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Diapositive 1 - Institut Paul Bocuse

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<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


L’analyse sensorielle:<br />

mode d’emploi<br />

Exemples d’utilisation<br />

Le fonctionnement des cinq sens<br />

Contribution de chaque sens aux différentes<br />

caractéristiques organoleptiques<br />

Vocabulaire pour décrire les caractéristiques sensorielles<br />

des aliments<br />

Appréciation et plaisir<br />

Evaluation de la qualité<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Exemples d’utilisation de l’analyse sensorielle<br />

Choisir des matières premières comme les fruits, les légumes, les fromages,<br />

la viande, les épices<br />

Doser correctement l’assaisonnement d’une sauce ou d’un plat<br />

Imaginer des associations de différentes textures pour surprendre le<br />

dégustateur<br />

Mettre au point une nouvelle recette et créer un nouveau plat avec des<br />

associations originales d’aliments, d’épices, d’aromates<br />

Organiser la présentation sur l’assiette en tenant compte des volumes et en<br />

jouant avec des formes et des couleurs attrayantes<br />

Dresser un buffet en jouant sur les décors, les présentations, les associations<br />

et les contrastes de forme, de couleur, …<br />

Prendre en compte l’avis des clients pour améliorer le service et les plats<br />

proposés<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Les cinq sens<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Le fonctionnement des cinq sens<br />

Interférences entre les différentes sensations perçues:<br />

Les sensations gustatives et olfactives sont difficiles à dissocier et sont très<br />

souvent perçues comme une seule sensation.<br />

La sensibilité visuelle peut influencer la perception des autres sensations.<br />

La sensibilité auditive a un rôle plus limité que les autres lors d’une dégustation.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


plaisir<br />

description<br />

Sensorialité<br />

qualité<br />

appréciation<br />

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Sens<br />

vue<br />

ouïe<br />

toucher<br />

sens gustatif<br />

odorat<br />

Caractéristiques<br />

organoleptiques<br />

aspect<br />

texture<br />

saveur<br />

arôme<br />

odeur<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Contribution de chaque sens aux différentes<br />

caractéristiques organoleptiques<br />

vue<br />

ouïe<br />

toucher<br />

sens gustatif<br />

odorat<br />

aspect<br />

texture<br />

saveur<br />

arôme<br />

odeur<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Description des caractéristiques sensorielles<br />

des aliments: choix du vocabulaire<br />

juteux<br />

salé<br />

épicé<br />

granuleux<br />

aéré<br />

boisé<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet


Appréciation,<br />

plaisir<br />

d’un repas<br />

d’un plat<br />

d’un aliment<br />

L'individu /<br />

le mangeur<br />

= Une<br />

personne<br />

L’environnement<br />

• Sa sensibilité<br />

• Sa personnalité<br />

• Ses motivations<br />

• Son histoire<br />

• Son expertise<br />

• Ses habitudes alimentaires<br />

• Son état physiologique<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet<br />

