12.09.2013 Views

Un Gymnase Pour l'Ouest Lausannois Enoncé Théorique - EPFL

Un Gymnase Pour l'Ouest Lausannois Enoncé Théorique - EPFL

Un Gymnase Pour l'Ouest Lausannois Enoncé Théorique - EPFL

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong><br />

<strong>Pour</strong><br />

<strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong><br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong><br />

Projet de Master 2005-06<br />

<strong>EPFL</strong>-ENAC-DA<br />

Directeur pédagogique: Patrick Mestelan<br />

Professeur: Bruno Marchand<br />

Maître <strong>EPFL</strong>: Fred Hatt<br />

Expert extérieur: Alexandre Antipas<br />

Étudiant: Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 2<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 3<br />

Remerciements<br />

Professeur Patrick Mestelan<br />

Professeur Bruno Marchand<br />

M. Fred Hatt<br />

M. Alexandre Antipas<br />

Mme Laure Palluel Kochnitzky<br />

M. Martin Hofsteter<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Table des matières<br />

Titre<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 4<br />

Remerciements…………………………………………………………………. 3<br />

Table des matières……………………………………………………………… 4<br />

Introduction…………………………………………………………………………….. 6<br />

Thème………………………………………………………………………………….. 7<br />

<strong>Gymnase</strong>, vous avez dit gymnase?...................................................................... 7<br />

Histoire et origine du gymnase dans le canton de Vaud……………………….. 8<br />

La formation dans les gymnases du canton de Vaud…………………............... 11<br />

L'école de maturité……………………………………………………............... 11<br />

L'école de diplôme……………………………………………………............... 13<br />

Rôle du gymnase dans la formation sociale des jeunes………………............... 13<br />

Le problème de l'incivilité et des déprédations………………………………… 14<br />

Les aires de recrutement……………………………………………………….. 15<br />

Le gymnase du soir…………………………………………………………….. 16<br />

Répercutions sociologique du système à options ……………………………… 17<br />

Territoire……………………………………………………………………………….. 18<br />

Histoire et évolution de Renens………………………………………............... 19<br />

La population de Renens……………………………………………………….. 25<br />

Délinquance……………………………………………………………………. 27<br />

Equipements……………………………………………………………………. 28<br />

Projets urbains pour l'ouest lausannois………………………………………… 32<br />

Le site…………………………………………………………………............... 43<br />

<strong>Un</strong> gymnase pour l'ouest lausannois…………………………………………………… 48<br />

Programme……………………………………………………………………............... 51<br />

Conclusion……………………………………………………………………............... 54<br />

Références……………………………………………………………………………… 55<br />

Bibliographie……………………………………………………………………………58<br />

Annexes…………………………………………………………………………………63<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 5<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Introduction<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 6<br />

La transmission des connaissances, de l'expérience et du patrimoine est fondamentale pour<br />

l'Homme. L'enseignement est une des bases de la culture humaine.<br />

Toujours reconnaissable, l'architecture scolaire est associée à sa fonction, et ce malgré les<br />

multiples formes qu'elle a prise au court du XXe siècle notamment. Au-delà de son<br />

programme, c'est, à l'instar de l'église, une institution qui est représentée et reconnue. Mais la<br />

symbolique n'est pas tout, l'architecture scolaire se doit de répondre à plusieurs impératifs.<br />

Flexibilité, fonctionnalité et hygiène dans un premier temps, puis également facilitation de la<br />

sociabilisation de ses hôtes.<br />

Dans l'énoncé théorique qui suit, je vais dans un premier temps analyser le thème –<br />

l'enseignement secondaire post-obligatoire – et le territoire – l'ouest lausannois -, puis je vais<br />

tenter d'expliciter les problématiques et les solutions envisageables.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Thème<br />

<strong>Gymnase</strong>, vous avez dit gymnase?<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 7<br />

En effet, le terme de gymnase peut porter à confusion. Tout d'abord, il ne s'agit pas ici d'un<br />

équipement sportif, mais d'un équipement lié à l'instruction.<br />

Selon les pays et les régions, l'enseignement secondaire post-obligatoire, car c'est bien de cela<br />

dont il s'agit, porte une autre appellation. Ainsi on parlera en France du lycée, en Belgique de<br />

l'athénée, au Québec du cégep (Centre d'Etudes Générales et Professionnel) et en Suisse …<br />

cela varie d'un canton, si ce n'est d'une région à l'autre. Les Genevois parleront du collège<br />

pour l'enseignement secondaire, alors que ce terme s'applique en terre vaudoise à la période<br />

qui va de la sixième à la neuvième année (le cycle d'orientation à Genève). Et gymnase est<br />

donc l'appellation vaudoise courante pour l'enseignement secondaire post-obligatoire.<br />

Ces différences dans la nomenclature francophone européenne s'expliquent notamment par<br />

leurs origines historiques. À Athènes, le Lycée était le portique consacré à Apollon Lycien.<br />

Ce portique était attenant au gymnase fondé par Aristote, où ce dernier avait l’habitude de<br />

dispenser ses cours en marchant dans les allées des jardins du gymnase. Ses élèves prirent<br />

même le nom de péripatéticiens, " les promeneurs ".<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Histoire et origine du gymnase dans le canton de Vaud<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 8<br />

A la fin du XVIIe siècle, chaque commune ou groupe de communes avait la compétence<br />

d'organiser son école. Il s'agissait là d'écoles destinées à une population le plus souvent rurale.<br />

Dans les villes d'une plus grande importance telles que Vevey ou Nyon, le Conseil de Ville<br />

avait mis sur pied des Collèges, encouragées par Berne qui, rappelons-le, occupait le Plateau<br />

jusqu'au lac Léman. Ces établissements étaient beaucoup plus prestigieux qu'une école de<br />

village et offraient un enseignement de meilleure qualité. Les maîtres, recrutés parmi des gens<br />

cultivés, préparaient aux études académiques. Le collège s'offrait aux classes moyenne ou<br />

élevée de la population. A côté des collèges, des écoles pour enfants pauvres subsistaient,<br />

semblables en tout points aux écoles communales. Les enseignants, lorsqu'il ne s'agissait pas<br />

de religieux, étaient presque exclusivement français. Ces derniers s'étant réfugiés en Suisse<br />

voisine en période de troubles religieux. Les huguenots, comme ils étaient appelés, quittèrent<br />

la Suisse à la proclamation de l'Edit de Nantes en 1598, mais revinrent à la révocation de ce<br />

dernier en 1685. Ils reprirent le rôle qu'était le leur dans l'enseignement romand un siècle plus<br />

tôt à l'époque de la fondation des Collèges et des Académies.<br />

C'est au XVIe siècle que Lausanne fonde son Collège et son Académie. Construits entre 1579<br />

et 1587, ces lieux majeurs d'enseignement sont fondés par Leurs Excellences de Berne dans le<br />

but de répondre à la carence en ministres du Saint-Evangile, des pasteurs, dont leur pays<br />

romand avait besoin.<br />

L'Académie est principalement une école de théologie, mais également de droit. Le sacerdoce<br />

demandait de nombreuses connaissances. Ainsi on enseignait les mathématiques, la physique,<br />

l'hébreu et le grec tout comme l'éloquence en plus de la "philosophie", c'est-à-dire les<br />

connaissances générales.<br />

Vers la fin de l'époque bernoise (1536-1798), le niveau de culture des romands est tel que<br />

d'autres carrières que la théologie s'ouvrent aux jeunes gens.<br />

En 1798, le ministère des Arts et des Sciences de la jeune République Helvétique tente<br />

d'organiser toutes les écoles de manière rationnelle et générale. Ces dernières étaient alors<br />

basées sur la tradition et l'usage pour ce qui était de la répartition des élèves et du programme.<br />

"A côté de l'instruction générale et civique – nous dirons aujourd'hui primaire – il faut que<br />

l'Etat pourvoie à une éducation savante… l'Etat ne peut pas abandonner au hasard et<br />

l'industrie privée la possibilité de trouver au besoin d'habiles architectes, de bons ingénieurs,<br />

des médecins intelligents, des instituteurs de morale éclairés et vertueux, des législateurs<br />

profonds…, des savants. Il est donc nécessaire d'instituer une seconde classe d'école ; celle<br />

qui serait destinée à l'instruction savante. On établira d'abord des institutions préparatoires,<br />

c'est-à-dire des gymnases…"<br />

Gindroz, Histoire de l'instruction publique, p.215,<br />

dans l'Histoire du gymnase classique de Lausanne<br />

Mais cette loi sur l'Instruction publique n'entra pas en vigueur, étouffé par les événements<br />

politiques de la révolution vaudoise. Suivirent une succession de réorganisations mineures qui<br />

ne changèrent guère le système établi.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 9<br />

Dès 1830, suite à la révolution libérale vaudoise, le nouveau gouvernement, constitué de<br />

personnes issues d'une autre classe sociale, ordonne une nouvelle révision de la loi sur<br />

l'instruction.<br />

En 1837, l'Académie et le Collège sont séparés et ce dernier est divisé en Collège inférieur (9<br />

à 14 ans) et supérieur, aussi appelé gymnase (14 à 18 ans). L'Académie, qui accueille les<br />

jeunes dès 18 ans, devient une université "moderne" avec ses libertés, dont notamment celle<br />

d'assister aux cours.<br />

Avec la révolution radicale vaudoise de 1845, une révision, qui s'assimile en fait plus à une<br />

régression, aboutit à la suppression du gymnase une année plus tard. Cette crise politique<br />

induit également la démission du corps pastoral qui constituait la quasi totalité du corps<br />

enseignant. Mais en 1848, la nouvelle constitution fédérale demande un enseignement laïc.<br />

Cette décision sera appuyée par la révision de 1874 avec la notion d'enseignement primaire<br />

gratuit.<br />

Les jeunes de 16 à 18 ans ont désormais le choix entre les sections littéraire et scientifique.<br />

Rattaché à l'Académie, mais avec un régime spécial, le gymnase est un passage obligé pour<br />

accéder aux études supérieures. Ce lien entre les deux institutions confère aux bénéficiaires<br />

des cours le statut d'étudiant, statut accompagné de certains droits tel que la liberté<br />

académique d'assister aux cours que n'ont pas les élèves du collège. Cela eut pour<br />

conséquence une baisse générale du niveau et entraîna de nombreux échecs.<br />

En 1890, l'Académie devient l'<strong>Un</strong>iversité de Lausanne. L'enseignement secondaire se sépare<br />

donc de l'enseignement supérieur et le gymnase de l'ancienne Académie. Ce changement est<br />

l'occasion d'une réforme de l'enseignement secondaire. Il fait notamment appel au contrôle de<br />

présence pour rappeler les élèves, qui reprennent ce statut, à l'assiduité et à la discipline aux<br />

études. Le contrôle continu et les devoirs à faire hors des heures de cours sont également<br />

institués. C'est le système encore actuellement en vigueur.<br />

En 1895 et pour la première fois, une fille se présentait aux examens de baccalauréat avec<br />

succès, bien qu'elle n'ait suivit aucun cours. Les filles n'étaient pas admises dans les mêmes<br />

locaux que les garçons, car source de distraction! La mixité des sexes était exclue. Elle ne fut<br />

admise qu'en 1908. Mais le niveau de ces élèves était insuffisant. <strong>Un</strong> gymnase de jeunes filles<br />

assumait la préparation aux études supérieures dès les années 1910.<br />

Fait notable, c'est en 1956 que la section "langues modernes" est instituée dans le cadre de la<br />

réforme de l'enseignement secondaire.<br />

Dans les années soixante, la société change et la démocratisation des études s'impose.<br />

Conjugué avec une expansion démographique, la part des adolescents qui désirent<br />

entreprendre des études supérieures augmente. Or, à cette époque, il n'existe que deux<br />

gymnases pour tout le canton de Vaud, tout deux dans le chef-lieu Lausanne. Les gymnases<br />

de la Cité et du Belvédère ne peuvent accueillir le nombre croissant d'élèves et le canton se<br />

voit dans l'obligation d'ouvrir de nouveaux établissements.<br />

En 1977, le nombre d'élèves entrant au gymnase en première année était d'environ 860 pour<br />

l'ensemble du canton de Vaud, contre 313 en 1957 et 650 en 1972. Sur les trois années<br />

d'enseignement, on dénombrait 2'390 élèves à la rentrée 1977. En cette rentrée 2005, le<br />

nombre de gymnasiens était de 8'926, sans compter les 130 élèves vaudois de la Broye.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 10<br />

De nos jours, le canton de Vaud compte neuf gymnases, soit 388 classes. Cinq se trouvent<br />

dans l'agglomération lausannoise: Cité, Beaulieu, Chamblandes, Bugnon et Auguste Piccard.<br />

Les quatre autres sont répartis dans le canton: Burier, Yverdon, Nyon et Morges. Le nouveau<br />

gymnase intercantonal de la Broye à Payerne n'est pas compté parmi les neuf. Ce dernier<br />

recrute sur les cantons de Vaud et Fribourg.<br />

<strong>Un</strong> gymnase dans l'ouest lausannois s'inscrirait dans une région en forte croissance et<br />

compléterait l'offre de l'agglomération lausannoise en matière d'enseignement secondaire. De<br />

plus, un tel établissement aurait probablement un effet catalyseur sur la population de la<br />

région. Le taux de scolarisation de la région pourrait être revu à la hausse.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


La formation dans les gymnases du canton de Vaud<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 11<br />

Au sein d'un gymnase, on trouve différentes sections et degrés qui ont tous pour but premier<br />

de dispenser "un enseignement de culture générale qui prolonge celui de la scolarité<br />

obligatoire." Les dispositions légales relatives à l'enseignement gymnasial se trouvent dans la<br />

loi sur l'enseignement secondaire supérieur (LESS).<br />

L'école de maturité s'adresse aux porteurs d'un certificat d'études de la voie secondaire de<br />

baccalauréat (VSB), autrefois appelée section prégymnasiale. On s'y applique à éviter la<br />

spécialisation de manière à laisser le choix de la formation ultérieure ouverte. Les études<br />

durent trois ans.<br />

"Les études aboutissant à la maturité visent à élargir et perfectionner les connaissances des<br />

élèves, ainsi qu'à développer leur personnalité et leurs aptitudes, en vue des études<br />

universitaires ou d'une formation professionnelle de degré tertiaire." (LESS, art. 8, al. 2)<br />

L'école de diplôme s'adresse quant à elle aux porteurs d'un certificat d'études de la voie<br />

secondaire de générale (VSG), autrefois appelée section supérieure. L'élève fait l'objet d'une<br />

certaine spécialisation et acquiert une expérience professionnelle, notamment par des stages,<br />

afin de le préparer à la vie pratique en entreprise ou à une formation ultérieure. Les études<br />

durent également trois ans.<br />

"Les études aboutissant au diplôme visent à élargir et perfectionner les connaissances des<br />

