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In Amenas Des missiles Des missiles enterrés dans le sable

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El Watan<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 20 février 2012<br />

PHOTO : DR<br />

■ EL KHABAR-MARIANNE<br />

Colloque à Marseil<strong>le</strong><br />

sur <strong>le</strong> cinquantenaire<br />

de l’indépendance<br />

LIRE EN PAGE 32<br />

ÉDITION DU CENTRE<br />

N° 6488 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

<strong>In</strong> <strong>Amenas</strong> <strong>Des</strong> <strong>missi<strong>le</strong>s</strong><br />

<strong>enterrés</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sab<strong>le</strong><br />

LEUR ORIGINE<br />

SERAIT LIBYENNE<br />

ILS PEUVENT<br />

ÊTRE UTILISÉS CONTRE<br />

DES AVIONS<br />

LIRE LES ARTICLES<br />

DE M.-F. GAÏDI<br />

ET MADJID MAKEDHI<br />

EN PAGE 3<br />

BOMBE AU PASSAGE D’UN BUS<br />

QUATRE MORTS DANS UN ATTENTAT<br />

TERRORISTE AUX ISSERS<br />

● Le terrorisme a encore frappé<br />

<strong>dans</strong> la wilaya de Boumerdès,<br />

plongeant des dizaines de<br />

famil<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> la tristesse.<br />

uatre citoyens ont été tués et une quinzaine<br />

Q d’autres ont été b<strong>le</strong>ssés <strong>dans</strong> un attentat<br />

à la bombe perpétré, hier vers 9h30, sur la<br />

RN12, à l’entrée est des Issers, <strong>dans</strong> la wilaya<br />

de Boumerdès (50 km à l’est d’Alger). Les<br />

citoyens décédés, trois hommes et une jeune fi l<strong>le</strong><br />

de 21 ans, étaient à bord d’un bus de transport<br />

19 août 2008, attentat<br />

DR<br />

de voyageurs qui devait rallier Blida à partir<br />

:<br />

RETROUVEZ LE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE<br />

devant l’Eco<strong>le</strong> de Gendarmerie<br />

de Tizi Ouzou.<br />

DE LA PAGE 13 À LA PAGE 23 des Issers<br />

(Suite page 3) Kamel Omar<br />

PHOTO<br />

PUBLICITÉ


A<br />

u-delà de la situation sécuritaire<br />

explosive, <strong>le</strong> nord du Mali<br />

vit une véritab<strong>le</strong> catastrophe<br />

humanitaire. <strong>Des</strong> milliers de personnes,<br />

50 000 entre Touareg et Arabes,<br />

selon <strong>le</strong> Mouvement pur la libération<br />

de l’Azawad (MNLA) et la Coordination<br />

touareg pour la Libye (CTL)<br />

ont fui <strong>le</strong>s régions du Nord touchées<br />

non seu<strong>le</strong>ment par la rébellion mais<br />

éga<strong>le</strong>ment du Sud, de peur des actes de<br />

représail<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>ur égard, vers <strong>le</strong>s pays<br />

voisins. Le climat de rébellion s’est<br />

définitivement installé pour assombrir<br />

davantage l’avenir de ce no man’s land<br />

où sévissent et s’entraident <strong>le</strong>s groupes<br />

d’Al Qaîda, de contrebandiers et<br />

de trafiquants en tout genre.<br />

Dans un communiqué rendu public<br />

vendredi dernier, Ishaq ag Al Housseini,<br />

porte-paro<strong>le</strong> de la CTL (une<br />

organisation qui a rallié <strong>le</strong> MNLA),<br />

affirme que «par <strong>le</strong> conflit à Tessalit<br />

et ses environs, <strong>le</strong>s populations sont<br />

<strong>le</strong>s plus touchées en ce moment, parmi<br />

el<strong>le</strong>s beaucoup ont rejoint <strong>le</strong>s frontières<br />

algériennes». Selon la coordination,<br />

«la crise a poussé énormément<br />

de gens à l’exode, mais éga<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong> comportement des habitants de<br />

Bamako et de Kati qui s’en sont pris<br />

à toute personne de cou<strong>le</strong>ur blanche<br />

qui pourrait ressemb<strong>le</strong>r à un Touareg<br />

ou à un Arabe de l’Azawad. Les dégâts<br />

sont importants au point où de<br />

nombreux hauts fonctionnaires et des<br />

ministres touareg se sont vus obligés<br />

de se réfugier <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays limitrophes».<br />

Pour la coordination, cette crise<br />

«aurait pu être évitée si l’Etat malien<br />

avait appliqué <strong>le</strong>s différents accords<br />

ou renforcé la décentralisation», précisant<br />

au passage que «<strong>le</strong> MNLA a<br />

a<strong>le</strong>rté <strong>le</strong> pouvoir malien à plusieurs<br />

reprises, l’appelant au dialogue. En<br />

réponse, nous avons assisté à une<br />

remilitarisation des régions du Nord<br />

alors que l’Accord d’Alger visait <strong>le</strong><br />

contraire».<br />

LE MALI À L’INDEX<br />

Ashaq ag Al Housseini accuse <strong>le</strong><br />

Mali d’avoir «mal géré» <strong>le</strong> retour<br />

de certains hommes de Libye : «Bamako<br />

a cru devoir <strong>le</strong>s désintéresser<br />

avec des sommes d’argent et des<br />

promesses d’intégration <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s différents<br />

corps d’administration. Or, <strong>le</strong>urs<br />

intentions étaient tournées vers un<br />

dialogue portant sur l’autodétermina-<br />

tion et l’administration de l’Azawad.<br />

Aujourd’hui, ce conflit a fait beaucoup<br />

de victimes, sa résolution doit<br />

être la priorité de toutes <strong>le</strong>s parties.<br />

Cela passera par un cessez-<strong>le</strong>-feu<br />

réciproque en vue des négociations.»<br />

Al Housseini appel<strong>le</strong> à «un règ<strong>le</strong>ment<br />

définitif de cette question récurrente»<br />

et exhorte <strong>le</strong> Mali à «mettre un terme<br />

à la politique actuel<strong>le</strong> qui consiste à<br />

dresser une tribu azawadienne contre<br />

une autre et à accepter qu’un peup<strong>le</strong><br />

puisse désirer prendre sa destinée en<br />

main». Il indique plus loin que «l’Algérie,<br />

en tant que puissance régiona<strong>le</strong>,<br />

ainsi que la France et <strong>le</strong>s autres pays<br />

soucieux de l’équilibre régional, doivent<br />

s’impliquer <strong>dans</strong> la résolution<br />

du conflit en se portant notamment<br />

garants de l’application de l’accord<br />

qui en décou<strong>le</strong>ra et qui consiste en un<br />

Azawad administré par ses fils et sans<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

RÉBELLION AU NORD DU MALI<br />

La crise provoque l’exode<br />

de 50 000 Touareg et Arabes maliens<br />

● La situation sécuritaire au nord du Mali a fait fuir quelque 50 000<br />

personnes vers <strong>le</strong>s pays limitrophes ● Le Mouvement de libération de<br />

l’Azawad grossit ses rangs par <strong>le</strong> ralliement à ses troupes de la<br />

Coordination touareg pour la Libye ; il dénonce l’aide militaire apportée<br />

par «un Etat puissant» à l’armée malienne et interpel<strong>le</strong> la communauté<br />

internationa<strong>le</strong> sur la crise humanitaire qui prévaut <strong>dans</strong> la région…<br />

Un camp de réfugiés maliens à Chinegoda, au Niger<br />

PHOTO : D. R.<br />

AQMI, synonyme de développement,<br />

de liberté, de démocratie, de laïcité, de<br />

justice et d’anti-corruption».<br />

Pour sa part, <strong>le</strong> MNLA, par la voix<br />

de Mahmoud ag Ghaly, président du<br />

bureau politique, dénonce l’aide aérienne<br />

apportée par un «Etat puissant»<br />

à l’armée malienne.<br />

MISE EN GARDE<br />

Dans une déclaration rendue publique<br />

vendredi dernier, Mahmoud ag Ghaly<br />

affirme «détenir la preuve que l’Etat<br />

malien bénéficie du soutien d’un Etat<br />

puissant qui lui apporte un soutien<br />

aérien pour l’acheminement de matériel<br />

milliaire et de vivres pour son<br />

armée». Il explique que <strong>dans</strong> la nuit<br />

du 15 février dernier, «des avions ont<br />

largué des cargaisons d’aide» aux<br />

militaires maliens «assiégés» <strong>dans</strong><br />

la base d’Amachach, à Tessalit. «Le<br />

mouvement affirme disposer de plusieurs<br />

informations sur cette affaire<br />

qu’il ne souhaite pas divulguer <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s médias», précise Mahmoud ag<br />

Ghaly, avant de condamner «fermement»<br />

ce qu’il qualifie de «partialité<br />

en faveur de l’Etat malien». «Cette<br />

intervention n’est pas juste, surtout<br />

pour un Etat étranger considérée<br />

comme étant mieux indiqué pour trouver<br />

une issue définitive à la question<br />

azawadienne, gage de la stabilité de la<br />

sous-région», déclare <strong>le</strong> président du<br />

bureau politique du mouvement.<br />

Ce dernier interpel<strong>le</strong> la communauté<br />

internationa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> recours, par<br />

Bamako, à «des mercenaires ukrainiens<br />

pour l’entretien et <strong>le</strong> pilotage<br />

des avions de combat qui font des<br />

victimes civi<strong>le</strong>s, tuent des animaux<br />

et détruisent des campements et des<br />

véhicu<strong>le</strong>s appartenant à des civils,<br />

notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s localités d’<strong>In</strong>tedeyni,<br />

Agabo, Ouzen, Alakat et aux<br />

environs de Tessalit». Face à ce fait,<br />

<strong>le</strong> mouvement «met en garde contre<br />

<strong>le</strong>s conséquences de cette ingérence<br />

étrangère» et interpel<strong>le</strong> l’État ukrainien,<br />

sommé «de faire en sorte que ses<br />

soldatsne prennent pas parti en faveur<br />

de l’Etat du Mali <strong>dans</strong> la répression<br />

du peup<strong>le</strong> azawadien et <strong>dans</strong> l’occupation<br />

de ses terres». Néanmoins,<br />

Mahmoud ag Ghaly réitère «l’entière<br />

disponibilité du peup<strong>le</strong> de l’Azawad à<br />

défendre sans réserve sa patrie pour<br />

un devenir meil<strong>le</strong>ur, y compris par <strong>le</strong>s<br />

moyens juridiques». Ce qui n’augure<br />

pas un avenir meil<strong>le</strong>ur pour cette région<br />

du nord du Mali où la confusion<br />

est tel<strong>le</strong> qu’aujourd’hui, il n’est plus<br />

possib<strong>le</strong> de savoir qui est qui. D<br />

’un côté, <strong>le</strong>s phalanges d’AQMI, <strong>le</strong>s<br />

narcotrafiquants et <strong>le</strong>s contrebandiers<br />

et, d’un autre, un groupe de Touareg<br />

armés revenus de Libye, <strong>le</strong> mouvement<br />

de libération de l’Azawad, <strong>le</strong><br />

mouvement islamique de l’Azawad,<br />

créé récemment par Iyad ag Ghaly, un<br />

ancien membre de la rébellion touareg<br />

reconverti en prestataire de service attitré<br />

auprès de Belmokhtar, Abou Zeid<br />

et de toute organisation maffieuse<br />

spécialisée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s négociations pour<br />

la libération d’otages en contre partie<br />

de rançon. Les relations de ce dernier<br />

avec <strong>le</strong>s terroristes ont été pour beaucoup<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> refus de son acceptation<br />

au sein du MNLA, qui reste foncièrement<br />

anti-AQMI.<br />

Misant sur certains Touareg ayant fui<br />

la Libye, avec <strong>dans</strong> <strong>le</strong>urs bagages de<br />

l’armement lourd, Ghaly a rallié à lui<br />

de nombreux membres de la communauté<br />

arabe Brébiche pour constituer<br />

une organisation dont <strong>le</strong>s objectifs<br />

restent encore indéterminés.<br />

Ce qui est certain c’est que la région<br />

est sur un volcan. Tous <strong>le</strong>s ingrédients<br />

d’une explosion sont présents. Pour<br />

l’instant, <strong>le</strong> MNLA gagne du terrain,<br />

alors qu’AQMI renforce ses positions<br />

et se rapproche de plus en plus des<br />

troupes de Ghaly et de certains laisséspour-compte<br />

revenus de Libye <strong>dans</strong><br />

l’espoir de <strong>le</strong>s avoir sous sa bannière.<br />

En face, <strong>le</strong>s Etats de la région restent<br />

<strong>dans</strong> l’expectative, alors que Bamako<br />

continue à jouer la carte de la répression<br />

contre <strong>le</strong> MNLA au détriment du<br />

dialogue et de la concertation.<br />

Salima T<strong>le</strong>mçani


C<br />

«LES MISSILES SAM-7 PEUVENT CIBLER DES HÉLICOPTÈRES<br />

ET DES AVIONS»<br />

es armes découvertes <strong>dans</strong> la région d’<strong>In</strong><br />

L<strong>Amenas</strong> confirment toutes <strong>le</strong>s craintes<br />

formulées jusqu’ici. La circulation en nombre<br />

de cet armement constitue une menace pour<br />

la sécurité du pays et de la région. Il s’agit<br />

cette fois de <strong>missi<strong>le</strong>s</strong> de type SA 24 et Sam-7.<br />

Les <strong>missi<strong>le</strong>s</strong> de courte portée Sam-7, selon un<br />

expert en armement que nous avons contacté<br />

hier et qui souhaite garder l’anonymat, sont très<br />

dangereux pour l’aviation civi<strong>le</strong> et militaire.<br />

«Le Sam-7 est un missi<strong>le</strong> sol-air doté d’une tête<br />

infrarouge, appelée éga<strong>le</strong>ment tête chercheuse.<br />

Il est utilisé contre des objectifs aériens qui<br />

dégagent de la cha<strong>le</strong>ur, comme <strong>le</strong> réacteur d’un<br />

avion ou d’un hélicoptère», explique notre<br />

source. S’il est utilisé par des professionnels, ce<br />

genre de missi<strong>le</strong> peut causer des dégâts importants.<br />

«Ils présentent un danger même pour <strong>le</strong>s<br />

avions de transport. Car si <strong>le</strong>s Sam-7 sont tirés<br />

à proximité d’un aéroport, au décollage ou à<br />

l’atterrissage, ils peuvent détruire <strong>le</strong>s avions.»<br />

Longs de 2 mètres, ces <strong>missi<strong>le</strong>s</strong> sont tirés à<br />

l’aide d’un lance-roquettes en évitant, précise<br />

notre source, l’ang<strong>le</strong> zéro et <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il. Et d’ajou-<br />

ter : «Avec ce genre de missi<strong>le</strong>, on ne peut pas<br />

viser des objectifs à l’horizonta<strong>le</strong> parce que la<br />

tête infrarouge serait attirée vers <strong>le</strong> sol.» Le<br />

transport de ce genre d’arme nécessite, selon<br />

l’expert, beaucoup de précautions. «La tête<br />

infrarouge est très sensib<strong>le</strong>. Si el<strong>le</strong> n’est pas<br />

bien entretenue, el<strong>le</strong> risque d’être abîmée et<br />

n’aura plus la même efficacité», indique encore<br />

la même source.<br />

Cette découverte confirme donc l’existence<br />

d’une sérieuse menace contre <strong>le</strong>s avions militaires<br />

et ceux des compagnies pétrolières activant<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> sud du pays. Pour rappel, l’ambassade<br />

des USA en Algérie avait a<strong>le</strong>rté, en septembre<br />

2011, contre des menaces terroristes ciblant des<br />

avions affrétés par des compagnies pétrolières<br />

américaines et britanniques opérant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Sud<br />

algérien. «L’ambassade américaine à Alger a<br />

été informée de menaces (...). Bien que nous et<br />

nos partenaires internationaux ayons mis une<br />

pression considérab<strong>le</strong> sur Al Qaîda et beaucoup<br />

amoindri ses capacités, y compris sa capacité à<br />

<strong>le</strong>ver des fonds, des recrues et à planifier des attaques<br />

en dehors de la région, nous continuons<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

TRAFIC D’ARMES À LA FRONTIÈRE AVEC LA LIBYE<br />

<strong>In</strong> <strong>Amenas</strong> : des <strong>missi<strong>le</strong>s</strong><br />

<strong>enterrés</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sab<strong>le</strong><br />

’est un véritab<strong>le</strong> arsenal<br />

de guerre qui a été décou-<br />

vert par <strong>le</strong>s services de<br />

sécurité algériens <strong>dans</strong> la région<br />

d’<strong>In</strong> <strong>Amenas</strong>. L’information, rapportée<br />

hier par notre confrère<br />

é<strong>le</strong>ctronique DNA-Algérie (dnaalgerie.com)<br />

et confirmée par nos<br />

sources, donne une autre acuité<br />

aux craintes sur la circulation<br />

des armes <strong>dans</strong> la suite de la<br />

révolution libyenne. 15 <strong>missi<strong>le</strong>s</strong><br />

antiaériens portab<strong>le</strong>s SA-24 et<br />

28 <strong>missi<strong>le</strong>s</strong> sol-air SAM-7 de<br />

fabrication russe, en plus d’une<br />

importante quantité de munitions,<br />

ont été ainsi découverts récemment<br />

par <strong>le</strong>s services de sécurité<br />

algériens, apprend-on de sources<br />

sécuritaires.<br />

Bien dissimulé sous <strong>le</strong> sab<strong>le</strong>, <strong>le</strong><br />

lot a été localisé et déterré à une<br />

soixantaine de kilomètres au sud<br />

d’<strong>In</strong> <strong>Amenas</strong> et à 3 km de la RN3<br />

reliant <strong>In</strong> Aménas à la wilaya<br />

d’Illizi, à 43 km de la frontière<br />

libyenne.<br />

Une autre cache d’armes a été<br />

découverte <strong>dans</strong> <strong>le</strong> même périmètre<br />

avant-hier, affirment nos<br />

sources, sans pour autant préciser<br />

ni la quantité ni <strong>le</strong> type des armes<br />

déterrées. Issues d’un trafic qui<br />

tend à s’instal<strong>le</strong>r <strong>dans</strong> la région,<br />

ces armes font partie de l’arsenal<br />

de <strong>missi<strong>le</strong>s</strong> libyen estimé à 20 000<br />

unités que Mouammar El Gueddafi<br />

avait achetés à Moscou durant<br />

son règne. Ils seraient 10 000<br />

selon la France, 5000 selon <strong>le</strong><br />

CNT libyen, à avoir été dérobés<br />

et éparpillés <strong>dans</strong> <strong>le</strong> désert <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> contexte du chaos qui a vu l’effondrement<br />

de la dictature.<br />

C’est grâce à des informations<br />

fournies par des contrebandiers<br />

et des passeurs activant <strong>dans</strong> ce<br />

couloir du désert que <strong>le</strong>s services<br />

de sécurité ont pu réussir cette<br />

opération et continuent à récupérer<br />

ces armes destinées vraisemblab<strong>le</strong>ment<br />

à alimenter <strong>le</strong>s<br />

activités terroristes des groupes<br />

d’Al Qaîda au Maghreb islamique<br />

(AQMI) présents sur <strong>le</strong>s frontières<br />

des pays du Sahel.<br />

«C’est une cache aménagée <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> sab<strong>le</strong>. Les trafiquants utilisent<br />

des techniques artisana<strong>le</strong>s, souvent<br />

pour préserver <strong>le</strong>ur butin<br />

du contact du sab<strong>le</strong> avant de <strong>le</strong><br />

remettre aux acheteurs. Après<br />

avoir passé une couche de graisse<br />

sur la surface, ils enveloppent <strong>le</strong>s<br />

armes, tous gabarits confondus,<br />

d’une bâche en plastique avant<br />

de <strong>le</strong>s enfouir <strong>dans</strong> des fosses de<br />

plusieurs mètres de profondeur et<br />

de largeur. Pour localiser <strong>le</strong> lieu<br />

de la cache, ils enregistrent <strong>le</strong>s<br />

coordonnées à l’aide d’un GPS,<br />

puis <strong>le</strong>s communiquent à <strong>le</strong>urs<br />

clients après la transaction», expliquent<br />

<strong>le</strong>s mêmes sources.<br />

Le risque de voir <strong>le</strong>s fameux <strong>missi<strong>le</strong>s</strong><br />

sol-air portatifs pénétrer sur<br />

<strong>le</strong> territoire algérien, déjà évoqué,<br />

devient donc une réalité.<br />

REDOUTABLES,<br />

FACILES À MANIER<br />

Le choix du trafic est porté sur<br />

ce type d’arme parce qu’il peut<br />

être utilisé par <strong>le</strong>s terroristes sans<br />

C’est grâce à des<br />

informations fournies<br />

par des contrebandiers<br />

et des passeurs activant<br />

<strong>dans</strong> ce couloir du<br />

désert que <strong>le</strong>s services<br />

de sécurité ont pu<br />

réussir cette opération<br />

formation et sans difficulté de<br />

déplacement. Mieux encore, ces<br />

armes ne nécessitent pas de compétences<br />

particulières pour assurer<br />

la maintenance é<strong>le</strong>ctronique<br />

de <strong>le</strong>urs systèmes. «Les <strong>missi<strong>le</strong>s</strong><br />

SAM-7 menacent sérieusement<br />

l’aviation civi<strong>le</strong>. Ils peuvent atteindre<br />

des avions volant de 3500<br />

à 4000 mètres d’altitude. Une<br />

sérieuse menace à prendre en<br />

compte pour <strong>le</strong>s avions en décollage<br />

ou atterrissage <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s aéroports<br />

de la région, notamment<br />

celui de Zarzaitine à <strong>In</strong> <strong>Amenas</strong>»,<br />

estime-t-on.<br />

Le phénomène, qui inquiète au<br />

plus haut point, a fait réagir<br />

l’institution militaire algérienne<br />

qui a déployé des forces <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

régions frontalières du Sud et du<br />

Sud-Est. Composées de fantassins,<br />

de gendarmes, de douaniers<br />

et de membres des unités spécia<strong>le</strong>s,<br />

<strong>le</strong>s forces terrestres ont<br />

été renforcées <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s régions<br />

situées <strong>le</strong> long des frontières avec<br />

la Libye et <strong>le</strong> Mali. Quotidiennement,<br />

el<strong>le</strong>s sillonnent tous <strong>le</strong>s<br />

couloirs du désert empruntés par<br />

<strong>le</strong>s terroristes et <strong>le</strong>s contrebandiers.<br />

Les responsab<strong>le</strong>s militaires<br />

sont à l’affût de la moindre information<br />

ayant trait à ce genre<br />

de trafic. Ils ont pu démante<strong>le</strong>r<br />

plusieurs réseaux de trafiquants<br />

et réussi à bloquer 30 corridors<br />

secrets, principaux itinéraires<br />

d’infiltration empruntés par <strong>le</strong>s<br />

trafiquants et <strong>le</strong>s terroristes, <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> cadre d’un plan de sécurité initié<br />

conjointement avec <strong>le</strong> Niger et<br />

<strong>le</strong> Mali. En 2011, <strong>le</strong>s services de<br />

sécurité avaient arrêté 87 Libyens<br />

qui se sont avérés des trafiquants<br />

d’armes ou de matériels prohibés<br />

destinés aux groupes terroristes.<br />

L’Algérie a maintes fois tiré la<br />

sonnette d’alarme quant à l’existence<br />

d’un trafic d’armes sur sa<br />

à faire face à une importante menace terroriste<br />

de la part d’Al Qaîda, de ses groupes et de ses<br />

adhérents», avait écrit <strong>le</strong> département d’Etat<br />

américain à l’époque. Madjid Makedhi<br />

Quatre morts<br />

<strong>dans</strong> un attentat<br />

aux Issers<br />

O<br />

Suite de la page 1<br />

n dénombre parmi <strong>le</strong>s morts un militaire<br />

en civil et qui voyageait <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

même bus. Parmi <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssés, évacués<br />

aux hôpitaux de Thenia et Bordj Menaïel, deux<br />

ont été grièvement atteints et <strong>le</strong>ur état est jugé<br />

critique, selon des sources médica<strong>le</strong>s. L’un<br />

d’eux a été transféré à l’hôpital de Tizi Ouzou<br />

et l’autre a été gardé en surveillance à Bordj<br />

Menaïel.<br />

L’explosion a eu lieu au passage d’un convoi<br />

de l’armée. La bombe a été actionnée à distance<br />

et des coups de feu ont été entendus juste<br />

après la défl agration. Cel<strong>le</strong>-ci a été entendue de<br />

Bordj Menaïel, Legata et des villages a<strong>le</strong>ntour.<br />

Le bus, de type Toyota, dépassait <strong>le</strong> convoi de<br />

l’armée lorsque la bombe a explosé. Son côté<br />

droit est criblé d’impacts et ses vitres ont été<br />

souffl ées.<br />

Immédiatement après l’explosion, la RN12 a<br />

été fermée à la circulation, et ce, jusqu’au milieu<br />

de la journée. El<strong>le</strong> n’a été rouverte qu’une<br />

fois <strong>le</strong>s victimes transférées <strong>dans</strong> des établissements<br />

de santé et l’endroit dégagé des traces de<br />

vio<strong>le</strong>nce. Seul <strong>le</strong> bus est resté sur <strong>le</strong>s lieux quelques<br />

heures encore après l’attentat. Un long<br />

bouchon s’est formé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s deux sens de cet<br />

axe reliant Tizi Ouzou à Alger après l’explosion,<br />

et la circulation a été déviée sur d’autres<br />

routes comme cel<strong>le</strong>s de Cap Djinet et Legata.<br />

Ainsi, après une relative accalmie, la wilaya de<br />

Boumerdès renoue avec <strong>le</strong>s attentats à la bombe<br />

sur <strong>le</strong>s routes à grande circulation. Le dernier<br />

acte terroriste de ce genre a eu lieu la semaine<br />

dernière sur <strong>le</strong> territoire de Thenia (10 km à<br />

l’est du chef-lieu de wilaya) où une bombe artisana<strong>le</strong><br />

a explosé au passage d’un convoi des<br />

forces de sécurité sur la RN5, au lieudit Oued<br />

Lahdjel. Le 11 janvier dernier, deux douaniers<br />

ont été b<strong>le</strong>ssés <strong>dans</strong> un attentat similaire <strong>dans</strong><br />

la même localité. Le 9 août 2011, deux gendarmes<br />

ont été b<strong>le</strong>ssés <strong>dans</strong> l’explosion d’une<br />

bombe artisana<strong>le</strong>, de l’autre côté de la vil<strong>le</strong> des<br />

Issers. Et en décembre de l’année écoulée, un<br />

autre gendarme a été b<strong>le</strong>ssé <strong>dans</strong> un attentat à<br />

l’explosif à Ammal, à une trentaine de kilomètres<br />

au sud-est de Boumerdès.<br />

La wilaya de Boumerdès demeure infestée par<br />

<strong>le</strong>s «résidus des groupes terroristes» qui sèment<br />

la terreur <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s douars et sur <strong>le</strong>s routes<br />

malgré <strong>le</strong> déploiement important des forces de<br />

sécurité aux quatre coins du département et<br />

<strong>le</strong> maillage sécuritaire qui rend la circulation<br />

automobi<strong>le</strong> la plus malaisée de tout <strong>le</strong> territoire<br />

national. K. O.<br />

<strong>Des</strong> armes redoutab<strong>le</strong>s ne nécessitant pas<br />

de compétences particulières<br />

pour être utilisées<br />

PHOTO : D. R.