=<br />

extérieur<br />

Les individus /<br />

les mangeurs<br />

= groupes<br />

• Le lieu<br />

• Le contexte<br />

• L’entourage<br />

• L’heure<br />

• Le temps<br />

• Leur culture<br />

• Leurs valeurs<br />

• Leurs pratiques<br />

• Leur langage<br />

• Leurs interactions


Evaluation de la qualité<br />

• pour les professionnels de l’alimentaire : restaurateur, hôtelier,<br />

cuisinier, chef, artisan, industriel<br />

• comme il existe des contrôles chimiques, microbiologiques,<br />

physiques ou nutritionnels, il y a aussi des contrôles organoleptiques<br />

• pour ces contrôles, les dégustateurs sont interrogés pour décrire leur<br />

perception sensorielle. Les données sont analysées et traitées avec<br />

différentes méthodes statistiques<br />

• les panels de dégustateurs peuvent être composés d’experts, de<br />

dégustateurs entraînés, de simples consommateurs<br />

Voici quelques exemples de tests:<br />

Epreuve de comparaison par paire : décrire les différences entre<br />

l’échantillon standard et l’échantillon testé<br />

Epreuve de classement en fonction de critères précis comme la<br />

couleur ou la saveur sucrée ou de critères globaux ou de critères<br />

hédoniques<br />

Epreuve triangulaire : 2 échantillons identiques parmi les 3 proposés<br />

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Synthèse<br />

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Dégustation<br />

Avant<br />

Forme: rectangulaire, irrégulière sur les bord<br />

Couleur: marron doré<br />

Brillance: plutôt mat avec quelques éclats brillants<br />

Odeur globale plutôt intense<br />

Notes olfactives: épicé, beurré, grillé<br />

dégustation: dur, rugueux, gras, légèrement friable<br />

Pendant dégustation: croustillant, friable, sec, puis granuleux, gras<br />

Saveurs: sucré dominant avec légère saveur salée perçue à la fin<br />

Arômes: beurré, épicé (note cannelle), grillé<br />

Aspect<br />

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Odeur<br />

Texture<br />

Goût


La vue<br />

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La vue et le plaisir de manger<br />

L’ensemble des sensations résultant de stimulations<br />

visuelles permettent de décrire l’aspect des aliments<br />

avant la dégustation<br />

souvent première barrière sensorielle<br />

Vision = sens instantané mettant en œuvre des phénomènes physiques<br />

Récepteurs : cônes et bâtonnets<br />

Interprétations et extrapollations:<br />

envie, choix<br />

source d’erreurs , déception<br />

influence sur la perception des autres sensations.<br />

Dégustations à l’aveugle<br />

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Composantes de l’aspect des aliments<br />

Etat: solide, liquide, poudreux, gazeux<br />

Forme: sphérique, allongée, géométrique, irrégulière<br />

Homogénéité<br />

Brillance: mat, brillant<br />

Réaction vis-à-vis des rayons lumineux : opaque, translucide,<br />

transparent<br />

Couleur: vive, terne, claire, foncée, uniforme, dégradée<br />

Vision: très souvent le premier sens à donner des<br />

informations sensorielles importance de la présentation<br />

d’un plat, de la disposition sur l’assiette, de la décoration de<br />

la table, de l’environnement<br />

Les premières informations sensorielles aident à choisir, incitent à<br />

déguster, aiguisent l’appétit<br />

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Toutes les caractéristiques de l’aspect entrent<br />

en compte et peuvent être mises en valeur<br />

Forme des aliments: on peut la mettre en évidence quand elle est naturellement<br />

intéressante (ex: carambole) ou donner une forme régulière à des légumes voire<br />

particulière en confiserie.<br />

• Brillance: des aliments sont quelques fois naturellement ternes comme certains<br />

morceaux de viande, il est alors possible de les arroser de jus ou de les<br />

accompagnés de sauce pour apporter de la brillance et de la vivacité au plat.<br />

• Volume: on peut le créer de différentes façons, en voici quelques exemples:<br />

mousses, soufflés, feuilletages, pyramides en caramel ou en chocolat, …<br />

• Couleur: on peut jouer sur le contraste de couleurs vives ou rechercher des<br />

dégradés autour d’un aliment de base composant le plat.<br />

• Décorations: de nombreux éléments peuvent apporter une touche dans la<br />

décoration en plus d’autres sensations comme les épices ou les herbes<br />

aromatiques avec leur forme naturelle. On peut aussi ajouter quelques fois des<br />

fleurs de courgette, de thym, de violette par exemple.<br />

• Disposition sur l’assiette: elle est très importante et elle doit être étudiée en<br />

tenant compte de la forme, du style et des décorations de l’assiette elle-même.<br />

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L’ouïe<br />

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Le bruit des aliments<br />

Rôle de l’ouïe<br />

Informations sur la texture<br />

Intervient avant et plutôt en début de dégustation<br />

Exemple de vocabulaire<br />

Les aliments croustillants : croûte de pain frais, biscotte, peau du<br />

poulet grillé, biscuits secs…<br />

Les aliments croquants : pomme, carotte crue…<br />

Les aliments craquants : céleri en branche, concombre…<br />

Les aliments pétillants : eau gazeuse, sucre…<br />

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Le toucher<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet<br />

