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atteinte, les cultures de crue concernent soit le riz flottant soit le riz dressé. Les
cultures de décrue exploitent l’humidité que contient le terrain au retrait des eaux :
traditionnellement le mil, le sorgho, le maïs, le niébé, l’arachide, etc. sont cultivés
de cette façon. Certains paysans habiles pratiquent ainsi une double culture.
Il faut aussi ranger dans cette catégorie la croissance spontanée de végétations
fourragères, les «borgoutières» abondamment exploitées par les bergers pour leurs
troupeaux. Ces cultures sont évidemment soumises aux aléas d’apparition de la crue
et des étiages ainsi qu’à leurs niveaux.
2° Une première amélioration sont les cultures à submersion semi-contrôlée où
les zones inondables sont protégées par des périmètres endigués. Leur but est de
freiner la montée des eaux durant le premier cycle végétatif pour ne pas asphyxier
les plantes et ensuite de retenir les eaux durant la période de croissance.
L’aléa constitué par la faiblesse des crues a été partiellement compensé par un
recours de plus en plus important au pompage.
3° La culture irriguée avec maîtrise complète des eaux est basée sur la possibilité
de disposer de l’eau en quantité et en temps voulu et ce, par des aménagements
appropriés : endiguements, division en parcelles, canaux avec vannage de régularisation,
etc.
Cette méthode, à investissements et frais d’exploitation importants mais en
principe à productivité élevée (elle rend notamment possible deux, voire trois
récoltes), peut être pratiquée selon les conditions topographiques par gravité ou par
pompage.
Elle est surtout appliquée au riz avec certaines extensions vers la canne à sucre
et les cultures maraîchères. Remarquons que ce type de culture reste le seul possible
en cas de régularisation importante du régime fluvial qui souvent constitue le
préalable nécessaire pour de grands aménagements.
4.1. Le bassin (fig. 1)
4. Le cas du Niger
Le Niger est le troisième grand fleuve d’Afrique après le Nil et le Zaïre.
Son bassin versant couvre plus de deux millions de km2 et son cours décrit une
boucle caractéristique d’abord orientée sud-nord est puis après Tossaye, descendant
graduellement vers le sud pour atteindre l’Océan Atlantique à Port Harcourt. Le
bassin hydrographique se répartir sur neuf pays, qui sont de l’amont vers l’aval :
Guinée, Côte-d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger, Bénin, Nigéria, Tchad et
Cameroun, les deux derniers États par des affluents de la Bénoué.
Sa source est située profondément en Guinée forestière à la frontière de la Sierra
Leone ; ses premiers tributaires sont issus de la même région. Plus en aval, deux
autres affluents proviennent des plateaux de la Haute-Guinée, le Tinkisso descendant
du même massif que le fleuve Sénégal et le Sankarani.