élèves, ainsi qu'à développer leur personnalité et leurs aptitudes, en vue d'une formation<br />

professionnelle spécialisée ou d'une carrière commerciale." (LESS, art. 13, al. 2)<br />

D'autres formations sont dispensées dans les gymnases. Ces formations complémentaires ou<br />

de perfectionnement permettent d'accéder aux titres gymnasiaux après la fin de sa scolarité,<br />

obligatoire ou postobligatoire. Le <strong>Gymnase</strong> du soir, basé au gymnase de la Cité, et le<br />

Diplôme du soir, qui est lui basé au gymnase de Chamblandes, sont les plus importants.<br />

L'école de maturité<br />

Avec la modification de la loi sur l'enseignement secondaire supérieur en 1997 et sa révision<br />

en 2003, le système de l'école de maturité est révisé. Cela entraîne la suppression de la<br />

répartition par sections – scientifique, littéraire, latine, et moderne – au profit du système à<br />

options qui conduit à une maturité unique.<br />

"Il appartient en effet à chacun (des élèves) de procéder à un certain nombre de choix en<br />

fonction de ses aptitudes, de ses goûts, de ses aspirations et de l'état de ses projets de<br />

formation future." (fascicule du DFJ, l'école de maturité, volée 2006 - 2009)<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 12<br />

Le jeune est pour la première fois responsable de sa propre formation. Son programme reflète<br />

ses aspirations et sa personnalité. Il doit assister à trois types de cours: les disciplines<br />

fondamentales aux nombres de sept, une option spécifique et une option complémentaire.<br />

"Les disciplines fondamentales garantissent une large et solide formation générale. Le<br />

système d'option permet […] des profils de formation nuancés, selon les intérêts, les goûts et<br />

les projets des élèves. L'option spécifique donne l'accent principal, alors que l'option<br />

complémentaire permet soit de renforcer cet accent soit au contraire de le diversifier." (l'école<br />

de maturité, volée 2006 - 2009)<br />

Le tableau qui suit résume ces choix:<br />

<strong>Un</strong> travail de maturité est demandé entre la deuxième et la troisième année. Il a entre autres<br />

pour but d'exercer les élèves aux recherches et à la restitution d'informations. Ce travail est<br />

obligatoire pour se présenter aux examens de maturité.<br />

<strong>Un</strong>e conséquence du système à option est l'individualisation des horaires. En effet, l'unité de<br />

base n'est plus la classe, mais l'élève. De ce fait, le principe de la salle attribuée à une classe,<br />

home-room en anglais, n'est plus valable. L'élève ne peut plus y laisser ses affaires, car les<br />

classes "tournent" dans les locaux. En effet, le nombre de salles et de classes peut différer et<br />

l'utilisation des locaux est gérée par un planning horaire complexe. La mobilité accrue des<br />

élèves influe notamment sur l'architecture et la gestion des espaces de circulation et rappelle<br />

le principe universitaire de gestion des salles de cours.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


L'école de diplôme<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 13<br />

L'école de diplôme repose également sur un système à option. Mais contrairement à l'école de<br />

maturité, les plans d'études sont fixes selon l'option choisie, et non individuels. Ainsi, en<br />

première année, les élèves suivent tous la même formation, quel que soit leur orientation. Dès<br />

la deuxième année, l'élève choisit son orientation entre cinq options: socio-pédagogique,<br />

socio-éducative (dès 2006), paramédicale, artistique et économie et commerce. Des cours<br />

spécifiques sont alors dispensés.<br />

À titre d'exemple, en plus des cours de connaissances générales, les élèves en option sociopédagogique<br />

ont des cours de sciences expérimentales, philosophie et psychologie, culture<br />

antique, géographie, arts visuels et musique. Les élèves en option paramédicale ont des cours<br />

de chimie, biologie, physique, mathématique ainsi que de philosophie et éthique. Alors que<br />

les élèves en option artistique ont des cours en atelier artistique, d'histoire de l'art et de la<br />

musique, culture antique et philosophie de la communication.<br />

Précisons encore que toutes les options ne sont pas enseignées dans tous les gymnases.<br />

Rôle du gymnase dans la formation sociale des jeunes<br />

La formation sociale est un des objectifs du gymnase, même si cet aspect a dû être développé<br />

plus tôt à l'école. Bien qu'il stimule l'intégration sociale de par sa mission d'acquisition d'une<br />

culture générale, cet aspect n'est pas assez privilégié, contrairement aux objectifs du<br />

baccalauréat international ou au système britannique et nord-américain qui mettent l'accent<br />

sur la formation civique et la pratique du sport.<br />

L'initiation à la vie civique devrait être plus développée en Suisse, notamment au travers de<br />

l'intervention de conférenciers et d'hommes politiques de tout bords. Aux Etats-<strong>Un</strong>is, la<br />

formation civique est certes principalement assimilable au développement du sentiment<br />

patriotique, mais elle comporte également un enseignement des droits et des devoirs des<br />

citoyens.<br />

Le sport, qui est en soit une école du fair-play, permet de développer le travail d'équipe et<br />

l'écoute des autres. Il y a eu récemment, en novembre-décembre 2005, une polémique quant à<br />

la suppression de la troisième heure de gymnastique en première année de gymnase pour des<br />

raisons d'économie. Le rôle de l'éducation sportive est, comme son nom l'indique, d'apprendre<br />

aux jeunes des principes d'hygiène de vie qui leur serviront toute leur vie. <strong>Un</strong>e étude menée<br />

en 2002 sur la santé et les styles de vie des adolescents en Suisse (SMASH-2002) a émis des<br />

recommandations qui visent non seulement à maintenir les heures de sport dans le carde<br />

scolaire, mais également à réfléchir à ce qu'il serait possible de faire pour encourager les<br />

jeunes à bouger après les cours. La lutte contre l'obésité et la réduction des coûts de la santé à<br />

long terme en sont les enjeux. En effet, c'est entre 16 et 25 ans que les habitudes en matière de<br />

sport sont prises.<br />

En Angleterre, le sport fait partie intégrante du cursus, tandis qu'aux Etats-<strong>Un</strong>is, les enjeux<br />

commerciaux ont donné une valeur disproportionnée à sa pratique.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 14<br />

Dans les pays anglo-saxons toujours, des cours d'éloquence, speech arts, sont prodigués. C'est<br />

un bon moyen de favoriser la communication. L'expression orale fait d'ailleurs partie de<br />

l'éducation de chaque enfant avec, dès les premières classes, les fameux show and tell qui<br />

consiste à apporter un objet et à raconter une histoire en relation avec ce dernier: une médaille<br />

sportive par exemple. Au niveau secondaire et même supérieur de l'enseignement anglais et<br />

américain, on retrouve toujours des cours, généralement à option, de théâtre. L'aula<br />

polyvalente fait donc partie du programme de base d'un projet de high school.<br />

Finalement, j'ajouterai que la possibilité d'aller manger en ville est également un atout majeur<br />

en matière de formation sociale. Mais elle dépend fortement de l'implantation du gymnase.<br />

Dans le canton de Vaud, l'état des finances peut être un frein au développement de certaines<br />

de ces mesures "sociales" tel que le sport. Je citerai premièrement monsieur Francis Thévoz,<br />

député radical favorable à la suppression de la troisième heure de sport au gymnase qui<br />

s'exprime dans le Le Matin du jeudi 24 novembre 2005:<br />

"Les gymnases ont des budgets serrés depuis des années. Déjà que la formation est<br />

insuffisante pour les sciences et les langues, on leur demande encore des économies."<br />

Dans la même édition, monsieur Séverin Bez, directeur adjoint au DFJ en charge des<br />

gymnases qui commente:<br />

"Nos grilles horaires sont déjà les moins chargées de Suisse. Nous n'avons plus de gras, nous<br />

avons dû nous résoudre à couper dans le muscle pour préserver la qualité de la formation."<br />

Le problème de l'incivilité et des déprédations<br />

L'incivilité, les malveillances, les dégâts causés et les vols ont fortement augmenté dans les<br />

dernières années. L'ouverture des établissements, entre autre, rend la surveillance difficile. Le<br />

cumul de solutions architecturales, telles que l'entrée unique et un plan sans espaces isolés,<br />

ainsi que le recours au contrôle par vidéosurveillance ou par une présence adulte plus<br />

marquée sont les principales solutions envisageables afin de réduire les cas.<br />

Qu'il s'agisse d'insultes, de vols de matériel ou de problèmes de dealer, chaque gymnase a ses<br />

difficultés propres. Certes, l'implantation a son rôle à jouer, mais l'effet de masse est<br />

important, faisant ressortir des comportements "négatifs" même chez les jeunes issus d'un<br />

environnement social sans problèmes.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Les aires de recrutement<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 15<br />

Les aires de recrutement sont les portions de territoire qui déterminent la répartition des<br />

élèves par gymnase. Elles sont délimitées par le département en charge de la formation et de<br />

la jeunesse (DFJ). Chaque gymnase a la sienne à l'exception des 5 gymnases de<br />

l'agglomération lausannoise qui sont dans la même. Le lieu de domicile d'un élève détermine<br />

donc le gymnase qu'il fréquentera.<br />

<strong>Un</strong> gymnase dans l'ouest lausannois s'inscrirait dans l'aire de recrutement des gymnases de<br />

Lausanne. Néanmoins, à titre indicatif, on pourrait dire que l'aire d'un tel gymnase<br />

correspondrait à l'arrondissement scolaire de Chavannes qui englobe une population<br />

d'approximativement 50'000 habitants. (Cf. Annexe III, 1 et 2)<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Le gymnase du soir<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 16<br />

Plus actuel que jamais dans un contexte économique et social où la formation permanente et<br />

continue fait partie des requêtes du marché de l'emploi, le gymnase du soir est une opportunité<br />

de premier plan. Cette filière de rattrapage est d'ailleurs soutenue par la commune de<br />

Lausanne et l'Etat de Vaud. La formation s'adresse à des personnes motivées et résistantes, car<br />

elle est généralement suivie en parallèle d'une activité professionnelle.<br />

"Lausanne n'ayant pu – ou n'ayant su – développer par le passé un secteur commercial aussi<br />

important que les autres grandes villes suisses, elle se doit de favoriser la formation de base et<br />

de développer toutes les voies passerelles permettant l'accès à des études supérieures ou à une<br />

formation professionnelle de qualité."<br />

Jean-Jacques Schilt, conseiller municipal lausannois<br />

en 1990 dans <strong>Gymnase</strong> du Soir, 25 ans<br />

Cette année, le <strong>Gymnase</strong> du soir fête son 40e anniversaire. Il fut créé en 1965 dans<br />

l'effervescence de l'Exposition nationale de 1964. Son but est de former de gens qui sont déjà<br />

dans la vie active et qui font le choix de prolonger ou de reprendre les études. Il mène à la<br />

maturité et par là aux études supérieures à l'instar du gymnase dit classique. Les études sont<br />

organisées de façon à préparer, en quatre ans, à un examen de maturité à raison de quatre<br />

heures quatre soirs par semaine.<br />

L'âge d'admission a été fixé à 18 ans révolus et en principe une formation professionnelle<br />

achevée est requise. Le statut de mère de famille est assimilé à une activité professionnelle et<br />

donne donc droit au gymnase du soir. Les études dans ce gymnase présupposent une<br />

formation scolaire antérieure dont le niveau soit comparable à celui du certificat d'études<br />

secondaires. Ce gymnase n'a pas d'aire de recrutement comme les autres. Il est ouvert à tous.<br />

Chaque demande d'inscription est toutefois étudiée compte tenu des aptitudes, de la culture et<br />

de la formation professionnelle du candidat.<br />

En 1990, le taux de réussite était de 24,8 % et celui des abandons de 75,2 %. Les raisons le<br />

plus souvent invoquées pour justifier les abandons sont l'impossibilité de trouver un temps<br />

suffisant à consacrer aux études du soir en travaillant par ailleurs à plein temps, les difficultés<br />

d'ordre familial et parfois financières.<br />

Le gymnase du soir n'a pas de réalité physique. Entièrement basé au gymnase de la Cité, il<br />

occupe les mêmes classes utilisées en journée par les jeunes. La seule infrastructure qui lui est<br />

propre est un secrétariat. Comptant 250 élèves, toutes années confondues, il occupe 17<br />

classes.<br />

Je propose d'inclure ce programme au projet. Peu contraignant en matière d'aménagement,<br />

c'est l'aspect symbolique de l'ascension qui va de pair qui motive ce choix. Notons que 10 %<br />

des élèves viennent de <strong>l'Ouest</strong> lausannois. De plus, l'occupation des locaux animera en soirée<br />

un bâtiment qui sinon serait vide dès 17 heures.<br />

Précisons qu'une telle décision relève de la compétence du canton. Le nombre d'inscriptions<br />

actuelles ne le demande pas, mais on peut espérer un accroissement dans les années à venir.<br />

Bien que ce ne soit pas la seule motivation des candidats, on a remarqué une corrélation entre<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 17<br />

le nombre d'admissions et le taux de chômage cantonal. Nous verrons ce que l'avenir nous<br />

réserve.<br />

Je finirai ce chapitre par une citation. Lorsque le 4 juin 1963, M. André Lasserre, conseiller<br />

communal lausannois et directeur de gymnase, déposa une motion au conseil communal qui<br />

devait aboutir à l'ouverture du gymnase du soir deux ans plus tard. Il la commenta en disant:<br />

"Ma motion n'est pas tellement une mesure d'ordre scolaire qu'un aménagement d'ordre<br />

social."<br />

Répercutions sociologique du système à options<br />

Avec le nouveau système à option, le jeune est plus libre de déterminer un cursus qui lui<br />

convienne et qui reflète ses aspirations et ses objectifs d'études. Il prend une part active dans<br />

la responsabilité de sa formation. Mais à mon sens, il perd une facette importante de la vie<br />

estudiantine préuniversitaire, à savoir l'appartenance au groupe clairement identifié qu'est la<br />

classe.<br />

Où commencer sans ce groupe de base? Il faut ajouter à cela le fait qu'il n'y a plus de salle<br />

attribuée, home-room, où l'élève peut faire connaissance et tisser des liens. Ainsi il n'est plus 1<br />

parmi 24, nombre d'élèves moyen par classe, mais 1 parmi 960, nombre d'élève moyen pour<br />

40 classes par gymnase. On me dira que je dramatise et qu'on y arrive bien à l'université. Mais<br />

dans notre société fort compliquée pour tout ce qui touche aux relations entre êtres humains,<br />

et à un âge, 15 – 18 ans, où l'on est en quête d'identité, il me semble que les lieux de<br />

socialisation sont d'un intérêt primordial. Les espaces de circulation doivent donc, en plus de<br />

répondre à un nouveau régime de déplacement individualisé, permettre et faciliter les<br />

rencontres et les échanges. Ces espaces sont à mon avis un des enjeux majeurs de tout projet<br />

de gymnase actuel.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Territoire<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 18<br />