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Toucher et texture<br />

Sens du toucher sensations tactiles texture<br />

au niveau de la peau : doigt, palais, langue …<br />

au niveau des articulations : mâchoire par exemple<br />

avant et pendant la dégustation<br />

Vocabulaire très précis et très varié pour décrire la texture: il est important de<br />

trouver les mots justes pour évoquer les caractéristiques d’un plat et de donner<br />

envie de le choisir, de le déguster.<br />

Description de la texture<br />

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24


Les mots de la texture<br />

Toucher avant dégustation presser avec les doigts, piquer avec la<br />

fourchette, couper, étaler avec un couteau, verser , …<br />

Etat : solide, liquide, poudreux<br />

Dureté (pour les solides) : dur, ferme, mou, friable<br />

Viscosité (pour les liquides): visqueux, épais, sirupeux, onctueux,<br />

crémeux, fluide, liquide<br />

Etat de surface : sec, mouillé, gras, huileux, graisseux, poisseux, gluant<br />

lisse, granuleux, rugueux, fibreux<br />

Densité : dense, compacte, aéré, mousseux, poreux<br />

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Perception lors de la dégustation<br />

Mastication<br />

Dureté : coriace, tendre<br />

Cohésion : cassant, friable<br />

Elasticité : élastique, caoutchouteux, souple, moelleux, rigide, plastique<br />

Sensation dans la bouche<br />

Consistance : pâteux, collant, fondant<br />

Humidité : juteux, aqueux, succulent, mouillé, humide, sec<br />

Gras : huileux, gras, graisseux<br />

Température : brûlant, chaud, tiède, froid, gelé<br />

Structure<br />

Granulosité : granuleux, grumeleux, sablonneux, lisse<br />

Conformation : fibreux, filandreux, farineux, sablé, cellulaire, gommeux,<br />

gélatineux<br />

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Les mots de la texture<br />

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La texture peut être modifiée par les<br />

traitements technologiques<br />

Par variation de la chaleur<br />

Blanc d’œuf (10 % de protéines)<br />

Cru vers 20°C : liquide visqueux et transparent<br />

Cuit dès 62°C : solide, opaque, blanc, légèrement gélatineux<br />

Matières grasses comme le beurre se liquéfie sous action de la chaleur<br />

Par variation de l’acidité<br />

Lait liquide, très légèrement acide (pH 6 ,7)<br />

Quand l’acidité augmente et atteint précisément un pH de 4,6,<br />

coagulation du lait par formation d’un gel<br />

C’est ce qui se passe lors de la fabrication de yaourts par exemple<br />

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Par gonflement<br />

Ajout d’une mousse (blancs d’œufs ou crème chantilly) à un liquide :<br />

Plus le liquide est visqueux, plus la mousse tient<br />

Plus les bulles sont petites, plus la mousse est stable<br />

Ajout de sucre diminue la taille des bulles<br />

Dilatation des gaz<br />

Ajout de bulles qui vont se dilater à la chaleur<br />

Ex : biscuit, soufflé, quenelle<br />

Vaporisation de l’eau<br />

Gonflement des soufflés car eau liquide en bas se transforme en<br />

vapeur sous l’action de la chaleur et monte, poussée vers le haut<br />

Production de gaz dans la préparation<br />

Sous l’action de levures par exemple comme dans le pain, il y a<br />

libération de dioxyde de carbone<br />

Autre cas l’emmental<br />

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Les textures et le goût<br />

la confiture de fraises<br />

Plus il y a de gélifiant, plus la confiture est ferme et moins l’arôme<br />

est perceptible car les composés aromatiques sont emprisonnés dans<br />

le gel.<br />

les glaces et sorbets<br />

Plus le refroidissement est rapide et avec une agitation, plus les<br />

cristaux sont petits et le goût davantage perceptible.<br />

les vinaigrettes<br />

Leur arôme varie en fonction de la taille des goutelettes de<br />

l’émulsion.<br />

La matière grasse donne aux aliments de l’onctuosité, du fondant, de<br />

la consistance et elle permet de retenir les composés aromatique ne se<br />

dissolvant que dans les lipides. Elle contribue aussi à la persistance du<br />

goût. Mais à utiliser avec modération à cause de son apport<br />

énergétique.<br />

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La sensibilité gustative<br />

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La perception des saveurs<br />

Substancessapides<br />

Papilles<br />

Transmission des<br />

informations au cerveau<br />

Renouvellement des<br />

cellules gustatives<br />

Répartition des<br />

papilles sur la<br />

langue<br />

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<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong>


