REB -_1947_num_5_1_948.pdf - Bibliotheca Pretiosa

76 l'vTUDES BYZANTINES
l'exemple fourni; là où l'arménien a, pour ?sß???d??, la leçon
Audislonionos et C a?st??d????, on lit en A une variante presque
identique : a?st??d????. Bien plus, sous Édesse, pour la formule :
? ?at??? ? ?a? Se???????, l'arménien a une double leçon (5. Bafnu
6. Serogenu) qui l'oppose nettement à A (ßat???? sans plus) et le
rapproche de G (ßat??? ? ?a? se??????) ; de même, au deuxième
rang sous Anazarbe, l'arménien écrit : Alek'sandria quae est Skundrun,
unissant, comme AG le font, de droit, ce que C sépare par
l'intercalation d'Irénopolis entre Alexandria et Kambysopolis ;
de même, sous Amida, en tête de liste, après Martyropolis que
tous deux nomment, A et l'arménien mentionnent en second
lieu : ????????-lnilonos, (pour ? ???????) là où C, qui tait la ville
susnommée, met simplement : ? ?????. Tout un jeu de variantes
rapprochent en outre l'arménien plus de AG que de C. Quelques
exemples : Kit'aridon-???a??d?? (A), ???a??? (G) pour ???a????? ;
Kerkensioj-?e??e?s??? A,, ?e??e?a C pour ????es??? ; It'evis-? ?e???
A, ? ?e?? C pour ? ?e???, etc.
Mais si l'arménien tient de plus près à A, il s'en faut qu'il dérive
d'un prototype commun ainsi qu'en font foi entre autres : 1° la
liste des suffragants d'Émèse dont les quatre noms se présentent
dans un ordre et sous des formes étrangères (ordre de l'arménien
2, 4, 3, 1 ; formes : Phasianè pour Arké, Mênosis quae est Sewaberd
pour Armenia) ; 2° une série de leçons divergentes que la distrac
tion ou la mauvaise lecture d'un même modèle ne peut suffire
à expliquer : v. g. Doréas (correct pour d????a?), ????a?a? A, ?????a^
Mavsavon (pour µ??sß?d??), µ?s?ß?? A ; Paneados (correct pour
pa?e?d??), pa?a?? C, etc. ; 3° des omissions en A dont aucune ne se
répète dans l'arménien : sous Apamée en fin de liste, ainsi que
sous Bostra et Sergiopolis.
La traduction arabe ne se peut classer que de manière très
approximative, vu son caractère spécial et l'état déficitaire dans
lequel elle nous est malheureusement parvenue. La liste d'An
tioche finit en effet brusquement en pleine enumeration des suf
fragants de Hiérapolis (après Néocésarée), ce qui réduit exces
sivement les possibilités de comparaison. En outre, les noms
d'évêchés sont donnés sous leur forme usuelle arabe à l'exception
de ceux qui n'étaient plus en usage, lesquels sont traduits (v. g.
Markupolis = Madînat Marcus). Il ne saurait donc être dans ce
dernier cas question de confronter les variantes pour déterminer
le courant de tradition auquel appartint le prototype grec.
Quelques indications cependant : si l'on consulte le tableau
où sont consignés ci-dessus les sommes globales des diverses
catégories de sièges, l'on voit que cette version se range aux côtés
de G. Or elle en reproduit certains phénomènes caractéristique