Bien que le site du projet se situe sur la commune d'Ecublens, il est à environ 300 mètres de la<br />

gare de Renens qui équivaut au centre-ville. C'est pourquoi l'analyse qui suit est<br />

principalement axée sur Renens.<br />

Renens se situe à 5km à <strong>l'Ouest</strong> de Lausanne, chef-lieu du canton du canton de Vaud. Elle est<br />

au centre de ce que l'on appelle communément l'ouest lausannois, une région largement<br />

urbanisée où les entreprises et commerces sont nombreux. Cette agglomération regroupe de<br />

nombreuses communes qui, au niveau de leur tissu urbain, ont fondu les unes avec les autres.<br />

Renens, Chavannes-près-Renens, Prilly, Crissier, Bussigny-près-Lausanne, Ecublens et Saint-<br />

Sulpice.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Histoire et évolution de Renens<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 19<br />

Les premières traces et citations historiques de Renens remontent au Xe siècle (896) déjà sous<br />

les dénominations de Runens, Rugnens ou encore Regnens. Néanmoins, l’histoire de la ville<br />

de Renens est plus récente.<br />

En effet, jusqu’à la fin du XIXe siècle, Renens n’était qu’un village à vocation agricole et<br />

viticole, situé dans les hauts de la commune et dominant une sorte de cuvette où s'écoulent,<br />

dans la direction du lac, la Mèbre et le ruisseau de Broye. L’histoire moderne de la ville de<br />

Renens est intimement liée aux chemins de fer. Voici quelques dates importantes relatives au<br />

développement de ce dernier en Suisse romande.<br />

1858 ouverture de la ligne ferroviaire Lausanne - Genève<br />

1860 ouverture de la ligne ferroviaire Pontarlier - Neuchâtel - Lausanne<br />

1861 ouverture de la ligne ferroviaire Lausanne - Villeneuve - Saint-Maurice<br />

1862 ouverture de la ligne ferroviaire Lausanne - Fribourg - Berne<br />

1863 1 er agrandissement de la gare de Lausanne<br />

Dès 1869 tous les trains voyageurs passent par Lausanne<br />

1875 ouverture de la gare de triage de Renens<br />

1876 2 e agrandissement de la gare de Lausanne<br />

A la fin de l’année 1875, la Compagnie des chemins de fer de la Suisse-Occidentale décide,<br />

en raison de l'insuffisance de la gare de Lausanne, d'établir une grande gare de triage à<br />

Renens. La nouvelle gare fut ouverte au service le 1er juillet 1876. En 1890, la fusion de la<br />

compagnie de la Suisse-Occidentale avec celle du Jura-Berne-Lucerne forme la plus<br />

puissante entreprise de transport en Suisse. Dès 1903, au rachat du réseau par la<br />

Confédération, le trafic devient considérable.<br />

Ainsi l'implantation de la gare de triage fût l'événement fondateur de la ville de Renens, une<br />

cité à vocation industrielle et commerciale créée autour des nouvelles installations de chemin<br />

de fer. L'implantation de ces dernières fût déterminée par la topographie qui offre ici un<br />

plateau.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 20<br />

Ces différents plateaux permirent également l'établissement de l'<strong>EPFL</strong> ou encore l'étude d'un<br />

projet d'aéroport international à Dorigny (Cf. Annexe II, 2). Notons que le domaine des CFF<br />

représente aujourd'hui 30 ha sur les 295 que compte la commune, soit 10 % de la superficie.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 21<br />

Le besoin de mains-d'œuvre engendré par l'essor de la ville et les usines qui s'y installent<br />

induit un important flux d'immigrants, étrangers pour une grande partie. Cette population<br />

permet à la ville de se bâtir, de grandir et de devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Je reviendrai<br />

plus tard sur la composition multiethnique de la population rennanaise.<br />

De nos jours, à Renens comme d'ailleurs dans toute la région, des entreprises de renommée<br />

nationale ou internationale sont installées et participent largement au développement de<br />

l'économie. Néanmoins, les entreprises industrielles sont moins nombreuses que dans la<br />

première moitié du XXe siècle. Par contre, les activités tertiaires se sont largement<br />

développées. Le tissu économique est aujourd'hui extrêmement diversifié et permet à la ville,<br />

qui est le centre de gravité de <strong>l'Ouest</strong>, d'être la 4ème du Canton de Vaud. Sa situation au<br />

centre d'un nœud important de communications routières et ferroviaires en est une des clés.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


1873<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 22<br />

Le chemin de fer est récent et la gare de triage n'existe pas encore. Renens n'est encore qu'un<br />

petit village. La gare est au lieu-dit Station-Renens et le hameau d'Epenex est la seule<br />

construction sur ce qui sera le site d'intervention. L'Avenue du Tir Fédéral est sinueuse, un<br />

peu à l'image des rivières que sont la Broye à l'ouest et la Mébre à l'est.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


1933<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 23<br />

En 50 ans, Renens-Gare, comme elle est encore appelée, s'est bien développée. La ville s'étale<br />

le long des voies de chemins de fer comme des routes. Le développement de Renens est<br />

somme toute chaotique.<br />

On note que l'avenue du Tir Fédéral et la rue du Pont Bleu ont un croisement aménagé qui<br />

donne une égale importance aux deux routes. L'Avenue de la Gare à fait son apparition et<br />

relie Renens-Gare à Chavannes en contournant la Mèbre.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


2001<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 24<br />

<strong>Un</strong>e carte des années soixante-septante aurait été très utile pour comprendre cette évolution du<br />

tissu urbain qui semble exponentielle. Les grandes surfaces, industrielles ou commerciales<br />

sont omniprésentes. Le tissu urbain est hétéroclite et inconstant.<br />

"Renens ville" n'est plus que Renens. Le territoire est une nouvelle fois coupé, par l'autoroute<br />

cette fois. L'avenue du tir Fédérale et la rue du Pont Bleu forme désormais une route<br />

cantonale à haut trafic et ont été rectifiées en conséquence. La route cantonale est renforcée<br />

par le TSOL qui la longe sur quelques kilomètres.<br />

La hameau d'Epenex a disparu, probablement au profit de l'action immobilière à l'origine des<br />

barres sur le site. Il n'en subsiste que le lieu-dit.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


La population de Renens<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 25<br />

Dès le début du XXe siècle, Renens accueille bon nombre d'immigrés venus travailler dans<br />

ses usines, entreprises, commerces, sans oublier la gare, laquelle participe largement au<br />

développement de Renens et de ses environs.<br />

Des phases d'immigration et d'émigration se succèdent en fonction de la conjoncture<br />

économique et sociale. Ainsi, l'entre-deux guerre ou encore la crise pétrolière des années<br />

septante se ressentent dans la proportion d'étrangers en Suisse.<br />

20<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

portion d'étrangers dans la population en Suisse entre<br />

1900 et 1990<br />

1900 1910 1920 1930 1941 1950 1960 1970 1980 1990<br />

© OFS, recensement fédéraux de la population<br />

Après la Seconde guerre mondiale, la Suisse soumet à autorisation le séjour et le travail des<br />

étrangers sur sol helvétique. C'est l'instauration des statuts de saisonnier et de frontalier.<br />

Depuis les années huitante, une nouvelle vague d'étrangers en provenance des nouveaux pays<br />

de l'Est ou des régions du monde où des conflits ont éclatés arrivent en Suisse.<br />

Dans le canton, dès 1961, le nombre des naissances croît à un rythme très rapide, résultat<br />

essentiellement dû à la natalité étrangère: italiens et espagnols. En effet, l'année précédente,<br />

les naissances étrangères représentaient 15 % du total des naissances sur sol vaudois. Il est de<br />

19,1 % en 1961 et de 31,1 % en 1964.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 26<br />

A Renens, la population étrangère représente un peu plus du 50 % de la population totale. <strong>Un</strong>e<br />

centaine de nationalités sont représentées, venant des cinq continents. L'immigration a fait des<br />

communes de Renens et Prilly les premières en terme de croissance dans le canton de Vaud<br />

depuis un siècle et demi. (Cf. Annexe IV, 1 à 3) Il faut noter qu’une partie importante de ces<br />

étrangers sont nés en Suisse et y vivent, pour certains, depuis de nombreuses années.<br />

Population rennanaise et étrangère de Renens<br />

1860 400 habitants<br />

1900 1'300 habitants<br />

1910 3'300 habitants<br />

1930 4'800 habitants<br />

1960 10'600 habitants 1380 étrangers soit 13 % de la population<br />

1960 17'000 habitants 5100 étrangers soit 30 % de la population<br />

1998 17'500 habitants 8575 étrangers soit 49 % de la population<br />

2000 17'883 habitants 9345 étrangers soit 52.3 % de la population,<br />

dont 2103 étaient des jeunes de moins de 16 ans.<br />

Depuis l'an 2000, l'attitude envers les étrangers a changé. La politique des autorités locales<br />

tend désormais à l'intégration des communautés en lieu et place de l'assimilation prônée<br />

jusque là. Ainsi, l'identité culturelle des immigrants est valorisée et non plus effacée. Renens a<br />

donc lancé le concept "Renens carrefour d'idées" qui est depuis devenu le slogan de la ville<br />

avec l'organisation de manifestations multiculturelles par l'administration et les différentes<br />

organisations et communautés. On peut notamment le ressentir lors des différentes fêtes qui<br />

animent la ville, tel que les Fêtes de la Musique, le Festival du Théâtre en Herbe, ou tout<br />

simplement au marché.<br />

"Le samedi matin a lieu notre traditionnel marché, sur la place du Marché bien sûr. Vous<br />

trouverez une ambiance faite de cultures multiples, et pendant la belle saison une animation<br />

musicale vous accompagnera lors de votre tour des maraîchers et des commerces à votre<br />

disposition."<br />

www.renens.ch<br />

Néanmoins, quelle est la place de cette population étrangère dans le milieu de l'emploi ?<br />

"Traditionnellement, la main-d'œuvre en Suisse était constituée de travailleurs peu qualifiés.<br />

Aujourd'hui la main-d'œuvre étrangère semble scindée entre une masse encore importante de<br />

travailleurs peu qualifiés et une frange de travailleurs hautement qualifiés. […] la majorité (55<br />

%) des travailleurs étrangers sont des employés, des ouvriers ou des travailleurs non qualifiés.<br />

En particulier, les travailleurs étrangers forment près de la moitié (44 %) des travailleurs non<br />

qualifiés, alors qu'ils ne représentent qu'un cinquième de la population."<br />

Les inégalités sociales d'emploi et de revenu en Suisse, OFS 1998<br />

A l'heure actuelle, la diversité culturelle et la mixité sociale sont présentées comme des<br />

avantages, ce qu'ils sont indiscutablement. Renens et ces 50 % d'étrangers pourrait bien être<br />

un avant-goût de la Suisse de demain ou d'après-demain.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Délinquance<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 27<br />

Renens est donc une ville à connotation ouvrière qui connaît des problèmes des banlieues<br />

périphériques. La ville tente de se défaire de l'image ouvrière qui la suit. Le développement<br />

du secteur tertiaire et la migration plus à l'ouest de activités lourde font qu'elle n'a plus lieu<br />

d'être. L'accent est mis sur le grand nombre de cultures que sa population, multiethnique,<br />

porte, afin de changer les mentalités. Etranger ne doit plus être synonyme de danger et<br />

d'insécurité. Mais le statut de banlieue reste un problème.<br />

Les événements de la fin octobre 2005 dans les banlieues de Paris et du reste de la France ont<br />

rappelé, si besoin est, que les cités y sont des ghettos à pauvres et étrangers. Le taux de<br />

chômage y est très élevé, conséquence de la discrimination dont sont victimes leurs habitants.<br />

C'est une réalité incontestable en France qui peut trouver un écho, toutes mesures gardées, à<br />

Genève.<br />

Renens n'est pas une cité et fait partie de la masse urbaine lausannoise, mais sa population<br />

rappelle celles de ces lotissements HLM. <strong>Un</strong> certain sentiment d'insécurité, plus fort<br />

qu'ailleurs, envahit le passant. Il y a, il est vrai, une part de paranoïa collective engendrée par<br />

les médias. Néanmoins, certains événements appuient cette réputation.<br />

Le jeudi 24 novembre 2005 vers 20 heures, un chauffeur TL est, pour la première fois dans<br />

l'histoire des transports publics lausannois, poignardé par deux adolescents à la gare de<br />

Renens. Les deux jeunes avaient bu et voulaient que le bus, qui s'était mis hors service, les<br />

conduisent à l'avenue du Censuy toute proche. Le chauffeur blessé a survécu.<br />

Cet événement s'inscrit dans une succession d'incidents qui motivent le classement de ce<br />

secteur comme "sensible". En effet, quelques jours auparavant, un bus auto-école était<br />

incendié au Censuy et un autre avait essuyé des jets de pierre causant des dégâts matériels.<br />

Néanmoins, il ne faut pas se résoudre à une dérive à la française, les autorités communales et<br />

cantonales ayant pour but de redensifier le tissu urbain de l'ouest lausannois et de valoriser la<br />

pluriethnie de ses habitants. La proposition d'implanter un édifice emblématique comme un<br />

gymnase accompagne ces objectifs.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Equipements<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 28<br />

Voici un repérage des principaux équipements et services dans le territoire, suivi de quelques<br />

commentaires.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 29<br />

Dans l'ouest lausannois, on trouve de nombreux centres commerciaux de grandes dimensions<br />

qui génèrent un important trafic. (Cf. Annexe V, 1 à 3) il y en a notamment un à 100 mètres<br />

du site : Aligro, marché de gros.<br />

On trouve deux espaces publiques d'importance au centre ville. La place du Marché ainsi<br />

qu'un parc publique délimité par l'avenue du 14 avril et la rue de la Savonnerie. Alors que le<br />

second est un lieu de détente, le premier est plus un lieu d'échange. Le marché hebdomadaire<br />

du samedi fait ressortir la multiethnicité de la ville. Pendant la belle saison, une animation<br />

musicale est organisée. Le centre Migro MM attenant à la place du Marché renforce la<br />

centralité de cette dernière.<br />

La salle de spectacle de Renens se trouve à l'embranchement de l'avenue du 14 avril et de la<br />

rue de Lausanne, qui commence à la gare. De grande taille, elle peut être utilisée pour des<br />

spectacles, conférences, conventions ou pour des bals. Néanmoins, je n'ai pu savoir quelle<br />

était sa fréquence d'exploitation.<br />

La bibliothèque interculturelle du Globlivres, ouverte en 1988 déjà, répond au besoin<br />

qu'éprouvent les parents bilingues de trouver des livres pour leurs enfants dans leur langue.<br />

Située au centre ville, elle est très populaire, et complète l'offre de la bibliothèque municipale<br />