Papilles<br />

foliées<br />

Papilles<br />

fongiformes<br />

Organes gustatifs<br />

Papilles<br />

caliciformes<br />

1 Bourgeon<br />

gustatif<br />

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Sucré<br />

Salé<br />

Les saveurs de base<br />

Saveur connue et appréciée de tous (c’est inné)<br />

Substance de référence : saccharose<br />

Les glucides comme le glucose, le fructose, le<br />

lactose ont des pouvoirs sucrants différents<br />

L’aspartam est une protéine avec un pouvoir<br />

sucrant 200 fois plus élevé que celui du saccharose<br />

Stévia<br />

Saveur présente dans de nombreuses<br />

recettes mais peu d’aliments sont<br />

naturellement salés<br />

Le sel ou chlorure de sodium (substance de<br />

référence) assaisonne les plats, conserve les<br />

aliments et apporte à l’organisme ses éléments<br />

minéraux<br />

La saveur salée peut persister quelques<br />

minutes en bouche<br />

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Composé<br />

Stévia ?<br />

Pouvoir<br />

sucrant<br />

Stévioside 250-300 [6]<br />

Rébaudioside A 250-450 [7]<br />

Rébaudioside B 300-350 [7]<br />

Rébaudioside C<br />

(Dulcoside B)<br />

50-120 [7]<br />

Rébaudioside D 25-400 [7]<br />

Rébaudioside E 150-300 [7]<br />

Rubusoside 114 [7]<br />

Dulcoside A 50-120 [7]<br />

Stéviolbioside 100-125 [7]<br />

Plante Stévia = Stevia rebaudiana<br />

connue sous l’appellation « herbe douce »<br />

originaire du Paraguay et utilisée par les indiens Guarani<br />

cultivée et consommée depuis très longtemps dans de<br />

nombreux pays d’Amérique du sud et centrale mais aussi<br />

d’Extrême-Orient<br />

contient entre autres du Rebaudioside qui possède un<br />

pouvoir sucrant très marqué : 200 fois plus que le<br />

saccharose<br />

Consommée au japon depuis plus de 30 ans<br />

Autorisée en France depuis septembre 2009, sous la<br />

forme d’un des ses extraits: le Rebaudioside A<br />

Menace pour l’aspartam et le sucre<br />

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Acide<br />

Amer<br />

Saveur perçue grâce à la présence<br />

d’acides organiques<br />

Les fruits contiennent naturellement<br />

de nombreux acides organiques comme<br />

l’acide citrique<br />

L’oseille et la rhubarbe ont aussi une<br />

saveur acide<br />

L’acidité des produits laitiers est<br />

souvent due à l’acide lactique<br />

Saveur pas toujours très appréciée, peut-être à<br />

cause de notre instinct de survie : en effet, de<br />

nombreuses toxines naturelles sont amères<br />

La caféine et la quinine sont des substances<br />

amères<br />

26 récepteurs différents identifiés pour<br />

l’amertume<br />

Saveur caractéristique du café et du cacao<br />

Les endives et certains agrumes peuvent être<br />

amers<br />

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<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong>


Influences sur la perception des saveurs<br />

La liaison des molécules sapides avec les récepteurs est faible, ceci<br />

évite un trop grand décalage de perception.<br />

La détection des saveurs joue un rôle important pour la sensation de<br />

satiété.<br />

Les extrêmes de température diminuent temporairement la sensibilité<br />

aux saveurs<br />

Phénomène d’adaptation<br />

Le sucré diminue la sensation d’acidité<br />

Le salé et le sucré diminuent la perception de l’amertume (effet plus<br />

marqué avec le sel)<br />

Agueusie<br />

Autres saveurs<br />

Umami : monoglutamate de sodium<br />

Réglisse<br />

<strong>Institut</strong> <strong>Paul</strong> <strong>Bocuse</strong> Emmanuelle Rallet 38


Bâtons de réglisse<br />

La réglisse<br />

Rouleaux de réglisse<br />

Lamelles de bois de<br />

réglisse (pour<br />

macération ou infusion)<br />

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Définitions<br />

Seuil gustatif<br />

C’est la plus petite concentration en substance sapide<br />

pour la quelle une saveur est perçue<br />

Phénomène d’adaptation<br />

C’est le fait de s’habituer à une sensation: lorsque le<br />

cerveau reçoit toujours le même message sensoriel, au<br />

bout d’un certain temps, il ne le prend plus en compte<br />

et on a l’impression de ne plus percevoir la sensation.<br />

Agueusie<br />

C’est la déficience de la perception des saveurs<br />

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Interactions entre les saveurs<br />

sel apporte saveur salée et agit sur les autres saveurs<br />

sel modifie la perception du sucré et de l’amertume<br />

ion sodium du sel qui intervient<br />

sel = modificateur de saveur plus que exhausteur de goût<br />

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Extrait de Casseroles et éprouvettes de Hervé This (Ed. Belin 2002)<br />