El Watan - Lundi 20 février 2012 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ÉNIÈME MARCHE HIER À BOUIRA<br />

Les propriétaires des fusils<br />

de chasse reviennent à la charge<br />

● Cela fait plus de dix ans que <strong>le</strong>s citoyens réclament <strong>le</strong>urs fusils. Depuis, <strong>le</strong> dossier n’a connu aucune avancée.<br />

L<br />

e dossier des fusils de chasse<br />

est loin d’être clos. Dans la<br />

matinée d’hier, plus d’une<br />

centaine de personnes ont battu <strong>le</strong><br />

pavé, <strong>dans</strong> la vil<strong>le</strong> de Bouira, pour<br />

réclamer pour la énième fois la<br />

restitution de <strong>le</strong>urs fusils confi squés<br />

durant <strong>le</strong>s années du terrorisme.<br />

Comme chaque dimanche,<br />

<strong>le</strong>s propriétaires des fusils de chasse<br />

confi squés se sont donné rendezvous<br />

sur la place publique de l’ancien<br />

centre-vil<strong>le</strong>.<br />

Ordre du jour : une marche jusqu’au<br />

siège de la wilaya et un sit-in de<br />

protestation. Les protestataires ont<br />

quitté <strong>le</strong>s lieux aux environs de<br />

midi. En effet, des dizaines de<br />

personnes, de plus de 60 ans pour<br />

la quasi-totalité, ont fermé l’entrée<br />

principa<strong>le</strong> de la wilaya pendant plus<br />

de deux heures. «Cela fait plusieurs<br />

fois que nous venons ici et <strong>le</strong> wali<br />

n’a pas voulu nous recevoir. Ils<br />

nous disent à chaque fois qu’il est<br />

en réunion. Notre action est pacifi<br />

que et nous ne demandons que ce<br />

qui nous revient de droit», fulmine<br />

<strong>le</strong> porte-paro<strong>le</strong> des propriétaires. La<br />

tension des protestataires ne fait que<br />

monter. Le refus des autorités de<br />

recevoir <strong>le</strong>s représentants des propriétaires<br />

des fusils de chasse et <strong>le</strong>s<br />

requêtes qu’ils ont envoyées depuis<br />

e président de la Ligue algé-<br />

Lrienne des droits de l’homme<br />

(LADH), Boudjemaâ Ghechir,<br />

a adressé une <strong>le</strong>ttre au président<br />

de la République demandant<br />

l’autorisation pour <strong>le</strong>s organisations<br />

non gouvernementa<strong>le</strong>s<br />

algériennes de participer à<br />

l’opération de surveillance des<br />

é<strong>le</strong>ctions.<br />

Réagissant et félicitant l’annonce<br />

faite par <strong>le</strong> ministre des<br />

Affaires étrangères, Mourad<br />

Medelci, au sujet de l’envoi de<br />

A<br />

l’issue des travaux de la session ordinaire du<br />

conseil national de la Ligue algérienne de<br />

défense des droits de l’homme (LADDH) tenue<br />

<strong>le</strong>s 17 et 18 février, un communiqué a été rendu<br />

public et <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel la situation des droits de la<br />

personne a été évoquée. Il est ainsi souligné en<br />

premier lieu que «<strong>le</strong>s intempéries qu’a connues <strong>le</strong><br />

pays ont montré <strong>le</strong>s limites d’un système de gouvernance<br />

quant à la prise en charge des citoyens<br />

et la protection de <strong>le</strong>urs droits socioéconomiques<br />

<strong>le</strong>s plus élémentaires». Les membres du conseil<br />

national (CN) de la LADDH constatent, après<br />

avoir analysé <strong>le</strong>s lois récemment promulguées,<br />

que «<strong>le</strong> débat public a été complètement occulté<br />

et <strong>le</strong>s propositions de la société civi<strong>le</strong> déconsidérées,<br />

voire exclues». Il est noté que «<strong>le</strong>s textes de<br />

loi ne sont pas conformes à la Constitution et aux<br />

conventions internationa<strong>le</strong>s ratifi ées par l’Algérie,<br />

notamment <strong>le</strong> pacte international des droits<br />

civils et politiques». La LADDH précise que ces<br />

Les propriétaires de fusils de chasse <strong>dans</strong> une précédente manifestation à Bouira<br />

de longues années, qui sont à ce jour<br />

sans réponse, ne fait qu’alimenter<br />

<strong>le</strong>ur colère et <strong>le</strong>ur mécontentement.<br />

<strong>Des</strong> protestataires ont affi rmé que<br />

<strong>dans</strong> plusieurs wilayas, <strong>le</strong>s fusils<br />

auraient été restitués.<br />

Ces derniers dénoncent <strong>le</strong> deux<br />

poids, deux mesures des autorités<br />

concernant ce dossier. «Comment se<br />

fait-il que <strong>le</strong>s pouvoirs publics, d’un<br />

SURVEILLANCE DES ÉLECTIONS<br />

Ghechir demande à associer<br />

<strong>le</strong>s ONG algériennes<br />

demande aux ONG étrangères<br />

de venir en Algérie surveil<strong>le</strong>r<br />

<strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions, Boudjemaâ Ghechir<br />

estime que <strong>le</strong>s ONG algériennes<br />

sont el<strong>le</strong>s aussi capab<strong>le</strong>s<br />

et qualifi ées d’accomplir une<br />

tel<strong>le</strong> mission.<br />

«Garantir la liberté et la transparence<br />

des prochaines é<strong>le</strong>ctions<br />

est de la responsabilité<br />

de tous <strong>le</strong>s acteurs de la société<br />

civi<strong>le</strong>… Nous vous invitons à<br />

promulguer <strong>le</strong>s mêmes directives<br />

pour la constitution d’une<br />

côté, refusent de nous restituer nos<br />

fusils qui sont notre propre bien et,<br />

de l’autre, accordent des autorisations<br />

de port d’arme à toute personne<br />

voulant acheter un fusil ?», s’indignent-ils.<br />

Un autre protestataire a<br />

affi rmé qu’il a été autorisé, en 2002,<br />

à acheter un fusil de chasse qu’il a<br />

fait venir de France, mais depuis<br />

cette date, son bien est saisi au ni-<br />

commission composée de représentants<br />

de la société civi<strong>le</strong><br />

pour surveil<strong>le</strong>r l’opération<br />

é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> et lui octroyer <strong>le</strong>s<br />

moyens de <strong>le</strong> faire», indique M.<br />

Ghechir <strong>dans</strong> sa <strong>le</strong>ttre, en notant<br />

que cette commission doit<br />

être constituée d’organisations<br />

et de personnalités autonomes<br />

s’intéressant à la promotion de<br />

la démocratie et des droits de<br />

l’homme, et dont l’objectif est<br />

de permettre une é<strong>le</strong>ction légitime<br />

et crédib<strong>le</strong>. R. P.<br />

RÉFORMES POLITIQUES<br />

La LADDH invite la communauté<br />

internationa<strong>le</strong> à la «retenue»<br />

textes ne font que confi rmer «d’une manière évidente<br />

que <strong>le</strong>s autorités ont codifi é ce qui était déjà<br />

en vigueur sous <strong>le</strong>s verrous de l’état d’urgence,<br />

formel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>vé il y a de cela une année». Le<br />

CN de la LADDH se dit «convaincu que devant<br />

l’absence d’une réel<strong>le</strong> volonté politique des tenants<br />

du pouvoir, <strong>le</strong>s textes <strong>le</strong>s plus élaborés en<br />

vue d’instaurer la démocratie et l’Etat de droit ne<br />

peuvent faire avancer <strong>le</strong> pays vers <strong>le</strong> bonheur et<br />

la liberté des citoyens».<br />

C’est pourquoi il interpel<strong>le</strong> «la communauté<br />

internationa<strong>le</strong> à faire preuve de retenue quant<br />

aux prises de position allant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens d’un<br />

soutien auxdites réformes qui sont pourtant loin<br />

de répondre aux standards de démocratie et de<br />

respect des droits de l’homme». Sur la situation<br />

régiona<strong>le</strong>, la LADDH exprime «son entière solidarité<br />

au peup<strong>le</strong> syrien qui continue de subir un<br />

véritab<strong>le</strong> massacre assimilab<strong>le</strong> à un crime contre<br />

l’humanité». R. P.<br />

veau de la douane. Les propriétaires<br />

de fusils se demandent éga<strong>le</strong>ment<br />

si l’information qui circu<strong>le</strong> depuis<br />

quelque temps sur près de 3000<br />

fusils qui seraient arrivés à Bouira<br />

est vraie. Faut-il rappe<strong>le</strong>r que ces citoyens<br />

réclament <strong>le</strong>urs fusils depuis<br />

plus de dix ans. Depuis, <strong>le</strong> dossier<br />

n’a connu aucune avancée.<br />

Ali Cherarak<br />

PHOTO : D. R.<br />

AHD54 ET PLJ<br />

Pour une<br />

éga<strong>le</strong><br />

considération<br />

des partis<br />

Les partis Ahd 54 et <strong>le</strong> PLJ ont insisté<br />

hier sur la nécessité de donner à tous<br />

<strong>le</strong>s partis <strong>le</strong>s mêmes chances. Les<br />

travaux de la session extraordinaire du<br />

conseil national du parti AHD 54 ont été<br />

sanctionnés par une déclaration<br />

insistant sur la présentation par <strong>le</strong><br />

pouvoir de réel<strong>le</strong>s garanties pour la<br />

tenue d’une é<strong>le</strong>ction libre et<br />

transparente.<br />

Ce parti, qui est en phase de<br />

préparation des listes de candidatures<br />

pour la députation, estime que tous <strong>le</strong>s<br />

partis doivent bénéficier de la même<br />

considération de la part de<br />

l’administration.<br />

Le Parti de la liberté et de la justice<br />

(PLJ) par<strong>le</strong> de la même exigence et<br />

exprime «sa crainte de voir la privation<br />

des nouveaux partis politiques des<br />

chances éga<strong>le</strong>s de compétition avec <strong>le</strong>s<br />

partis déjà agréés reconduire <strong>le</strong> même<br />

paysage politique nationa<strong>le</strong> après <strong>le</strong> 10<br />

mai prochain».<br />

Dans un communiqué rendu public<br />

hier, <strong>le</strong> parti de Mohamed Saïd invite <strong>le</strong><br />

pouvoir «à prévenir <strong>le</strong>s effets négatifs<br />

d’une tel<strong>le</strong> situation et à ne pas la<br />

justifier par <strong>le</strong> fait accompli. Il est<br />

attendu en particulier de ce pouvoir une<br />

initiative qui rétablirait l’égalité des<br />

chances <strong>dans</strong> la compétition é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong><br />

entre <strong>le</strong>s partis politiques». R. P.


V isib<strong>le</strong>ment,<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

CONTRATS OBJET D’UNE ENQUÊTE JUDICIAIRE<br />

Sonatrach avance un préjudice<br />

de 30,289 milliards de dinars<br />

● Les contrats objet d’une enquête judiciaire ont causé à Sonatrach un préjudice financier de 30,289 milliards de dinars ● Présentée au juge<br />

d’instruction en charge du dossier, cette évaluation suscite des divergences ● Le PDG de Sonatrach affirme l’avoir déterminée<br />

sur la base d’une étude comparative avec d’autres marchés du même type, alors que <strong>le</strong> directeur du juridique, tout en reconnaissant<br />

<strong>le</strong> montant, déclare que l’étude n’était pas possib<strong>le</strong>…<br />

l’évaluation du préjudice causé<br />

à Sonatrach par <strong>le</strong> scanda<strong>le</strong> qui a écla-<br />

boussé ses plus hauts cadres dirigeants ne<br />

fait pas l’unanimité au sein de la compagnie. <strong>Des</strong><br />

contradictions apparaissent entre <strong>le</strong>s déclarations<br />

du PDG et cel<strong>le</strong>s de son directeur des affaires juridiques,<br />

entendu par <strong>le</strong> juge en tant que représentant<br />

de la partie civi<strong>le</strong>. Il y a lieu de rappe<strong>le</strong>r que<br />

<strong>le</strong> 23 novembre 2011, <strong>le</strong> juge d’instruction avait<br />

demandé à Sonatrach de déterminer <strong>le</strong> préjudice<br />

fi nancier engendré par <strong>le</strong>s contrats objets de l’enquête<br />

judiciaire, en faisant une étude comparative<br />

avec des marchés similaires octroyés avant et<br />

après l’éclatement de l’affaire.<br />

DES EXPLICATIONS CONTRADICTOIRES<br />

Un délai de 45 jours avait été accordé à la compagnie<br />

pour apporter ses réponses. Ce n’est qu’à<br />

la veil<strong>le</strong> de la date butoir et après convocation<br />

par <strong>le</strong> magistrat que <strong>le</strong>s dirigeants de Sonatrach<br />

ont apporté des explications très contradictoires.<br />

En effet, si l’on se réfère à une correspondance<br />

de Abdelhamid Zerguine, patron du groupe pétrolier,<br />

adressée au directeur central juridique la<br />

veil<strong>le</strong> de son audition par <strong>le</strong> juge, il est clairement<br />

affi rmé que <strong>le</strong>s quatre affaires objet de l’enquête<br />

judiciaire ont bel et bien engendré un préjudice<br />

fi nancier à la compagnie.<br />

Selon <strong>le</strong> PDG, <strong>le</strong>s pertes occasionnées par <strong>le</strong>s<br />

marchés relatifs au système de télésurveillance attribués<br />

à Contel-Funkwerk sont estimées à 1,977<br />

milliard de dinars alors que cel<strong>le</strong>s relatives au<br />

marché de réalisation du GK3 octroyé à Saipem<br />

atteignent 25,262 milliards de dinars. Pour ce qui<br />

est de la rénovation de l’immeub<strong>le</strong> Ghermoul, <strong>le</strong><br />

PDG fait état de deux vo<strong>le</strong>ts. Le premier est lié à<br />

la partie études, pour laquel<strong>le</strong> il est noté l’absence<br />

de préjudice «immédiat». Le PDG précise néan-<br />

e chef de l’Etat, Abdelaziz Boutefl ika, re-<br />

L vient à la charge à l’occasion de l’anniversaire<br />

de la nationalisation des hydrocarbures,<br />

pour défendre «ses réformes politiques» et<br />

appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s Algériens au vote lors des é<strong>le</strong>ctions<br />

législatives du 10 mai prochain. Il est<br />

carrément en campagne, espérant booster <strong>le</strong><br />

taux de participation qui, visib<strong>le</strong>ment, l’inquiète<br />

au plus haut point. C’est sa troisième<br />

sortie médiatique sur <strong>le</strong> sujet en l’espace de<br />

quelques jours. La première fois lors de la<br />

convocation du corps é<strong>le</strong>ctoral ; la deuxième<br />

à l’occasion de la Journée du chahid et la troisième<br />

en envoyant, hier, un message à l’Union<br />

généra<strong>le</strong> des travail<strong>le</strong>urs algériens (UGTA).<br />

C’est en fait la panique <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sérail, qui<br />

nourrit de vives inquiétudes que <strong>le</strong>s Algériens<br />

désertent de nouveau <strong>le</strong>s urnes. Toute<br />

Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatarch<br />

moins : «Nonobstant l’aspect fi nancier, <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t<br />

technique a subi des préjudices vu que <strong>le</strong>s études<br />

en totalité n’ont pas été achevées par <strong>le</strong> bureau<br />

d’études CAD, car il n’a fourni que l’APS et<br />

l’APD, représentant 50% de l’étude complète et<br />

<strong>le</strong> bureau d’études CAD a été rémunéré à la date<br />

d’arrêt des études qui reste à déterminer.» Pour ce<br />

qui est du vo<strong>le</strong>t réalisation, <strong>le</strong> PDG relève un écart<br />

de 3,050 milliards de dinars tout en rappelant la<br />

non-exécution du contrat de réalisation. En fait,<br />

ces estimations sont <strong>le</strong> fruit d’une étude comparative<br />

entre <strong>le</strong>s marchés en litige et ceux réalisés<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

avant janvier 2010 avec d’autres sociétés. Or,<br />

devant <strong>le</strong> juge d’instruction, <strong>le</strong> directeur juridique<br />

de Sonatrach sème <strong>le</strong> doute en faisant certaines<br />

remarques. Tout en reconnaissant <strong>le</strong> préjudice<br />

causé à la compagnie par <strong>le</strong>s différents contrats en<br />

litige, il apporte néanmoins quelques précisions<br />

qui laissent transparaître des divergences. D’un<br />

côté, la <strong>le</strong>ttre du PDG, qui souligne clairement<br />

l’élaboration d’une étude comparative entre <strong>le</strong>s<br />

prix avancés par <strong>le</strong>s sociétés incriminées et ceux<br />

d’autres sociétés ayant obtenu des marchés similaires<br />

et dont <strong>le</strong>s résultats ont permis l’évaluation<br />

du préjudice fi nancier et, de l’autre, un directeur<br />

central du juridique qui affi rme n’avoir pas pu accomplir<br />

cette comparaison tout en reconnaissant<br />

<strong>le</strong> montant du préjudice avancé par son patron.<br />

Il a déclaré au juge que <strong>le</strong>s contrats octroyés à<br />

Contel-Funkwerk ont fait subir à Sonatrach une<br />

perte de 1,977 milliard de dinars, mais souligne<br />

plus loin n’avoir pas procédé à une comparaison<br />

avec d’autres marchés du même type, prétextant<br />

que cel<strong>le</strong>-ci doit tenir compte de la technologie<br />

avancée des produits proposés.<br />

LÉGÈRETÉ DANS LA GESTION<br />

DES DOSSIERS<br />

Le représentant de la partie civi<strong>le</strong> va plus loin en<br />

notant : «Eu égard au manque parmi <strong>le</strong>s cadres<br />

de Sonatrach d’experts en télésurveillance et en<br />

protection é<strong>le</strong>ctronique, il est diffi ci<strong>le</strong> pour nous<br />

d’évaluer <strong>le</strong> préjudice fi nancier engendré par <strong>le</strong>s<br />

marchés accordés à Contel-Fun- kwerk.»<br />

Pour ce qui est du contrat de réalisation du GK3<br />

par Saipem, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong> explique : «Ce projet<br />

a été réparti en trois phases, deux octroyées à<br />

l’égyptienne Petrojet pour 21,518 milliards de<br />

dinars et la troisième à Saipem pour 42,955<br />

milliards de dinars. La comparaison entre <strong>le</strong>s dif-<br />

● L’économie nationa<strong>le</strong> est restée tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> était il y a dix ans : tota<strong>le</strong>ment dépendante des recettes pétrolières,<br />

sans oublier la série de scanda<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> a connus.<br />

la machine de l’Etat est mise en bran<strong>le</strong> pour<br />

convaincre de la nécessité et de l’utilité de<br />

voter lors des prochaines législatives. Le président<br />

Boutefl ika a appelé <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> algérien<br />

à élire avec «sérieux et responsabilité» ses<br />

députés, expliquant que «la prochaine Assemblée<br />

populaire nationa<strong>le</strong> (APN) sera mandatée<br />

pour participer à la révision constitutionnel<strong>le</strong>».<br />

Visib<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> premier magistrat du<br />

pays veut convaincre du bien-fondé de ses réformes<br />

qui, selon lui, «permettront à l’Algérie<br />

d’arriver au parachèvement d’un Etat de droit<br />

et d’ouvrir grande la voie à la participation<br />

des citoyens aux décisions qui <strong>le</strong>s concernent<br />

et au libre choix de <strong>le</strong>urs représentants <strong>dans</strong><br />

toutes <strong>le</strong>s institutions, depuis <strong>le</strong>s Assemblées<br />

populaires communa<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Assemblées<br />

populaires de wilaya jusqu’au Par<strong>le</strong>ment».<br />

Mais la multiplication des appels au vote<br />

suffi ra-t-il à capter l’intérêt des Algériens,<br />

échaudés par <strong>le</strong> recours systématique, des<br />

années durant, à la pratique de la fraude ? Et<br />

lorsqu’on sait tous <strong>le</strong>s soupçons qui pèsent sur<br />

<strong>le</strong>s prochaines é<strong>le</strong>ctions et <strong>le</strong>s inquiétudes de<br />

l’opposition politique sur <strong>le</strong>ur dérou<strong>le</strong>ment,<br />

ce sera vraiment laborieux de faire passer <strong>le</strong><br />

message auprès d’une population en rupture<br />

de ban avec une direction politique qui n’a<br />

pas, en réalité, de bilan. Et si <strong>le</strong> pouvoir politique<br />

en possédait réel<strong>le</strong>ment un, il n’aurait pas<br />

eu besoin de tant de dépense d’énergie pour<br />

faire <strong>le</strong> plaidoyer de la participation. Le bilan<br />

à lui seul aurait suffi . Seu<strong>le</strong>ment, lorsqu’on<br />

a passé des années à casser <strong>le</strong>s ressorts politiques<br />

en monopolisant <strong>le</strong>s médias publics et<br />

en verrouillant <strong>le</strong> champ politique, on ne peut<br />

férentes phases a fait ressortir un écart de 25,262<br />

milliards de dinars». A propos de la rénovation<br />

de l’immeub<strong>le</strong> Ghermoul, il rappel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> marché<br />

a connu deux étapes. La première, relative à<br />

l’étude technique, a été affectée au bureau CAD<br />

et la seconde, ayant trait à la réalisation des travaux,<br />

a été confi ée à la société al<strong>le</strong>mande Imtech<br />

(en vertu d’un contrat résilié avant <strong>le</strong> début des<br />

travaux). «L’étude comparative entre <strong>le</strong>s prix de<br />

CAD et ceux d’un bureau d’études de Sonatrach<br />

GCB a montré qu’il n’y a pas de différence entre<br />

<strong>le</strong>s deux.<br />

Cependant, CAD n’a pas respecté ses engagements<br />

puisqu’il n’a réalisé que 50% des travaux,<br />

ce qui a engendré un préjudice que la compagnie<br />

n’a pu estimer.» En ce qui concerne la réalisation<br />

des travaux de réfection attribués à Imtech<br />

(avant son annulation), pour un montant de 7,092<br />

milliards de dinars, <strong>le</strong> directeur juridique déclare<br />

avoir constaté une hausse de 75,45% des prix par<br />

rapport à d’autres projets du même type.<br />

Ces révélations montrent la légèreté avec laquel<strong>le</strong><br />

un dossier aussi lourd est géré au niveau<br />

de Sonatrach. Est-ce pour <strong>le</strong> réduire à sa plus<br />

simp<strong>le</strong> expression <strong>dans</strong> <strong>le</strong> seul but d’épargner<br />

<strong>le</strong>s vrais responsab<strong>le</strong>s ? Peut-on croire que parmi<br />

<strong>le</strong>s cadres de Sonatrach, il ne puisse pas y avoir<br />

de spécialistes capab<strong>le</strong>s de donner un avis sur la<br />

mercuria<strong>le</strong> des prix lorsqu’il s’agit de marchés<br />

aussi lourds que ceux de la télésurveillance et de<br />

la protection é<strong>le</strong>ctronique ? Quel<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur aura ce<br />

rapport sur <strong>le</strong> préjudice fi nancier s’il ne repose<br />

pas sur des paramètres scientifi ques qui<br />

prennent en compte la qualité, la technologie<br />

et <strong>le</strong>s conditions de réalisation ? Autant de<br />

questions qui restent posées et ajoutent de<br />

l’eau au moulin des avocats des cadres dirigeants<br />

poursuivis… Salima T<strong>le</strong>mçani<br />

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA REVIENT ENCORE SUR LA PARTICIPATION<br />