à la rue du Léman, plus à l'est.<br />

Le collège d'Epenex et le collège intercommunal de la Planta sont les plus proches du site. De<br />

manière générale, les écoles et collèges sont situés pour répondre aux besoins des différents<br />

quartiers.<br />

Au centre de Renens, l'ancienne usine de collant IRIL a fermé ses portes en 2002. Après<br />

déflocage et rénovation, ces 12'000 mètres carrés de locaux accueilleront l'Ecole Cantonale<br />

d'Art de Lausanne (ECAL) dès la rentrée 2007. Les 340 élèves réguliers et les quelques 600<br />

ambulatoires de l'<strong>EPFL</strong> ou de la Haute Ecole Pédagogique (HEP) donneront une nouvelle<br />

dynamique à la ville, qui veut s'ouvrir aux étudiants. <strong>Un</strong>e galerie et un cinéma de 350 places<br />

sont envisagés. "Le tissu économique se modifie; nous avons perdu nos industries, c'est un<br />

projet magnifique pour repartir." Anne-Marie Depoisier, syndique de Renens.<br />

<strong>Un</strong>e des manières retenues par Renens pour changer son image serait d'augmenter l'offre en<br />

matière de logement et d'activités à destination des étudiants de l'<strong>EPFL</strong> et de l'<strong>Un</strong>iversité de<br />

Lausanne. L'installation de l'ECAL à Renens renforce cette orientation.<br />

Les équipements sportifs sont nombreux dans la région. Les terrains de football de la Pala à<br />

Chavannes-près-Renens, les installations sportives de Malley ou la piscine avec son lot de<br />

toboggans, pour ne citer que les plus importants, sont tous dans un rayon de deux à trois<br />

kilomètres autour du centre. <strong>Un</strong>e distance aisément parcourable à vélo.<br />

Le théâtre Kléber-Méleau, à l'extrémité Est de la commune, et la Grange de Dorigny sont<br />

deux lieux prisés de l'expression théâtrale. Tout deux sont aisément accessibles, depuis la gare<br />

de Renens par les transports publics.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 30<br />

Finalement, on peut encore dire que l'ouest est bien desservi en matière de transports publics.<br />

L'autoroute et le chemin de fer, CFF, sont les principaux axes de circulation dans l'ouest<br />

lausannois, en terme de réseau comme de trafic. Ces deux éléments ont un fort effet de<br />

barrière dans le territoire qui demande des possibilités de franchissement.<br />

Le TSOL (Train du Sud Ouest <strong>Lausannois</strong>) et le LEB (Lausanne - Echallens - Bercher)<br />

irradient depuis le Flon au centre de Lausanne et mettent ce dernier à une vingtaine de<br />

minutes de leurs terminus respectifs.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 31<br />

Les lignes de bus 7 et 9 des TL (Transport <strong>Lausannois</strong>) complètent la déserte des quartiers de<br />

l'ouest lausannois. Le bus 7, qui relie Renens 14 avril à Val-Vert, a son terminus non loin de la<br />

gare. La ligne 9 quant à elle relie Prilly-Eglise à Lutry-Corniche. Ces deux lignes traversent<br />

Lausanne d'Est en Ouest.<br />

Finalement, les lignes de bus TL plus locales irriguent la région "transversalement". Les<br />

lignes 30, Bourdonnette à Prilly-Eglise, 32, Malley-Metro à Mex, et 33, Piccard (<strong>EPFL</strong>) à<br />

Mont-Moulin, passent toutes trois par Renens Gare et longent le site.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Projets urbains pour l'ouest lausannois<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 32<br />

La Suisse est au centre de l'Europe (géographique) et est depuis des siècles un carrefour sur<br />

les différentes routes commerciales et touristiques. On trouve plusieurs nœuds, ou carrefours,<br />

en Suisse. Certains sont ferroviaires et d'autres autoroutiers. Lausanne est, de par sa position<br />

centrale sur le Plateau, un de ces points de rencontre entre les routes de l'Est, <strong>l'Ouest</strong>, du Nord<br />

et du Sud. De là partent des voies vers le Valais et l'Italie, vers Genève et le Sud de la France,<br />

Yverdon et Paris ou encore Berne, Bâle et l'Allemagne. Mais concrètement, c'est au<br />

croisement des communes d'Ecublens, Crissier et Bussigny qu'elles sont matérialisées dans<br />

l'asphalte et le fer des échangeurs autoroutiers et ferroviaires.<br />

Dès 1880, le taux de croissance urbaine de Lausanne et de sa région s'accélère. Le<br />

développement du réseau ferroviaire en est une des raisons. D'autres événements similaires,<br />

tel que la construction de l'autoroute pour l'Exposition nationale de 1964, engendrent des<br />

vagues de croissance urbaine, notamment dans l'ouest. Renens, située au centre de cette<br />

région, est devenue le pôle industriel de la métropole <strong>Lausannois</strong>e. Mais de nos jours, ce pôle<br />

est saturé par le trafic et la pollution, qu'elle soit sonore ou atmosphérique. Atout d'une part et<br />

inconvénient de l'autre, cette situation demande une intervention, car les enjeux sont<br />

importants.<br />

"L'ouest lausannois, distant d'une moyenne de cinq kilomètres de Lausanne, contient, sur un<br />

territoire de 24 km2, près de 50'000 habitants, soit une densité de 2100 habitants par km2. 8 %<br />

de la population du canton et 32'000 emplois, soit 17 % de ses emplois, se trouvent ici. Après<br />

Lausanne (82'804 emplois), c'est la seconde concentration d'emplois du canton. Dans cette<br />

partie de l'agglomération, une baisse des habitants de 1,2 % est observée sur dix ans, tandis<br />

que les emplois connaissent une hausse de 14 % depuis deux ans.<br />

Ces dernières années, de grands générateurs de trafic se sont installés dans ce secteur de<br />

l'agglomération. Ces générateurs de trafic sont principalement des centres commerciaux<br />

fonctionnant de manière introvertie, sans proposition d'espaces publics extérieurs en relation<br />

avec l'urbanisation environnante, hormis les places de stationnement pour véhicules."<br />

Densité et mixité, analyse d'une portion de l'agglomération:<br />

l'ouest lausannois de M. Ruzicka-Rossier et M.-J. Kotchi<br />

De nos jours, le tissu urbain du territoire ouest lausannois est le résultat du développement<br />

non concerté de chaque village, ville et commune. Ce phénomène courant est le fait de<br />

presque toutes les banlieues des grandes villes. Il en résulte des agglomérations issues de<br />

l'imbrication de toutes les unités urbaines de base: les métropoles.<br />

En Suisse, on en admet six qui sont Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Zürich. Bien<br />

sûr, toute n'ont pas la même densité. D'autres, dont le professeur <strong>EPFL</strong> et sociologue Michel<br />

Bassand, ne voudront en voir que cinq. Il postule que le lac Léman abrite la métropole<br />

lémanique.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 33<br />

"La métropole lémanique, à savoir, la mise en réseau des agglomérations urbaines de Genève,<br />

Lausanne et Vevey-Montreux ainsi qu'un ensemble de villes petites et moyennes. […] Les<br />

trois principales agglomérations urbaines sont excellemment reliées par des réseaux<br />

autoroutier, ferroviaire et de télécommunication. […] (la métropole lémanique) avoisine le<br />

million d'habitants." On remarque un césure à la hauteur de Nyon entre les Genevois et les<br />

<strong>Lausannois</strong> (carte ci-dessus), "Néanmoins, la métropole lémanique existe fonctionnellement<br />

et socialement et se construit quotidiennement, bien que laborieusement." Michel Bassand<br />

dans Métropolisation et inégalités sociales.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 34<br />

Afin de contrôler et d'orienter le développement dans les territoires "interurbains", deux<br />

associations se sont mises en place. Le Schéma Directeur de <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> (SDOL) et le<br />

Projet d'Agglomération Lausanne-Morges se sont donnés pour objectif la densification des<br />

territoires bâtis existants dans le but de conserver les campagnes et de lutter contre l'étalement<br />

urbain.<br />

Le PALM se veut réaliste et pragmatique et "s'emploie à mieux utiliser les investissements<br />

passés et engagés en les complétant par des mesures maîtrisables: réorganisation du réseau<br />

routier et autoroutier (notamment le contournement de Morges); valorisation des réseaux de<br />

transport publique et promotion de la mobilité douce (marche à pied et vélo)."<br />

Le PALM prévoit pour 2040, mais jalonne sont chemin d'étapes. À court terme, une<br />

collaboration avec les transports publiques lausannois est prévue. Après la mise en œuvre du<br />

projet Réseau 08 des TL, qui consiste à adapter le réseau en relation avec l'ouverture du m2 en<br />

2008, l'extension du réseau est à l'étude dans <strong>l'Ouest</strong> et le Nord lausannois afin d'améliorer<br />

l'offre.<br />

En 2020, les projets cumulés du développement du ReV (train Régional Vaudois) et du RER<br />

pour l'agglomération lausannoise seront au centre des travaux. La nouvelle gare de Malley,<br />

ainsi que la requalification des différentes gares, dont celle de Renens, deviendront, à l'image<br />

de la Sallaz, des pôles intermodaux importants dans la desserte du territoire.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 35<br />

Le SDOL est une association qui regroupe les communes de Bussigny-près-Lausanne,<br />

Chavannes-près-Renens, Crissier, Ecublens, Lausanne, Prilly, Renens, Saint-Sulpice et<br />

Villard Sainte-Croix. Il propose des mesures qui serviront lors de l'établissement des plans<br />

directeur et les plans de quartiers à venir. Le schéma directeur regroupe six projets appelés<br />

Chantiers.<br />

Chantier 1: Secteurs des Hautes Ecoles –<br />

Maladière – Avenue du Tir<br />

Fédéral<br />

Chantier 2: Secteurs des voies ferrées de<br />

Bussigny à Lausanne<br />

(Sévellin)<br />

Chantier 3: Secteurs de la route de<br />

Cossonay<br />

Chantier 4: Zones d'activités de St-<br />

Sulpice et Ecublens<br />

Chantier 5: Mobilité douce et espaces<br />

publiques<br />

Chantier 6: Transports publiques<br />

Le Chantier 2 appelle à un complément d'information. Il concerne les nombreux terrains qui<br />

sont encore la propriété des CFF. Sur le plan qui suit, ils sont en gris foncé.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 36<br />

Ces terrains sont d'une grande importance, car ils vont permettre par leur requalification de<br />

densifier le tissu urbain et de répondre à la forte demande en matière de logements et<br />

d'activités tertiaires de la région. De plus, ils prolongent le secteur du Flon-Sebéillon qui suit<br />

un processus similaire.<br />

Le Chantier 5 fait partie des principaux car il tente, à l'instar du PALM, de maîtriser et de<br />

réduire le trafic individuel par la promotion des mobilités douces. On entend par là les<br />

déplacements à pied et en vélo. Combiné à une plus grande offre des transports publiques à<br />

l'avenir, la mobilité douce devrait participer de la réduction du trafic routier et autoroutier,<br />

pour ce qui est des usagés de Lausanne et Morges, réduisant ainsi les différentes pollutions.<br />

Les deux cartes qui suivent mettent en image les principes de la mobilité douce. D'une part,<br />

l'accessibilité piétonne, à raison de 500 mètres et cela depuis certains points clés tel que des<br />

arrêts de TSOL importants ou des équipements spécifiques. La seconde fait de même avec le<br />

vélo. Si l'on considère 3 km comme distance acceptable et que l'on part du principe que la<br />

quasi totalité de la région ne comporte pas plus de 50 mètres de dénivelé, on constate que tout<br />

l'ouest lausannois est compris dans un cercle d'un rayon de 3 km.<br />

Moyennant la mise en œuvre d'aménagements adéquats tel que les zones 30 km/h et les pistes<br />

cyclables, la mobilité douce peut être une solution plausible une fois la population<br />

sensibilisée.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


L'accessibilité piétonne<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 37<br />

<strong>Un</strong>e constellation de périmètres d'acticités qui se juxtaposent.<br />

Au quotidien, la marche s'applique sur des distances comprises entre 0 à 1 km. Sur ces<br />

distances, tous sont piétons et tous les motifs de déplacements conviennent au piéton.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


L'accessibilité cycliste<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 38<br />

<strong>Un</strong> territoire à l'échelle du cycliste dans ses déplacements quotidiens.<br />

La distance usuelle moyenne d'un déplacement en vélo est de 3 km. Or, si l'on trace un cercle<br />

de ce rayon centré sur la gare de Renens, on constate qu'il couvre l'ensemble de l'ouest<br />

lausannois. Les différences d'altitude ne limitent pas l'action du cycliste, sauf sur une partie de<br />

Prilly et en direction de Lausanne. Cela signifie que la dénivellation n'excède pas les 50<br />

mètres.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 39<br />

Certains sites se retrouvent dans les deux schémas, SDOL et PALM, et ont une influence<br />

directe ou indirecte sur le site: l'Avenue du Tir Fédéral, le quartier des Cèdres, la gare et ses<br />

environs. Ces derniers posent notamment le problème du franchissement de cette barrière que<br />

sont les voies de chemin de fer.<br />

Le quartier des Cèdres a fait l'objet d'un projet des architectes Richter et Dahl Rocha. Cette<br />

étude remonte à une quinzaine d'année. Les seules autres informations que j'ai sont celles que<br />

le professeur Bruno Marchand m'a transmis, c'est-à-dire la présence d'une tour dans le projet.<br />

Le fait principal reste qu'un nouveau quartier mixte, logements et activités, pourrait voir le<br />

jour non loin du site.<br />

Dans le secteur de la gare, on trouve deux projets. L'un est de Deventhéry et Lamunière, et<br />

touche la région des silos. Il n'a pas d'influence directe sur le site, mais change le caractère de<br />

quartiers voisins le long des voies ferrées.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 40<br />

"Que ce soit une série de tours aux volumes différenciés ou des immeubles hauts en série,<br />

chaque proposition est d'abord une structure spatiale, adéquate aux activités recherchées mais<br />

non pas dictée par elles. La notion de bâtiment haut fait référence aux périodes héroïques des<br />

silos modernes qui bordaient les voies ferroviaires, et dont le témoin réalisé par l'architecte<br />

Tschumi et l'ingénieur Panchaud est un incunable. Il reste à ce jour encore en activité et<br />

heureusement constitutif du paysage si caractéristique de Renens. <strong>Pour</strong> les utilisateurs du<br />

train, il est ce merveilleux signe emblématique et silencieux de l'arrivée dans Lausanne."<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 41<br />

Le second projet apporte notamment une solution au problème du franchissement. Le bureau<br />

tribu'architecture a été chargé de réaliser une étude-test dans le but de vérifier la pertinence<br />

d'urbaniser le centre de Renens avec principalement de l'habitation et quelques activités. Cette<br />