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L’odorat<br />

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Le nez, les odeurs et les arômes …<br />

Substances<br />

odorantes<br />

Toujours<br />

volatiles<br />

Souvent<br />

fragiles<br />

Éventuellement<br />

réchauffées<br />

dans le nez<br />

nez<br />

50 millions<br />

de<br />

récepteurs<br />

10000<br />

odeurs<br />

différentes<br />

perçues<br />

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347<br />

récepteurs<br />

différents


Des cils de 2 centièmes de millimètre de long tapissent la<br />

muqueuse olfactive en haut des fosses nasales et piègent les<br />

molécules odorantes dans le mucus. Ces molécules capturées vont<br />

stimuler des récepteurs situés sur les cils. Les molécules interagissent<br />

seulement avec quelques récepteurs.<br />

C’est le nombre et le type de récepteurs stimulés qui déterminent<br />

l’odeur perçue. Les récepteurs signalent au cerveau qu’ils ont été<br />

stimulés et toutes les informations sont analysées et interprétées au<br />

niveau de zones spécialisées dans le cerveau.<br />

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50 millions de récepteurs<br />

olfactifs sur 5 cm 2<br />

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Comment sentir les odeurs et les arômes ?<br />

Odeur si les substances odorantes arrivent directement dans le nez.<br />

Perception d’une odeur quand on sent (ou flaire) du basilic ou du cumin<br />

par exemple.<br />

Arôme si les substances odorantes sont libérées dans la bouche et<br />

montent en haut des fosses nasales par l’intérieur de la cavité buccale.<br />

Perception des arômes lorsque l’on mange du fromage, des framboises<br />

ou du cake par exemple.<br />

Pour bien percevoir les odeurs, on effectue une inspiration, plus<br />

gros débit d’air pour augmenter le nombre de molécules odorantes atteignant<br />

le nez sensation olfactive plus intense et plus riche.<br />

L’augmentation de température améliore la volatilité des molécules<br />

odorantes donc on perçoit mieux l’odeur d’un aliment lorsqu’il est chaud.<br />

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Olfaction, mémoire et émotion<br />

Lien très fort entre la perception olfactive, la mémoire et<br />

les émotions<br />

Mémoire olfactive = mémoire à long terme<br />

Quand stimulation olfactive, formation d’une « image olfactive » qui est<br />

mémorisée. Il est important à ce moment là de mémoriser en même temps le<br />

nom de l’aliment à l’origine de l’odeur.<br />

C’est à ce niveau là que tout un travail d’entraînement peut se faire afin de<br />

mémoriser de nouvelles odeurs, d’être capable de les identifier<br />

L’identification des odeurs ou arômes a souvent un effet rassurant et permet<br />

de mieux profiter de tout le plaisir associé<br />

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Olfaction, mémoire et émotion<br />

Lien très fort entre la perception olfactive, la mémoire et<br />

les émotions<br />

Mémoire olfactive = mémoire à long terme<br />

Souvent mémorisation, en même temps, d’une odeur et de l’état émotionnel<br />

dans lequel on se trouve au moment de la perception de cette odeur. Ainsi, pas<br />

étonnant qu’un individu réagisse de façon émotive à certaines odeurs qui lui<br />

rappellent des événements de sa vie.<br />

Pour reconnaître et identifier une odeur ou un arôme, on peut faire appel aux<br />

souvenirs : dans quel contexte ? lors de quel repas ? dans quel plat ?<br />

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Description des odeurs et arômes<br />

Quelques exemples du nombre de<br />

composés volatiles identifiés dans<br />

des produits variés :<br />

Pain : 286 composés volatiles<br />

Oignon : 140 composés volatiles<br />

Ail : 27 composés volatiles<br />

Chips : 150 composés volatiles<br />

Tomate : 400 composés volatiles<br />

Fraise : 360 composés volatiles<br />

Vanille : 190 composés volatiles<br />

Safran : 21 composés volatiles<br />

Poivre : 122 composés volatiles<br />

Café : 655 composés volatiles<br />

Cacao : 462 composés volatiles<br />

Thé : 467 composés volatiles<br />

Souvent pour décrire l’odeur d’un<br />

aliment, plusieurs descripteurs sont<br />

nécessaires pour bien traduire la<br />

complexité de l’odeur.<br />

Exemples de descripteurs<br />

pour les épices et les aromates<br />

pour les fruits<br />

pour les viandes<br />

pour le pain<br />

Les caractéristiques d’une odeur et encore<br />

plus d’un arôme peuvent évoluer dans le<br />

temps entre le début et la fin de la<br />

perception. Plusieurs facteurs peuvent être à<br />

l’origine de cette variation :<br />

La température<br />

L’état<br />

La texture<br />

L’association avec d’autres aliments<br />

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Intensité des odeurs et arômes<br />