AUX ÉLECTIONS<br />

Les bilans auraient mieux parlé<br />

que s’attendre à une réaction intempestive des<br />

Algériens. Ce que <strong>le</strong> chef de l’Etat qualifi e de<br />

«direction politique du pays» donne l’impression<br />

de vivre, en effet, sur une autre planète.<br />

La réalité du pays est autre.<br />

L’économie nationa<strong>le</strong> est restée tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong><br />

était il y a dix ans : tota<strong>le</strong>ment dépendante des<br />

recettes pétrolières, sans oublier la série de<br />

scanda<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> a connus. Sur <strong>le</strong> plan politique,<br />

c’est la régression tota<strong>le</strong>. Cette situation,<br />

<strong>le</strong>s Algériens la vivent. Aucun discours n’est<br />

susceptib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur faire admettre que ceux<br />

qui gèrent <strong>le</strong> pays ont subitement adhéré aux<br />

principes de la démocratie et de l’alternance,<br />

eux qui ont passé <strong>le</strong>ur temps à dévoyer la<br />

pratique politique. C’est l’heure des bilans.<br />

Et quand c’est l’heure, ce sont ceux-là qui<br />

par<strong>le</strong>nt et non pas <strong>le</strong>s discours. Said Rabia


L<br />

Reportage réalisé par<br />

Amel Blidi<br />

e simp<strong>le</strong> fait d’al<strong>le</strong>r à l’hôpital<br />

fait peur aux Algériens. Les<br />

établissements de santé publi-<br />

que ont mauvaise réputation et <strong>le</strong>s<br />

(trop) nombreux dérapages du ministre<br />

de la Santé publique n’ont fait<br />

qu’attiser <strong>le</strong>s souffrances des malades.<br />

Au service ophtalmologie de l’hôpital<br />

Mustapha Bacha à Alger, <strong>le</strong>s médecins<br />

font contre mauvaise fortune bon cœur.<br />

Dans l’une des pièces de ce service, une<br />

patiente ayant reçu des éclats de verre<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s yeux, suite à un accident domestique,<br />

attend d’être admise au bloc<br />

opératoire. «Awah, je ne pense pas qu’ils<br />

vont vous opérer <strong>dans</strong> l’immédiat»,<br />

soupire une dame en blouse blanche<br />

installée derrière un bureau. «Vous me<br />

dites que vous devez passer un scanner,<br />

mais cela risque de prendre des mois,<br />

y compris pour nous qui travaillons à<br />

l’hôpital.» Cel<strong>le</strong> qui par<strong>le</strong> ainsi n’est<br />

autre que la chargée de l’entretien du<br />

service. Les médecins sont un peu plus<br />

courtois. L’anesthésiste explique ainsi à<br />

la malade, déjà installée sur la tab<strong>le</strong> de<br />

travail du bloc opératoire, maintenant<br />

que l’Etat a répondu à <strong>le</strong>ur demande<br />

d’augmentation de salaire, <strong>le</strong> personnel<br />

médical n’a, pour unique souci, que <strong>le</strong><br />

bien-être des patients. Ainsi rassurée,<br />

la malade s’abandonne au sommeil.<br />

Coïncidant avec l’heure des visites, <strong>le</strong><br />

réveil sera brutal. Les personnes venues<br />

rendre visite à <strong>le</strong>urs proches, ainsi que<br />

<strong>le</strong>s malades, se penchent sur el<strong>le</strong>, jaugent<br />

sa température, la questionnent, lui<br />

proposent une tisane, un lait chaud, des<br />

gâteaux…<br />

RÉVEIL BRUTAL<br />

Dans <strong>le</strong> tintement des cassero<strong>le</strong>s - qui devraient<br />

figurer <strong>dans</strong> <strong>le</strong> kit de survie pour<br />

hôpitaux algériens - et <strong>le</strong>s éclats de rire,<br />

<strong>le</strong>s mots qui lui sont destinés sont comme<br />

autant de marteaux-piqueurs sur la<br />

tête. Dans cette sal<strong>le</strong>, joliment décorée,<br />

cohabitent des femmes venues de tout <strong>le</strong><br />

pays : Biskra, Naâma, Aïn Defla, Jijel,<br />

Batna... Les malheurs de l’Algérie se<br />

côtoient <strong>dans</strong> la promiscuité. Farida et<br />

sa fil<strong>le</strong> sont venues de Jijel et passeront,<br />

en tout, près de deux mois <strong>dans</strong> cet hôpital.<br />

Les problèmes de vue de la fil<strong>le</strong>tte<br />

auraient pour origine un microbe dont<br />

il sera diffici<strong>le</strong> de déterminer l’origine.<br />

«Ma fil<strong>le</strong> n’a pratiquement jamais vu<br />

un médecin. El<strong>le</strong> est en très bonne<br />

santé, je ne comprends pas d’où vient<br />

<strong>le</strong> problème», explique Farida. Cette<br />

ignorance, une jeune fil<strong>le</strong> de 24 ans,<br />

hospitalisée pendant deux semaines, <strong>le</strong><br />

paiera au prix fort. Ayant marché sur un<br />

clou rouillé une année auparavant, el<strong>le</strong><br />

n’avait pas considéré la gravité de la<br />

chose jusqu’au jour où <strong>le</strong> mal atteignit<br />

ses yeux. Zakia, quinquagénaire jovia<strong>le</strong>,<br />

est là depuis une quinzaine de jours.<br />

«Cela fait deux ans que je ne vois plus<br />

de l’œil droit, raconte-t-el<strong>le</strong>. Et c’est la<br />

première fois qu’un médecin me donne<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 7<br />

REPORTAGE<br />

RÉCIT D’UNE HOSPITALISATION AU SERVICE OPHTALMOLOGIE<br />

DE MUSTAPHA BACHA<br />

L’HÔPITAL EN ÉTAT D’URGENCE<br />

● Dans <strong>le</strong>s couloirs du service ophtalmologie, <strong>le</strong>s médecins résidents négocient <strong>le</strong>s flacons de vancomycine et de dexamethazone nécessaires<br />

pour soigner <strong>le</strong>urs patients ● Devant cette situation de pénurie, <strong>le</strong>s infirmières font avec <strong>le</strong>s moyens du bord.<br />

de l’espoir en me promettant une opération<br />

qui me ferait recouvrer la vue. Mais<br />

depuis mon hospitalisation, je n’ai plus<br />

revu ce professeur.» La dame ne perd<br />

pas patience pour autant. Après tout,<br />

susurre-t-el<strong>le</strong>, cela lui permet d’échapper<br />

à l’exiguïté de l’appartement de son<br />

beau-frère <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> vit depuis la<br />

destruction du bidonvil<strong>le</strong> «Carrière» à<br />

Alger-centre où el<strong>le</strong> habite depuis près<br />

de vingt ans. A en croire <strong>le</strong>s chuchotements<br />

des résidentes, il semb<strong>le</strong>rait que<br />

son attente soit liée à une grave pénurie.<br />

Au total, Zakia occupera un lit <strong>dans</strong> cet<br />

hôpital pendant trois semaines, malgré<br />

un service surchargé, sans qu’un médecin<br />

daigne s’occuper sérieusement<br />

de son cas.<br />

FRAUDE OU AVEUGLEMENT !<br />

Dans <strong>le</strong> couloir réservé aux enfants,<br />

Aziza, bel<strong>le</strong> brune originaire de Djelfa,<br />

veil<strong>le</strong> sur son onc<strong>le</strong> âgé d’à peine 3 ans<br />

atteint d’un cancer des yeux. El<strong>le</strong> tiendra<br />

compagnie à son jeune onc<strong>le</strong> pendant<br />

deux mois sans recevoir de nouvel<strong>le</strong>s ni<br />

de visites de sa famil<strong>le</strong>. Pourquoi ne vat-el<strong>le</strong><br />

pas au collège ou au lycée, interrogeons-nous<br />

? «Chez nous, <strong>le</strong>s femmes<br />

n’étudient pas», dit-el<strong>le</strong> pudiquement.<br />

Et puis, il y a Zoulikha, sourde-muette.<br />

Hospitalisée pour un décol<strong>le</strong>ment de la<br />

rétine, el<strong>le</strong> craint de perdre <strong>le</strong> seul sens<br />

qui la relie au monde. De son côté, la patiente<br />

admise après avoir reçu des débris<br />

de verre <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s yeux a vu sa situation<br />

s’aggraver. Dans l’urgence, <strong>le</strong>s méde-<br />

L’hôpital Mustapha Bacha est <strong>le</strong> point de chute des malades venant<br />

des quatre coins du pays<br />

cins ont préconisé des injections intraoculaires<br />

(IVT). Problème : <strong>le</strong>s produits<br />

hospitaliers font cruel<strong>le</strong>ment défaut.<br />

La patiente risque de perdre son œil à<br />

tout moment sous <strong>le</strong> regard impuissant<br />

des médecins. En coulisse, <strong>le</strong>s résidents<br />

négocient <strong>le</strong>s flacons de vancomycine<br />

et de dexamethazone nécessaires pour<br />

soigner <strong>le</strong>urs patients. Certains tentent<br />

de s’en procurer auprès de l’hôpital<br />

militaire de Aïn Naâdja, non concerné<br />

par la rupture de stock. «On nous dit que<br />

<strong>le</strong>s livraisons mettent du temps. Ils n’ont<br />

pas voulu établir de contrats de gré à<br />

gré par crainte d’éventuel<strong>le</strong>s opérations<br />

fraudu<strong>le</strong>uses. Même s’ils s’en mettaient<br />

p<strong>le</strong>in <strong>le</strong>s poches, ce ne serait pas notre<br />

problème, notre seul souci est d’avoir<br />

de quoi soigner nos malades», nous dit<br />

un médecin. Au service, <strong>le</strong>s infirmières<br />

sont un peu débordées mais gentil<strong>le</strong>s.<br />

El<strong>le</strong>s se démènent pour dénicher <strong>le</strong><br />

sérum glucosé, produit pourtant simp<strong>le</strong><br />

devenu extrêmement rare, y compris<br />

au service diabétologie. «En vingt ans<br />

de carrière, c’est la première fois que<br />

j’assiste à une tel<strong>le</strong> pénurie», s’exclame<br />

l’une d’el<strong>le</strong>s. La rupture a même atteint<br />

<strong>le</strong>s tubulures et autres cathéters sans<br />

<strong>le</strong>squels il serait impossib<strong>le</strong> d’apporter<br />

<strong>le</strong>s soins élémentaires aux malades.<br />

Dans certains cas, <strong>le</strong>s patients apportent<br />

eux-mêmes <strong>le</strong>s sérums et <strong>le</strong>s tubulures<br />

nécessaires pour <strong>le</strong>ur perfusion. Ici, <strong>le</strong>s<br />

discours sur la réforme hospitalière sonnent<br />

terrib<strong>le</strong>ment creux. Tout au juste<br />

peut-on soulager <strong>le</strong>s maux des patients<br />

avec un mot gentil ou un geste doux.<br />

LA GESTION DE LA… FAILLITE<br />

«Il nous est même arrivé de mettre des<br />

placebos <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s perfusions de malades<br />

atteintes de cancer. Les pauvres femmes<br />

se disaient soulagées par <strong>le</strong>s médicaments<br />

qu’on <strong>le</strong>ur administrait et cela ne<br />

faisait qu’attiser notre peine», confesse<br />

une infirmière. «Comment vou<strong>le</strong>z-vous<br />

travail<strong>le</strong>r <strong>dans</strong> ces conditions. C’est un<br />

combat permanent que nous menons.<br />

Les malades ne se rendent pas compte<br />

de nos sacrifices», s’exclame un maître-assistant.<br />

Et de lancer : «Chaque<br />

malade se croit prioritaire, oubliant que<br />

nous ne sommes que des êtres humains,<br />

il nous est impossib<strong>le</strong> de satisfaire tout<br />

<strong>le</strong> monde. Nous faisons de notre mieux,<br />

mais nous ne sommes pas tenus par une<br />

obligation de résultat». Il s’exaspère du<br />

fait qu’un détenu - un voyou notoire,<br />

selon son expression - <strong>le</strong> poursuive en<br />

justice pour erreur médica<strong>le</strong>. «Nous<br />

sommes médecins, nous ne faisons pas<br />

de mirac<strong>le</strong>s», dit-il. Il serait simpliste<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

de réduire <strong>le</strong>s hôpitaux algériens à ces<br />

établissements délabrés et sa<strong>le</strong>s ou à ces<br />

«mouroirs» décrits par la presse. Bien<br />

sûr, ils traversent une crise sans précédent<br />

liée à de graves défaillances <strong>dans</strong><br />

la gestion du secteur. Bien entendu, <strong>le</strong>s<br />

services des grands hôpitaux sont assaillis<br />

par des patients venus des quatre<br />

coins du pays faute d’une bonne couverture<br />

sanitaire. Evidemment, <strong>le</strong> fait que<br />

nos dirigeants se soignent à l’étranger<br />

sonne comme un aveu d’échec. Il y<br />

a tout de même quelques bonnes initiatives<br />

qui parviennent à redonner <strong>le</strong><br />

sourire aux patients. Il y a surtout <strong>le</strong><br />

combat, qui à petite échel<strong>le</strong>, paraît peu<br />

de chose, mais qui ferait penser que tout<br />

n’est pas encore perdu.<br />

SENTIMENT D’IMPUISSANCE<br />

Hadjer, bénévo<strong>le</strong>, vient régulièrement<br />

<strong>dans</strong> ce service, apportant produits de<br />

première nécessité et oreil<strong>le</strong> attentive<br />

aux patients. «La majorité des malades<br />

viennent de très loin. Parfois, ils se sentent<br />

délaissés, ne trouvent personne à<br />

qui s’adresser», souligne-t-el<strong>le</strong>. Ce sont<br />

aussi des bénévo<strong>le</strong>s qui ont participé à la<br />

rénovation du service ophtalmologie réservé<br />

aux femmes. «Nous avons choisi<br />

nous-mêmes <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs des rideaux<br />

et de la peinture. Nous sommes aussi<br />

très reconnaissants au directeur de<br />

l’hôpital qui, ayant vu nos efforts pour<br />

rendre cet espace plus agréab<strong>le</strong>, n’a pas<br />

hésité à nous attribuer une enveloppe.<br />

C’est pour cela que c’est <strong>le</strong> seul service<br />

qui est muni de climatiseurs», explique<br />

l’infirmière en chef responsab<strong>le</strong><br />

du service «<strong>Des</strong>marres» de l’hôpital.<br />

Pour autant, <strong>le</strong> manque de moyens finit<br />

par désespérer médecins et malades.<br />

Dans l’attente d’une opération depuis<br />

une dizaine de jours, notre patiente,<br />

dont <strong>le</strong>s débris de verre ont causé de<br />

sérieux dégâts, a du mal à prendre son<br />

mal en patience. Le malaise de la santé<br />

publique est tel que certains médecins,<br />

découragés de ne pas avoir <strong>le</strong>s moyens<br />

de soigner <strong>le</strong>urs patients <strong>le</strong>ur enjoignent<br />

d’envisager une hospitalisation sous<br />

d’autres cieux. Les chirurgiens algériens,<br />

nous explique-t-on, sont au fait<br />

des techniques nouvel<strong>le</strong>s utilisées <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s hôpitaux étrangers, mais ne peuvent<br />

<strong>le</strong>s appliquer faute de moyens. «Ça me<br />

fend <strong>le</strong> cœur de voir votre état et de ne<br />

pouvoir rien faire. Vous êtes jeune, vous<br />

risquez de perdre votre œil et ça me<br />

tue !», affirme l’un de ces médecins<br />

avec des trémolos <strong>dans</strong> la voix. Cette<br />

patiente n’est autre que l’auteure de ces<br />

lignes. A. B.


A<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 8<br />

INTERNATIONALE<br />

ALORS QUE L’ÉGYPTE A DÉCIDÉ DE RAPPELER SON AMBASSADEUR À DAMAS<br />

L’opposition syrienne appel<strong>le</strong><br />

à la désobéissance civi<strong>le</strong><br />

● Les experts estiment que l’économie syrienne est pratiquement à genoux et <strong>le</strong>s réserves en devises fondent comme neige au so<strong>le</strong>il.<br />

près deux jours de manifestations<br />

anti-régime à Damas, qui<br />

ont été la cib<strong>le</strong> de tirs des for-<br />

ces syriennes, l’opposition syrienne<br />

a appelé hier à la désobéissance civi<strong>le</strong><br />

en Syrie. Cel<strong>le</strong>-ci tente de mobiliser<br />

autour des premiers «martyrs» de la<br />

capita<strong>le</strong>, jusqu’ici plus habituée aux<br />

démonstrations de force du régime<br />

qu’à la contestation, avec des rassemb<strong>le</strong>ments<br />

massifs de partisans<br />

du président Bachar Al Assad. «Le<br />

sang des martyrs vous appel<strong>le</strong> à la<br />

désobéissance civi<strong>le</strong>», ont écrit <strong>le</strong>s<br />

militants anti-régime sur <strong>le</strong>ur page<br />

facebook «Syrian Revolution 2011»,<br />

plaçant la journée d’aujourd’hui sous<br />

la bannière de la «désobéissance civi<strong>le</strong><br />

de Damas».<br />

Samedi, entre «15 000 et 20 000<br />

personnes», selon l’Observatoire syrien<br />

des droits de l’homme (OSDH),<br />

avaient participé aux funérail<strong>le</strong>s de<br />

quatre manifestants tués la veil<strong>le</strong> par<br />

<strong>le</strong>s troupes du régime <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier<br />

de Mazzé, <strong>le</strong>s premiers tués au<br />

cœur de la capita<strong>le</strong>. «Nous espérons<br />

que <strong>le</strong> martyr alimentera la révolte<br />

à Damas, comme l’a fait il y a un an<br />

<strong>le</strong> premier martyr à Deraa (sud)», où<br />

est née la contestation, a estimé Rami<br />

Abdelrahmane, chef de l’OSDH, basé<br />

au Royaume-Uni. Au cours de ces funérail<strong>le</strong>s,<br />

un cinquième manifestant<br />

<strong>Des</strong> membres de l’Observatoire des droits de l’homme syrien à l’enterrement<br />

des civils tués lors des manifestations à Damas<br />

a péri lorsque <strong>le</strong>s troupes ont tiré sur<br />

la cérémonie devenue manifestation<br />

anti-régime. En réaction au forcing<br />

de l’opposition, <strong>le</strong>s services de sécurité<br />

syriens avaient quadrillé hier <strong>le</strong><br />

quartier obligeant <strong>le</strong>s commerçants<br />

à fermer boutique. Ail<strong>le</strong>urs, <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

pays, six personnes ont trouvé la mort<br />

dès <strong>le</strong>s premières heures de la journée<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces, selon l’OSDH.<br />

Mazzé – située en contrebas du palais<br />

PHOTO : DR<br />

présidentiel – abrite de nombreuses<br />

ambassades, des bâtiments gouvernementaux<br />

et des services de sécurité.<br />

«On se dit depuis <strong>le</strong> début que <strong>le</strong> jour<br />

où il y aura de grandes manifestations<br />

à Damas et A<strong>le</strong>p (deuxième vil<strong>le</strong><br />

du pays), ce sera <strong>le</strong> début de la fin du<br />

régime», a affirmé à la presse Agnès<br />

Levallois, spécialiste du Moyen-<br />

Orient basée à Paris. «Le mur de la<br />

peur est vraiment tombé», même à<br />

Damas, «l’endroit <strong>le</strong> plus protégé de<br />

Syrie», ajoute-t-el<strong>le</strong>, estimant que la<br />

poursuite de l’offensive meurtrière<br />

sur la vil<strong>le</strong> rebel<strong>le</strong> de Homs (centre) a<br />

décidé «beaucoup de Syriens qui hésitaient<br />

à rejoindre la contestation».<br />

ÉCONOMIQUEMENT À GENOUX<br />

Sur <strong>le</strong> front diplomatique, l’Egypte<br />

a rappelé son ambassadeur en Syrie<br />

«jusqu’à nouvel ordre», après avoir<br />

appelé mercredi à «un changement<br />

pacifique et réel», tout en rejetant une<br />

intervention militaire.<br />

L’Irak a de son côté souhaité que la<br />

Syrie, suspendue de la Ligue arabe,<br />

participe néanmoins au sommet arabe<br />

prévu fin mars à Baghdad, estimant<br />

que «cela ouvrira une page de dialogue,<br />

loin des ingérences».<br />

Complètement isolée de la scène<br />

internationa<strong>le</strong>, la Syrie est éga<strong>le</strong>ment<br />

au plus mal sur <strong>le</strong> plan économique.<br />

L’économie syrienne souffre<br />

des sanctions internationa<strong>le</strong>s et <strong>le</strong><br />

gouvernement «est en train de se désintégrer<br />

<strong>le</strong>ntement» sous la pression<br />

de la rue, a affirmé hier à la BBC un<br />

important homme d’affaires syrien,<br />

fils d’un ancien président.<br />

Les sanctions occidenta<strong>le</strong>s et arabes<br />

«touchent tout <strong>le</strong> pays. El<strong>le</strong>s n’affectent<br />

pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> régime», a déclaré<br />

Faisal Al Qudsi, basé à Londres<br />

et fils de l’ancien chef d’Etat syrien,<br />

Nazim Al Qudsi (1961-1963). «Depuis<br />

avril, il n’y a plus de tourisme,<br />

cela représentait 15% du PIB. Depuis<br />

novembre, <strong>le</strong>s exportations de pétro<strong>le</strong><br />

ont cessé, et cela représentait 30%<br />

du PIB. A cause des sanctions sur<br />

<strong>le</strong>s produits exportés par la Syrie,<br />

ces produits peuvent seu<strong>le</strong>ment être<br />

exportés en Jordanie, en Irak et au<br />

Liban», a-t-il détaillé <strong>dans</strong> une interview<br />

à la BBC World Service. «De<br />

fait, <strong>le</strong>s réserves de devises étrangères<br />

de la Banque centra<strong>le</strong> sont<br />

passées de 22 milliards de dollars<br />

(18 milliards d’euros) à environ 10<br />

milliards (8 milliards d’euros), et<br />

el<strong>le</strong>s diminuent très rapidement», a<br />

affirmé cet homme d’affaires, indiquant<br />

néanmoins que « l’Iran envoie<br />

pas mal d’argent liquide à la Syrie,<br />

via l’Irak (…)».<br />

Selon lui, «l’appareil du gouvernement<br />

(syrien) se désintègre <strong>le</strong>ntement<br />

et est quasi inexistant» à Homs (centre),<br />

Id<strong>le</strong>b (nord-ouest), Deraa (sud).<br />

«Il n’y a pas de tribunaux, la police<br />

ne se préoccupe pas de la criminalité<br />

et cela a des conséquences très, très<br />

importantes sur <strong>le</strong> gouvernement»,<br />

a-t-il estimé, ajoutant que la plupart<br />

des hommes d’affaires qu’il connaissait<br />

avaient «quitté <strong>le</strong> pays pour <strong>le</strong>ur<br />

sécurité». Aniss Zineddine<br />

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El Watan - Lundi 20 février 2012 - 9<br />