étude s'articule essentiellement autour des quartiers limitrophes de la place du Marché et du<br />

chemin de la Savonnerie. Mais elle propose également un travail sur le réseau d'espaces<br />

publiques qui va de la gare au parc public de la Savonnerie en le requalifiant et en<br />

l'augmentant.<br />

J'admet ce projet et prend en compte la création d'un deuxième passage sous voies qui vient<br />

renforcer le lien, faible, entre la place Nord de la gare et la place Sud avec le bâtiment<br />

principal.<br />

Place Nord<br />

Place Sud<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


On peut donc résumer les différentes interventions sur ce plan.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 42<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Le site<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 43<br />

L'usine SAPAL est une division du groupe Bosch. Elle abrite une chaîne de production de<br />

machines d'emballage. L'entreprise cherche à relocaliser. Elle suit en cela la mouvance<br />

générale que j'ai mentionné plus tôt.<br />

La construction de l'usine doit remonter aux années septante. Bien que certains éléments, tel<br />

que le bâtiment qui abrite l'administration, pourraient être réhabilité , je fais le choix, plus<br />

didactique que réaliste, de ne rien conserver des installations industrielles existantes, afin<br />

notamment de marquer la rupture avec le passé et de requalifier le quartier en entier. Je tiens à<br />

préciser que je ne prône pas le reniement du passé, qu'il soit bien clair, car certains ouvrages,<br />

à l'image du silo de Tschumi, ont une grande valeur patrimoniale.<br />

Le site et les locaux ont déjà fait l'objet de<br />

plusieurs recherches prospectives de la part<br />

de bureaux d'architecture dans les dernières<br />

années. Son emplacement et sa desserte par<br />

les transports publiques en font une<br />

parcelle de valeur.<br />

La surface de la parcelle est de 25'500 m 2 .<br />

Le<br />

quartier est principalement composé de barres d'habitation. Les trois au nord datent des<br />

années trente et s'alignent sur l'Avenue d'Epenex. Elles marquent ainsi une limite claire.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 44<br />

Les autres barres, dont certaines sont en cours de réhabilitation, semblent dater des années<br />

soixante-septante. Apparemment éparpillées au hasard dans le site, elles reprennent en fait<br />

l'orientation de l'Avenue d'Epenex et s'orientent perpendiculairement à cette dernière. Puis,<br />

par paires, les barres situées plus à l'est s'alignent sur l'Avenue du Tir Fédéral, alors que celles<br />

à l'ouest s'alignent sur la Rue du Pont Bleu. Elles se présentent comme des éléments dans un<br />

parc. Mais ce dernier est rongé par l'asphalte des parkings qui se sont immiscés entre les<br />

barres.<br />

<strong>Un</strong>e tour d'une quinzaine d'étages, qui<br />

contient en son socle des commerces dont<br />

une Migros, surplombe le quartier.<br />

Élément fort, elle est visible alentour et<br />

marque la présence du quartier.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


À l'angle est, on trouve trois maisons hautes du début du XXe siècle.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 45<br />

Ces deux typologies, barres et maisons multifamiliales du début du siècle dernier, sont<br />

également très présentes dans les quartiers voisins situés au sud des voies de chemin de fer.<br />

À noter encore une construction en cours à l'extrême est du quartier du promoteur Bernard<br />

Nicod SA.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 46<br />

Le quartier compte 952 logements, plus une vingtaine à venir. Si l'on postule que la famille<br />

moyenne est composée des deux parents et d'un ou plusieurs enfants, et que certains<br />

logements sont occupés par des personnes âgées, on peut estimer que le ménage moyen est<br />

composé d'un peu plus de trois personnes.<br />

3.2 x 952 = 3046.4<br />

Cette estimation fort optimiste ne se base que sur ce que j'ai pu constater lors de mes visites<br />

dans le quartier.<br />

On peut encore noter que le quartier, et probablement la commune de Renens dans son<br />

ensemble, participent au programme de Surveillance Mutuelle des Habitations (SMH)<br />

développé par la Gendarmerie. Le principe est le suivant. <strong>Un</strong>e vingtaine d'habitants, pour la<br />

commune, rapportent les incidents survenus et reçoivent régulièrement des informations sur<br />

l'évolution de la criminalité dans la commune et la région. Cela tend à prouver que les<br />

habitants sont intéressés et que la qualité de vie du quartier leur est chère.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 47<br />

Encore un mot sur la topographie de la parcelle de l'usine. Le site admet une dénivellation de<br />

5 à 7 mètres. La plus grande partie de ces mouvements de terrain sont situé à l'extrémité sud.<br />

<strong>Un</strong> talus artificiel d'environ 3 mètres longe les rails du TSOL.<br />

On peut voir sur le plan suivant que dans le site se trouve une cuvette artificielle qui à pour<br />

fonction d'apporter de la lumière naturelle aux deux niveaux d'ateliers qui se trouvent au bout<br />

de l'usine.<br />

Autoroute<br />

Site<br />

Gare<br />

La gare, par sa planie, et l'autoroute, par sa mise en forme forcée, ressorte clairement dans la<br />

topographie locale.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> gymnase pour l'ouest lausannois<br />

<strong>Pour</strong>quoi un gymnase et pourquoi dans l'ouest lausannois?<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 48<br />

Le nombre d'inscriptions aux établissements d'enseignement secondaire postobligatoire ne<br />

cesse d'augmenter et les gymnases sont saturés. Parallèlement, lorsque l'on observe la<br />

répartition des sites dispensant cet enseignement dans l'agglomération lausannoise, on<br />

constate que la ville ainsi que l'Est, avec Chamblandes, sont bien servis. Dans <strong>l'Ouest</strong> par<br />

contre, le premier gymnase est celui de Morges.<br />

Or l'ouest lausannois est une des régions, sinon la région, qui connaît le plus grand taux de<br />

développement. Le secteur tertiaire remplace peu à peu le secondaire et les grands commerces<br />

fleurissent, pour le meilleur et pour le pire. Dans cette mouvance, de grandes superficies<br />

situées au centre de la banlieue vont bientôt se libérer. Ce sont les terrains ferroviaires des<br />

CFF. La ville de Renens, centre de gravité de <strong>l'Ouest</strong>, va donc subir une nouvelle vague de<br />

densification dans un futur relativement proche. Cependant, malgré son développement, elle<br />

souffre toujours de ne pas être identifiée comme une ville à part entière. <strong>Un</strong> programme<br />

institutionnel de niveau cantonal pourrait l'aider à s'affirmer.<br />

L'ouest lausannois compte beaucoup de jeunes dans sa population. <strong>Un</strong>e grande partie sont des<br />

deuxième ou troisième génération d'immigrants, la commune de Renens comptant plus de<br />

50% d'étrangers. Beaucoup de ces jeunes, espérons-le, feront des études gymnasiales en école<br />

de maturité ou de diplôme et, ce qui conforte la proposition d'implanter un gymnase au centre<br />

de l'ouest lausannois.<br />

Comme je viens de le mentionner, Renens et les communes voisines, dont Chavannes,<br />

abritent une population cosmopolite et variée, bien éloignée de la moyenne Suisse. On peut<br />

donc légitimement se poser la question si une telle mixité sociale ne pourrait pas engendrer un<br />

climat de tension au sein du gymnase; rivalités entre groupes ethniques ou "guerre des clans".<br />

Mais plusieurs études ont prouvé que les principales sources de conflits seraient les<br />

divergences de catégories de revenus socioprofessionnels des parents. La question est sérieuse<br />

si l'on imagine que l'aire de recrutement d'un établissement de ce type engloberait les<br />

communes de Renens, Prilly, Chavannes-près-Renens, Crissier, Ecublens, Bussigny-près-<br />

Lausanne et Saint-Sulpice, représentant un grand éventail de classes de revenu.<br />

Evitons cependant de nous laisser guider par la peur de faire un gymnase-ghetto et mettre<br />

l'accent sur la gestion d'éventuelles tensions par la création d'un environnement social et<br />

architectural positif et un encadrement vigilant. Le choix du directeur de l'établissement se<br />

montrera d'une grande importance quant à la gestion du climat social.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 49<br />

La délinquance est un des fléaux de notre société et la région de Renens est propice à son<br />

développement. La municipalité fait de son mieux pour la réduire, mais certains quartiers<br />

restent le théâtre d'incidents plus ou moins graves. Afin d'éviter la dépravation du bâtiment et<br />

de ses locaux, je proposerais une démarche similaire à celle entreprise par le bureau Patrick<br />

Mestelan & Bernard Gachet lors de leur travail sur le collège d'Entre-Bois (Lausanne, VD).<br />

Des visites de chantier avaient été organisées afin de sensibiliser les usagers.<br />

Dans ce cas, je proposerais même de faire appelle à l'autoconstruction. Prônée notamment<br />

dans le cadre du développement durable, l'autoconstruction consiste à associer le maître<br />

d'ouvrage/ futur locataire à la réalisation des travaux au niveau du second œuvre. Dans le cas<br />

du gymnase, ce seraient des volontaires de la région qui pourraient "mettre la main à la pâte".<br />

Le bâtiment appartiendrait alors symboliquement à tous et chacun veillerait à son maintien.<br />

<strong>Un</strong>e telle entreprise est-elle complètement utopique?<br />

Pire, la proposition pourrait être mal interprétée et déclancher une réaction négative, voire<br />

hostile. En effet, le canton de Vaud, maître d'ouvrage pour ce programme, pourrait être accusé<br />

de faire des économies en exploitant gratuitement la main-d'œuvre locale, rappelant et<br />

confirmant le statut de ville ouvrière de Renens.<br />

L'occupation des jeunes en dehors des heures de cours est également un bon moyen de lutte<br />

contre la délinquance. Des activités sportives, culturelles, telles que visites de musées ou<br />

cours de langue avec des bénévoles locaux, ou plus simplement l'offre d'un lieu de rencontre<br />

sont autant d'activités que peut offrir un centre de quartier. Il en existe déjà un à Renens, le<br />

Centre de Rencontre et d'Animation (CRA), mais je suis d'avis qu'il n'y a jamais trop<br />

d'aménagements destinés aux jeunes. De plus, il n'y aurait pas de concurrence entre les deux<br />

centres, étant supervisés par la même organisation cantonale, le Groupe de Liaison des<br />

Activités de Jeunesse (GLAJ).<br />

Je me suis surtout référé à la maison de jeunes des Avanchets à Genève qui, depuis plus de 20<br />

ans, participe à la stabilisation d'une banlieue difficile. Les jeunes de la commune, entre 12 et<br />

20 ans, apprécient grandement d'avoir accès libre à des locaux à eux, moyennant une<br />

cotisation minime pour faire fonctionner le centre. Des moniteurs les encadrent, les écoutent<br />

et les aident si besoin est, pour la recherche d'emploi par exemple. C'est pour ces raisons que<br />

j'incorpore au programme du projet une maison de jeunes. Elle pourrait utiliser les<br />

équipements sportifs ou l'aula du gymnase contre loyer pour des cours ou des conférences.<br />

Assistance aux devoirs<br />

Salle commune polyvalente<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 50<br />

La parcelle, occupée à l'heure actuelle par une usine de machines d'emballages, est située à<br />

300 mètres au Sud de la gare de Renens. Le centre-ville, près de la gare, est animé par de<br />

nombreux commerces, cafés et restaurants. Il permettrait donc aux élèves du gymnase d'aller<br />

s'y restaurer et par là même de participer, dans une certaine mesure, au maintien de<br />

l'économie locale.<br />

Le réseau des transports publiques dans la région, à savoir les TL, est très attrayant et voué à<br />

s'accroître. A l'horizon 2020, les CFF comptent développer l'offre du ReV et du RER autour<br />

de la métropole lausannoise et faciliter ainsi les échanges Est-Ouest. La gare de Renens<br />

prendra de l'importance avec un nouveau statut, celui de nœud intermodal.<br />

Le projet devrait se développer avec ou autour d'un espace publique majeur qui fédérerait les<br />

différents éléments du programme, ainsi que ceux déjà présents comme la tour et l'église au<br />

carrefour de l'avenue du Tir Fédéral et du chemin des Glycines. Cet espace viendrait<br />

prolonger et compléter le réseau de places (du Marché, de la Gare) qui peine à s'étendre au<br />

sud des voies de chemin de fer. La réhabilitation de la place de la Gare et la construction d'un<br />

second passage sous voies cyclable sont néanmoins indispensables.<br />

Les espaces publiques jouent un rôle identitaire et sont associés à un quartier ou à un bâtiment<br />

qui le borde. Ils sont tout à la fois des lieux d'échange, de partage et de communication en<br />

plus d'être des lieux et des espaces de déplacements et de passages. Les espaces publiques<br />

doivent travailler en réseau.<br />

L'implantation d'un tel programme a de nombreuses répercutions, sociales et économiques<br />

entre autres. Mais au niveau du quartier, cela est l'occasion de requalifier les espaces entre les<br />

barres d'habitations. Actuellement très découpé, une nouvelle planification plus globale et<br />

fluide sera la bienvenue.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Programme<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 51<br />

Le programme qui suit est notamment inspiré de celui du gymnase de la Broye. Ses<br />

dimensions généreuses montre une volonté d'anticipation de la demande future. <strong>Un</strong> gymnase<br />

dans l'ouest lausannois n'est envisageable que d'ici 10 à 15 ans; c'est donc une même logique<br />

qui justifie mon choix.<br />

Comme vu précédemment, avec le système à options, le nombre de classes – groupes d'élèves<br />

