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bulletin des séances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...

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A sa diligence, plusieurs firmes dirigées par <strong>des</strong> Belges s’étaient installées au Chili<br />

et douze ingénieurs, qu’il avait demandés au professeur Louis Cousin, de l’Université<br />

Catholique de Louvain, œuvraient dans <strong>des</strong> services publics de travaux routiers, de<br />

distribution d’eau et de construction de chemins de fer. Montenaken avait monté à<br />

Santa-Fe la plus grande distillerie du Chili avec l’argent du Comte de Flandre et<br />

l’ingénieur Legrand étudiait l’implantation de tramways et chemins de fer pour un<br />

groupe français. Citons, parmi les ingénieurs belges occupés au Chili, Xavier<br />

Charmanne, le frère d’Hector, dont la santé avait mal résisté au climat du Congo ;<br />

il construisait le chemin de fer transandin de Tarapaca, dans l’extrême nord du pays.<br />

En 1890, Louis Cousin avait été engagé pour dix ans au Chili afin de fon<strong>der</strong> à<br />

l’Université de Santiago une École Polytechnique ; il avait entraîné dans son sillage<br />

une trentaine d’ingénieurs belges issus <strong>des</strong> quatre universités car, en même temps que<br />

sa mission d’enseignement, il était conseiller du gouvernement du Chili pour les<br />

travaux publics et l’étude <strong>des</strong> nouvelles voies ferrées. Aussi, l’arrivée d’Hector<br />

Charmanne comme consul général à Santiago fut particulièrement bien accueillie par<br />

la colonie belge où l’on trouvait, notamment, en 1910, Omer Huet, directeur général<br />

<strong>des</strong> Chemins de fer du Chili et Charles Kônig, directeur général <strong>des</strong> Travaux Publics,<br />

deux postes qui n’avaient jamais été confiés à <strong>des</strong> étrangers.<br />

Étant donné que de nombreux ingénieurs belges construisaient <strong>des</strong> lignes ferroviaires<br />

nouvelles ou qu’ils étaient en poste dans les services d’exploitation de réseaux<br />

ferrés chiliens, la compétence spécifique du nouveau Consul Général était spécialement<br />

bien appréciée, d’autant plus qu’il s’était toujours bien tenu au courant <strong>des</strong><br />

nouveautés dans ce domaine.<br />

La concurrence était âpre pour obtenir <strong>des</strong> comman<strong>des</strong>, étant donné l’importance<br />

<strong>des</strong> réalisations ferroviaires à cette époque ; Charmanne eut le privilège d’intervenir<br />

en maintes occasions avec bonheur en faveur de l’industrie belge.<br />

Lorsque la guerre éclata en 1914 et que la Belgique fut entraînée malgré elle dans<br />

cette tourmente mondiale, en principe le Chili demeurait neutre, mais il y existait<br />

une très importante colonie allemande comportant de nombreux conseillers militaires<br />

qui avaient formé la presque totalité <strong>des</strong> officiers de l’armée chilienne. Bien que<br />

l’ensemble de la population marquât ses sentiments de sympathie à l’égard de la<br />

France et de la Belgique, deux milieux étaient germanophiles : l’armée et le clergé,<br />

ce <strong>der</strong>nier depuis les mesures anticléricales de Combes. Le clergé ne se rendait pas<br />

compte que cette époque était révolue et que les atrocités de Louvain et de Dinant<br />

colportées contre les Belges étaient purs mensonges répandus par la propagande<br />

allemande.<br />

Pendant cette pénible période, Hector Charmanne se dépensa sans compter et<br />

déploya d’immenses efforts pour montrer la justesse de la cause <strong>des</strong> Alliés et la<br />

violence inadmissible dont avait usé l’armée allemande à l’égard de la population<br />

civile belge.<br />

Un grand souci d’Hector Charmanne était le sort de ses deux sœurs Louise et<br />

Marie restées à Yves-Gomezée, dont il n’obtint <strong>des</strong> nouvelles qu’au premier

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