INTERNATIONALE<br />

LE COUP DE FORCE DE WADE RISQUE DE LUI ÊTRE FATAL<br />

Le Sénégal sur un volcan<br />

● A vouloir s’imposer par la loi de la force, Abdoulaye Wade a grandement écorché son image<br />

au crépuscu<strong>le</strong> de sa carrière et de sa voie.<br />

A<br />

une semaine du 1er tour<br />

de la présidentiel<strong>le</strong>, la<br />

tension restait vive au Sé-<br />

négal où de nouveaux affrontements<br />

ont eu lieu hier à Dakar<br />

après deux jours de vio<strong>le</strong>nces<br />

(une vingtaine de b<strong>le</strong>ssés) liées<br />

à la contestation de la candidature<br />

du chef de l’Etat sortant<br />

Abdoulaye Wade.<br />

C’est donc sur un terrain miné<br />

que l’ex-collègue et «ami» de<br />

Wade, l’ancien président nigérian<br />

Olusegun Obasanjoa posé<br />

hier ses valises à Dakar à la tête<br />

d’une mission d’observateurs<br />

de l’Union africaine.<br />

Toutes <strong>le</strong>s tentatives des opposants<br />

au vieux Wade de<br />

manifester pour <strong>le</strong> retrait de<br />

sa candidature au scrutin du<br />

26 février ont été vio<strong>le</strong>mment<br />

réprimées. Hier, un rassemb<strong>le</strong>ment<br />

devant une mosquée<br />

de la capita<strong>le</strong> à l’intérieur de<br />

laquel<strong>le</strong> un policier avait lancé<br />

des grenades lacrymogènes<br />

pendant <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces de vendredi<br />

a dégénéré en affrontements<br />

avec des policiers. Un<br />

millier d’adeptes de la confrérie<br />

des Tidianes s’étaient rassemblés<br />

devant cette mosquée,<br />

la Zawiya El Hadj Malick Sy,<br />

rassemb<strong>le</strong>ment prévu d’avance,<br />

mais survenant deux jours<br />

après ce qui est considéré par<br />

<strong>le</strong>s Tidianes comme «une profanation».<br />

Les fidè<strong>le</strong>s, priant<br />

agenouillés devant la mosquée,<br />

ont été rejoints par des <strong>le</strong>aders<br />

du Mouvement du 23 juin<br />

(M23, coalition de partis d’opposition<br />

et d’organisations de<br />

la société civi<strong>le</strong>) qui a appelé<br />

aux manifestations interdites,<br />

ainsi que par <strong>le</strong> célèbre chanteur<br />

Youssou Ndour, éga<strong>le</strong>ment<br />

opposant. Le rassemb<strong>le</strong>ment se<br />

déroulait <strong>dans</strong> <strong>le</strong> calme, mais,<br />

selon des témoins, la venue<br />

d’une personnalité considérée<br />

comme proche du pouvoir dont<br />

<strong>le</strong> nom n’a pas été précisé a mis<br />

en colère des fidè<strong>le</strong>s auxquels<br />

se sont joints des jeunes du<br />

quartier.<br />

Plusieurs centaines d’entre eux<br />

alors ont lancé des pierres sur<br />

des policiers qui ont riposté<br />

avec des grenades lacrymogènes<br />

et des bal<strong>le</strong>s en caoutchouc.<br />

L’un des manifestants a lancé<br />

un cocktail Molotov sur une<br />

voiture de police qui a commencé<br />

à prendre feu.<br />

PROFANATION<br />

Les passants et commerçants<br />

de l’avenue se sont déclarés<br />

«choqués» que de tels incidents<br />

se produisent près d’un<br />

lieu de culte. «Wade doit s’en<br />

al<strong>le</strong>r, c’est la seu<strong>le</strong> solution»,<br />

a dit un de ces commerçants.<br />

Ces nouvel<strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces sont<br />

survenues au 6e jour de tentatives<br />

d’opposants de participer<br />

à des manifestations interdites<br />

contre la nouvel<strong>le</strong> candidature<br />

de M. Wade, 85 ans, dont 12 au<br />

pouvoir, à la présidentiel<strong>le</strong> du<br />

26 février. Ces tentatives ont<br />

été réprimées par <strong>le</strong>s forces de<br />

l’ordre, <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces culminant<br />

vendredi et samedi, faisant une<br />

vingtaine de b<strong>le</strong>ssés. Au total,<br />

cinq personnes ont été tuées depuis<br />

la validation <strong>le</strong> 27 janvier<br />

de la candidature d’Abdoulaye<br />

Wade par <strong>le</strong> Conseil constitutionnel.<br />

La «profanation» de la mosquée<br />

de Dakar, une première<br />

depuis <strong>le</strong> début de la contestation,<br />

a exacerbé <strong>le</strong>s tensions<br />

<strong>dans</strong> la capita<strong>le</strong> et d’autres<br />

vil<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> a profondément<br />

choqué <strong>le</strong>s Tidianes qui, avec<br />

<strong>le</strong>s Mourides, font partie des<br />

confréries <strong>le</strong>s plus influentes<br />

du Sénégal, pays à 95% musulman.Elu<br />

en 2000, réélu en<br />

2007, M. Wade, candidat à sa<br />

propre succession, se dit «sûr»<br />

de l’emporter au premier tour<br />

et mène sa campagne tambour<br />

battant depuis deux semaines,<br />

sillonnant <strong>le</strong> pays. C’est dire<br />

que <strong>le</strong> scrutin du 26 risque<br />

tout simp<strong>le</strong>ment de précipiter<br />

ce paisib<strong>le</strong> pays de l’Afrique<br />

de l‘Ouest jadis modè<strong>le</strong> de<br />

démocratie <strong>dans</strong> une spira<strong>le</strong><br />

d’instabilité.<br />

Hassan Moali et agence<br />

IL TIENT SA 9 e RÉUNION AUJOURD’HUI À ROME<br />

Le groupe des 5+5 au chevet<br />

de la Méditerranée<br />

L a 9e réunion des ministres des Affaires<br />

étrangères des pays membres du groupe<br />

des 5+5 prévue aujourd’hui à Rome, devrait<br />

engager un dialogue sur <strong>le</strong>s grandes<br />

questions liant <strong>le</strong>s deux rives de la Méditerranée<br />

occidenta<strong>le</strong> avec une vision nouvel<strong>le</strong><br />

de la coopération régiona<strong>le</strong>.<br />

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad<br />

Medelci, représentera l’Algérie à<br />

cette rencontre qui sera coprésidée par <strong>le</strong>s<br />

chefs de la diplomatie tunisienne, Rafik<br />

Abdessa<strong>le</strong>m et italiennen Giulio Terzi Di<br />

Sant’Agata. La réunion annuel<strong>le</strong> des pays<br />

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du groupe des 5+5 qui devait se tenir en<br />

novembre 2011 à Nap<strong>le</strong>s, a été différée au<br />

20 février 2012 en raison des bou<strong>le</strong>versements<br />

politiques et sociaux intervenus <strong>dans</strong><br />

certains pays membres de cette instance.<br />

L’après-bou<strong>le</strong>versements intervenus en<br />

Tunisie et en Libye, et qui a été suivi d’une<br />

ouverture démocratique <strong>dans</strong> ces pays sera<br />

au centre des discussions de la rencontre de<br />

Rome au cours de laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s représentants<br />

des 10 pays de la Méditerranée occidenta<strong>le</strong><br />

tenteront de repenser <strong>le</strong>s relations entre <strong>le</strong>s<br />

deux rives <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sens d’une coopération<br />

qualitative, selon des sources proches<br />

de la réunion.<br />

Il s’agira, à cette occasion, de refonder<br />

un modè<strong>le</strong> de partenariat entre <strong>le</strong>s<br />

pays des deux rives à même de consolider<br />

<strong>le</strong>s complémentarités entre <strong>le</strong>s<br />

deux parties <strong>dans</strong> tous <strong>le</strong>s domaines.<br />

Outre <strong>le</strong>s questions de coopération<br />

liées à la sécurité des pays des deux<br />

rives, aux migrations, à l’économie,<br />

en cette période de crise touchant<br />

particulièrement l’Europe et au développement<br />

équilibré de la région,<br />

Les affrontements restent de<br />

mise à sept jours de l’é<strong>le</strong>ction<br />

présidentiel<strong>le</strong> au Sénégal<br />

PHOTO : DR<br />

d’autres points en rapport avec la situation<br />

politique régiona<strong>le</strong> seront discutés lors<br />

de la rencontre. Il s’agit de la situation au<br />

Moyen-Orient dominée par <strong>le</strong> conflit israélo-pa<strong>le</strong>stinien<br />

et en Syrie où des «vio<strong>le</strong>nces<br />

préoccupantes» perduraient des mois,<br />

selon ces sources.<br />

Le groupe des 5+5 est composé de l’Algérie,<br />

du Maroc, de la Tunisie, de la Libye<br />

et de la Mauritanie, pour la rive sud de<br />

la Méditerranée et de l’Italie, la France,<br />

l’Espagne, <strong>le</strong> Portugal et Malte, pour la<br />

rive nord. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s membres du<br />

groupe des 5+5 tiendront une autre réunion<br />

de consultation <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du Formed<br />

(forum méditerranéen), à laquel<strong>le</strong> ont été<br />

invités <strong>le</strong>s représentants de l’Egypte, de la<br />

Turquie et de la Grèce, de la Ligue arabe et<br />

de l’Union pour la Méditerranée (UPM),<br />

a-t-on indiqué.<br />

A cette occasion, <strong>le</strong>s participants examineront<br />

éga<strong>le</strong>ment différentes questions,<br />

notamment la sécurité régiona<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s migrations,<br />

la protection de l’environnement,<br />

l’énergie et <strong>le</strong> développement, a-t-on précisé.<br />

AFP<br />

REPÈRES<br />

● RENFORTS<br />

Les autorités libyennes ont envoyé des renforts sécuritaires <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

sud-est du pays pour tenter de rétablir l’ordre et mettre fi n aux confl its<br />

tribaux <strong>dans</strong> cette région, a indiqué <strong>le</strong> chef d’état-major de l’armée<br />

libyenne, Youssef Al Mangouch. Il a fait cette annonce samedi, une<br />

semaine après l’éclatement d’aff rontements <strong>dans</strong> la vil<strong>le</strong> de Koufra<br />

(sud-est) entre la tribu Zwai et cel<strong>le</strong> des Tobous. Dans une déclaration<br />

à la télévision libyenne, Al Mangouch a appelé <strong>le</strong>s notab<strong>le</strong>s de cette<br />

région de la Libye à «ouvrir un dialogue» pour mettre fi n aux hostilités<br />

triba<strong>le</strong>s». Il a démenti par ail<strong>le</strong>urs toute présence de force étrangère<br />

<strong>dans</strong> la région.<br />

Le chef d’état-major de l’armée libyenne avait déjà fait savoir que <strong>le</strong>s<br />

vio<strong>le</strong>nces de Koufra, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> sud-est du pays, avaient fait 17 morts et 20<br />

autres b<strong>le</strong>ssées, affi rmant que ces aff rontements «vont être contrôlés<br />

et maîtrisés à travers <strong>le</strong> dialogue et des solutions pacifi ques».<br />

● RIPOSTE<br />

L’Iran vient de suspendre ses ventes de pétro<strong>le</strong> aux compagnies<br />

pétrolières françaises et britanniques, a déclaré hier <strong>le</strong> porte-paro<strong>le</strong><br />

du ministère iranien du Pétro<strong>le</strong>, Alireza Nikzad, cité par <strong>le</strong> site offi ciel<br />

du ministère. «Les ventes de pétro<strong>le</strong> aux compagnies britanniques et<br />

françaises ont cessé», a déclaré M. Nikzad sur ce site.<br />

L’Iran réagit ainsi à l’embargo pétrolier graduel décidé à son encontre<br />

par l’Union européenne (UE), ce qui incitera <strong>le</strong>s pays européens<br />

dépendants du brut iranien à accélérer <strong>le</strong>ur recherche de sources<br />

d’approvisionnement alternatives. Les tensions entre l’Iran et<br />

l’occident persistent faisant grimper <strong>le</strong>s prix du pétro<strong>le</strong> en continu<br />

depuis plusieurs semaines clôturant vendredi à 103,24 dollars sur <strong>le</strong><br />

New York Mercanti<strong>le</strong> Exchange (Nymex). Il s’agit du plus haut niveau<br />

depuis <strong>le</strong> 4 mai. L’Iran, deuxième pays de l’OPEP, produit 3,5 millions<br />

de barils de pétro<strong>le</strong> par jour et en exporte 2,5 millions. Il vend un peu<br />

plus de 20% de son pétro<strong>le</strong> aux pays de l’Union européenne (soit<br />

environ 600.000 barils/jour), essentiel<strong>le</strong>ment à l’Italie, à l’Espagne et à<br />

la Grèce, et près de 70% vers <strong>le</strong>s pays d’Asie.<br />

● CONCILIABULES<br />

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait rencontrer<br />

hier après-midi à Jérusa<strong>le</strong>m <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r pour la sécurité nationa<strong>le</strong> du<br />

président américain Barack Obama, Tom Donilon, a indiqué à l’AFP un<br />

haut responsab<strong>le</strong> israélien. Cette rencontre se tient sur fond de<br />

tensions accrues entre Israël et l’Iran en raison du programme<br />

nucléaire iranien ainsi que d’une vague d’attentats à l’étranger qui,<br />

selon des responsab<strong>le</strong>s, visaient des diplomates israéliens et dont<br />

l’Etat hébreu fait porter la responsabilité à Téhéran. M. Donilon doit<br />

avoir «des consultations avec de hauts responsab<strong>le</strong>s israéliens sur de<br />

nombreux dossiers, dont l’Iran, la Syrie et d’autres questions relatives<br />

à la sécurité <strong>dans</strong> la région», selon la Maison-Blanche. Ces dernières<br />

semaines, Israël a souffl é <strong>le</strong> chaud et <strong>le</strong> froid sur la possibilité de<br />

mener des bombardements destinés à paralyser <strong>le</strong> programme<br />

nucléaire iranien, au moment où Washington et ses alliés occidentaux<br />

tentent de renforcer <strong>le</strong>s sanctions sur la République islamique, en<br />

particulier son secteur fi nancier.<br />

● ENGAGEMENT<br />

Le futur président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, s’est engagé à<br />

poursuivre la lutte contre Al Qaîda et à «détruire» <strong>le</strong> réseau, a déclaré<br />

hier à Sanaa un émissaire américain, John Brennan. M. Brennan,<br />

conseil<strong>le</strong>r du président Barack Obama pour la sécurité nationa<strong>le</strong>,<br />

a rencontré samedi M. Hadi, vice-président yéménite et unique<br />

candidat à l’é<strong>le</strong>ction présidentiel<strong>le</strong> de mardi. «Nous allons continuer<br />

d’encourager <strong>le</strong> gouvernement yéménite à lutter contre Al-Qaïda. J’ai<br />

eu une conversation avec <strong>le</strong> vice-président et j’ai été très encouragé<br />

par ses propos. M. Hadi s’est engagé à détruire Al Qaîda», a affi rmé M.<br />

Brennan à la presse. En vertu d’un accord que <strong>le</strong> président Ali Abdallah<br />

Sa<strong>le</strong>h a signé en novembre sous la pression internationa<strong>le</strong>, M. Hadi<br />

doit être élu mardi pour une période intérimaire de deux ans.<br />

● ATTENTAT<br />

Un kamikaze a actionné la charge qu’il portait devant l’académie de<br />

police de Baghdad hier, tuant 15 personnes et en b<strong>le</strong>ssant 21 autres,<br />

ont annoncé des responsab<strong>le</strong>s de la sécurité. «Un kamikaze portant<br />

une ceinture d’explosifs s’est fait exploser devant l’entrée de<br />

l’académie de police sur la rue de Pa<strong>le</strong>stine», a déclaré un responsab<strong>le</strong><br />

du ministère de l’<strong>In</strong>térieur, faisant état de 15 morts et 21 b<strong>le</strong>ssés, un<br />

bilan confi rmé par un colonel de la police. Il a précisé que <strong>le</strong> kamikaze<br />

conduisait une «voiture piégée» et que «la majorité des victimes sont<br />

des étudiants qui s’inscrivaient à l’académie de police». Il s’agit de<br />

l’attaque la plus meurtrière depuis <strong>le</strong> 27 janvier, quand un kamikaze<br />

avait actionné une charge <strong>dans</strong> une voiture remplie d’explosifs devant<br />

un hôpital de la capita<strong>le</strong>, faisant 31 morts.<br />

SÉISME<br />

Le séisme survenu <strong>le</strong> 6 février dernier <strong>dans</strong> <strong>le</strong> centre des Philippines<br />

a fait 52 morts et 61 disparus, selon un nouveau bilan provisoire<br />

communiqué dimanche par <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s. Le précédent bilan<br />

faisait état de 39 morts et 66 disparus, la plupart ensevelis <strong>dans</strong> des<br />

glissements de terrain à Guihulngan, une vil<strong>le</strong> coincée entre mer et<br />

montagne, sur l’î<strong>le</strong> de Negros. L’épicentre su séisme se trouvait en<br />

mer entre <strong>le</strong>s î<strong>le</strong>s de Negros et de Cebu. La secousse de magnitude<br />

6,7 degrés sur échel<strong>le</strong> ouverte de Richter, a détruit des dizaines de<br />

maisons, de ponts et de routes, et provoqué des glissements de terrain<br />

meurtriers sur Negros.


KOUBA : MARCHÉ<br />

DE PROXIMITÉ OU<br />

BIDONVILLE ?<br />

Le marché de proximité,<br />

implanté <strong>dans</strong> une aire<br />

mitoyenne avec la station<br />

urbaine de Ben Omar, se<br />

dégrade de jour en jour.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, il offre l’image<br />

d’un bidonvil<strong>le</strong>. Le toit des<br />

échoppes est constitué de<br />

tô<strong>le</strong>s en zinc couvertes de<br />

déchets solides. Juste en<br />

face se dressent de petits<br />

chapiteaux en toi<strong>le</strong> qui<br />

servent de kiosques de<br />

fortune aux marchands.<br />

Qu’ils soient résidants de<br />

la commune ou de simp<strong>le</strong>s<br />

visiteurs de passage,<br />

d’aucuns affirment qu’il est<br />

navrant de voir cette suite<br />

de baraques servant de<br />

locaux commerciaux enlaidir<br />

un si beau quartier comme<br />

Ben Omar. Pis ! La sécurité<br />

des clients et cel<strong>le</strong> des<br />

marchands est compromise.<br />

«A tout moment, des<br />

personnes qui fréquentent<br />

ces lieux pourraient<br />

recevoir un objet sur la tête.<br />

L’assemblée communa<strong>le</strong><br />

aurait dû intervenir pour<br />

implanter une infrastructure<br />

qui réponde aux normes afin<br />

de donner à un tel endroit<br />

l’apparence d’un marché<br />

de proximité», a remarqué<br />

avec dépit M. Mohamed,<br />

ingénieur et membre actif<br />

du mouvement associatif.<br />

D’après lui, l’assemblée<br />

précédente s’est servi de ce<br />

marché comme fer de lance.<br />

«Les élus ont fait beaucoup<br />

de bruit pour implanter<br />

fina<strong>le</strong>ment une laideur. Ils<br />

justifiaient <strong>le</strong>ur choix par<br />

l’éradication du commerce<br />

informel, alors que d’autres<br />

camelots squattent à présent<br />

<strong>le</strong>s a<strong>le</strong>ntours du stade<br />

Benhaddad», fait remarquer<br />

notre interlocuteur. L. B.<br />

L<br />

es parents d’élèves de l’éco<strong>le</strong> primaire Mohamed<br />

Larbi Ben M’hidi, à Aïn Taya, craignent<br />

pour la vie de <strong>le</strong>urs enfants : <strong>le</strong> nouveau bloc<br />

scolaire de 8 classes constituerait une menace en raison<br />

des malfaçons constatées sur la toiture.<br />

Une inspection menée <strong>le</strong> 28 janvier dernier par des parents<br />

a révélé <strong>le</strong>s lacunes flagrantes <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s nouveaux<br />

blocs livrés en 2006. «Faisant suite à la suppression<br />

du revêtement d’étanchéité, grande fut notre surprise<br />

de constater sur site de graves malfaçons. Nous avons<br />

constaté des dizaines de fissures, plusieurs bosses<br />

et l’absence de dénivellation pour l’écou<strong>le</strong>ment des<br />

eaux pluvia<strong>le</strong>s», signa<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s parents d’élèves <strong>dans</strong><br />

un courrier adressé <strong>le</strong> 7 février au P/APC de Aïn Taya.<br />

Les parents, qui ont adressé <strong>le</strong>ur correspondance à<br />

plusieurs autorités, dont <strong>le</strong> directeur de l’éducation<br />

d’Alger-Est et <strong>le</strong> wali délégué ainsi que <strong>le</strong> directeur de<br />

l’éco<strong>le</strong> sont formels : «La bâtisse présente un danger<br />

quasi certain pour <strong>le</strong>s élèves. (…) Nous suspectons<br />

un sous-dosage du béton utilisé.»<br />

Les parents ont recommandé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur courrier des<br />

travaux de confortement de la toiture : décapages de<br />

la chape (couche de mortier), vérification de l’état de<br />

la dal<strong>le</strong> afin de réparer <strong>le</strong>s éventuels défauts, causant<br />

<strong>le</strong>s infiltrations d’eau et mise en place du revêtement<br />

d’étanchéité avec un gravier enrobé. Ne voyant rien<br />

venir, <strong>le</strong>s parents ont organisé une assemblée généra<strong>le</strong><br />

extraordinaire <strong>le</strong> 4 février pour exiger l’établissement<br />

d’un certificat de conformité «prouvant <strong>le</strong> bon état de<br />

cette toiture et permettre la poursuite des cours <strong>dans</strong><br />

de bonnes conditions et sans aucun danger pour <strong>le</strong>s<br />

enfants». Le P/APC de Aïn Taya refuse de remettre <strong>le</strong><br />

document établi par <strong>le</strong> CTC aux protestataires. «L’association<br />

des parents d’élèves dépasse ses prérogatives.<br />

Je ne remettrai jamais ce rapport aux parents»,<br />

lâche Rekkas Abdelkader. La réponse négative du P/<br />

APC n’a guère rassuré <strong>le</strong>s parents qui dénoncent un<br />

«deal entre <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s entrepreneurs<br />

Mémoire écorchée<br />

n vient d’avoir vent que <strong>le</strong> chanteur<br />

O Cheb Mami vient d’acquérir la maison<br />

de l’écrivain, historien, sociologue et homme<br />

politique algérien, l’enfant du Titteri, Mostefa<br />

Lacheraf. Il vient de s’adjuger un lieu de<br />

mémoire col<strong>le</strong>ctive, un bien matériel qui<br />

abritait <strong>le</strong> sceau de celui qui fut emprisonné<br />

aux Baumettes, Fresnes et la Santé, après<br />

avoir été intercepté avec ses quatre autres<br />

compagnons <strong>dans</strong> l’avion civil entre Rabat<br />

et Tunis par l’armée colonia<strong>le</strong> <strong>le</strong> 22 octobre<br />

1956. Le prince du raï meub<strong>le</strong>ra dès lors de<br />

sa présence la demeure de celui qui a fait des<br />

études supérieures à la Thaâlibiyya d’Alger,<br />

puis à la Sorbonne avant d’enseigner au<br />

lycée de Mostaganem et au lycée Louis-<strong>le</strong>-<br />

Grand à Paris. Grand bien fasse à l’auteur<br />

des roucoulades lascives. Ne dit-on pas que<br />

la «fortune favorise <strong>le</strong>s audacieux», pour<br />

reprendre la citation de Virgi<strong>le</strong> ? On aurait<br />

souhaité que <strong>le</strong>s pouvoirs publics fussent<br />

prompts pour conserver ce patrimoine, <strong>le</strong><br />

préserver et en faire un lieu de visite pour la<br />

postérité. D’aucuns penseront que l’idée est<br />

quelque peu farfelue et il n’y a aucune raison<br />

de se mettre martel en tête quant au devenir de<br />

ce patrimoine immobilier. N’a-t-on pas vu la<br />

demeure de Victor Hugo, sise à Montmartre,<br />

transformée en lieu de «pè<strong>le</strong>rinage» pour ne<br />

citer que cet écrivain ? Dans <strong>le</strong> même sillage,<br />

<strong>le</strong> peintre orientaliste Nacer Dinet (1861-<br />

1929) n’avait-il pas un pied-à-terre à Alger,<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 10<br />

ALGER INFO<br />

LES PARENTS DÉNONCENT LES MALFAÇONS À L’ÉCOLE LARBI BEN M’HIDI DE AÏN TAYA<br />

«Nous voulons voir<br />

<strong>le</strong> rapport du CTC»<br />

● Les parents ont recommandé des travaux de confortement de la toiture : décapage de la chape et vérification<br />

de l’état de la dal<strong>le</strong> afin de réparer <strong>le</strong>s éventuels défauts, causant <strong>le</strong>s infiltrations d’eau et de mettre<br />

en place un revêtement d’étanchéité avec du gravier enrobé.<br />

qui se sont succédé <strong>dans</strong> cet établissement, dont une<br />

partie (<strong>le</strong> bloc de 8 classes) a été construite bien après<br />

<strong>le</strong> séisme de 2003». «La région est sur une fail<strong>le</strong> sismique.<br />

Construite de tel<strong>le</strong> façon un bloc scolaire fera<br />

peser un risque sur <strong>le</strong>s élèves. Il est étonnant de voir<br />

<strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s, après <strong>le</strong>s dégâts du séisme de<br />

Boumerdès, engager des entrepreneurs pour effectuer<br />

ce travail bâclé», s’indigne <strong>le</strong> président de l’association,<br />

M. Hammadi. Les parents menacent de retirer<br />

<strong>le</strong>urs enfants de l’éco<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>squels pèserait un réel<br />

danger. «Ni <strong>le</strong>s élèves ni <strong>le</strong>s enseignants ne peuvent<br />

suivre <strong>le</strong>s cours <strong>dans</strong> de pareil<strong>le</strong>s conditions et qui risquent<br />

de se répercuter sérieusement sur <strong>le</strong> rendement<br />

des élèves. (…) Nous espérons une prise en charge de<br />

M. Tchoubane<br />

plus précisément à hauteur du 90, avenue<br />

Abdelkader Ziar (ex-Maréchal Foch) ? Mais<br />

nul<strong>le</strong> épigraphe gravée sur la façade de la<br />

maison, indiquant <strong>le</strong> passage de Dinet, dont<br />

l’espace intra-muros était orné de fresques<br />

pictura<strong>le</strong>s avant que cel<strong>le</strong>s-ci ne disparaissent.<br />