– et le nombre de salles n'a plus besoin d'être égal. Il peut varier entre 36 et 44. Néanmoins, je<br />

prends ici le nombre moyen de 40 salles de classes.<br />

Les surfaces de dégagement se voudraient volontairement généreuses car c'est là, comme je<br />

l'ai évoqué précédemment, un espace de sociabilisation.<br />

Le programme de l'aula est rare dans le canton de Vaud. Je le propose afin de pouvoir<br />

accueillir des conférences et des représentations de théâtre en rapport avec des cours proposés<br />

facultativement dans le gymnase. De plus, l'aula tout comme le restaurant et la salle de sport<br />

pourrait être loué en dehors des heures d'exploitation scolaire, comme cela se fait dans le<br />

gymnase de Burier par exemple. (Cf. Annexe I)<br />

Le centre de jeunes sera à priori indépendant du gymnase, mais un accès aux équipements<br />

sportifs pourrait par exemple être envisagé.<br />

Quelques problématiques ne sont pas explicitées dans le programme, mais demanderont une<br />

résolution dans le projet telles que:<br />

- Le nombre d'accès au(x) bâtiment(s) par rapport aux questions de sécurité et de<br />

prévention de la délinquance.<br />

- La présence d'un guichet à (aux) entrée(s) pour les même raisons.<br />

- <strong>Un</strong> accès à part entière pour le gymnase du soir. Séparation possible du reste du<br />

bâtiment.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 52<br />

Locaux du gymnase ___ m 2 ___<br />

Locaux ordinaires d'enseignement 2'600<br />

40 salles de classes (40) de 65 m 2<br />

Salles spéciales non bruyantes 1100<br />

géographie (1), histoire (1), arts graphiques (2x100) 760<br />

informatique (3), multimédias (2) 340<br />

Sciences 1'150<br />

biologie, 2 auditoires et 2 laboratoires avec dépendances<br />

physique, 2 auditoires et 2 laboratoires avec dépendances<br />

chimie, 2 auditoires et 2 laboratoires avec dépendances<br />

Salles spéciales bruyantes 230<br />

musique (2)<br />

Enseignants 320<br />

salle des maîtres<br />

salles de travail individuel et de séminaire<br />

infirmerie<br />

médiation, aumônerie<br />

orientation pré-universitare et professionnelle<br />

vestiaire, reprographie, dépôt<br />

Administration 260<br />

secrétariat du gymnase<br />

secrétariat du gymnase du soir<br />

bureau du directeur<br />

bureaux des doyens (3)<br />

Centre de documentation et d'information 850<br />

bibliothèque, médiathèque 700<br />

salle polyvalente 150<br />

Restaurant, cafétéria 550<br />

Espaces auxiliaires et locaux techniques 1430<br />

dégagements et sanitaires 500<br />

conciergerie 130<br />

logement du concierge 100<br />

service technique 200<br />

protection civile 540<br />

Sports intérieurs 2'000<br />

salle de sport triple<br />

Aula, théâtre 500<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 53<br />

Terrain de sport extérieur ___ m 2 ___<br />

Terrains de sport 2'520<br />

unité de 28 x 45 m (2)<br />

Piste de course, 130 m. 650<br />

Lancement du boulet, piste d'élan pour saut en longueur,<br />

saut en hauteur 320<br />

Maison de jeunes<br />

Accueil 20<br />

Grande salle 160<br />

bar<br />

cabine DJ<br />

dépôt<br />

cuisine<br />

Locaux de répétition de musique (2) 20<br />

Bureau administration 15<br />

Salles de cours (3) 75<br />

Sanitaires et circulations 40<br />

Aménagements extérieurs<br />

Préaux, cours, places selon projet<br />

Parking<br />

voitures 60 à 80 vhc<br />

deux roues 300 unités<br />

Résumé du programme:<br />

Locaux du gymnase 10'990 m 2<br />

Terrain de sport extérieur 3'490 m 2<br />

Maison de jeunes 330 m 2<br />

Soit un total de 14'810 m 2<br />

Sachant qu'il est en général convenu de compter 10 m 2 /élève, et qu'à raison de quarante<br />

classes de 24-25 élèves on obtient environ 1'000 élèves par gymnase, je crois pouvoir dire que<br />

le programme relatif au gymnase même n'est pas trop erroné.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Conclusion<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 54<br />

Le gymnase intercantonal de la Broye vient d'ouvrir ses portes à sa première volée d'élèves.<br />

La construction d'un nouveau gymnase dans le canton de Vaud est donc exclue avant une<br />

dizaine d'années. Malgré tout, l'ouest lausannois semble le plus plausible pour accueillir un<br />

nouvel équipement d'enseignement secondaire post-obligatoire. La croissance de la région est<br />

bonne et de nouveaux territoires vont bientôt être construits, créant ainsi de nouveaux<br />

logements et des emplois dans le domaine tertiaire. La demande sera au rendez-vous d'ici à<br />

dix ans.<br />

Le programme est pour l'instant composé de parties: le gymnase même, une maison de jeunes<br />

et des équipements sportifs accessibles à tous en dehors des heures de cours. Cela complétera<br />

la trame des installations sportives de la région qui est déjà bien fournie. D'autre part,<br />

l'implantation du gymnase appellera à la création d'un nouvel espace publique, place ou parc,<br />

qui viendra se connecter au réseau de places commençant au Nord des voies. Parallèlement, le<br />

quartier délimité par l'avenue du Tir Fédéral, la rue du Pont-Bleu et l'avenue d'Epenex<br />

entamera une requalification des espaces verts entre les barres d'habitations. Toutefois, cette<br />

dernière partie restera secondaire (projet d'intention).<br />

L'un des enjeux principaux est à mon avis les circulations et espaces de dégagements du<br />

gymnase, qui accueillent les échanges sociaux des élèves entre eux. Ce qui est vrai à cette<br />

échelle l'est également à la grande et un parallèle avec la réhabilitation du quartier pourrait<br />

apparaître.<br />

Le projet ne fait que commencer.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Références:<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 55<br />

J'ai mis ici des projets ou illustrations dont l'un ou l'autre élément m'a interpellé.<br />

Upper school, Shady Hill School, Cambridge, Massachusetts, USA<br />

Construit dans les années 1920, ce campus se veut emblématiques de la philosophie<br />

pédagogique nord américaine. Des unités programmatiques regroupées par bâtiments sur un<br />

site verdoyant.<br />

Je mets cela plus pour connaissance que comme référence projectuelle. Néanmoins, le<br />

principe de regroupement programmatique en des entités bâties distinctes me semble<br />

intéressant. Elle augmente les distances des déplacements et fait sortir les élèves. De plus, les<br />

espaces interstitiels verts rendent les lieux attrayants pour les promeneurs.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 56<br />

Extension du <strong>Gymnase</strong> cantonal de Chamdlandes, Patrick Deventhèry et Inès<br />

Lamunière, 1996<br />

Dans ce projet, c'est principalement qui m'intéressent. À l'instar de ce projet, j'aborde, certes<br />

dans un contexte totalement différent, l'opposition de deux situation de façades : l'une ouverte<br />

et l'autre plus introvertie.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 57<br />

<strong>Gymnase</strong> et école professionnelle de Marcelin, Morges, Delefortrie et Geninasca,<br />

2003<br />

Cette réalisation fut une de mes principales références en matière de dimensionnement et de<br />

vérification d'hypothèses.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Bibliographie<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 58<br />

Anne Radeff, Denise Francillon, Lausanne : chronologie d'une ville : histoire et paysages,<br />

Lausanne : Payot, 1991, 122 p.<br />

ISBN 2-601-03096-8<br />

Jean-Yves Toussaint, Monique Zimmermann, User, observer, programmer et fabriquer<br />

l'espace public, Lausanne : Presses Polytechniques et <strong>Un</strong>iversitaires Romandes, 2001, 290 p.<br />

ISBN 2-88074-471-7<br />

Marcus Zepf, Pascal Amphoux, et al. , Concerter, gouverner et concevoir les espaces publics<br />

urbains, Lausanne : Presses Polytechniques et <strong>Un</strong>iversitaires Romandes, 2004, 175 p.<br />

ISBN 2-88074-519-5<br />

Renens, Bellinzona, Locarno : ville = Stadt = città = city, Conseil des Communes et Régions<br />

d'Europe - Section Suisse, Bern : Mediapartners, 1999, 72 p.<br />

Walter Bettschart, Monique Bolognini, Adaptation sociale: du village à la banlieue :<br />

l'adaptation sociale des enfants et des familles à Chavannes-près-Renens, Saint-Saphorin :<br />

Georgi, 1981, 240 p.<br />

ISBN 2-604-00057-1<br />

Monique Ruzicka-Rossier, Densité et mixité : analyse d'une portion d'agglomération l'ouest<br />

lausannois, Lausanne : ENAC, INTER, LADYT, 2002, 105 p.<br />

Etat de Vaud, Département des Infrastructures, Service des Bâtiments, <strong>Gymnase</strong> de Beaulieu-<br />

Lausanne, Lausanne : Etat de Vaud, Service des Bâtiments, 1998, 1 Mappe<br />

Etat de Vaud, Département des Travaux Publics, de l'Aménagement et des Transports,<br />

Service des Bâtiments, <strong>Gymnase</strong> de la Cité-Mercerie : nouvelle salle de gymnastique,<br />

Lausanne : Service des Bâtiments, 1994, 1 fasc. (16 p.) et 1 dépl. dans un portefeuille<br />

Charles W.Bursch, John Lyon Reid, High schools; today and tomorrow, New York :<br />

Reinhold, 1957, 127 p.<br />

Michael J. Crosbie, Generating context : the practice of Perry Dean Rogers Partners<br />

Architects, Basel : Birkhäuser, 2001, 231 p.<br />

ISBN 3-7643-6438-6<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 59<br />

Sharon Haar, Schools for cities : urban strategies, New York : Princeton Architectural Press,<br />

2002, 103 p.<br />

ISBN 1-56898-378-6<br />

Stadtplanung Wien; Walter M. Chramosta, Georg Baldass, et al. , Das neue Schulhaus :<br />

Schüleruniversum und Stadtpartikel : das Schulbauprogramm 2000 der Stadt Wien: eine<br />

erste Bilanz 1990-1996, Wien : Koska, cop. 1996, 259 p.<br />

ISBN 3-211-82814-1<br />

Programme on Educational Building, Schools for today and tomorrow : an international<br />

compendium of exemplary educational facilities, Paris : Organisation for Co-operation and<br />

Economic Development, 1996, 129 p.<br />

ISBN 92-64-15291-1 pbk<br />

Yuzuru Tominaga, Educational facilities : new concepts in architecture & design, Tokyo :<br />

Meisei, 1995, 224 p.<br />

ISBN 4-87246-293-9, ISBN 4-938812-33-9<br />

Christian Rittelmeyer, Schulbauten positiv gestalten : wie Schüler Farben und Formen<br />

erleben, Wiesbaden : Bauverlag, cop. 1994, 115 p.<br />

ISBN 3-7625-3177-3<br />

Jean-Pierre Muret, Albert Derrien, L'école et les collectivités locales : guide technique,<br />

juridique et réglementaire, Paris : Editions du Moniteur, 1992, 311 p.<br />

ISBN 2-281-12186-0<br />

Schools, laboratories and universities, sports and educational centres, Dordrecht : Kluwer,<br />

cop. 1992, 256 p.<br />

ISBN 0-7923-1501-4<br />

René Favre, et al. , Demonstrationsprojekt Schulhaus Gumpenwiesen Dielsdorf, Zürich :<br />

SIA, Schweizerischer Ingenieur- und Architekten-Verein, cop. 1989, 67 p.<br />

<strong>Gymnase</strong> du soir (Lausanne), Michel Bovard, et al. , <strong>Gymnase</strong> du soir : 25 ans, Lausanne :<br />

Comité de direction du <strong>Gymnase</strong> du soir, 1990, 65 p.<br />

Charles Gilliard, Histoire du <strong>Gymnase</strong> classique cantonal de Lausanne, Lausanne : Impr. G.<br />

Vaney-Burnier, 1914, 88 p.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 60<br />

Monique Bolognini-Chollet, Essai de prévision des effectifs du <strong>Gymnase</strong> : 1968-1977,<br />

Lausanne : Département de l'instruction publique et des cultes, 1967, 23 f.<br />

École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Institut de théorie et d'histoire de l'architecture,<br />

Architecture de la raison : la Suisse des années vingt et trente : inventaire, Lausanne :<br />

<strong>EPFL</strong>-Département d'architecture Commission d'information, 1991, 43 p.<br />

John and Frances Sorrell, Joined up design for schools, London : Merrell, 2005, 192 p.<br />

ISBN 1-85894-308-6<br />

Devanthéry & Lamunière : four examples : Katalog der Ausstellung / catalogue of the<br />

exhibition, Edition Architekturgalerie Luzern, Basel : Birkhäuser, cop. 1996, 102 p.<br />

ISBN 3-7643-5435-6 Birkhäuser, Basel, ISBN 0-8176-5435-6 Birkhäuser, Boston<br />

<strong>EPFL</strong> Département d'Architecture, chaire du professeur Vincent Mangeat, Musée Kirchner,<br />

Davos Grisons CH, 1992, Annette Gigon, Mike Guyer, enseignement de première année,<br />

édition octobre 1999.<br />

Frédéric Vassaux, le document: Lausanne écoute ses exclus, L'Illustré, n° 43, 26 octobre<br />

2005, pp. 86-89<br />

Christophe Passer, éditorial: si tu a soif de justice, L'Illustré, n° 45, 9 novembre 2005, p. 3<br />

Jacky Durand, "On existe: la preuve, les voitures brûlent", L'Illustré, n° 45, 9 novembre<br />

2005, pp. 36-39<br />

Liceo di Nyon, Rivistatecnica - Vincent Mangeat, 11/92, éditions RT, Lugano, pp. 20-25,<br />

Philippe Panerei, Jean Castex, Charles Depaule, Formes Urbaines: de l'îlot à la barre,<br />

Marseille: éditions Parenthèses, 1997, 197 p.<br />

ISBN 2-86364-602-8<br />

Schulhausbau – der Stand der Dinge: der Schweitzer Beitrag im Internationalen Kontext,<br />

Bâle : Birkhaüser, 2004, 224 p.<br />

ISBN 3-7643-7092-0<br />

Arnulf Lüchinger, Hermann Hertzberger : Bauten und Projekte, 1959-1986, La Haie, Arch-<br />

Edition cop. , 1987, 383 p.<br />

ISBN 90-71890-01-5<br />

Alfred Roth, Architekt der Kontinuität, Zürich, Waser Verlag, 1985, 333 p.<br />

ISBN 3-908080-17-7<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Sur Internet<br />

Sites des communes :<br />

Crissier : http://www.crissier.ch<br />

Ecublens : http://www.ecublens.ch<br />

Renens : http://www.renens.ch<br />

Chavannes : http://www.chavannes.ch<br />

Morges : http://www.morges.ch<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 61<br />

Sites des gymnases :<br />

Auguste Piccard : http://www0.dfj.vd.ch/gypiccard/default.htm<br />

Beaulieu : http://www.beaulieu.dfj.vd.ch<br />

Broye : http://www.gyb.ch<br />

Bugnon : http://www2.unil.ch/gybn<br />

Burier : http://www.gymnase-burier-vd.ch/niv2/direction.html<br />

Chamblandes : http://www0.dfj.vd.ch/GYCHAM/INDEX/INDEX.HTML<br />

Cité : http://www.gymnasecite.ch<br />

Morges : http://www.gymnase-morges.ch<br />

Nyon : http://www.gymnyon.vd.ch<br />

Yverdon : http://www.gymnase-yverdon.vd.ch<br />

<strong>Gymnase</strong> du soir : http://www.gymnasedusoir.ch<br />

http://www.dfj.vd.ch/dgep<br />

Département de la formation et de la jeunesse, direction générale de l'enseignement<br />

postobligatoire<br />

http://www.safari.vd.ch/safdoc/basedoc1/d98/f270898.PDF<br />

Département de la Formation et de la Jeunesse (DFJ), Rentrée 2005<br />

http://www.gymnase-morges.ch/docs/Brochure/ReglementInterne.htm<br />

Règlement interne du gymnase de Morges<br />

http://www.yrub.com/histoire/protestch12.htm<br />

Site sur d’Histoire, ici le Refuge protestant dans le pays de Vaud.<br />

http://www.fase-web.ch/site/centres/rivedroite/MJEclipse/index.htm<br />

Page de l’Eclipse sur le Site de la Fondation genevoise pour l’Animation Socioculturelle<br />

