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Les consommateurs et leurs marques - cergam

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Nous nous intéressons, dans le cadre de c<strong>et</strong>te recherche, aux motivations délibérées, <strong>et</strong> sans<br />

contraintes, des <strong>consommateurs</strong> à s’engager dans des relations avec la marque (relations basées sur<br />

la consentement au sens de Bendapudi <strong>et</strong> Berry, 1997). Nous supposons que de telles motivations<br />

s'appliquent principalement aux environnements fortement compétitifs <strong>et</strong> transparents (produits de<br />

grande consommation ou produits banalisés), puisque les <strong>consommateurs</strong> ne sont pas contraints par<br />

un choix limité, un manque d'information ou toute autre barrière. Il ne s’agit donc pas d’une relation<br />

établie sur la contrainte, mais plutôt sur le consentement <strong>et</strong> le dévouement.<br />

Christy <strong>et</strong> al. 2 (1996, p.177) dans leur définition de la relation mark<strong>et</strong>ing, introduisent des éléments que<br />

nous estimons importants pour le succès de c<strong>et</strong>te démarche relationnelle : la volonté d’engagement des<br />

parties <strong>et</strong> la réciprocité des actions. La relation mark<strong>et</strong>ing est définie par ces auteurs comme étant « un<br />

contexte géré dans lequel des transactions formelles, entre un consommateur <strong>et</strong> un fournisseur, sont<br />

complétées par des actions volontaires <strong>et</strong> réciproques, dont l'eff<strong>et</strong> augmente la probabilité de<br />

transactions futures entre les deux parties ». C<strong>et</strong>te volonté de la part du consommateur joue un rôle<br />

important dans le développement <strong>et</strong> le maintien de la relation. Gwinner <strong>et</strong> al. (1998) soutiennent que le<br />

succès d’une relation mark<strong>et</strong>ing dépend non seulement de sa mise en œuvre mais aussi des attitudes<br />

des <strong>consommateurs</strong> à l’égard de la relation. Toutefois, on précise qu’il ne s’agit pas ici d’une évaluation<br />

de la relation, mais de l’attitude de l’individu vis-à-vis de l’idée de s’engager dans la relation. On n’est<br />

pas encore dans la relation mais bien en amont. La prédisposition relationnelle du consommateur<br />

envers une marque correspond à une tendance psychologique relativement stable à évaluer<br />

favorablement l’idée de s’engager dans la relation avec une marque. Christy <strong>et</strong> al. (1996) utilisent le<br />

terme ‘psychologiquement prédisposé’ pour designer c<strong>et</strong>te tendance du consommateur à vouloir<br />

s’engager dans la relation mark<strong>et</strong>ing. Il s’agit d’exprimer l’idée que certains <strong>consommateurs</strong> sont<br />

intrinsèquement enclins à s’engager dans des relations avec les <strong>marques</strong>.<br />

De Wulf <strong>et</strong> al. (2001), ont présenté un modèle pour tester l’eff<strong>et</strong> de certaines tactiques relationnelles -<br />

considérées comme antécédents de l’investissement perçu dans la relation- sur la qualité de celle-ci. Il<br />

s’agit dans leur recherche de la relation entre l’ach<strong>et</strong>eur <strong>et</strong> le détaillant. Ils ont introduit deux variables<br />

modératrices dans leur modèle : l’implication dans la catégorie du produit <strong>et</strong> la disposition du<br />

consommateur à s’engager dans la relation mark<strong>et</strong>ing (consumer relationship proneness). Ils<br />

définissent c<strong>et</strong>te dernière variable comme « une tendance relativement stable <strong>et</strong> consciente de la part<br />

du consommateur à s’engager dans des relations avec les distributeurs (détaillants) d’une catégorie de<br />

produit particulière » 3 . En insistant sur le caractère conscient de c<strong>et</strong>te variable, ces auteurs veulent la<br />

différencier d’une tendance basée sur l’inertie ou la commodité. Ils considèrent que c<strong>et</strong>te variable relève<br />

du domaine de l’attitude puisque les <strong>consommateurs</strong> peuvent avoir des attitudes envers des obj<strong>et</strong>s<br />

physiques, sociaux <strong>et</strong> imaginaires comme envers <strong>leurs</strong> propres comportements ou actions.<br />

Dans le contexte ach<strong>et</strong>eur-détaillant, ces chercheurs considèrent que la prédisposition du<br />

consommateur à s’engager dans la relation doit être définie dans le cadre de la catégorie du produit,<br />

car ils estiment que, selon le niveau d’implication dans les catégories du produit, ce concept varie<br />

considérablement (De Wulf <strong>et</strong> al. 2001).<br />

Ces auteurs cherchent à appréhender les relations ach<strong>et</strong>eurs-distributeur <strong>et</strong> la prédisposition de<br />

l’ach<strong>et</strong>eur à s’engager dans une relation avec le magasin (store) ou avec le distributeur/détaillant<br />

(r<strong>et</strong>ailer). Cependant, l’échelle 4 utilisée dans l’étude mesure la tendance à être fidèle au point de vente.<br />

Ainsi, la notion de relation est limitée de fait à une intention de comportement <strong>et</strong>/ou de régularité de<br />

comportement sans prendre en compte les éléments psychologiques <strong>et</strong> affectifs qui sont à la base de<br />

relation. C<strong>et</strong>te ambiguïté au niveau de la conception <strong>et</strong> la mesure de ce concept est probablement due<br />

à la difficulté d’appréhension du concept lui-même.<br />

3.2. Définition <strong>et</strong> modèle de la recherche<br />

2 Christy, Oliver & Penn (1996), “Mark<strong>et</strong>ing relationship is defined as being a managed context within which<br />

formal transactions b<strong>et</strong>ween a consumer and supplier are supplemented by voluntary and reciprocated actions by<br />

both parties, the effect of which is that the probability of future transactions b<strong>et</strong>ween the two parties is<br />

increased”. Journal of Mark<strong>et</strong>ing Management, p.177.<br />

3 De Wulf, Odekerken-Schröder & Iacobucci (2001), “We define consumer relationship proneness as a consumer<br />

relatively stable and conscious tendency to engage in relationships with r<strong>et</strong>ailers of a particular product<br />

category”. Journal of Mark<strong>et</strong>ing, Vol. 65, p. 38.<br />

4 <strong>Les</strong> trois items utilisés par De Wulf <strong>et</strong> al. (2001) pour mesurer ce concept :<br />

Generally, I am someone who likes to be a regular customer of an apparel store.<br />

Generally, I am someone who wants to be a steady customer of the same apparel store.<br />

Generally, I am someone who is willing to “go the extra mile” to purchase at the same apparel store.<br />

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