Cela ne pourrait-il pas édifier un tant soi peu<br />

<strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s générations sur la vie et l’œuvre<br />

de celui qui s’imposait <strong>dans</strong> ses entretiens<br />

par l’élévation de sa pensée, l’étendue de sa<br />

culture et la force de son caractère ? Ce n’est<br />

pas moins faux lorsqu’il s’agit du compositeur<br />

Camil<strong>le</strong> Saint-Saëns qui élisait domici<strong>le</strong><br />

<strong>dans</strong> la résidence Xuéreb, faisant face à la mer<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> bourg littoral qu’est Raïs Hamidou. Là<br />

aussi, ni trace ni plaque scellée susceptib<strong>le</strong>s<br />

d’interpel<strong>le</strong>r <strong>le</strong> visiteur sur un pan de ga<strong>le</strong>rie<br />

de l’histoire de l’auteur de l’œuvre musica<strong>le</strong><br />

Samson et Dalila qu’il composa vers 1875, sa<br />

fameuse Bacchana<strong>le</strong>, composition inspirée de<br />

la «touchiat zidane» avant de signer toujours à<br />

l’ex-Pointe Pescade La nuit persane en 1891.<br />

L’on refuse de faire de l’histoire un exercice<br />

de l’esprit. «Un esprit qui médite pendant que<br />

l’histoire court», selon Camus. Et passe d’un<br />

des premiers médecins algériens Mohamed<br />

Benlarbey, dont la plaque toponymique à<br />

peine visib<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> déda<strong>le</strong> de La Casbah<br />

demeure aphone, ou encore cette rue baptisée<br />

au nom de l’érudit Mohamed Ben Chenab,<br />

dont la plaque éponyme porte ses dates de<br />

naissance et de décès fausses ! A méditer.<br />

La toiture de cet établissement scolaire constitue un réel danger pour <strong>le</strong>s élèves<br />

ces problèmes avant qu’il ne soit trop tard, par une<br />

solution urgente et rapide, car on n’a pas <strong>le</strong> droit de<br />

badiner avec la sécurité, la santé et l’éducation de<br />

nos enfants», soulignent <strong>le</strong>s parents qui affirment être<br />

décidés à user de tous <strong>le</strong>s moyens légaux pour mettre<br />

fin «au calvaire» de <strong>le</strong>urs enfants. Le P/APC, Rekkas,<br />

assure que des travaux de réfection sont programmés.<br />

«Le CTC a recommandé de faire des travaux de colmatage<br />

des fissures avant toute opération d’étanchéité.<br />

Nous lancerons ces travaux une fois que la pluie<br />

cessera de tomber», informe l’élu, qui fait remarquer<br />

que <strong>le</strong>s 11 établissements primaires de la commune<br />

connaissent des travaux de réhabilitation.<br />

Nadir Iddir<br />

INSTANTANÉ CENTRE CULTUREL DE CHÉRAGA<br />

LES TRAVAUX DE RÉNOVATION<br />

POUR BIENTÔT<br />

onne nouvel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s habitants<br />

B de Chéraga : <strong>le</strong>s travaux de réamé-<br />

nagement et de rénovation du siège du<br />

centre culturel de la vil<strong>le</strong> vont débuter<br />

prochainement. «Le bureau d’études a<br />

finalisé son travail. On va enfin avoir<br />

un établissement au sty<strong>le</strong> mauresque et<br />

authentique qui donnera à la structure sa<br />

véritab<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur», dira Fodil Hamouche,<br />

directeur du centre culturel de Chéraga,<br />

affirmant que «c’est à l’APC de décider<br />

de la date du lancement du projet». Ce<br />

centre constitue une grande référence<br />

en matière d’activité culturel<strong>le</strong>. Plusieurs<br />

hommages ont été rendus à des<br />

géants du domaine culturel et musical.<br />

JARDIN PUBLIC<br />

OÙ EST LE MUSÉE<br />

DES MOUDJAHIDINE ?<br />

L<br />

Le centre a vu naître <strong>le</strong> Festival national<br />

de la musique chaâbie en 1999, où ont<br />

été organisées sept éditions de cette manifestation<br />

jusqu’à 2005, avec la participation<br />

de plusieurs chantres de ce genre<br />

musical. Cela s’est passé avant qu’il ne<br />

soit baptisé Festival national organisé par<br />

<strong>le</strong> ministère de la Culture. Le centre a eu<br />

l’honneur d’organiser la première parade<br />

populaire à l’occasion de la fête du Mawlid<br />

Ennabaoui en 2003.<br />

Une manifestation qui a vu une participation<br />

record des habitants de la vil<strong>le</strong>,<br />

arrachant ainsi un succès grandiose au<br />

moment où l’Algérie n’a pas encore renoué<br />

avec <strong>le</strong>s festivités en p<strong>le</strong>in air. I. A.<br />

e jardin public de la commune de Chéraga se trouve <strong>dans</strong> un état lamentab<strong>le</strong>. Outre<br />

l’insalubrité qui caractérise <strong>le</strong>s lieux, une bonne partie de ce jardin a été clôturée,<br />

détruite puis abandonnée. Cette assiette a été cédée au profit du projet de construction<br />

d’un musée pour <strong>le</strong>s moudjahidine, affirment <strong>le</strong>s habitants. Mais <strong>le</strong> projet a été abandonné<br />

depuis plusieurs années, laissant cette partie <strong>dans</strong> un état regrettab<strong>le</strong>. La réalisation<br />

de ce musée a entraîné la fermeture de quelques petits kiosques destinés aux<br />

jeunes, sans que <strong>le</strong> projet aboutisse. Le jardin ne draine plus de monde et son image<br />

n’est plus cel<strong>le</strong> d’avant. I. A.<br />

PHOTO : D. R.


D<br />

ans <strong>le</strong> but d’atteindre une couverture<br />

maxima<strong>le</strong> en gaz de vil<strong>le</strong>,<br />

une enveloppe budgétaire estimée<br />

à plus de 220 millions de DA a été débloquée<br />

pour <strong>le</strong> raccordement de quatre<br />

localités au réseau d’alimentation en gaz<br />

naturel. Au total 4.470 foyers répartis sur<br />

<strong>le</strong>s localités de Chahid Mahmoud (commune<br />

de Hassi Bounif), Haï Bouamama<br />

et Douar Remka, seront touchés par cette<br />

opération. Cette action entre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre<br />

du plan quinquennal 2010-2014. Le<br />

programme quinquennal prévoit en fait<br />

<strong>le</strong> raccordement de plus de 50 000 foyers<br />

au réseau du gaz de vil<strong>le</strong> à travers <strong>le</strong> territoire<br />

de la wilaya. La Sonelgaz œuvre<br />

pour é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> taux de raccordement au<br />

réseau du gaz de vil<strong>le</strong> <strong>dans</strong> la wilaya à100<br />

% d’ici 2014. Une enveloppe consistante<br />

de près de 3 milliards de dinars vient<br />

d’être allouée pour la concrétisation de<br />

ce programme qui va concerner toutes<br />

<strong>le</strong>s communes ainsi que <strong>le</strong>s nouveaux<br />

quartiers et lotissements du groupement<br />

d’Oran.<br />

LA BONBONNE DE GAZ À 500 DA<br />

Le but de ces actions est d’améliorer<br />

<strong>le</strong> quotidien des citoyens, en commençant<br />

par <strong>le</strong>ur épargner <strong>le</strong>s corvées de la<br />

bouteil<strong>le</strong> de gaz butane si introuvab<strong>le</strong> et<br />

cher en hiver, et <strong>le</strong>s risques d’explosion<br />

qu’el<strong>le</strong> peut engendrer à tout moment de<br />

jour comme de nuit. Actuel<strong>le</strong>ment, la wi-<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 10<br />

ORAN INFO<br />

4 470 foyers seront raccordés<br />

au gaz de vil<strong>le</strong><br />

● La Sonelgaz œuvre pour é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> taux de raccordement au réseau du gaz de vil<strong>le</strong> <strong>dans</strong> la<br />

wilaya à100 % d’ici 2014.<br />

INTOXICATIONS ALIMENTAIRES<br />

laya d’Oran, avec un taux de couverture<br />

en gaz naturel estimé à 77%, est classée<br />

deuxième au niveau national après la<br />

wilaya d’Alger. Dans ces jours de froid<br />

glacial, des milliers de foyers <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

communes périphériques de la vil<strong>le</strong> ne<br />

sont pas raccordés au réseau de gaz de<br />

vil<strong>le</strong>. La situation est devenue carrément<br />

insoutenab<strong>le</strong> vu que l’ultime moyen de se<br />

réchauffer, pour ces famil<strong>le</strong>s, à savoir la<br />

bonbonne de gaz, est de plus en plus rare<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s stations-service. Les chanceux<br />

qui peuvent se procurer une bouteil<strong>le</strong> de<br />

gaz butane doivent désormais débourser<br />

500 dinars puisque <strong>le</strong> prix de la bonbonne<br />

a carrément explosé en ces jours de<br />

froid. Cherifa K.<br />

Près de 650 d’analyses bactériologiques<br />

eff ectuées en 2011<br />

algré l’arsenal de lois<br />

Mportant sur la protection<br />

du consommateur, certaines<br />

pratiques, pourtant interdites<br />

par la loi, semb<strong>le</strong>nt avoir la<br />

peau dure et <strong>le</strong>s citoyens continuent<br />

d’être victimes des intoxications<br />

suite à la consommation<br />

de produits qui ne<br />

répondent pas aux normes.<br />

Le non-respect des règ<strong>le</strong>s élémentaires<br />

d’hygiène, de froid<br />

et de stockage, met la vie des<br />

citoyens en danger. Dans ce<br />

cadre, <strong>le</strong> laboratoire d’analyses<br />

bactériologiques de la<br />

direction de la santé et de<br />

la population de la wilaya<br />

d’Oran a effectué, l’année der-<br />

L<br />

nière, près de 650 analyses sur<br />

des échantillons de produits<br />

alimentaires soupçonnés être à<br />

l’origine d’intoxications, pré<strong>le</strong>vés<br />

sur des aliments auprès<br />

de locaux commerciaux ou de<br />

restaurants soit une moyenne<br />

de vingt analyses quotidiennement.<br />

A l’issue de ces analyses<br />

400 échantillons contenant des<br />

bactéries ayant conduit à l’avarie<br />

des produits alimentaires à<br />

différents degrés causant des<br />

intoxications aux consommateurs<br />

ont été détectés. En effet,<br />

en 2011, plus de 4501 cas<br />

d’intoxications alimentaires<br />

ont été enregistrés à Oran.<br />

Cependant, ces chiffres ne re-<br />

INSTITUT PARAMÉDICAL<br />

La liste des 220 lauréats du concours<br />

sera connue cette semaine<br />

’affichage des lauréats du concours<br />

organisé <strong>le</strong> 29 décembre dernier par<br />

l’<strong>In</strong>stitut national de Formation supérieure<br />

paramédica<strong>le</strong> (INFSP), (Mohamed Khémisti)<br />

pour <strong>le</strong> recrutement de 220 postulants<br />

en formation formation-emploi est<br />

prévue pour cette semaine. Il est à rappe<strong>le</strong>r<br />

<strong>le</strong>s nombreux rebondissements ponctués<br />

par une série de suspenses qu’a connus ce<br />

concours. Il a eu lieu, en effet, <strong>dans</strong> une<br />

conjoncture marquée par la réforme hospi-<br />

D<br />

MURDJADJO<br />

flètent pas la réalité car <strong>le</strong>s cas<br />

individuels sont généra<strong>le</strong>ment<br />

traités chez <strong>le</strong>s médecins de<br />

quartier ou préfèrent acheter<br />

des médicaments sans consulter<br />

<strong>le</strong> médecin. S’il est vrai que<br />

la responsabilité du consommateur<br />

n’est pas à écarter, du<br />

fait que ce dernier est attiré<br />

par <strong>le</strong>s petits prix des produits<br />

périssab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s risques des intoxications<br />

alimentaires et du<br />

botulisme sont là.<br />

Le citoyen est <strong>le</strong> premier responsab<strong>le</strong><br />

de sa santé, en évitant<br />

de consommer <strong>le</strong>s produits alimentaires<br />

achetés auprès des<br />

vendeurs ne respectant pas <strong>le</strong>s<br />

règ<strong>le</strong>s d’hygiène, la chaîne de<br />

Reboisement de 50 ha de pins d’A<strong>le</strong>p<br />

es opérations de reboisement de grande envergure sont<br />

menées depuis décembre dernier au niveau du Mont Murdjadjo<br />

qui surplombe la vil<strong>le</strong> d’Oran. Ce magnifique site, qui<br />

s’étire jusqu’à la baie de Mers El Kébir, est un site historique<br />

et touristique captivant. Culminant à 430 mètres d’altitude et<br />

faisant partie d’une chaîne de montagnes s’étendant aux communes<br />

d’Oran, Aïn El Turck et Boutlélis, cet imposant massif<br />

forestier offre un espace verdoyant de pinèdes et autres plantes<br />

dont <strong>le</strong> cactus. Afin de préserver ce site, qui offre une vue panoramique<br />

imprenab<strong>le</strong> sur la vil<strong>le</strong>, la Conservation des forêts<br />

organise, à chaque campagne de reboisement, des opérations<br />

CADRE DE VIE<br />

talière <strong>dans</strong> <strong>le</strong> secteur du paramédical. Dans<br />

ce contexte et après plus d’un mois d’attente,<br />

la liste des lauréats de ce concours dédié<br />

à la filière «soins», spécialité «aide-soignant»,<br />

sera connue, selon notre source. A<br />

l’issue de la formation, <strong>le</strong>s stagiaires seront<br />

sanctionnés par un diplôme d’Etat avec, à<br />

la clé, un emploi stab<strong>le</strong> <strong>dans</strong> une structure<br />

hospitalière. Le nombre de candidats à ce<br />

concours avait dépassé <strong>le</strong>s 1.500. Il est uti<strong>le</strong><br />

de noter que <strong>le</strong>s candidats à une formation<br />

froid et la date de péremption.<br />

L’ignorance de ces règ<strong>le</strong>s peut<br />

entraîner, au pire, une intoxication<br />

alimentaire voire un<br />

botulisme.<br />

Selon <strong>le</strong>s spécialistes, au<br />

moins 80% des consommateurs<br />

ne lisent pas la notice des<br />

produits alimentaires, ignorant<br />

l’importance de ce geste.<br />

A préciser par ail<strong>le</strong>urs que<br />

<strong>le</strong> coût socio-sanitaire d’une<br />

prise en charge thérapeutique<br />

d’un seul malade pour toxiinfection<br />

alimentaire bénigne<br />

coûte 2 000 DA alors qu’un<br />

jour de réanimation d’un malade<br />

atteint de botulisme coûte<br />

10 000 DA. C. K.<br />

paramédica<strong>le</strong> ont dû prendre <strong>le</strong>ur mal en<br />

patience en raison du retard accusé quant à<br />

l’ouverture des inscriptions donnant accès<br />

aux deux instituts publics dispensant cette<br />

formation. Il s’agit de l’INFSP-Emir (sis<br />

avenue Khémisti) et de l’INFSP-Es Sa<strong>le</strong>m<br />

(sis St-Hubert). Cette situation ne concernait<br />

pas uniquement Oran, mais el<strong>le</strong> était<br />

valab<strong>le</strong> pour l’ensemb<strong>le</strong> des éco<strong>le</strong>s publiques<br />

de formation paramédica<strong>le</strong>, à travers<br />

<strong>le</strong> territoire national, assure-t-on. B. Alami<br />

de plantation d’arbustes sur la partie allant de Haï Es-Sanawbar<br />

(ex-Planteurs) au chef-lieu de wilaya jusqu’au comp<strong>le</strong>xe des<br />

Andalouses. En outre, el<strong>le</strong> sensibilise <strong>le</strong>s citoyens sur l’importance<br />

des montagnes et sur <strong>le</strong>ur rô<strong>le</strong> important <strong>dans</strong> l’écosystème,<br />

avec la contribution des associations et des amoureux de la<br />

nature et du tourisme de montagne. Cette partie s’étendant sur<br />

une superficie de 1.400 hectares a bénéficié d’une opération de<br />

reboisement en pin d’A<strong>le</strong>p sur une surface de 50 hectares, <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> but de régénérer <strong>le</strong> couvert végétal et de stopper l’érosion, en<br />

plus de travaux de nettoiement sur une zone de 200 hectares, a-ton<br />

indiqué. B. A.<br />

PROMOTION<br />

DU TOURISME<br />

LES PREMIÈRES ASSISES<br />

NATIONALES AURONT LIEU<br />

LES 6 ET 7 MARS PROCHAIN<br />

es Premiers Assises Nationa<strong>le</strong>s pour la Promotion du Tou-<br />

Lrisme auront lieu <strong>le</strong>s 6 et 7 mars prochain à Oran a annoncé <strong>le</strong><br />

P/APW, M.Abdelkader Hadjoudj, président de la commission de<br />

wilaya de la préparation de cette rencontre. El<strong>le</strong> sera organisée<br />

durant deux jours à la Kheima de l’hôtel Phoenix (Es-Senia) sous<br />

forme d’un workshop qui sera parrainé par <strong>le</strong> wali. La commission<br />

de préparation, composée des représentants de l’APW, de<br />

la Direction du Tourisme, de l’Association pour la Promotion du<br />

Tourisme par excel<strong>le</strong>nce et des opérateurs re<strong>le</strong>vant du secteur du<br />

tourisme et de l’artisanat, a tenu une réunion d’évaluation tout en<br />

exposant <strong>le</strong>s grandes lignes du plan d’action et du programme des<br />

activités qui seront organisées durant ces deux jours à Oran. Ce<br />

premier workshop est placé sous <strong>le</strong> signe «Oran: une destination<br />

touristique par excel<strong>le</strong>nce». Ces Premières Assises Nationa<strong>le</strong>s,<br />

avec une contribution financière de l’APW, seront prises en charge<br />

tota<strong>le</strong>ment pour ce qui est de l’hébergement, la restauration et<br />

<strong>le</strong> transport vers <strong>le</strong>s différents sites des 250 invités attendus par <strong>le</strong>s<br />

opérateurs et <strong>le</strong>s professionnels du secteur du tourisme et de l’artisanat<br />

et d’autres sponsors. En plus des représentants diplomates<br />

en poste <strong>dans</strong> la capita<strong>le</strong> de l’Ouest du pays, <strong>le</strong>s 36 directions du<br />

tourisme ont déjà confirmé <strong>le</strong>ur participation à ces assises, sans<br />

oublier <strong>le</strong>s opérateurs étrangers spécialisés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s voyages<br />

organisés, <strong>le</strong>s compagnies aériennes et maritimes nationa<strong>le</strong>s ou<br />

internationa<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s agences en charge de l’assurance-voyage.<br />

Dans son intervention, M.Haffaf Faycal, membre de l’APW,<br />

chargé de la commission de communication de ces assisses, a annoncé:<br />

«En plus de la promotion et de la relance du tourisme, la<br />

rencontre d’Oran, prévue pour <strong>le</strong> début du mois de Mars, se veut<br />

être une opportunité d’affaires et d’échanges pour <strong>le</strong>s opérateurs<br />

concernés par l’établissement de conventions et de jumelages<br />

entres <strong>le</strong>s différentes directions touristiques ou <strong>le</strong>s agences de<br />

voyages et du tourisme». Tegguer Kaddour<br />

ENVIRONNEMENT<br />

1500 BENNES À ORDURES<br />

SERONT DISTRIBUÉES<br />

ans la perspective de renforcer <strong>le</strong>s moyens matériels pour la<br />

Dpréservation de l’environnement, la direction de wilaya de<br />

l’environnement va procéder à la distribution de plus de 1500<br />

bennes à ordures au niveau des différents quartiers urbains et<br />

suburbains de la vil<strong>le</strong> d’Oran. Cette opération, qui sera conjointement<br />

menée par <strong>le</strong>s services des communes de la wilaya,<br />

devra permettre d’éradiquer progressivement <strong>le</strong>s points noirs<br />

à travers <strong>le</strong>s artères de la vil<strong>le</strong>. Les responsab<strong>le</strong>s de la wilaya<br />

d’Oran comptent pré<strong>le</strong>ver 30% du budget des Programmes de<br />

développement communal (PDC) pour mener à bien cette entreprise<br />

de salubrité publique. B. A.<br />

JUSTICE<br />

DEUX ANS DE PRISON<br />

POUR AIDE ET ASSISTANCE<br />

À UN TERRORISTE<br />

L<br />

es personnes répondant aux initia<strong>le</strong>s de A. H., H. K. et H. T.<br />

ont été condamnées hier à deux ans de prison ferme par <strong>le</strong><br />

pô<strong>le</strong> pénal de l’ouest pour avoir porté aide et assistance logistique<br />

à un groupe de terroristes basés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s maquis de Djebel<br />

Asfour <strong>dans</strong> la wilaya de T<strong>le</strong>mcen. Dix autres accusés des mêmes<br />

chefs d’inculpation qui avaient comparu aux côtés de ces<br />

trois inculpés ont été acquittés.<br />

Le procureur général avait requis à l’ensemb<strong>le</strong> de ce groupe<br />

cinq ans de réclusion criminel<strong>le</strong>. C’est au mois de septembre<br />

dernier que <strong>le</strong>s prévenus ont été arrêtés par la police judicaire de<br />

la gendarmerie nationa<strong>le</strong> suite à des renseignements faisant état<br />

de la présence d’un «chef» terroriste notoirement connu <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s maquis situés entre <strong>le</strong>s wilayas de Sidi Bel Abbès et T<strong>le</strong>mcen<br />

et qui vivait grâce aux aides et à l’assistance que lui portait<br />

un groupe de treize personnes dont la majorité est issue de la<br />

même famil<strong>le</strong>. Après perquisition de la demeure de la sœur du<br />

terroriste, cel<strong>le</strong>-ci avoua que son frère recevait bel et bien des<br />

denrées alimentaires, des puces pour téléphone mobi<strong>le</strong> et autres<br />

cartes de rechargement. Confrontés devant ces faits, des membres<br />

du groupe ont, en grande partie, reconnu <strong>le</strong>s accusations<br />

portés contre eux mais se sont rétractés hier devant <strong>le</strong> juge arguant<br />

<strong>le</strong> fait qu’ils avaient «avoué» sous la contrainte. Selon <strong>le</strong>s<br />

documents à charge, un fusil de chasse, 1,24 million de dinars<br />

et plusieurs appareils téléphoniques mobi<strong>le</strong>s ont été confisqués<br />

par <strong>le</strong>s enquêteurs suite aux différentes perquisitions opérées<br />

chez <strong>le</strong>s inculpés. A. Belkedrouci


S<br />

ubissant de p<strong>le</strong>in fouet<br />

<strong>le</strong> déversement des eaux<br />

usées de toute la vil<strong>le</strong><br />

d’El Eulma, charriées par Oued<br />

Djihadi qui traverse <strong>le</strong>urs patelins,<br />

<strong>le</strong>s habitants des mechtas<br />

Lekkhoua<strong>le</strong>d et Chorfa vivent<br />

un vrai cauchemar.<br />

Face à ce problème qui <strong>le</strong>ur<br />

empoisonne la vie, ils sont tota<strong>le</strong>ment<br />

désemparés et ne savent<br />

plus quoi faire. Selon ces habitants,<br />

<strong>le</strong>urs enfants sont tous malades.<br />

Les odeurs nauséabondes<br />

qui empestent l’atmosphère à<br />

des dizaines de mètres à la ronde<br />

<strong>le</strong>urs rendent la vie impossib<strong>le</strong>.<br />

L’environnement est pollué.<br />

Arrosés par des eaux provenant<br />

de puits contaminés par <strong>le</strong>s eaux<br />

usées, <strong>le</strong>s légumes sont impropres<br />

à la consommation. Eté<br />

comme hiver, <strong>le</strong>s moustiques,<br />

<strong>le</strong>s rats sont maîtres des lieux.<br />

Selon <strong>le</strong>s habitants des deux localités,<br />

une catastrophe écologique<br />

n’est pas a écarter si des mesures<br />

urgentes ne sont pas prises.<br />

Il convient de rappe<strong>le</strong>r que ces<br />

derniers ont frappé à toutes <strong>le</strong>s<br />

portes pour faire entendre <strong>le</strong>ur<br />

voix, mais en vain.<br />

Les citoyens de mechta<br />

Lekkhoua<strong>le</strong>d et Chorfa, souf-<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 10<br />

SÉTIF INFO<br />

Le ras-<strong>le</strong>-bol des habitants<br />

de Lekkhoua<strong>le</strong>d et Chorfa<br />

● En attendant la nouvel<strong>le</strong> station d’épuration, la population est confrontée aux nuisances des eaux<br />

usées et <strong>le</strong>urs corollaires, notamment <strong>le</strong>s risques sur la santé et l’environnement.<br />

L<br />

vec un corps é<strong>le</strong>ctoral de<br />

A 865 256 é<strong>le</strong>cteurs, dont<br />

386 578 de sexe féminin, la<br />

wilaya de Sétif, deuxième à<br />

l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> en nombre<br />

d’habitants et donc d’é<strong>le</strong>cteurs,<br />

vient de bénéficier de<br />

3 sièges supplémentaires à<br />

l’APN. La wilaya qui disposait<br />

durant <strong>le</strong> dernier mandat<br />

de 16 sièges ( FLN 5, RND 4,<br />

FNA 2, HMS 2 et El <strong>In</strong>fitah<br />

3), aura désormais droit à<br />

19 députés. «A l’issue de la<br />

première semaine de la révision<br />

exceptionnel<strong>le</strong> des listes<br />

é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s s’étalant du 12 au<br />

21 février courant, 6 338 nouveaux<br />

é<strong>le</strong>cteurs ont été enregistrés.<br />

La cellu<strong>le</strong> chargée des<br />

retraits des formulaires et dépôt<br />

des candidatures a, pour<br />

l’heure, délivré des formulaires<br />

à 4 listes indépendantes<br />

REJETS DES EAUX USÉES À BAZER SAKHRA<br />

BÉNI FOUDA<br />

Les habitants craignent<br />

<strong>le</strong>s crues de l’oued Safsaf<br />

es habitants des mechtas et douars épars<br />

installés sur <strong>le</strong>s rives de l’oued Safsaf vivent<br />

ces derniers temps <strong>dans</strong> la hantise d’être<br />

emportés par <strong>le</strong>s eaux. Le cours d’eau prend<br />

sa source en amont de la localité de Mons,<br />

l’antique, aujourd’hui Henchir El Ksar, située<br />

au sud de la commune de Beni Fouda, daïra de<br />

Djemila. Il a pris de l’importance et ses crues<br />

sont fréquentes au point où <strong>le</strong>s débordements<br />

commencent à inquiéter la population, notamment<br />

depuis <strong>le</strong>s récentes chutes de neige. Les<br />

eaux en furie emportent tout sur <strong>le</strong>ur passage et<br />

menacent <strong>le</strong>s habitations bâties sur <strong>le</strong>s berges<br />