(FASe) http://www.fase-web.ch<br />

http://www.mjeclipse.ch<br />

Site de la maison de jeunes l’Eclipse aux Avenchets, GE.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 62<br />

http://www.glaj-vd.ch/index.php?rubrique=1<br />

Site du Groupe de Liaison des Activités de Jeunesse (GLAJ), l’équivalent vaudois de la<br />

FASe.<br />

http://www.animaction.ch/fasl/index.asp<br />

Fondation pour l'Animation Socioculturelle <strong>Lausannois</strong>e (FASL)<br />

http://www.cra-renens.ch<br />

Site du Centre de Rencontre et d’Animation de Renens<br />

http://culturactif.ch/invite/globlivres.htm<br />

Site de la bibliothèque du Globlivres<br />

http://www.devanthery-lamuniere.ch<br />

Site des architectes Deventhéry et Lamunière<br />

http://www.tribu-architecture.com/main%20urbanisme.htm<br />

Site du bureau tribu’architecture. On y trouve une étude sur Renens.<br />

http://bauregelwerke.tuwien.ac.at/bauregelwerke/myindex.php?req=show_subthema&ue_id=<br />

4&themen_id=33&subthemen_id=25<br />

Site avec de nombreuses références typologiques<br />

http://www.dinf.vd.ch/target/body/services/sit/home_sit.html<br />

Site du Service d’Information du Territoire (SIT)<br />

http://www.vd.ch/decter/vie1.html<br />

Site du découpage territorial. Etat de Vaud, département des infrastructures, département des<br />

institutions et relations extérieurs.<br />

http://www.agglo-lausanne-morges.ch/presentation.php<br />

Site du Projet d'Agglomération Lausanne - Morges (PALM)<br />

http://www.ouest-lausannois.ch<br />

Site de l’ouest lausannois. On y trouve les informations relatives au SDOL<br />

http://www.cyclic.info/article90.html<br />

Site de promotion du vélo dans l’ouest lausannois<br />

http://www.ate-vd.ch/dossiers/ol/ouest-lausanne.html<br />

Site de l’Association Transport et Environnement (ATE). On y trouve également une étude<br />

sur les moyens alternatifs de déplacements dans l’ouest lausannois dans une optique de<br />

réduction du trafic individuel motorisé et de la pollution.<br />

http://www.t-l.ch<br />

Site de transports publics lausannois<br />

http://www.sapal.com<br />

Site de l’usine qui se trouve sur le site.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexes<br />

I. Questionnaire aux directeurs des gymnases du canton de Vaud.<br />

II. 1. la topographie de l'ouest lausannois<br />

2. le projet de l'aéroport international de Lausanne<br />

III. 1. Aires de recrutements des gymnases du canton de Vaud<br />

2. Arrondissements scolaires<br />

IV. 1. Evolution de la taille des communes de 1850 à 2000.<br />

2. Densité de la population en 1850<br />

3. Densité de la population en 2000<br />

V. 1. les gros générateurs de déplacements<br />

2. Déplacements rapides individuels<br />

3. Desserte des transports publics lausannois<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 63<br />

VI. 1. Tableau récapitulatif des échéances des réalisations dans l'ouest lausannois<br />

2. Tableau récapitulatif des objectifs des réalisations dans l'ouest lausannois<br />

VII. Photographies du site<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe I<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 64<br />

Afin de collecter des informations supplémentaires et de confronter quelques idées, j'ai fait<br />

appelle aux directeurs de gymnase vaudois. Afin d'avoir l'avis de ces professionnels, j'ai opté<br />

pour la méthode du questionnaire. Composé de six questions seulement, le questionnaire se<br />

veut volontairement vague afin de laisser la possibilité aux directeur et directrices d'aborder<br />

ce qui leur est le plus important: pédagogie, architecture ou autre.<br />

J'ai eu beaucoup de réponses et je les en remercie.<br />

Questions générales<br />

Quelle est votre vision du <strong>Gymnase</strong> ? (fonction, but, architecture, etc.)<br />

Quel est son rôle ?<br />

La formation sociale des jeunes fait-elle partie de ces rôles ? Si oui, en quelle mesure ?<br />

Questions plus spécifiques<br />

Quelle est votre aire de recrutement ?<br />

La sécurité et l’incivilité sont des questions récurrentes. Quels sont l’état actuel et vos<br />

prévisions concernant ces questions ? Et dans votre établissement en particulier ? Quelles<br />

mesures préconisez-vous ?<br />

Que penseriez vous si la cafétéria d’un gymnase était ouverte au public ? Cela participerait-il<br />

à la « socialisation » des jeunes, par exemples ?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Jean-François Dubuis, directeur du gymnase de Beaulieu<br />

Cher Monsieur,<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 65<br />

A votre première question, je répondrai par le document annexé qui définit la mission du<br />

gymnase.<br />

Mais, vraisemblablement, votre question porte plutôt sur le bâtiment.<br />

Je le vois comme un espace protégé pour l'étude, mais aussi pour la vie sociale, l'ouverture au<br />

monde avec des espaces conviviaux et d'exposition.<br />

La formation sociale est un des objectifs du gymnase, même si cet aspect a dû être développé<br />

plus tôt à l'école. Au gymnase, cet aspect n'est pas assez développé, contrairement aux<br />

objectifs du bac international ou au système britannique qui favorise la pratique des sports.<br />

L'initiation à la vie civique devrait aussi être développée grâce à l'intervention de<br />

conférenciers et d'hommes politique de tous bords.<br />

Dans nos établissements, les élèves souhaitent d'abord un horaire compact leur permettant de<br />

quitter tôt le soir. Par ailleurs, la baisse des moyens à disposition des gymnases les oblige à<br />

recentrer leurs activités sur la transmission de connaissances.<br />

Avec le peu d'heures à disposition et en trois ans, il y a peu de place à une pédagogie de projet<br />

qui pourrait favoriser un esprit d'école et des activités orientées vers les autres.<br />

En ce qui concerne l'aire de recrutement, celle des 5 gymnases du Grand Lausanne concerne<br />

toute la ceinture lausannoise. Elle exclut les arrondissements de l'est qui vont jusqu'à Vevey y<br />

compris, les arrondissements d'Yverdon (partage d'Echallens), les arrondissements de Morges<br />

(y compris une partie de Cossonay) et les arrondissements de Nyon. Ainsi, les élèves des<br />

différents établissements scolaires se répartissent entre les 5 gymnases du Grand Lausanne.<br />

L'incivilité, les malveillances, les dégâts causés et les vols ont fortement augmenté. Nous<br />

sommes démunis puisque nos établissements sont ouverts, les accès difficilement contrôlables<br />

et le personnel technique incapable d'assurer des tâches de surveillance.<br />

En ce qui concerne la cafétéria, son ouverture au public poserait des problèmes de<br />

concurrence (DSR qui a la gérance ne paie pas ni loyer, ni électricité. Toutes les machines<br />

sont fournies) et de patente. Rien n'empêche cependant quelqu'un de prendre une boisson ou<br />

de manger dans notre cafétéria (c'est le cas des étudiants de la HEG voisine). L'ouverture<br />

générale au public ne présente pas le même intérêt que celle d'un EMS par exemple (exemple<br />

du Bois-Gentil).<br />

Cordialement.<br />

J.-F. Dubuis<br />

Pièce jointe La mission du <strong>Gymnase</strong> à la page suivante.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


La mission du <strong>Gymnase</strong> de Beaulieu<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 66<br />

Le <strong>Gymnase</strong> de Beaulieu est un lycée vaudois qui dispense un enseignement de<br />

culture générale visant à élargir et approfondir les connaissances des élèves qui lui<br />

sont confiés, à développer leur personnalité et leurs aptitudes en vue d'études<br />

supérieures ou d'une formation professionnelle de degré tertiaire.<br />

Quatre éléments sont essentiels pour l'atteinte de ces objectifs :<br />

• un corps professoral de qualité qui a le souci<br />

- d'un enseignement constamment mis à jour sur le plan<br />

scientifique<br />

- d'une pédagogie et de démarches didactiques adaptées aux<br />

élèves des différentes filières que regroupe le gymnase<br />

- de favoriser la collaboration entre collègues<br />

- de développer entre eux et avec les élèves des relations de<br />

confiance et de respect réciproques<br />

• différents plans d'études exigeants qui combinent branches fondamentales et<br />

branches à option qui<br />

- pour l'Ecole de maturité - évitent la spécialisation ou l'anticipation<br />

de connaissances ou d'aptitudes professionnelles<br />

- pour l'Ecole de diplôme - orientent l'élève, par une certaine<br />

spécialisation et l'acquisition d'une expérience professionnelle,<br />

vers la pratique en entreprise ou vers une formation ultérieure<br />

déterminée<br />

• des élèves motivés, orientés au secondaire I, qui ont choisi en connaissance<br />

de cause de poursuivre leurs études en école à plein temps, dotés de la<br />

capacité intellectuelle, la curiosité d'esprit et la volonté nécessaires pour<br />

accomplir avec succès une formation gymnasiale<br />

une infrastructure adaptée, des effectifs de classe, d’option ou de groupe à niveaux,<br />

des équipements, des moyens d'enseignement, un cadre de vie et des activités qui<br />

favorisent le travail individuel et de groupe, l'échange, l'ouverture d'esprit et la prise<br />

de responsabilités tant dans l'établissement que dans la société.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Thierry Maire, directeur du gymnase de la Broye<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 67<br />

Chacune de ces questions mériterait un long développement. Je ne peux malheureusement y<br />

consacrer le temps nécessaire dans cette période chargée du lancement du <strong>Gymnase</strong><br />

intercantonal de la Broye. Je vous donne donc quelques éléments de réponse, en bref et de<br />

manière moins construite que les questions ouvertes ne le pourraient le susciter.<br />

Questions générales<br />

Quelle est votre vision du <strong>Gymnase</strong> ? (fonction, but, architecture, etc.)<br />

Quel est son rôle ?<br />

La formation sociale des jeunes fait-elle partie de ces rôles ? Si oui, en quelle mesure ?<br />

La mission prioritaire d’un gymnase est la formation (l’enseignement) ; cette dernière<br />

demeure centrée sur l’acquisition d’une culture générale, de connaissances de base et de<br />

compétences transversales, au contraire de formations professionnelle ou plus spécialisées qui<br />

en restreignent le champ.<br />

<strong>Pour</strong> mener à bien cette mission, il faut construire des éléments de socialisation au sein de<br />

l’école, accompagner les élèves dans la construction et l’évolution de leur projet de vie et de<br />

formation.<br />

Questions plus spécifiques<br />

La sécurité et l’incivilité sont des questions récurrentes. Quels sont l’état actuel et vos<br />

prévisions concernant ces questions ? Et dans votre établissement en particulier ? Quelles<br />

mesures préconisez-vous ?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 68<br />

La zone de recrutement est relativement calme de ce point de vue. Les cas d’incivilité<br />

demeurant l’exception, il s’agit de ne pas restreindre la vie scolaire des élèves pour quelquesuns<br />

qui ne jouent pas le jeu ; mais on essaie plutôt de se donner les moyens de repérer ces cas,<br />

d’encadrer l’élève concerné et, finalement, de le sanctionner fortement en cas de récidive.<br />

Dans ce sens, il s’agit dans toute la mesure du possible d’éviter de créer des espaces isolés ou<br />

difficiles à contrôler, de se donner les moyens d’effectuer un suivi des espaces par une<br />

présence adulte suffisante dans l’ensemble du bâtiment lors d’un fonctionnement normal,<br />

d’exploiter la proximité du secrétariat de quelques locaux stratégiques (avec un équipement<br />

important), d’utiliser des techniques modernes pour contrôler plus particulièrement certains<br />

éléments (webcam, contrôles d’accès faciles à gérer).<br />

Que penseriez vous si la cafétéria d’un gymnase était ouverte au public ? Cela participerait-il<br />

à la « socialisation » des jeunes, par exemples ?<br />

Cela ne me dérangerait pas, au contraire... pour autant qu’on puisse imposer les règles en<br />

fonction des élèves et non du commerce (par exemple horaire des services de midi, aucune<br />

vente d’alcool ou de tabac, etc.). De nombreux élèves ne mangent pas au restaurant de<br />

l’établissement et vont aussi en ville pour manger ; j’ai donc l’impression qu’une telle mesure<br />

ne modifierait pas fondamentalement la « socialisation » des jeunes.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Christine Schwaab, directrice du gymnase de Burier (Tour-de-Peilz)<br />

Questions générales:<br />

Quelle est votre vision du <strong>Gymnase</strong> ? (fonction, but, architecture, etc.)<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 69<br />

Le complexe de Burier a été construit dans les années 70 avec un caractère architectural bien<br />

défini. Il s'étale sur le site et s'intègre à la pente naturelle du terrain. <strong>Un</strong>e extension de<br />

bâtiments pour près de 18 millions de francs est actuellement en cours de réalisation.<br />

Je dirais d'abord que j'apprécie, depuis plus de 20 ans que je fréquente les lieux, tant<br />

l'architecture des bâtiments intérieurs et extérieurs que leur implantation sur le site.<br />

L'architecture est et reste efficace, agréable, conviviale, même si elle a été conçue pour 800 à<br />

900 élèves et que nous en accueillons aujourd'hui 1400!<br />

Les bâtiments et leurs équipements ont bien vieilli et sont en parfait état en général. Sa<br />

fonction est uniquement scolaire, à l'exception de l'aula, du restaurant et des salles de sport<br />

qui sont loués en dehors des heures d'enseignement et de repas en particulier aux collectifs<br />

locaux. Cela signifie par exemple que les bâtiments sont quasi vides pendant les vacances<br />

scolaires. Le site est fréquenté quotidiennement par des promeneurs. Le parking est mis à<br />

disposition du Festival de Jazz de Montreux.<br />

Quel est son rôle ?<br />

Formation gymnasiale en deux voies: la voie maturité académique, la voie diplôme ou bientôt<br />

l'école de culture générale et de commerce. A cela s'ajoute la formation à la maturité<br />

spécialisée socio-pédagogique et la maturité professionnelle commerciale. A as création, le<br />

bâtiment accueillait aussi une école normale partie depuis à la HEP et une école de commerce<br />

intégrée aujourd'hui à la voie diplôme.<br />

La formation sociale des jeunes fait-elle partie de ces rôles ?<br />

Le gymnase de Burier est totalement excentré de la vie commerçante par exemple. Il n'y a pas<br />

de restaurants ou de café, à l'exception de celui de la piscine couverte de la Maladaire, dans le<br />

voisinage et les élèves mangent sur place sauf quelques élèves de la Tour-de-Peilz qui ont le<br />

temps de rentrer à la maison. C'est une faiblesse du site du gymnase car les élèves et les<br />

maîtres sont comme dans une bulle protégée et protectrice. Il manque la possibilité de s'ancrer<br />

dans la vie active locale.<br />

Si oui, en quelle mesure ?<br />

Mais a l'occasion de travaux et de stages, la quasi totalité des élèves doivent se rendre dans<br />

des entreprises, des bibliothèques universitaires, des collectivités locales ou des institutions à<br />

une ou plusieurs reprises pendant les 3 ans passés au gymnase. Là, ils sont confrontés à la<br />

société dans le cadre de ces activités scolaires. Sont également organisées des visites<br />

d'expositions et surtout au cours de la troisième année, tous participent à un voyage de fin<br />

d'études, mais cela reste ponctuel.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Questions plus spécifiques:<br />

