utile.
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