Ces eaux se mê<strong>le</strong>nt à cel<strong>le</strong>s destinées à l’irrigation<br />

et 5 formations politiques»,<br />

dira Zinedine Hamouda, directeur<br />

de la rég<strong>le</strong>mentation<br />

et de l’administration généra<strong>le</strong><br />

(DRAG) de la wilaya. L’on<br />

apprend par ail<strong>le</strong>urs qu’au<br />

niveau des états-majors des<br />

formations politiques, <strong>le</strong>s tractations<br />

vont bon train pour la<br />

désignation des têtes de liste.<br />

Les grosses pointures du RND<br />

et du FLN pour ne citer que<br />

ces deux partis, s’adonnent<br />

à une véritab<strong>le</strong> guerre froide<br />

pour décrocher la po<strong>le</strong> position.<br />

La base des formations précitées<br />

craint <strong>le</strong> parachutage<br />

et <strong>le</strong>s ordres d’Alger. «Pour<br />

la tête de liste à Sétif-vil<strong>le</strong>,<br />

on par<strong>le</strong> de Abdelkrim Harchaoui,<br />

Nouara Djaâfar, Abdelhakim<br />

Bouzidi, Boulfen et<br />

d’autres. Les chefs de partis<br />

frent en si<strong>le</strong>nce. Une lueur d’espoir<br />

pointe pourtant à l’horizon,<br />

c’est la nouvel<strong>le</strong> station d’épuration<br />

qui pourrait <strong>le</strong>s sauver de<br />

ce cauchemar qui a tant duré.<br />

de l’oued. Cette situation fait craindre <strong>le</strong> pire<br />

notamment pour <strong>le</strong> cheptel et <strong>le</strong>s enfants qui<br />

ne peuvent plus franchir l’oued pour al<strong>le</strong>r à<br />

<strong>le</strong>ur éco<strong>le</strong> située de l’autre côté, à Beni Fouda,<br />

sans emprunter l’unique pont se trouvant à des<br />

centaines de mètres loin de <strong>le</strong>urs habitations.<br />

Les habitants appel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s à<br />

se pencher sérieusement sur <strong>le</strong>ur problème afin<br />

d’éviter un véritab<strong>le</strong> désastre. Il convient de<br />

signa<strong>le</strong>r que l’oued Safsaf est long de 50 km.<br />

Il traverse plusieurs localités dont Beni Aziz et<br />

Aïn Sebt, pour finir sa course <strong>dans</strong> la mer non<br />

loin de Jijel. L. B.<br />

Trois nouveaux sièges de députés<br />

doivent savoir que <strong>le</strong> temps<br />

des consignes à respecter à la<br />

<strong>le</strong>ttre est révolu. Ce n’est pas<br />

avec de tel<strong>le</strong>s méthodes révolues<br />

qu’on va construire la<br />

2 ème république devant bannir<br />

<strong>le</strong>s décisions d’en haut. On<br />

ne va pas se taire cette foisci»,<br />

diront des militants du<br />

RND qui n’ont pas oublié de<br />

souligner que <strong>le</strong>ur formation a<br />

connu ces derniers temps bon<br />

nombre de défections.<br />

La situation n’est guère reluisante<br />

au sein du vieux parti<br />

unique où une partie de la base<br />

ne veut plus des anciens de la<br />

nomenklatura. «On ne peut<br />

faire du neuf avec du vieux.<br />

L’amère expérience de Goudjil<br />

qui nous a été imposée reste<br />

en travers des gorges», soulignent<br />

des Flnistes qui exigent<br />

de nouvel<strong>le</strong>s têtes. K. B.<br />

PUBLICITÉ<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

Cette dernière est, selon nos<br />

informations, en phase fina<strong>le</strong> et<br />

son inauguration n’est qu’une<br />

question de temps.<br />

L. Bourdim<br />

DES<br />

CONCESSIONNAIRES<br />

À CIEL OUVERT<br />

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />

MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DES MINES<br />

MANADJIM EL AJAZAIR – MANAL<br />

Entreprise Nationa<strong>le</strong> du marbre ENAMARBRE<br />

S.P.A au Capital de 345.000.000 DA<br />

18, rue Mahmoud BOUZABRA SKIKDA 21000-ALGERIE<br />

Tél. /Fax : 038 75.24.49-Email : enamarbre@hotmail.com<br />

NIF 098321010010161<br />

AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL ET INTERNATIONAL OUVERT<br />

N°01/ENAMARBRE/2012<br />

L’Entreprise Nationa<strong>le</strong> du Marbre lance un avis d’Appel d’Offres National et <strong>In</strong>ternational ouvert pour la<br />

fourniture des lots de matériel de carrières des Dérivées de Marbre suivants :<br />

Lot n°01 : 01 Pel<strong>le</strong>s excavatrice équipée d’un marteau brise roche<br />

Lot n°02 : 01 Camions à benne doub<strong>le</strong> pont 25 T<br />

Lot n°03 : 02 Camions tombereaux de chantier 35 T<br />

Lot n°04 : 01 Pel<strong>le</strong> hydraulique équipée d’un marteau brise roche<br />

Lot n°05 : 01 Camion tracteur avec remorque<br />

Lot n°06 : 01 Chariot de foration<br />

Lot n°07 : 02 Compresseur 21m 3<br />

es endroits de la capita<strong>le</strong> des Hauts-Plateaux ont<br />

D été transformés par des «revendeurs» fortunés<br />

en concessionnaires à ciel ouvert. Toutes <strong>le</strong>s marques<br />

sont disponib<strong>le</strong>s. Pour acquérir une voiture, l’acheteur<br />

qui n’a pu s’offrir un véhicu<strong>le</strong> de son choix par<br />

l’intermédiaire du concessionnaire agréé, doit verser<br />

un «supplément» de cinq ou six millions de centimes<br />

et <strong>le</strong> tour est joué. En plus du citoyen, l’éternel dindon<br />

de la farce, devant composer avec un tel «réseau» qui<br />

fonctionne à merveil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> concessionnaire ayant des<br />

charges et un personnel à payer, subit de p<strong>le</strong>in fouet la<br />

loi de ces «intermédiaires», jouissant de complicité au<br />

sein du réseau de distribution. «N’étant soumis à<br />

aucune charge ou impôt, ces revendeurs qui exposent<br />

en toute impunité des véhicu<strong>le</strong>s neufs ici et là portent<br />

un grave préjudice à notre activité. Profitant sans nul<br />

doute des complicités de l’intérieur même du réseau<br />

de distribution, ces maquignons raf<strong>le</strong>nt tout <strong>le</strong> produit,<br />

bénéficient en promotions et engendrent par là même<br />

la tension sur <strong>le</strong> produit, obligeant <strong>le</strong>s demandeurs à<br />

attendre au bas mot 3 mois pour recevoir <strong>le</strong> véhicu<strong>le</strong><br />

demandé », dira, sous <strong>le</strong> sceau de l’anonymat, un<br />

concessionnaire qui invite <strong>le</strong>s services de sécurité et<br />

des impôts à traquer ce commerce illicite. «Avec un tel<br />

procédé, <strong>le</strong> petit citoyen à la recherche d’un véhicu<strong>le</strong><br />

devant faciliter <strong>le</strong>s déplacements de sa petite famil<strong>le</strong>,<br />

est soumis au diktat des spéculateurs imposant <strong>le</strong>ur<br />

loi. Figurez-vous que <strong>le</strong> véhicu<strong>le</strong> commandé et payé<br />

rubis sur l’ong<strong>le</strong> depuis juil<strong>le</strong>t de l’année dernière<br />

n’est, à cause de ces spéculateurs, toujours pas livré.<br />

Trouvez-vous normal que <strong>le</strong> véhicu<strong>le</strong> demandé soit<br />

disponib<strong>le</strong> au souk hebdomadaire de véhicu<strong>le</strong>s ou<br />

<strong>dans</strong> certains endroits de la vil<strong>le</strong> au moment où <strong>le</strong><br />

concessionnaire est en rupture de stock ? On doit<br />

mettre un terme à ce trafic privant <strong>le</strong> Trésor public de<br />

recettes supplémentaires», dira Nadir, rencontré à la<br />

sortie du siège sétifien d’un concessionnaire d’une<br />

grande marque européenne. Kamel Beniaiche<br />

Le cahier des charges peut être retiré au siège de l’entreprise à l’adresse ci-dessus, après parution <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s quotidiens nationaux ou <strong>le</strong> BAOSEM par tout soumissionnaire intéressé, contre paiement et présentation<br />

d’un reçu de versement d’un montant non remboursab<strong>le</strong> de cinq mil<strong>le</strong> (5000) DA auprès de la BNA<br />

agence Skikda, au compte N° 00100743030030113892<br />

Les soumissionnaires peuvent soumissionner pour un ou plusieurs lots.<br />

Les offres doivent être présentées obligatoirement conformément aux dispositions du cahier des charges,<br />

et doivent comprendre :<br />

- Une offre technique insérée <strong>dans</strong> une enveloppe fermée ne comportant que la mention<br />

« offre technique »<br />

- Une offre fi nancière insérée <strong>dans</strong> une enveloppe fermée ne comportant que la mention<br />

« offre fi nancière »<br />

Les deux enveloppes seront mises <strong>dans</strong> une autre enveloppe anonyme ne comportant que la mention :<br />

A ne pas ouvrir<br />

A.O.N.I N°01/ENAMARBRE/2012<br />

Fourniture de lots de matériels de carrières<br />

Et à déposer à l’adresse suivante :<br />

Entreprise nationa<strong>le</strong> du Marbre – ENAMARBRE<br />

18 rue Mahmoud BOUZABRA Skikda 21000-Algérie<br />

La date et l’heure limite de dépôt des offres est fi xée à 30 jours à compter de la date première parution du<br />

présent avis <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s quotidiens nationaux et/ou <strong>le</strong> BAOSEM de : 08h00 à 13h00.<br />

L’ouverture des plis aura lieu <strong>le</strong> jour même de dépôt des offres à 13h 00 en séance publique au niveau<br />

du siège d’Enamarbre <strong>le</strong>s soumissionnaires sont invités à y assister.<br />

Si <strong>le</strong> jour de dépôt et d’ouverture des plis coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, il aura lieu<br />

<strong>le</strong> jour ouvrab<strong>le</strong> suivant.<br />

Les soumissionnaires resteront engagés par <strong>le</strong>urs offres pendant une durée de cent vingt (120) jours à<br />

compter de la date limite de remise des offres.<br />

Toute offre non présentée tel qu’indiqués <strong>dans</strong> <strong>le</strong> présent avis et conformément au cahier des charges<br />

fera l’objet d’un rejet automatique.


MILA<br />

<strong>Des</strong><br />

habitants<br />

s’insurgent<br />

<strong>Des</strong> dizaines d’habitants<br />

de mechta Lambarsa,<br />

<strong>dans</strong> la commune de<br />

Oued Seguène, au sud<br />

de Mila, ont bloqué, <strong>dans</strong><br />

la matinée d’hier, la RN 100<br />

(Té<strong>le</strong>ghma-Constantine),<br />

pour protester contre <strong>le</strong><br />

manque de gaz butane. Ils<br />

ont éga<strong>le</strong>ment revendiqué<br />

<strong>le</strong> raccordement de <strong>le</strong>ur<br />

bourgade au réseau<br />

du gaz naturel. Vers la<br />

mi-journée, apprend-on<br />

de sources loca<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>dit<br />

tronçon a été rouvert suite à<br />

l’intervention des autorités<br />

loca<strong>le</strong>s. A l’extrémité nord<br />

de la wilaya, précisément à<br />

mechta Bouyaghdal, <strong>dans</strong><br />

la commune montagneuse<br />

de Minar Zaraza, <strong>le</strong>s<br />

riverains ont fermé la RN<br />

105 qui relie cette dernière<br />

localité au chef-lieu de<br />

wilaya de Mila, pour amener<br />

<strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s à prendre<br />

en charge <strong>le</strong> revêtement du<br />

chemin desservant <strong>le</strong>ur<br />

douar. M. Boumelih<br />

BISKRA<br />

Deux enfants<br />

découverts<br />

morts à Bordj<br />

Ben Azzouz<br />

et Aïn Naga<br />

Le corps sans vie d’un<br />

enfant âgé d’une dizaine<br />

d’années, prénommé S.<br />

Adel, a été découvert,<br />

<strong>dans</strong> l’après-midi de<br />

vendredi, par des<br />

agriculteurs <strong>dans</strong> une<br />

palmeraie de la commune<br />

de Bordj Ben Azzouz,<br />

laquel<strong>le</strong> est située à 40 km<br />

au sud-ouest de Biskra.<br />

Immédiatement a<strong>le</strong>rtés,<br />

<strong>le</strong>s agents de la<br />

gendarmerie et <strong>le</strong>s<br />

secouristes de la Protection<br />

civi<strong>le</strong> sont intervenus.<br />

Les causes de ce décès sont<br />

encore indéterminées.<br />

Apres avoir été transportée<br />

vers l’hôpital de la daïra<br />

de Tolga, la dépouil<strong>le</strong> a été<br />

transférée, hier matin, vers<br />

<strong>le</strong> chef-lieu de wilaya afin<br />

d’y subir une autopsie.<br />

Un autre enfant d’à peine<br />

5 ans, B. Badredine, a été<br />

retrouvé, <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain,<br />

inanimé <strong>dans</strong> un bassin<br />

d’irrigation de la commune<br />

d’Aïn Naga qui est située<br />

à 60 km à l’est du chef-lieu<br />

de wilaya. Il a été aussi<br />

déposé à la morgue de<br />

l’hôpital Bachir Bennacer<br />

de Biskra pour y subir une<br />

autopsie. Les services de<br />

sécurité territoria<strong>le</strong>ment<br />

compétents ont ouvert<br />

deux enquêtes distinctes<br />

afin de découvrir <strong>le</strong>s<br />

circonstances et <strong>le</strong>s causes<br />

ayant entraîné la mort de<br />

ces enfants. H. M.<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 11<br />

RÉGION EST<br />

YOUCEF YOUSFI À BATNA<br />

● Le projet devra fournir 300 emplois directs, essentiel<strong>le</strong>ment des mineurs<br />

et des boiseurs qui bénéficieront d’une formation.<br />

L<br />

ors de son déplacement<br />

samedi à Batna, <strong>le</strong> minis-<br />

tre de l’Energie et des Mi-<br />

nes, Youcef Yousfi , s’est rendu<br />

à la commune d’Ichemoul (à<br />

60 km au sud de Batna) où il a<br />

visité la mine de plomb. D’une<br />

capacité de 1,5 million de tonnes,<br />

cel<strong>le</strong>-ci entrera en production<br />

<strong>dans</strong> quelques jours. Le<br />

gisement découvert à l’époque<br />

colonia<strong>le</strong>, a été abandonné. Une<br />

tentative de ré-exploitation à la<br />

fi n des années 1970, a avorté,<br />

et ce à cause des prix très peu<br />

rentab<strong>le</strong>s pratiqués à l’époque<br />

sur <strong>le</strong>s cours internationaux, ont<br />

expliqué des cadres de la direction<br />

de l’énergie et des mines<br />

de Batna.<br />

Aujourd’hui, <strong>le</strong> plomb coûte<br />

environ 2000 dollars américains<br />

la tonne et la va<strong>le</strong>ur de<br />

celui d’Ichemoul peut être plus<br />

é<strong>le</strong>vée à cause de la présence de<br />

l’argent. D’ail<strong>le</strong>urs, une quantité<br />

estimée à 300 000 tonnes<br />

est déjà extraite et attend d’être<br />

commercialisée. Le projet devra<br />

fournir 300 emplois directs,<br />

essentiel<strong>le</strong>ment des mineurs et<br />

des boiseurs qui devront bénéfi<br />

cier <strong>dans</strong> l’immédiat d’une<br />

L<br />

<strong>Des</strong> gisements<br />

miniers entrent<br />

en exploitation<br />

formation <strong>dans</strong> une mine de<br />

Sétif. <strong>Des</strong> études sont menées<br />

sur la possibilité d’exploiter<br />

d’autres gisement, notamment<br />

celui de phosphate à Dermane,<br />

sous la coupe de Ferphos. Par<br />

ail<strong>le</strong>urs, et consécutivement au<br />

dernier point de visite du cortège<br />

ministériel, à savoir l’usine<br />

de conditionnement et de remplissage<br />

de bouteil<strong>le</strong>s de butane<br />

B13, une séance de travail a eu<br />

lieu au siège de l’APW, où <strong>le</strong><br />

wali a expressément demandé<br />

au ministre, une multitude d’actions<br />

directes. Les plus importantes<br />

ont été <strong>le</strong> raccordement<br />

de 10 communes au réseau de<br />

gaz naturel, et la réalisation<br />

d’un pipe-line multi produits<br />

entre El Khroub et Batna.<br />

Le wali explique que pendant<br />

la grande vague de froid et de<br />

perturbations qu’a connues la<br />

wilaya, la demande en gaz a<br />

fortement augmenté; la production<br />

de l’usine est passée<br />

de 8 000 bouteil<strong>le</strong>s/jour à 25<br />

000. «On avait un grand problème<br />

d’alimentation et non<br />

de conditionnement, et <strong>le</strong> pipe<br />

d’alimentation constituera une<br />

excel<strong>le</strong>nte solution», a-t-il dit.<br />

Le ministre, pour sa part, a rappelé<br />

qu’un plan d’alimentation<br />

en gaz existe déjà, mais qu’une<br />

réfl exion est en cours pour trouver<br />

éventuel<strong>le</strong>ment des moyens<br />

plus faci<strong>le</strong>s. A noter que lors<br />

du premier point de visite à<br />

T’kout, il a fourni de la cha<strong>le</strong>ur<br />

à 1067 foyers en ouvrant la<br />

vanne de gaz de vil<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s<br />

contrées oubliées de Chenaoura<br />

et Tigheza.<br />

Dans cette dernière localité, il<br />

a aussi posé la première pierre<br />

pour la construction d’une cinquantaine<br />

de logements semilocatifs.<br />

L’hôte de Batna a saisi<br />

l’occasion pour revenir d’une<br />

manière offensive sur <strong>le</strong>s récentes<br />

intempéries qui ont touché<br />

la région à l’instar d’autres<br />

wilayas du pays. Il a donc invité<br />

<strong>le</strong>s élus et <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s<br />

à prendre des initiatives, tout<br />

en <strong>le</strong>ur reprochant de ne pas<br />

avoir pris <strong>le</strong>urs dispositions et<br />

anticipés sur <strong>le</strong>s évènements.<br />

«Nos grands-pères savaient anticiper<br />

alors qu’ils n’avaient<br />

pas <strong>le</strong>s moyens disponib<strong>le</strong>s<br />

aujourd’hui, entre <strong>le</strong>s mains<br />

des maires», a –t-il dit.<br />

Sami Methni<br />

MOUSSA BENHAMADI À BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

2400 milliards de dinars<br />

retirés en 2011<br />

L<br />

Saisie de 24 quintaux<br />

de poisson avarié<br />

es éléments de la brigade de la gendarmerie de<br />

Fesdis ont intercepté hier vers 4h du matin un<br />

camion frigorifique de marque Isuzu, transportant<br />

du poisson avarié destiné à la commercialisation.<br />

Le camion intercepté sur la RN03 reliant Constantine<br />

à Batna via Oum El Bouaghi était occupé par<br />

deux hommes âgés respectivement de 35 ans et 47<br />

ans. Un échantillon de la marchandise (24 quin-<br />

e ministre de la Poste et des Technologies de<br />

l’<strong>In</strong>formation et de la Communication, Moussa<br />

Benhamadi, a annoncé, lors de sa visite, samedi et<br />

dimanche, à Bordj Bou Arréridj, qu’Algérie Poste<br />

a effectué un décaissement de l’ordre de 2 400 milliards<br />

de dinars au profit des titulaires des CCP en<br />

2011. «Algérie Poste qui dispose de 3 500 bureaux<br />

à travers <strong>le</strong> pays, participe à la fixation de la population»,<br />

dira-t-il. Il a insisté, en outre, sur son rô<strong>le</strong><br />

<strong>dans</strong> la stabilité de l’économie à travers <strong>le</strong>s GAB,<br />

qui permettent aux citoyens de ne pas retirer toute<br />

<strong>le</strong>ur paie. En inspectant plusieurs bureaux <strong>dans</strong><br />

différentes régions de la wilaya, il a noté un déséquilibre<br />

<strong>dans</strong> la couverture pour <strong>le</strong> chef-lieu où <strong>le</strong>s<br />

4 structures existantes n’offrent qu’un bureau de<br />

taux de poisson b<strong>le</strong>u), a été présenté aux services<br />

d’hygiène de la commune qui ont déclaré son état<br />

impropre à la consommation.<br />

Les gendarmes ont ouvert une enquête pour déterminer<br />

la provenance de cette marchandise dangereuse.<br />

A noter qu’une nouvel<strong>le</strong> filière s’emploie<br />

à faire entrer du poisson tunisien sur <strong>le</strong> territoire<br />

algérien en contrebande. N. N.<br />

poste pour 18 000 habitants, et surtout la commune<br />

de Bordj Ghedir où il n’y en a qu’un pour 27 000<br />

habitants. «Cette commune aura un programme<br />

pour la construction de 16 bureaux et la réhabilitation<br />

de 12 autres», a-t-il annoncé. A noter que la<br />

wilaya ne dispose que de 72 bureaux de poste équipés<br />

de 12 GAB. Le problème de distribution du<br />

courrier a été aussi abordé. A ce propos <strong>le</strong> ministre<br />

s’est engagé à renforcer <strong>le</strong> personnel destiné à cette<br />

mission et <strong>le</strong>s doter des moyens nécessaires. Sur<br />

un autre vo<strong>le</strong>t, il a re<strong>le</strong>vé que seuls 47 lycées et 46<br />

CEM sont connectés au réseau ADSL. Aussi a-t-il<br />

annoncé que son ministère allait prendre en charge<br />

<strong>le</strong>s frais de connexion de 100 éco<strong>le</strong>s primaires pour<br />

une durée de 2 ans. Adlène B.<br />

D<br />

EL OUED<br />

<strong>Des</strong> habitants protestent<br />

contre la hogra<br />

es dizaines d’habitants de la localité de Khobna <strong>dans</strong> la<br />

commune de Reguiba, à 36 km d’El Oued, sont sortis,<br />

hier, <strong>dans</strong> la rue en signe de protestation contre la hogra<br />

et la marginalisation. <strong>Des</strong> habitants d’autres localités de cette<br />

même commune ont rejoint <strong>le</strong> mouvement de protestation en<br />

signe de solidarité avec <strong>le</strong>s premiers.<br />

Les manifestants ont barré la route au moyen de pneus brûlés,<br />

de blocs de pierre et de véhicu<strong>le</strong>s en fermant ainsi la circulation<br />

du côté est de la wilaya. Selon de contestataires, ils ont à maintes<br />

reprises revendiqué <strong>le</strong>ur part du développement local, mais<br />

en vain. Ils par<strong>le</strong>nt de la réalisation d’une éco<strong>le</strong> primaire <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>ur localité, vu que <strong>le</strong>urs enfants parcourent journel<strong>le</strong>ment 3<br />

km pour rejoindre <strong>le</strong>ur établissement se trouvant <strong>dans</strong> une autre<br />

localité. «Plusieurs requêtes ont été adressées aux autorités<br />

concernées pour mettre fin à ce problème mais rien n’a été<br />

fait», ont déclaré des habitants en colère. Les protestataires<br />

nous ont indiqué éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong>ur localité a bénéficié d’un<br />

quota de 30 logements ruraux, mais aucune assiette foncière<br />

n’est disponib<strong>le</strong> pour réaliser ce projet. Pire encore, <strong>le</strong>s habitants<br />

de la localité révoltée ne trouvent pas même un endroit<br />

pour enterrer <strong>le</strong>urs morts.<br />

Les habitants ont précisé que <strong>le</strong> cimetière de <strong>le</strong>ur localité est<br />

devenue actuel<strong>le</strong>ment une propriété privée puisque <strong>le</strong> cimetière<br />

précitée a été détournée et s’est transformée en exploitations<br />

agrico<strong>le</strong>s. «La mafia du foncier s’est emparée de tous <strong>le</strong>s biens<br />

de l’Etat au vu et au su de tous <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s y compris ceux<br />

de la direction des Domaines», ont précisé des protestataires.<br />

<strong>Des</strong> plaintes ont déposées auprès de la Gendarmerie nationa<strong>le</strong><br />

contre <strong>le</strong>s agresseurs du cimetière, mais <strong>le</strong>s choses n’ont pas<br />

changé d’un iota. Rezzag Sa<strong>le</strong>m Youcef<br />

CONSTANTINE<br />

Confl it à l’Endimed<br />

es travail<strong>le</strong>urs de l’entreprise nationa<strong>le</strong> de distribution de<br />

L médicaments (Endimed) sise à la cité Kaddour Boumeddous,<br />

ont observé hier un sit-in devant <strong>le</strong> siège de l’entreprise.<br />