Quelle est votre aire de recrutement ?<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 70<br />

Tout l'Est du canton de Vaud depuis Puidoux-Chexbres et Saint-Saphorin jusqu'à Lavey et le<br />

Pays-d'En-Haut. Des élèves valaisans fréquentent également le gymnase ou les classes de<br />

maturité socio-pédagogique suite à une convention entre les deux cantons et les élèves<br />

vaudois du Chablais ont la possibilité de suivre le gymnase au collège-lycée de l'abbaye de St-<br />

Maurice.<br />

La sécurité et l’incivilité sont des questions récurrentes. Quels sont L’état actuel et vos<br />

prévisions concernant ces questions ? Et dans votre établissement en particulier ?<br />

Nous savons par exemple qu'à Vevey ou à Montreux, c'est un problème important. A Burier,<br />

nous sommes peu touchés pour l'instant. Compte tenu de l'utilisation intensive des locaux<br />

évoqués plus haut, c'est un souci permanent du conseil de direction. Nous essayons de soigner<br />

l'accueil des nouveaux élèves et nous encourageons le corps enseignant à le faire et nous<br />

favorisons un climat scolaire le plus respectueux possible pour chacun.<br />

Quelles mesures préconisez-vous ?<br />

D'abord de la prévention (un groupe y travaille actuellement et va rendre le résultat de ses<br />

travaux le 30 novembre prochain), des moments de convivialité sont organisés soit par le<br />

comité des élèves, soit par la direction (fête de la Saint-Martin et de Noël par exemple avec<br />

match d'impro, de cartes profs-élèves, théâtre, chant, conférences, films, etc.), rencontre<br />

régulière avec le comité des élèves et ma présence aux séances de délégués de classe pour<br />

expliquer certaines décisions et répondre aux questions des élèves. Ensuite, par une grande<br />

vigilance par rapport aux déprédations, aux incivilités que nous sanctionnons fermement.<br />

Que penseriez vous si la cafétéria d’un gymnase était ouverte au public ?<br />

En ce moment, la tendance va plutôt vers l'interdiction de toute présence dans les lieus de<br />

personnes non autorisées pour lutter contre des dealers par exemple ou des "copains" d'élèves<br />

mal intentionnés comme nous en avons déjà eu.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Eric Rihs, directeur du <strong>Gymnase</strong> de La Cité<br />

Questions générales<br />

Quelle est votre vision du <strong>Gymnase</strong> ? (fonction, but, architecture, etc.)<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 71<br />

Je ne sais si je suis bien la personne qui peut vous aider dans votre étude. Directeur du plus<br />

« vieux » gymnase, la construction de l’Ancienne Académie datant du 16 e siècle, le<br />

fonctionnement du <strong>Gymnase</strong> de La Cité est adapté à l’ancienneté de ses murs.<br />

Le gymnase est une école de culture générale avant les hautes études. Vous trouverez toutes<br />

les descriptions de la mission et des buts sur le site du DFJ.<br />

Quel est son rôle ?<br />

Même renvoi que ci-dessus. Le terme de rôle n’est pas assez précis ou le contexte dans lequel<br />

vous posez cette question devrait être précisé.<br />

La formation sociale des jeunes fait-elle partie de ces rôles ? Si oui, en quelle mesure ?<br />

Réponse difficile, mais bien évidemment, le gymnase joue un rôle dans l’intégration sociale<br />

générale dans sa mission de culture générale<br />

Questions plus spécifiques<br />

Quelle est votre aire de recrutement ?<br />

Le grand Lausanne, comme les 4 autres établissements de la ville (tout est visible sur le site<br />

DFJ).<br />

La sécurité et l’incivilité sont des questions récurrentes. Quels sont l’état actuel et vos<br />

prévisions concernant ces questions ? Et dans votre établissement en particulier ? Quelles<br />

mesures préconisez-vous ?<br />

Que penseriez vous si la cafétéria d’un gymnase était ouverte au public ? Cela participerait-il<br />

à la « socialisation » des jeunes, par exemples ?<br />

<strong>Pour</strong> les réponse aux autres questions, des nuances s’imposent qui ne peuvent être transmises<br />

qu’oralement. Si vous le désirez, nous pouvons nous rencontrer. Merci de me contacter aux<br />

coordonnées indiquées sur mon mail.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Claude Felberbaum, directeur du gymnase de Morges<br />

Monsieur,<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 72<br />

J'accuse réception de votre demande de ce jour et vous prie de me communiquer certains<br />

renseignements complémentaires:<br />

- votre demande sera-t-elle suivie d'autres requêtes?<br />

- quelles sont vos attentes de la collaboration que vous sollicitez?<br />

- quel traitement ferez-vous des informations que vous me demandez de vous transmettre?<br />

D'autre part, je vous renvoie à la loi sur l'enseignement secondaire supérieur (LESS): vous y<br />

trouverez quelques réponses (mission du gymnase, par exemple).<br />

Je vous prie de recevoir, Monsieur, l'expression de mes salutations les meilleures.<br />

Il n'a pas donné suite.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Mme Josie Clerc, directrice du gymnase de Nyon<br />

Questions générales<br />

Quelle est votre vision du <strong>Gymnase</strong> ? (fonction, but, architecture, etc.)<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 73<br />

Qu’entendez-vous par gymnase ? Le bâtiment ou la structure scolaire postobligatoire ?<br />

S’il s’agit du bâtiment, il doit être adapté aux besoins des utilisateurs, offrir des lieux de<br />

rassemblement, d’études, de repos, des voies de circulation, etc…<br />

S’il s’agit de la structure scolaire, l’objectif est d’amener nos jeunes à un certain niveau de<br />

compétences, de connaissances et à une autonomie qui leurs permettront soit de poursuivre<br />

leurs études supérieures dans l’enseignement tertiaire soit d’entrer dans le monde du travail<br />

avec un bagage culturel solide.<br />

Quel est son rôle ?<br />

Aiguiser la curiosité des élèves, leur capacité de jugement, leur donner les moyens de<br />

développer une autonomie dans la recherche, l’étude en général, élargir leur esprit d’ouverture<br />

sur le monde, entraîner le travail d’équipe, contribuer à leur épanouissement personnel.<br />

La formation sociale des jeunes fait-elle partie de ces rôles ? Si oui, en quelle mesure ?<br />

Oui, par l’apprentissage de l’écoute de l’autre, du travail en groupes, par l’étude du<br />

fonctionnement de la société en général et des différents systèmes politiques et économiques,<br />

par la littérature etc…<br />

Questions plus spécifiques<br />

Quelle est votre aire de recrutement ?<br />

Toutes les communes du district de Nyon ainsi que Bougy-villars, Féchy, Montherod, Pizy,<br />

Essertines-sur-Rolle, Gimel, Longirod, St- George, St-Oyens, Saubraz, Bursinel, Bursins,<br />

Dully, Gilly, Luins Tartegnin, Vinzel.<br />

La sécurité et l’incivilité sont des questions récurrentes. Quels sont l’état actuel et vos<br />

prévisions concernant ces questions ? Et dans votre établissement en particulier ? Quelles<br />

mesures préconisez-vous ?<br />

Actuellement, nous n’avons pas de gros soucis de sécurité et d’incivilité dans l’établissement.<br />

Seules des déprédations sont constatées, souvent commises durant le week-end (donc pas<br />

forcément par nos élèves). Par contre, les vols de matériel (audio-vidéo-informatique,<br />

dictionnaires et livres) sont à déplorer régulièrement.<br />

Les incivilités de toutes sortes doivent être sanctionnées : les gymnasiens comprennent, même<br />

s’ils ne les respectent pas toujours, que des règles sont nécessaires pour la vie en communauté<br />

et reconnaissent que le respect (des personnes et des choses) doit être la base du<br />

comportement en société. Il faut pourtant régulièrement le leur rappeler.<br />

Nos jeunes n’appartiennent pas à la catégorie des « laissés pour compte » et ont donc moins<br />

de raisons de se révolter contre la société que d’autres qui n’ont plus foi en leur avenir.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 74<br />

Que penseriez vous si la cafétéria d’un gymnase était ouverte au public ? Cela participerait-il<br />

à la « socialisation » des jeunes, par exemples ?<br />

Je ne pense pas que cela apporterait beaucoup aux gymnasiens sauf des ennuis à ceux qui<br />

assument la responsabilité de la gestion de la cafeteria. Les gymnasiens ont leurs lieux de<br />

rencontre à l’extérieur de l’établissement.<br />

En outre, la cafeteria est totalement saturée pendant les principales pauses : elle a été conçue<br />

pour 800 élèves et elle en accueille aujourd’hui presque 1200.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


La démarche fût la même pour le <strong>Gymnase</strong> du soir.<br />

Questions<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 75<br />

Combien d'étudiants sont inscrit à l'heure actuelle, toutes années confondues?<br />

Quelle est la proportion d'étudiants qui viennent de l'ouest lausannois, Renens et alentour ?<br />

Prévoyez-vous une augmentation des inscriptions ou une stagnation dans les années à venir?<br />

Combien de classes occupez-vous?<br />

Les infrastructures du gymnase du soir sont-elles toutes à la Cité?<br />

Si oui, à partir de combien d'inscription envisageriez-vous "l'ouverture" d'un nouveau<br />

gymnase du soir?<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Olivier Maggioni, directeur du gymnase du soir<br />

Réponses aux Questions<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 76<br />

Combien d'étudiants sont inscrits à l'heure actuelle, toutes années confondues?<br />

250<br />

Quelle est la proportion d'étudiants qui viennent de l'ouest lausannois, Renens et alentour ?<br />

1008 Prilly/VD, 5 élèves<br />

1020 Renens /VD, 11 élèves<br />

1022 Chavannes-près-Renens/VD, 3 élèves<br />

1023 Crissier/VD, 2 élèves<br />

1024 Ecublens/VD, 2 élèves<br />

1030 Bussigny-près-Lausanne/VD, 1 élève<br />

Soit un total de 24 élèves provenant de l'ouest lausannois, en gros 10%<br />

Prévoyez-vous une augmentation des inscriptions ou une stagnation dans les années à venir?<br />

Il y a une corrélation entre les fluctuations des admissions et celles du taux de chômage<br />

cantonal. Je vous laisse deviner l'évolution du taux de chômage...<br />

Combien de classes occupez-vous?<br />

17<br />

Les infrastructures du gymnase du soir sont-elles toutes à la Cité?<br />

Oui<br />

Si oui, à partir de combien d'inscription envisageriez-vous "l'ouverture" d'un nouveau<br />

gymnase du soir?<br />

A mon avis nous ouvrirons des listes d'attente. Cela dit la décision d'ouverture d'un 2e<br />

établissement est de la compétence du Canton.<br />

Meilleures salutations<br />

Olivier Maggioni<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe II<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 77<br />

1. la topographie de l'ouest lausannois. La gare de triage de Renens tout comme l'<strong>EPFL</strong><br />

profitent du relief favorable.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 78<br />

2. Le projet d'aéroport international de Lausanne (1946) voulait d'ailleurs s'installer en<br />

lieu et place de l'Ecole Polytechnique.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe III<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 79<br />

1. Aires de recrutements des gymnases du canton de Vaud. Mis à jour avec l'aire de<br />

recrutement du gymnase intercantonal de la Broye.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


2. Arrondissements scolaires.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 80<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe IV<br />

1. Evolution de la taille des communes de 1850 à 2000.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 81<br />

On constate que l'ouest lausannois, avec Pully et Nyon, on subit les plus fortes croissances.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


2. Densité de la population en 1850.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 82<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


3. Densité de la population en 2000.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 83<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe V<br />

1. les gros générateurs de déplacements.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 84<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 85<br />

2. Déplacements rapides individuels. Principalement les voitures, elles sont sources de<br />

pollution atmosphérique et sonore.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 86<br />

3. Desserte des transports publics lausannois. Avec indication du nombre de passagers<br />

moyen par jour.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe VI<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 87<br />

1. Tableau récapitulatif des échéances des réalisations dans l'ouest lausannois.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 88<br />

2. Tableau récapitulatif des objectifs des réalisations dans l'ouest lausannois.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Annexe VII<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 89<br />

Ci-dessus, une vue aérienne qui présente la gare, la tour et, en bas à gauche, l'usine.<br />

En suite, quelques photographies montées ensembles qui donne un aperçu du site. Les prises<br />

de vues sont référencées au plan ci-dessous.<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 90<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


5.<br />

6.<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong> 91<br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Première critique du projet<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong><br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


1er étage<br />

rez-de-chausée<br />

3e étage et terase<br />

2e étage<br />

plans d’étages - 1_500


coupes longitudinales et élévation - 1_500


Plan d’ensemble et réseau piétonnier - 1_5000


Seconde critique du projet<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong><br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


Rez-de-chaussée 1er étage 2e étage<br />

3e étage 4e étage 5e étage


Rez-de-chaussée 1er étage<br />

2e étage


Plan d’ensemble et réseau piétonnier - 1_5000<br />

Topographie - 1_5000<br />

Plan mase- 1_1000<br />

Equinoxe 12h


Critique finale du projet<br />

<strong>Un</strong> <strong>Gymnase</strong> <strong>Pour</strong> <strong>l'Ouest</strong> <strong>Lausannois</strong><br />

___________________________________________________________________________<br />

<strong>Enoncé</strong> <strong>Théorique</strong> 2005-06 Pascal Vauclair


plan rez-de-chausée 1:200


Avenue du Tir Fédéral<br />

plan 1:500<br />

coupe perpendiculaire à l'Avenue du Tir Fédéral 1:500<br />

coupe parallèle à l'Avenue du Tir Fédéral 1:500


plan sous-sol 1:200


plan 3 e étage 1:200


coupe transversale 1:200<br />

coupe transversale 1:200<br />

coupe transversale 1:200<br />

coupe transversale 1:200<br />

élévation Est 1:200<br />

élévation Ouest 1:200


plan 1 er étage 1:200


matérialité<br />

extrait façade 1:50<br />

plan 1:50<br />

coupe 1:50

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!