Pour percevoir une odeur, elle doit être suffisamment intense pour dépasser le<br />

seuil de olfactif. Le seuil olfactif pour une odeur donnée est souvent variable<br />

d’un individu à un autre.<br />

Certaines odeurs comme celle du poivron sont perçues malgré de très faibles<br />

concentrations.<br />

Chloroanisole: 1g dans 10 millions de m 3 de vin<br />

L’anosmie correspond à la non perception des odeurs. Elle peut être totale ou<br />

partielle, temporaire ou définitive.<br />

En olfaction, il existe le phénomène d’adaptation.<br />

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Appréciation des odeurs et arômes<br />

Le caractère hédonique traduit l’effet agréable ou désagréable provoqué par une substance<br />

odorante.<br />

Phénomènes constatés :<br />

Le plus souvent, une odeur est immédiatement appréciée ou détestée, elle laisse<br />

rarement indifférent.<br />

Toutes les odeurs agréables deviennent désagréables à de très fortes<br />

concentrations.<br />

Le caractère hédonique d’une odeur ou d’un arôme peut dépendre du contexte dans<br />

lequel ils sont perçus.<br />

La tolérance vis-à-vis des odeurs désagréables diffère d’un individu à l’autre.<br />

Donc il est préférable d’utiliser les épices, arômes, aromates en quantités raisonnables<br />

pour que l’odeur et l’arôme libérés soient agréables sans dépasser le seuil de tolérance.<br />

Il est important de comprendre le fonctionnement du système olfactif afin de<br />

bien l’utiliser car c’est un outil indispensable dans la cuisine.<br />

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Les épices et aromates<br />

Définitions distinction comme les anglo-saxons<br />

Aromates ou herbes aromatiques « herbs »<br />

Partie herbacée ( riche en chlorophylle) de plantes utilisée<br />

à l’état frais ou séché<br />

Épices « spices »<br />

Partie aromatique sans chlorophylle de plantes provenant<br />

souvent de régions tropicales<br />

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Mots pour décrire les épices et aromates<br />

anisé mentholé frais herbacé floral<br />

fruité boisé résineux terreux piquant<br />

aillacé poivré épicé<br />

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Propriétés anti-oxydantes des épices et<br />

aromates<br />

C’est la capacité d’inhiber les réactions oxydatives.<br />

Ces réactions oxydatives libèrent dans l’organisme des radicaux libres<br />

qui altèrent les molécules vitales.<br />

Exemple: les vitamines C et E possèdent des propriétés anti-oxydantes<br />

Ces réactions peuvent aussi engendrer des altérations des aliments<br />

pendant leur conservation<br />

Exemple: si oxydation des molécules de graisse rancissement<br />

De nombreuses huiles essentielles d’épices et d’aromates possèdent<br />

des propriétés anti-oxydantes<br />

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Capacité de protection des épices et<br />

aromates<br />

Epices facteur de protection<br />

fleur de muscade 4,1<br />

romarin 4,3<br />

sauge 4<br />

thym 4,6<br />

noix de muscade 2,6<br />

gingembre 2,1<br />

clou de girofle 2<br />

paprika 1,5<br />

poivre gris 1,2<br />

cumin 1,2<br />

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Romarin développement industriel utilisation<br />

comme anti-oxydant naturel<br />

Souvent problème de toxicité des épices et<br />

aromates si utilisation à doses très supérieures<br />

aux doses habituelles<br />

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Pouvoir brûlant et piquant des épices<br />