Ils réclamaient <strong>le</strong> départ du directeur, qui, selon eux, «vise la<br />

privatisation de l’entreprise». C’est ainsi qu’ils s’expliquent la<br />

récession de 70 % du chiffre d’affaires au niveau de l’ensemb<strong>le</strong><br />

des agences pharmaceutiques <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s 6 wilayas de l’Est: Khenchela,<br />

Oum El Bouaghi, Skikda, Batna, Mila et Constantine.<br />

Un syndicaliste nous dit à ce propos: «Nos officines sont quasiment<br />

vides; nous n’avons bénéficié d’aucun approvisionnement<br />

depuis plus d’un an, notamment l’insuline, ce qui a poussé <strong>le</strong>s<br />

malades diabétiques à notre charge à porter suite à une longue<br />

attente sans médicament.»<br />

Dans une pétition, dont une copie a été remise à notre journal,<br />

<strong>le</strong>s contestataires revendiquent la dissolution du conseil de<br />

gestion au niveau de la centra<strong>le</strong> avec des é<strong>le</strong>ctions anticipées<br />

du bureau national. Ils demandent la convocation des grands<br />

fournisseurs, à <strong>le</strong>ur tête la société nationa<strong>le</strong> Saidal, et de donner<br />

une chance à toute <strong>le</strong>s agences concernant l’achat de produits<br />

pharmaceutique, sans aucune sanction.<br />

De son côté <strong>le</strong> directeur de l’Endimed, Abderahmene Rebaï,<br />

avec <strong>le</strong>quel nous nous sommes entretenu, a déclaré ceci: «Je<br />

viens d’être installé <strong>dans</strong> mes fonctions, (en novembre dernier),<br />

et après constat j’en déduis qu’il y avait des conflits entre <strong>le</strong><br />

personnel; beaucoup ne se par<strong>le</strong>nt même pas. Le taux d’absentéisme<br />

des cadres <strong>le</strong>s plus anciens est bien plus é<strong>le</strong>vé que celui<br />

des agents d’exécution. L’anarchie est tota<strong>le</strong>, tout <strong>le</strong> monde sort<br />

et rentre comme bon lui semb<strong>le</strong>, et pourtant je n’ai sanctionné<br />

personne; en revanche, j’en ai informé <strong>le</strong> PDG, qui m’a promis<br />

d’envoyer une commission pour l’assainissement du climat.<br />

J’en conclus que c’est un manque de discipline et de compétence.<br />

Mieux encore, j’ai exhumé <strong>le</strong> dossier des médicaments<br />

périmés, qui est de 40 milliards de centimes, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel <strong>le</strong><br />

personnel est impliqué, car il existe une clause qui stipu<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong> pharmacien est tenu de déclarer ses produits périmés, et ces<br />

derniers <strong>le</strong> sont depuis 8 mois.» O. -S. Merrouche<br />

14 b<strong>le</strong>ssés <strong>dans</strong> six<br />

accidents de la route<br />

en 48 heures<br />

elon un bilan de la Protection civi<strong>le</strong>, 14 b<strong>le</strong>ssés on été<br />

S enregistrés <strong>dans</strong> six accidents de la circulation, durant <strong>le</strong>s<br />

dernières 48 heures, dont 11 victimes <strong>dans</strong> une collision entre<br />

2 voitures, une de marque Peugeot type 305 et une Dacia sur la<br />

RN3. D’autre part, <strong>le</strong> bilan fait état de 9 victimes d’asphyxie, qui<br />

ont été évacuées vers l’hôpital; ces apsphyxies ont eu lieu <strong>dans</strong><br />

l’agglomération Mihoubi Mohamed Sa<strong>le</strong>h <strong>dans</strong> la commune<br />

Zighoud Youcef, et deux autres, un <strong>dans</strong> un appartement du<br />

quartier Djamel Abdennacer, et l’autre au bou<strong>le</strong>vard Belmaâti<br />

Abdelouahab <strong>dans</strong> la commune de Constantine. L. Daoud


L<br />

WILAYA DE TIZI OUZOU<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 11<br />

KABYLIE INFO<br />

Détresse à Sidi Ali Bounab<br />

● Les villageois de Sidi Ali Bounab ont manifesté <strong>le</strong>ur colère dès <strong>le</strong>s premiers jours de la tempête<br />

de neige.<br />

es 11 villages et hameaux accolés au<br />

flanc nord de Sidi Ali Bounab, <strong>dans</strong><br />

la commune de Tadmaït, à 18 km à<br />

l’ouest du chef-lieu de wilaya, ont souffert<br />

<strong>le</strong> martyre durant la tempête de neige<br />

de février courant. Les villageois ont dû<br />

recourir au blocage de la route, dès <strong>le</strong>s<br />

premiers jours des intempéries, pour crier<br />

<strong>le</strong>ur détresse. La dégradation des conditions<br />

atmosphériques a été ressentie durement<br />

<strong>dans</strong> cette contrée culminant à environ<br />

500 mètres d’altitude. Ces intempéries<br />

ont dévoilé toute la misère <strong>dans</strong> laquel<strong>le</strong> la<br />

population se sent abandonnée de la part<br />

des pouvoirs publics. «C’est <strong>dans</strong> la dou<strong>le</strong>ur<br />

et <strong>le</strong>ur ressentiment contre cet abandon»<br />

que <strong>le</strong>s villageois de la contrée ont<br />

recouru, en p<strong>le</strong>ine tempête de neige, à la<br />

protestation de rue, allant jusqu’à bloquer,<br />

sur <strong>le</strong>s deux sens, au niveau du quartier<br />

Mouldiouane (Draâ Ben Khedda), la RN<br />

12 reliant Tizi Ouzou à Alger, en causant<br />

d’énormes désagréments aux milliers<br />

d’usagers de ce tronçon autoroutier, carrefour<br />

de liaison aussi pour Tadmaït, Sidi<br />

Namane et Draâ Ben Khedda.<br />

Ces villages, qui ne sont pas raccordés<br />

au réseau du gaz naturel, ont vécu ces<br />

derniers jours des moments très diffici<strong>le</strong>s<br />

dus au manque du gaz butane et à<br />

l’absence d’eau potab<strong>le</strong>. Les villages de<br />

Sidi Ali Bounab «souffrent encore de la<br />

non concrétisation des promesses, depuis<br />

des années, des autorités, notamment de<br />

ceux que nous appelions nos élus, qui ne<br />

réapparaissent plus, sitôt que nos voix<br />

<strong>le</strong>urs sont acquises», affirment <strong>le</strong>s représentants<br />

de ces villages.<br />

Hormis un revêtement en bitume d’une<br />

route allant d’Ighil Azuggagh (Draâ Ben<br />

Khedda) et traversant <strong>le</strong>s villages At Khercha,<br />

At Saâda, Ihidoussene… pour aboutir<br />

vers Timezrit (Boumerdes), la région de<br />

Sidi Ali Bounab souffre aussi de l’état<br />

aléatoire de son alimentation en eau po-<br />

L<br />

e chômage frappant de p<strong>le</strong>in fouet la<br />

daïra de Ain El Hammam risque de<br />

s’aggraver, eu égards aux nombreuses<br />

démolitions générées par <strong>le</strong> poids de la<br />

neige et qui ont affecté des commerces et<br />

surtout des structures publiques.<br />

Le cas <strong>le</strong> plus critique nous vient de la<br />

commune d’Ait Yahia qui, en plus des<br />

dégâts occasionnés aux particuliers, a<br />

vu la seu<strong>le</strong> unité industriel<strong>le</strong> de la région<br />

menacée de fermeture pour raisons de<br />

sécurité. Mercredi dernier, l’usine de<br />

confection d’Ait Hichem a été évacuée,<br />

suite à l’effondrement total de la toiture<br />

d’un de ses bâtiments et à la menace qui<br />

pèse sur <strong>le</strong>s ateliers dont <strong>le</strong> toit risque de<br />

s’effondrer.<br />

Plus de trois cents pères et mères de famil<strong>le</strong>s<br />

des communes d’Ait Yahia et de<br />

Ain El Hammam tirent <strong>le</strong>ur subsistance<br />

de cette unité qui, malgré des difficultés,<br />

a continué à fonctionner au moment où<br />

de nombreuses autres ont mis la clé sous<br />

<strong>le</strong> paillasson. Si <strong>le</strong>s considérations économiques<br />

n’ont pas eu raison de l’usine, <strong>le</strong>s<br />

intempéries l’ont fragilisée en quelques<br />

minutes. <strong>Des</strong> mesures rapides doivent<br />

être prises pour éviter à des milliers de<br />

personnes de plonger <strong>dans</strong> la précarité.<br />

<strong>Des</strong> quatre coins de la commune arrivent<br />

des informations alarmantes, faisant état<br />

de destructions de toitures ou de blocs<br />

entiers. Au lycée Mustapha Ben Boulaid,<br />

c’est la toute nouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> de sports qui<br />

Le développement n’est pas arrivé <strong>dans</strong> la localité<br />

tab<strong>le</strong> (AEP). «Il nous arrive de rester 20<br />

jours sans eau, notamment en été, à cause<br />

de fréquents vols de pompes au niveau des<br />

forages alimentant nos villages, en plus<br />

des éclatements répétés des tuyauteries,<br />

vétustes, car placées après avoir rouillé à<br />

l’air libre pendant une décennie», dénoncent<br />

nos interlocuteurs. Selon eux, cet ensemb<strong>le</strong><br />

de villages n’a aucune couverture<br />

sanitaire.<br />

De surcroît, expliquent-ils, un villageois<br />

d’Aït Khercha, habitant Draâ Ben Khedda,<br />

avait fait don d’un terrain, situé en<br />

bordure de route et au cœur du village,<br />

pour servir, suivant son souhait, comme<br />

assiette d’implantation d’une polyclinique<br />

ou d’un lycée, impératifs pour la région.<br />

Mais, en fin de compte, l’on y a érigé un<br />

autre édifice. Ces représentants de villages<br />

énumèrent en outre l’absence, en <strong>le</strong>urs<br />

AIN EL HAMMAM<br />

localités, de routes, de pistes, de l’éclairage<br />

public, de l’assainissement, d’aires<br />

de jeu, de maison de jeunes, du téléphone<br />

fixe, de la non résorption de beaucoup de<br />

cas d’habitats précaires, etc.<br />

«Comment pourrait résister un villageois,<br />

notamment <strong>le</strong> jeune, à vivre sur <strong>le</strong>s terres<br />

de ses parents, lorsqu’il n’a pas même <strong>le</strong><br />

minimum de condition d’une vie, disons<br />

juste norma<strong>le</strong>, pour ne pas dire décente,<br />

alors qu’il sait qu’ail<strong>le</strong>urs l’on recourt<br />

spontanément à des actions de protestation<br />

pour une simp<strong>le</strong> panne d’é<strong>le</strong>ctricité,<br />

de l’AEP, de téléphone, et j’en passe?»<br />

s’interrogent nos interlocuteurs, pensant<br />

en outre à l’insuffisance d’établissements<br />

scolaires <strong>dans</strong> cette région où des écoliers<br />

font plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre<br />

<strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s de classe.<br />

Salah Yermèche<br />

Une commune sinistrée<br />

s’est effondrée rejoignant la grande sal<strong>le</strong><br />

omnisports, partiel<strong>le</strong>ment détruite, il y a<br />

quelques jours. A la périphérie de la vil<strong>le</strong>,<br />

la polyclinique, en voie d’achèvement,<br />

ainsi qu’une crèche privée, ont perdu<br />

<strong>le</strong>urs toitures, tout comme la bâtisse<br />

abritant la SUCH. Quand aux structures<br />

annexes, vérandas, devantures de magasins<br />

et autres, il y a longtemps qu’el<strong>le</strong>s<br />

ont disparu.<br />

Au niveau de la rue Didouche Mourad,<br />

deux autres maisons, portant <strong>le</strong> total à<br />

plus de dix au niveau communal, ont<br />

été démolies par <strong>le</strong> poids de la neige.<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, l’hôpital a encore une fois<br />

enregistré des dommages. Le grenier du<br />

pavillon des travail<strong>le</strong>uses internes s’est<br />

effondré, ce qui a conduit à l’évacuation<br />

des malades du service de maternité vers<br />

<strong>le</strong> service de gynécologie.<br />

Au vu de toutes ces destructions, on peut<br />

d’ores et déjà affirmer qu’après la neige,<br />

on ne rencontrera que désolation à Ain El<br />

Hammam vil<strong>le</strong> et <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s villages. Une<br />

aide conséquente de l’Etat, pour remettre<br />

debout tout ce qui a été détruit par <strong>le</strong>s intempéries,<br />

est plus que nécessaire.<br />

Nacer Benzekri<br />

OUADHIAS<br />

LA CITÉ OPGI<br />

À L’ABANDON<br />

L<br />

a nouvel<strong>le</strong> cité OPGI des 75 logements sociaux, sise au<br />

chef-lieu des Ouadhias est <strong>dans</strong> un état peu reluisant. Les<br />

accès et <strong>le</strong>s espaces ne sont pas aménagés. La gadoue envahit<br />

<strong>le</strong>s lieux à la moindre averse. Les habitants sont contraints de<br />

chausser des bottillons pour accéder à <strong>le</strong>urs habitations. Les<br />

véhicu<strong>le</strong>s ne peuvent tout simp<strong>le</strong>ment pas pénétrer à l’intérieur<br />

de la cité. Le réseau d’assainissement est défaillant et <strong>le</strong>s eaux<br />

usées cou<strong>le</strong>nt à ciel ouvert rendant l’atmosphère irrespirab<strong>le</strong>.<br />

Signalons éga<strong>le</strong>ment que <strong>le</strong> talweg des Ouadhias est seu<strong>le</strong>ment<br />

à quelques mètres plus bas. Ce qui est à l’origine d’odeurs nauséabondes<br />

étouffantes.<br />

Les réseaux é<strong>le</strong>ctrique et du gaz naturel n’existent que partiel<strong>le</strong>ment,<br />

contraignant <strong>le</strong>s locataires à effectuer des branchements<br />

illicites. Les locaux au rez-de-chaussée ne sont<br />

pas achevés et constituent des refuges pour <strong>le</strong>s malfrats qui<br />

s’adonnent à des pratiques illéga<strong>le</strong>s surtout pendant la nuit,<br />

génèrant un climat d’insécurité chez <strong>le</strong>s locataires. A tout cela<br />

s’ajoutent <strong>le</strong>s tonnes de gravats, d’immondices et de toutes<br />

sortes d’objets hétéroclites qui jonchent <strong>le</strong>s espaces entre <strong>le</strong>s<br />

bâtiments.<br />

Un des locataires que nous avons rencontrés sur place déplorera<br />

: «On nous a sortis d’une cité précaire pour nous mettre<br />

<strong>dans</strong> une autre aussi précaire. Nos enfants jouent au beau<br />

milieu de ces immondices et des eaux usées au risque d’attraper<br />

des maladies graves. Il est temps d’effectuer <strong>le</strong>s travaux<br />

restants et procéder à la réhabilitation de la cité». Signalons<br />

que l’APC, sous la pression des habitants, a effectué quelques<br />

travaux d’ensab<strong>le</strong>ment de certains axes pour éviter la remontée<br />

de la gadoue, mais cela s’avère insuffisant. Aït Idir Hocine<br />

ROUTE DÉGRADÉE<br />

À MAÂTKAS…<br />

L<br />

es automobilistes empruntant <strong>le</strong> CW 147, reliant la commune<br />

de Maâtkas au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou,<br />

via <strong>le</strong> village de Betrouna, souffrent <strong>le</strong> martyre, de par la dégradation<br />

de ce tronçon de plus de 30 kilomètres, où, souvent,<br />

des accidents mortels, dus aux dérapages, sont enregistrés.<br />

Sur <strong>le</strong>s deux sens de cette route, l’une des plus vieil<strong>le</strong>s voies<br />

de communication avec la région de Maâtkas, <strong>le</strong> bitume a<br />

complètement disparu, notamment au niveau des villages Tassadort,<br />

Iâchiouène, Imezdathen et Souk El Khemis, en raison<br />

de son dense trafic routier et du rétrécissement de sa chaussée.<br />

N’ayant pas bénéficié de revêtement depuis des années, cette<br />

route accuse encore l’absence de caniveaux de drainage des<br />

eaux pluvia<strong>le</strong>s, ce qui accentue davantage sa dégradation.<br />

Ainsi, en raison de son état lamentab<strong>le</strong>, présentant beaucoup<br />

de danger, notamment pour <strong>le</strong>s transporteurs de voyageurs par<br />

fourgons, ces derniers n’ont pas d’autres choix que de l’éviter,<br />

en empruntant un détour par la route escarpée de Tirmitine<br />

(sud-ouest du chef-lieu de wilaya). Pour rappel, par manque<br />

d’entretien, tous <strong>le</strong>s chemins communaux menant de Maâtkas<br />

vers <strong>le</strong>s villages et hameaux de ce chef-lieu de daïra sont aussi<br />

en nette dégradation. Amar Ikkour<br />

.. ET À IFLISSEN<br />

L<br />

a route nationa<strong>le</strong> 24 enregistre à plusieurs endroits des cas<br />

d’ébou<strong>le</strong>ments et de glissements de terrain. C’est ce que<br />

tout automobiliste peut aisément remarquer. A partir de la<br />

sortie est de la vil<strong>le</strong> de Tigzirt, en passant par <strong>le</strong> Cap Tad<strong>le</strong>s et<br />

jusqu’à la limite territoria<strong>le</strong> avec la commune Azeffoun, l’on<br />

dénombre une dizaine d’endroits où la prudence des usagers<br />

de cet axe routier sera de mise pour s’éviter des accidents<br />

dramatiques.<br />

Si des routes sont encore obstruées par la neige sur <strong>le</strong> flanc<br />

sud de la commune, particulièrement la RN 71 qui donne<br />

accès sur Boudjima, Tigzirt, Timizart, ou Aghribs, la RN 24<br />

risque d’être impraticab<strong>le</strong> à Iflissen si de fortes précipitations<br />

venaient à s’abattre <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s jours à venir. Les tonnes de boue<br />

charriées avancent inexorab<strong>le</strong>ment. A quelques mètres du Cap<br />

Tad<strong>le</strong>s, un glissement a emporté toute une voie de la route.<br />

Quelques mètres plus loin, toujours vers l’est, un glissement<br />

et un ébou<strong>le</strong>ment spectaculaires risquent de faire tomber des<br />

pylônes é<strong>le</strong>ctriques de moyenne tension qui alimente la zone<br />

de Sidi Kha<strong>le</strong>d.<br />

L’un d’eux frô<strong>le</strong> carrément la chaussée. Une habitation individuel<strong>le</strong><br />

est sous la même menace. D’où l’urgence d’une<br />

intervention rapide avant que l’irréparab<strong>le</strong> ne se produise. A<br />

Sidi Kha<strong>le</strong>d, c’est un autre ébou<strong>le</strong>ment qui menace de couper<br />

la route. Enfin, <strong>le</strong> même scénario risque d’arriver à l’extrémité<br />

du village Timliline. La terre, très imbibée par l’eau abondante,<br />

ne résiste plus et finit par s’affaisser. Aussi, l’on remarque<br />

par endroits la conséquence des milliers de tonnes de terre et<br />

de gravats des terrassements déversés <strong>le</strong> long de la route nationa<strong>le</strong>.<br />

Smaïl Ouguerroudj


AÏN TÉMOUCHENT<br />

Découverte<br />

d’un atelier<br />

de fabrication de<br />

fausse monnaie<br />

Un atelier de fabtication de<br />

fausse monnaie, des bil<strong>le</strong>ts<br />

de 1000DA, a été mis à jour<br />

à Béni-Saf <strong>dans</strong> une habitation<br />

louée à un individu dont<br />

l’identité n’a pu être établie.<br />

Il avait utlisé des papiers<br />

d’identité falsifiés pour<br />

passer <strong>le</strong> contrat de location<br />

par <strong>le</strong> biais d’une agence immobilière.<br />

Le propriétaire de<br />

l’habitation a tout de même<br />

été placé en détention préventive.<br />

L’affaire avait été<br />

éventée alors que deux individus<br />

avaient été aperçus en<br />

train d’incinérer des bil<strong>le</strong>ts<br />

de banque à la décharge de<br />

Sidi Ben Adda, une agglomération<br />

située à 3km de<br />

Témouchent. Les enquêteurs<br />

de la gendarmerie ont ainsi<br />

découvert l’atelier en question.<br />

Les faux monnayeurs<br />

disposaient d’un matériel<br />

informatique ultra perfectionné.<br />

L’individu recherché<br />

serait originaire du centre du<br />

pays. Son identification n’a<br />

pu éga<strong>le</strong>ment être établie<br />

à partir de son numéro de<br />

téléphone mobi<strong>le</strong>, celui-ci lui<br />

ayant été attribué sur la base<br />

de faux papiers. M. Kali<br />

Trois malfaiteurs<br />

appréhendés<br />

Trois malfaiteurs, usant de<br />

coups et b<strong>le</strong>ssures volontaires<br />

au moyen de cimeterres,<br />

ont été arrêtés à Terga,<br />

<strong>le</strong>ur lieu de résidence.<br />

L’agression qu’ils ont commise<br />

l’a été à une dizaine<br />

de kilomètres de là au village<br />

Ou<strong>le</strong>d Kihel. Ils s’étaient<br />

attaqués à deux marchands<br />

ambulants qui sillonnent la<br />

région proposant à la vente<br />

l’équipement de literie. Ils<br />

<strong>le</strong>ur ont soustrait 66 000<br />

DA ainsi que trois matelas.<br />

Sur la base du signa<strong>le</strong>ment<br />

des agresseurs, la gendarmerie<br />

a arrêté A.K. (25 ans),<br />

B.A. (37 ans) et Z.A. (29),<br />

découverts tous <strong>le</strong>s trois en<br />

état d’ébriété avancée. Les<br />

victimes <strong>le</strong>s ont reconnus<br />

comme étant <strong>le</strong>urs agresseurs.<br />

Présentés au procureur<br />

de la République, l’un<br />

d’eux a été placé sous mandat<br />

de dépôt alors que <strong>le</strong>s deux<br />

autres passeront ultérieurement<br />

sur convocation chez un<br />

juge d’instruction. M. K.<br />

El Watan<br />

Bureau<br />

Oran<br />

Pour toutes<br />

vos<br />

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contactez<br />

38, bou<strong>le</strong>vard<br />

D r Benzerdjeb,<br />

(Plateau)<br />

Tél : 041 41 23 62<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 11<br />

