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bulletin des séances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...

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et levé les interdits frappant les produits d’autres espèces animales : la consommation<br />

de poulets, d’œufs, de poisson, de viande porcine et ovine est devenue courante.<br />

Quant à la fraction matières grasses du bilan alimentaire, elle fut et reste encore<br />

déficitaire. Mais le déficit s’est considérablement allégé depuis l’indépendance :<br />

-66,5% en 1958 et -18,9% en 1978.<br />

3° Un test d’intensivitè du système de mise en valeur agricole effectué auprès de<br />

167 exploitations paysannes réparties en 12 communes représentatives du pays a<br />

indiqué (fig. 3) :<br />

— que la productivité du travail est faible (de 0,31 à 2,61 rations alimentaires<br />

annuellement produites par unité de travail disponible) et surtout insensible à<br />

la pression démographique ;<br />

- et que par contre, l’échelle de variation de la productivité du sol est plus<br />

étendue, allant de 0,77 à 7,07 rations par hectare et par an.<br />

J. Nzisabira en conclut que c’est la productivité du sol qui répond au défi de la<br />

croissance démographique ; elle est en effet directement proportionnelle à la densité<br />

rurale <strong>des</strong> communes ou, ce qui revient au même, inversement proportionnelle à la<br />

taille (superficie moyenne) <strong>des</strong> exploitations.<br />

2. La dynamique de l’écologie rurale du Rwanda<br />

Quant à la dynamique de l’écologie rurale du Rwanda, J. Nzisabira fait remarquer<br />

que la coexistence pendant quelque 5 siècles de deux types d’activités différentes<br />

(agriculture plus ou moins intensive sur infield et élevage extensif sur outfield) a<br />

imposé aux sols deux séries d’évolution tout à fait divergentes.<br />

— Du fait d’incendies pratiqués pour transformer d’abord les jachères forestières<br />

( outfield) en prairies graminéennes, pour régénérer ensuite annuellement ces<br />

graminées lignifiées et entièrement <strong>des</strong>séchées en saison sèche, la biomasse et le<br />

pédon du Rwanda ont été fabuleusement dégradés.<br />

— Par contre, les terres de culture ( infteld) sont soigneusement sauvegardées<br />

grâce à la pratique de plus en plus étendue d’amendements organiques et à l’extension<br />

de la culture bananière, induites par la croissance démographique.<br />

La dégradation de l’espace rural du Rwanda, qui ne touche en fait que les terres<br />

sous pâture, n’est donc pas due à la croissance démographique ; elle est simplement<br />

liée à ce mode de vie bucolique et féodal qui plaçait le bétail bovin au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong><br />

impératifs économiques et écologiques.<br />

Des étu<strong>des</strong> pèdologiques relativement récentes rendent compte de cet état de fait :<br />

— Le schéma publié en 1974 par les pédologues Frankart, Neel et Sottiaux sur<br />

l’utilisation coutumière du sol au Ruanda-Urundi montre l’impact positif <strong>des</strong> travaux<br />

agricoles sur l’espace ; les terres sous prairie sont les plus médiocres alors que la<br />

qualité pédo-agronomique <strong>des</strong> sols s’améliore à l’approche de l’habitat.

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