Le piment a la réputation de mettre la bouche en feu mais<br />

quelles substances sont à l’origine de cette sensation ? La<br />

tolérance de cette sensation est très différente d’un individu à<br />

l’autre surtout en fonction des habitudes alimentaires.<br />

La principale substance piquante du piment est la capsaïcine.<br />

L’action de la capsaïcine semble avoir plusieurs effets : elle<br />

stimule la sécrétion de salive, ce qui facilite la digestion ; elle<br />

stimule aussi les mouvements du colon et favorise le<br />

cheminement des résidus d’aliments. L’impression de bien-être<br />

ressentie après un repas très épicé est attribuée à la capacité de<br />

ces composés (comme la capsaïcine) source de douleur, à<br />

stimuler la production d’endorphine calmantes au niveau du<br />

cerveau.<br />

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Pour les plantes, la production de capsaïcine<br />

est probablement un mécanisme de dissuasion<br />

pour repousser les mammifères prédateurs et<br />

ainsi les empêcher de les manger. Les oiseaux<br />

semblent peu sensibles à la sensation de<br />

brûlure.<br />

Pour calmer la sensation de brûlure des<br />

piments, il est conseillé des consommer du lait<br />

ou ses dérivés qui contiennent de la caséine,<br />

protéine capable d’éliminer la capsaïcine des<br />

récepteurs nerveux des bourgeons du goût.<br />

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Echelle de Scoville<br />

Pour établir son classement, Wilbur Scoville préparait une<br />

solution de piment frais entier réduit en purée mélangé avec de<br />

l’eau sucrée:<br />

Solution généralement testée par cinq personnes<br />

• Tant que sensation de brûlure du piment subsiste,<br />

augmentation de la dilution.<br />

• Lorsque sensation de brûlure disparait, valeur de dilution =<br />

force du piment.<br />

Par exemple, un piment doux, ne contenant pas de<br />

capsaïcine, avait un degré de zéro, ce qui signifie aucune<br />

sensation de brûlure détectable même sans dilution. À l'opposé,<br />

pour les piments les plus forts, un taux de 300 000, signifiait<br />

que leur extrait devait être dilué 300 000 fois avant que la<br />

capsaïcine ne devienne indétectable.<br />

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Unités Scoville Produit ou variété de piment<br />

15 000 000– 16 000 000 Capsaïcine pure<br />

9 100 000 nordihydrocapsaïcine<br />

8 600 000 homodihydrocapsaïcine et homocapsaïcine<br />

2 000 000 – 5 300 000 bombe d'auto-défense légale<br />

1 000 000 piment Bhut Jolokia (le plus fort du monde)<br />

876 000 – 970 000 piment Naga Dorcel<br />

855 000 – 1 041 427 piment Naga Jolokia ou Tezpur<br />

350 000 – 577 000 Piment habanero variété Red Savina<br />

Piment habanero, Scotch bonnet (bêret écossais),piment rocoto, Jamai<br />

Birdseye<br />

50 000–100 000 piment Thaï Hot, Malagueta Pepper, Chiltepin Pepper,<br />

30 000 – 60 000 piment oiseau ou piment pequin<br />

30 000 – 50 000 piment de cayenne, piment tabasco<br />

10 000 – 23 000 piment serrano<br />

5 000 – 10 000 piment jaune Hungarian Hot Wax<br />

4 500 – 5 000 New Mexico variété de piment anaheim<br />

2 500 – 8 000 piment Jalapeño<br />

2 500 – 5 000 sauce Tabasco rouge<br />

1 500 – 2 500 Rocotillo Pepper, Sriracha<br />

1 000 – 1 500 Piment poblano<br />

500 – 2 500 Anaheim pepper<br />

600 – 800 Sauce tabasco verte<br />

100 000 – 325 000<br />

100 – 500 paprika doux, piments doux et certains poivrons<br />

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Echelle simplifiée utilisée dans un contexte culinaire<br />

Degré Appréciation Unités de<br />

Scoville<br />

Exemple<br />

0 neutre 0 – 100 poivron<br />

1 doux 100 – 500 paprika doux<br />

2 chaleureux 500 – 1000 piment d’Anaheim<br />

3 relevé 1000 – 1500 piment Ancho<br />

4 chaud 1500 – 2500 piment d’Espelette<br />

5 fort 2500 – 5000 piment Chimayo<br />

6 ardent 5000 – 15000 piment de Cayenne<br />

7 brûlant 15000 – 30000 piment Cascabel<br />

8 torride 30000 – 50000 piment de Arbol<br />

9 volcanique 50000 – 100000 piment tabasco<br />

10 explosif 100000 et + piment habanero<br />

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