RÉGION OUEST<br />

CHLEF<br />

La distribution<br />

du gaz butane sous haute<br />

surveillance<br />

● La production journalière est largement suffisante pour comb<strong>le</strong>r <strong>le</strong><br />

déficit et assurer un retour progressif à la norma<strong>le</strong>.<br />

L<br />

RELIZANE<br />

1 milliard de dinars pour<br />

la réfection des routes<br />

ne enveloppe financière de 1 milliards<br />

«Ude dinars est consacrée pour <strong>le</strong>s différents<br />

axes routiers», apprend-on d’une source<br />

sûre de la direction des travaux publics à<br />

Relizane. «Ainsi, <strong>le</strong>s premières opérations qui<br />

porteront sur la réhabilitation de 79 kilomètres<br />

des chemins communaux (CW) et qui consommeront<br />

à <strong>le</strong>ur finalisation 550 millions de<br />

dinars», a précisé notre source avant d’ajouter<br />

«cette première tranche sera suivie d’une autre<br />

pour réaménager quelque 68 km de tous <strong>le</strong>s<br />

tracés routiers de la wilaya; l’enveloppe réservée<br />

est de l’ordre de 45 milliards de centimes».<br />

«Les importants projets, qui seront lancés<br />

durant <strong>le</strong> premier semestre de l’an 2012, ne<br />

pourront qu’améliorer <strong>le</strong>s infrastructures de<br />

base de la wilaya qui ne cesse d’enregistrer<br />

une augmentation en son flux routier», a souligné<br />

<strong>le</strong> cadre de la DTP. L’autre important projet<br />

concerne <strong>le</strong> dédoub<strong>le</strong>ment de la pénétrante à<br />

partir de la bretel<strong>le</strong> de Belhacel. «Depuis la<br />

mise en service de l’autoroute Est-Ouest, <strong>le</strong><br />

CW reliant <strong>le</strong> chef-lieu de la wilaya à Belhacel<br />

connaît une réel<strong>le</strong> congestion et son dédoub<strong>le</strong>ment<br />

est devenu une nécessité», ajoute- t-on.<br />

Issac B.<br />

MOSTAGANEM<br />

Deux trémies pour Ouréah<br />

et Sab<strong>le</strong>ttes<br />

a construction de 2 trémies,<br />

L<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s carrefours menant<br />

vers <strong>le</strong>s plages d’Ouréah et<br />

des Sab<strong>le</strong>ttes, devrait démarrer<br />

incessamment. Les deux<br />

ouvrages, fortement décriés<br />

par d’anciens responsab<strong>le</strong>s,<br />

vont enfin apporter un peu<br />

de sérénité pour l’ensemb<strong>le</strong><br />

P<br />

a distribution du gaz butane<br />

à travers la wilaya<br />

est un véritab<strong>le</strong> casse-<br />

tête pour <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s en<br />

charge de la gestion de crise.<br />

Ces derniers sont en effet<br />

confrontés à des pratiques qui<br />

rendent pratiquement diffici<strong>le</strong><br />

l’acheminement du produit<br />

vers <strong>le</strong>s zones du nord de<br />

la wilaya. Ils ont dû solliciter<br />

l’escorte pour pouvoir<br />

approvisionner <strong>le</strong>s points de<br />

vente de ces régions. Cette<br />

demande, apprend-on, intervient<br />

après <strong>le</strong> détournement<br />

de chargements de bouteil<strong>le</strong>s<br />

de gaz butane par des citoyens<br />

des usagers du tronçon de la<br />

RN11 reliant Mostaganem à<br />

Oran. Surtout au niveau du<br />

carrefour reliant <strong>le</strong> village<br />

d’Ouréah à la plage qui a battu<br />

tous <strong>le</strong>s records d’accidents<br />

dont plus d’une dizaine mortels.<br />

Les deux trémies auront<br />

une longueur respective de<br />

442 et 320 mètres. Il est éga<strong>le</strong>ment<br />

prévu la construction<br />

d’un nouveau pont enjambant<br />

la RN11 à la sortie ouest de<br />

Mostaganem. Les ouvrages<br />

devraient coûter environ 2<br />

milliards de dinars et la durée<br />

des travaux serait de 8 mois.<br />

Ali T<strong>le</strong>mçani<br />

BÉCHAR<br />

Les SDF élisent domici<strong>le</strong> sous<br />

des habitations abandonnées<br />

lusieurs personnes sans domici<strong>le</strong> fixe (SDF)<br />

passent la nuit à la bel<strong>le</strong> étoi<strong>le</strong> en cette pé-<br />

rio riode exceptionnel<strong>le</strong> de froid. Selon une source<br />

cré crédib<strong>le</strong>, à la tombée de la nuit, ces malheureux<br />

fra frappés par <strong>le</strong> sort élisent domici<strong>le</strong> sous <strong>le</strong>s<br />

arc arcades d’immeub<strong>le</strong>s ou d’habitations aban-<br />

do données. Contactée à ce sujet, la direction de<br />

l’A l’Action socia<strong>le</strong> qui a reconnu l’existence des<br />

SD SDF mais sans avancer <strong>le</strong>ur nombre serait prête<br />

à l<strong>le</strong>s<br />

accueillir en cette saison d’hiver en <strong>le</strong>ur<br />

à Ténès et <strong>dans</strong> d’autres localités.<br />

Pour certains, cette manière<br />

d’agir serait l’œuvre de<br />

spéculateurs et de spécialistes<br />

de la rétention de cette matière<br />

énergétique.<br />

AMÉLIORER<br />

L’APPROVISIONNEMENT<br />

Pourtant, la production journalière<br />

est largement suffisante<br />

pour comb<strong>le</strong>r <strong>le</strong> déficit<br />

et assurer un retour progressif<br />

à la norma<strong>le</strong>, nous assuret-on.<br />

34 000 bouteil<strong>le</strong>s sont<br />

mises quotidiennement sur <strong>le</strong><br />

marché par <strong>le</strong>s deux centres<br />

enfûteurs (public et privé),<br />

implantés respectivement à<br />

Ch<strong>le</strong>f et Chettia. La wilaya en<br />

reçoit 22 000 réparties entre<br />

250 points de vente disséminés<br />

à travers la wilaya. La<br />

direction de l’énergie et des<br />

mines souhaite développer ce<br />

réseau par la création d’autres<br />

structures <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s localités<br />

qui en sont dépourvues. Son<br />

premier responsab<strong>le</strong> affirme<br />

toutefois que <strong>le</strong>s gestionnaires<br />

du secteur maîtrisent bien la<br />

situation et ont pris de nouvel<strong>le</strong>s<br />

dispositions pour améliorer<br />

l’approvisionnement des<br />

populations en ce produit stratégique.<br />

A. Yechkour<br />

offrant la literie nécessaire, des repas chauds,<br />

une couverture médica<strong>le</strong>, une prise en charge<br />

psychologique et un personnel d’encadrement.<br />

Mais cette assistance, s’empresse-t-on d’ajouter,<br />

se heurte toutefois à un obstac<strong>le</strong> de tail<strong>le</strong> à<br />

savoir la non-disponibilité de locaux adéquats<br />

au niveau de cette institution pour pouvoir abriter<br />

cette frange socia<strong>le</strong> qui subit <strong>le</strong>s privations<br />

et la rigueur du froid glacial qui s’abat sur la<br />

région depuis plusieurs jours. M. Nadjah<br />

TINDOUF<br />

Premier festival<br />

de wilaya du «Diwane»<br />

Une des troupes en compétition<br />

«A<br />

hl Chwar», «Ould Sidi B<strong>le</strong>l», «Diwan Sabarni», «Lalmahem»,<br />

«El Bahara», «Ahl Srab», c’est <strong>dans</strong> cet ordre<br />

qu’ont été classées <strong>le</strong>s six troupes en compétition lors<br />

du Premier festival de wilaya de la musique «Diwane» que vient<br />

de lancer l’Association des Activités des Maisons de Jeunes de la<br />

wilaya de Tindouf. La sal<strong>le</strong> Bastami Redouane s’est avérée trop<br />

exigüe pour abriter cette manifestation qui, du 14 au 18 du mois en<br />

cours, a attiré la grande fou<strong>le</strong>, en majorité jeune et des deux sexes,<br />

au point où <strong>le</strong> jour de la clôture, samedi passé, el<strong>le</strong> affichait archicomb<strong>le</strong>.<br />

C’est dire qu’à Tindouf, ce genre de musique a de nombreux<br />

adeptes comme l’ont constaté de nombreuses personnes.<br />

Pour <strong>le</strong>s initiateurs de ce festival avec pour slogan : «la musique<br />

pour l’émancipation de la citoyenneté», <strong>le</strong> fait n’est en rien surprenant.<br />

«Le Diwane est un genre très prisé et nombreux sont ceux<br />

qui jouent du Guembri, du T’bal ou des Karkabou même s’ils ne<br />

font pas partie d’un groupe. Ce festival a été lancé pour permettre<br />

aux troupes de se faire connaître du grand public et en même temps<br />

pour revaloriser ce patrimoine», explique-t-on.<br />

La manifestation a bénéficié de la contribution de la DJS, de<br />

l’ODEJ, de la direction de la Culture et de l’APW. En parallè<strong>le</strong> des<br />

galas, un atelier sur <strong>le</strong>s instruments de musique a été animé par<br />

Sa<strong>le</strong>m Kabous, l’artiste-artisan qui s’est spécialisé <strong>dans</strong> la reproduction<br />

miniature et «géante» des instruments et une conférence<br />

sur <strong>le</strong> Guembri a été présentée par Abdelhamid Abdelatif. D’autres<br />

troupes d’un autre genre musical: «Hbeb El Houna», «Ben Badis»,<br />

«Nouhassia», dont certaines re<strong>le</strong>vant des Maisons de jeunes ainsi<br />

que la troupe de Rap «Tdf Wariors», ont participé à l’animation de<br />

ce premier festival. M. Milagh<br />

NAÂMA<br />

La Maison de l’Environnement<br />

a ouvert ses portes<br />

a maison de l’environnement vient d’ouvrir ses portes. Cel<strong>le</strong>-ci<br />

Lmet à la disposition des élèves issus des clubs verts des outils<br />

didactiques liés à une première initiation à l’écocitoyenneté. Enfants<br />

et ado<strong>le</strong>scents auront tout <strong>le</strong> loisir de se familiariser avec la<br />

faune et la flore, d’apprendre et de respecter la nature. L’objectif<br />

fondamental pour <strong>le</strong>s jeunes apprenants serait de <strong>le</strong>s sensibiliser,<br />

en <strong>le</strong>ur offrant l’opportunité de découvrir animaux, arbres, plantes<br />

et f<strong>le</strong>urs afin de comprendre pourquoi et comment préserver<br />

l’environnement qui <strong>le</strong>s entoure. Une bibliothèque et une sal<strong>le</strong> de<br />

projection sont là pour compléter <strong>le</strong>ur éducation, autant en environnement<br />

qu’en écologie. D. Smaili<br />

TISSEMSILT<br />

<strong>Des</strong> élèves en danger<br />

L<br />

es élèves, <strong>le</strong>s professeurs et <strong>le</strong>s encadreurs de plusieurs établissements<br />

scolaires implantés sur <strong>le</strong>s hauteurs de Sidi El Houari<br />

encourent en permanence un véritab<strong>le</strong> danger multidimensionnel.<br />

En effet, hormis <strong>le</strong>s tracas quotidiens du manque du transport et<br />

ceux relatifs aux aléas climatiques souvent désagréab<strong>le</strong>s au niveau<br />

de cette agglomération, la communauté éducative d’un tel coin<br />

subit perpétuel<strong>le</strong>ment des conséquences fâcheuses. Effectivement,<br />

pour se rendre à ces établissements scolaires, il faut traverser<br />

plusieurs cités considérées comme tanières aux malfrats où <strong>le</strong>s balafres,<br />

<strong>le</strong>s harcè<strong>le</strong>ments, <strong>le</strong>s larcins et <strong>le</strong>s agressions à main armée<br />

sont <strong>le</strong>s ingrédients quotidiens des élèves de Sidi El Houari. Il faut<br />

dire que <strong>le</strong>s écolières, <strong>le</strong>s collégiennes et <strong>le</strong>s lycéennes, notamment<br />

cel<strong>le</strong>s qui commencent l’étude <strong>le</strong>s 2 premières heures de la journée,<br />

sont <strong>le</strong>s premières victimes de cette atmosphère de peur qui va priver<br />

progressivement la gent féminine de la scolarisation. Selon <strong>le</strong><br />

responsab<strong>le</strong> du secteur, l’absence des investisseurs <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine<br />

est à l’origine de l’absence des moyens de transport. B. E. H.<br />

PHOTO : DR


A<br />

u moment où Rouissat, Béni<br />

Thour et Aïn Beida bouillon-<br />

nent de rage contre <strong>le</strong>s débor-<br />

dements des eaux usées qui <strong>le</strong>s ont<br />

poussés encore une fois à occuper la<br />

rue et brû<strong>le</strong>r des pneus et des troncs<br />

de palmiers pour attirer l’attention<br />

sur <strong>le</strong> calvaire des égouts débordant<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>urs habitations et en p<strong>le</strong>in<br />

air, <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s brandissent<br />

tout un programme étalé sur cinq<br />

années, dont deux ont déjà expiré.<br />

Différents secteurs sont mis à l’avant<br />

tels que l’énergie, <strong>le</strong>s travaux publics,<br />

l’hydraulique, l’habitat, la<br />

santé et l’éducation. Tout un panel<br />

de projets qui toucheront la majorité<br />

des 602 000 habitants de la population<br />

répartis sur un territoire de 10<br />

daïras et 21 communes, dit-on. La<br />

wilaya de Ouargla avait auparavant<br />

bénéfi cié d’un budget colossal en<br />

2011 destiné à fi nancer 1403 opérations.<br />

Les plans communaux de<br />

développement (PCD) recensent à<br />

eux seuls 150 opérations, tandis<br />

que <strong>le</strong> programme sectoriel déconcentré<br />

(PSD) en dénombre 666. La<br />

wilaya ne compte plus ses projets<br />

qu’el<strong>le</strong> avance fi èrement s’agissant<br />

de projets d’alimentation en gaz naturel,<br />

surtout au niveau des localités<br />

éloignées et <strong>le</strong>s poches urbaines en<br />

décalage avec <strong>le</strong> reste des vil<strong>le</strong>s,<br />

un programme visant à réaliser une<br />

couverture tota<strong>le</strong> en gaz naturel avec<br />

l’ambition affi chée de raccorder <strong>le</strong>s<br />

villages, <strong>le</strong>s nouveaux lotissements<br />

et toutes <strong>le</strong>s zones urbaines et semiurbaines<br />

en manque. Une maquette<br />

futuriste marque un bond qualitatif<br />

en matière de raccordement et de<br />

réhabilitation des réseaux d’assainissement<br />

et divers projets de développement<br />

rural visant à améliorer et<br />

réhabiliter <strong>le</strong> réseau d’eau potab<strong>le</strong> et<br />

inculquer l’exploitation rationnel<strong>le</strong><br />

de la ressource hydrique. L’amélioration<br />

du réseau routier à travers<br />

<strong>le</strong> territoire de la wilaya est l’autre<br />

objectif des autorités qui ont lancé la<br />

réalisation de 400 km de routes <strong>dans</strong><br />

des projets de doub<strong>le</strong>ment, l’un sur<br />

160 km entre la daïra de Touggourt<br />

et Ouargla, ainsi que la mise en service<br />

de la doub<strong>le</strong> voie reliant Hassi<br />

Messaoud au chef-lieu de la wilaya<br />

de Ouargla sur 80 km et <strong>le</strong>s 90 km de<br />

doub<strong>le</strong>ment de l’axe Ouargla-Ghardaïa.<br />

Le secteur des travaux publics<br />

a éga<strong>le</strong>ment inscrit plusieurs projets<br />

de réhabilitation de routes de wilaya<br />

et voies communa<strong>le</strong>s sur des axes<br />

oubliés et qui ont suscité <strong>le</strong> courroux<br />

des citoyens. L’université Kasdi Merbah<br />

de Ouargla verra bientôt l’affectation<br />

de ses nouvel<strong>le</strong>s structures attendues<br />

depuis 2009, croit-on savoir<br />

auprès des instances concernées. Les<br />

bibliothèques, laboratoires et cités<br />

universitaires constituant <strong>le</strong> nouveau<br />

pô<strong>le</strong> situé su l’axe Ouargla-El Ménéa<br />

seront donc au rendez-vous courant<br />

2012. Mais, tout n’est pas rose <strong>dans</strong><br />

cette wilaya qui ne cesse de cumu<strong>le</strong>r<br />

retards et imperfections <strong>dans</strong> des<br />

secteurs vitaux tels que la santé qui<br />

reste limitée aux services de base et<br />

encore, faut-il souligner, des infrastructures<br />

dédiées à la jeunesse, aux<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 11<br />

RÉGION SUD<br />

● La wilaya de Ouargla vient de rendre publique l’existence d’un important budget récemment libéré au titre du budget d’équipement de l’année 2012.<br />

Une enveloppe globa<strong>le</strong> de 40 milliards de dinars inscrite à l’indicatif du programme de développement quinquennal (2010-2014) et qui touchera <strong>le</strong>s<br />

différents secteurs en relation avec <strong>le</strong> cadre de vie du citoyen ● Encore un plan de dépenses dont l’efficacité est à vérifier ● Mais qu’en est-il vraiment ?<br />

C<br />

LES CITOYENS DÉNONCENT LA DÉGRADATION DU CADRE DE VIE À OUARGLA<br />

400 MDA pour faire taire la contestation<br />

PREMIÈRES PRODUCTIONS<br />

D’HUILE D’OLIVE<br />

Le potentiel oléico<strong>le</strong><br />

ontrairement à d’autres cultures récemment<br />

introduites <strong>dans</strong> la région tel<strong>le</strong> que la pomme<br />

de terre, l’oléiculture est une expérience avantgardiste<br />

<strong>dans</strong> la wilaya de Ouargla, où quelques<br />

agriculteurs sortent du lot et tentent de nouvel<strong>le</strong>s<br />

culture d’accompagnement du palmier. A<br />

l’instar des agriculteurs d’El Oued et de Biskra<br />

et plus récemment ceux de Ghardaïa, la culture<br />

de l’olivier fait une percée à Ouargla grâce à la<br />

détermination de centaines de phœniciculteurs<br />

qui ont planté des oliviers <strong>dans</strong> <strong>le</strong>urs palmeraies<br />

dès 2003 au titre du Fonds national de développement<br />

et de régulation agrico<strong>le</strong> (FNDRA). El<br />

Hadjira et Hassi Lekhfi f, au nord du chef-lieu<br />

de la wilaya, sont <strong>le</strong>s pionnières de cette fi lière<br />

grâce à la nature de <strong>le</strong>ur sol et l’abondance de<br />

l’eau douce qui ont été à l’origine de la croissance<br />

d’autres cultures, notamment la pastèque<br />

et <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s mais aussi quelques condiments<br />

et plantes aromatiques de grande qualité ainsi<br />

que la plasticulture. En 2009, l’expérience a<br />

commencé à prendre de l’amp<strong>le</strong>ur grâce notamment<br />

à l’octroi de 13 000 nouveaux plants à 105<br />

oléiculteurs de la wilaya. Une surface globa<strong>le</strong><br />

de 65 ha est dédiée à cette culture à travers <strong>le</strong>s<br />

daïras de Ouargla, N’goussa, Sidi Khoui<strong>le</strong>d,<br />

El Hadjira, Temacine, Mégarine et Touggourt.<br />

L’année dernière a enregistré une récolte de<br />

350 quintaux seu<strong>le</strong>ment, mais <strong>le</strong>s oléiculteurs<br />

tab<strong>le</strong>nt sur une plus importante récolte <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

années à venir grâce à l’extension de cette fi lière<br />

agrico<strong>le</strong> par la plantation de 17 000 nouveaux<br />

oliviers à travers différentes régions de la wilaya.<br />

à renforcer<br />

La direction des services agrico<strong>le</strong>s supervise la<br />

mise en œuvre de la stratégie nationa<strong>le</strong> de promotion<br />

de l’oléiculture à Ouargla par la mise à la<br />

disposition des oléiculteurs de plants d’oliviers<br />

au niveau local et au besoin la prise en charge<br />

des frais d’acquisition d’arbustes d’oliviers<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s marchés nationaux. L’engouement des<br />

agriculteurs de la région est encouragé par <strong>le</strong>s<br />

résultats probants enregistrés au niveau des<br />

wilayas environnantes où l’oléiculture prend de<br />

grandes propensions, notamment à El Oued où<br />

de nouvel<strong>le</strong>s variétés d’oliviers sont expérimentées.<br />

Et, pour une wilaya qui vient d’enregistrer<br />

ses premiers litres d’hui<strong>le</strong> extra vierge justement<br />

extraites <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s hui<strong>le</strong>ries d’El Oued, en l’absence<br />

d’une tradition de production oléico<strong>le</strong> à<br />

Ouargla, chaque jour enregistre un pas en avant<br />

et plus de 5000 nouveaux plants d’oliviers occupent<br />

depuis quelques mois une cinquantaine<br />

d’hectares du désert. Ouargla, où l’ancienne<br />

palmeraie est asphyxiée par l’invasion du béton<br />

et <strong>le</strong>s déchets solides déversés en toute impunité<br />

par des transporteurs sans scrupu<strong>le</strong>s, sous <strong>le</strong> nez<br />

et à la barbe des services de l’environnement<br />

et des communes, gagne du terrain et attend un<br />

véritab<strong>le</strong> sursaut agrico<strong>le</strong> axé sur <strong>le</strong> travail de la<br />

terre avec comme priorité <strong>le</strong>s cultures sahariennes<br />

rustiques accompagnées de nouvel<strong>le</strong>s cultures<br />

innovantes. Les mesures incitatives mises en<br />

place devraient enfi n profi ter au secteur <strong>le</strong> plus<br />

pourvoyeur en emplois et garant de la sécurité<br />

alimentaire de la région et du pays.<br />

Houria Hadji<br />

Travaux d’assainissement à Ouargla<br />

sports et aux loisirs qui sont souvent<br />

insuffi sants ou non disponib<strong>le</strong>s. <strong>Des</strong><br />

structures inscrites et qui n’ont pas<br />

encore vu <strong>le</strong> jour, tels que <strong>le</strong>s stades<br />

de football et d’athlétisme d’une<br />

capacité de 10 000 spectateurs à<br />

Touggourt et Tibesbest, <strong>le</strong>s 20 stades<br />

matéco de proximité au niveau<br />

de certains quartiers populaires de<br />

la vil<strong>le</strong> de Ouargla comme Bala,<br />

Bamendil, Bour El Haïcha, Sidi<br />

Boughoufala, El H’deb, Gherbouz,<br />

Haï Bouzid, <strong>le</strong>s 460 Logements, Saïd<br />

Otba, Sidi Omrane, Sokra et Ziaïna<br />

qui réclament depuis longtemps un<br />

regard de bienveillance pour <strong>le</strong>s<br />

jeunes. Les enfants de la wilaya attendent<br />

impatiemment <strong>le</strong>s bassins de<br />

natation, 12 comp<strong>le</strong>xes de proximité,<br />

13 sal<strong>le</strong>s polyva<strong>le</strong>ntes, 35 maisons<br />

de jeunes, <strong>le</strong>s fameuses piscines de<br />

N’gouça, Temacine, Blidet Amor<br />

et Taïbet. Les citoyens de plusieurs<br />

localités reculées de la wilaya ne cessent<br />

de dénoncer l’état misérab<strong>le</strong> des<br />

routes, <strong>le</strong>s coupures de courant, la<br />

pénurie d’eau, ainsi que la situation<br />

désastreuse des réseaux d’assainissement,<br />

où des débordements des eaux<br />

usées posent un problème dramatique<br />

et menacent la santé publique. A<br />

Ouargla, la culture de la protestation<br />

a confi scation de terrains hérités de père<br />

Len fi ls <strong>dans</strong> des famil<strong>le</strong>s du cru local lors<br />

d’opérations suspectes de constitution de<br />

réserves foncières <strong>dans</strong> la commune de Ouargla<br />

a suscité une vague de colère chez des<br />

héritiers auxquels <strong>le</strong>s nouveaux propriétaires<br />

proposent des dédommagements de l’ordre<br />

de 39 DA/M2 . Ces palmeraies dégarnies<br />

depuis et vouées à la construction, d’une<br />

superfi cie de 73 ha et 81 ares, situées <strong>dans</strong><br />

la localité de Gara Chemmia, au nord de la<br />

RN49, ont fait l’objet d’une protestation<br />

des propriétaires, <strong>le</strong>s héritiers de plusieurs<br />

famil<strong>le</strong>s connues des Mekhadma tels que<br />

<strong>le</strong>s Khemgani, Hethat, Bouzidi, Chouina,<br />

Youcefi , Chebouaat, Dequenati et Atik. Ces<br />

derniers contestent la décision n° 666 du<br />

14/07/2010 concernant l’intégration de la<br />

a été profondément consacrée chez<br />

<strong>le</strong>s citoyens à cause de la sourde<br />

oreil<strong>le</strong> des responsab<strong>le</strong>s qui ont coupé<br />

un dialogue très timide à l’origine.<br />

Malgré un bilan de développement<br />

mitigé et dont <strong>le</strong>s limites ne cessent<br />

d’apparaître au grand jour, <strong>le</strong> dossier<br />

de l’emploi reste <strong>le</strong> plus lourd<br />

à supporter, <strong>le</strong> désespoir est devenu<br />

une caractéristique spécifi que de la<br />

jeunesse ouarglie qui provoque chaque<br />

semaine protestations, émeutes<br />

et affrontements avec <strong>le</strong>s forces de<br />

l’ordre, au moment où <strong>le</strong>s tentatives<br />

de suicide ne manquent pas.<br />

Mohamed Ali Algmi<br />

150 propriétaires fonciers<br />

dénoncent la confi scation<br />

de <strong>le</strong>urs terrains<br />

a direction de l’hôpital Ti-<br />

Lrichine Brahim à Ghardaïa<br />

a déterminé la période des<br />

visites aux malades hospitalisés<br />

<strong>dans</strong> cet établissement<br />

sanitaire à une heure et demie<br />

par jour, soit de 13h30 à 15h.<br />

Cette nouvel<strong>le</strong> instruction a<br />

causé des désagréments aux<br />

visiteurs qui estiment que<br />

cette période de la journée<br />

est loin de permettre à une<br />

grande frange de la population<br />

de se déplacer pour voir<br />

<strong>le</strong>s malades.<br />

<strong>Des</strong> empêchements notamment<br />

dus aux horaires de<br />

travail, à l’éloignement ou<br />

parcel<strong>le</strong> en question <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s réserves foncières<br />

communa<strong>le</strong>s. Ils réclament <strong>le</strong> gel de tout<br />

projet de construction avant d’éclaircir quelques<br />

points de droit bafoués selon eux par<br />

l’APC de Ouargla et l’agence foncière qui<br />

ont mal interprété des actes et P.V offi ciels<br />

rédigés en français et traduits sur la volée à<br />

l’arabe. Un différend juridique confronte ces<br />

famil<strong>le</strong>s à l’administration dont <strong>le</strong>s agissements<br />

sont qualifi és «d’usurpation de terrains<br />

privés alors que nous sommes <strong>le</strong>s vrais<br />

propriétaires depuis plus de 70 ans avec des<br />

actes légaux et reconnus par <strong>le</strong>s Domaines»,<br />

déclare Atik Laâla, porte-paro<strong>le</strong> des famil<strong>le</strong>s,<br />

qui ajoute que <strong>le</strong>s héritiers exigent une commission<br />

d’enquête «sinon, nous irons de protestation<br />

en protestation pour défendre nos<br />

droits.» M. A. A.<br />

GHARDAÏA<br />

Mécontentement des visiteurs de l’hôpital<br />

au manque de transport pour<br />

certains. Beaucoup d’entre<br />

eux sollicitent une révision<br />

de cette décision prise par<br />

la direction de l’hôpital en<br />

tenant compte de l’aspect<br />

social et humanitaire de la<br />

question.<br />

Abdelhakim Kouadri<br />

PHOTO : D. R.


«Il peut arriver aux aig<strong>le</strong>s de<br />

descendre aussi bas que <strong>le</strong>s pou<strong>le</strong>s,<br />

jamais aux pou<strong>le</strong>s de monter aussi<br />

haut que <strong>le</strong>s aig<strong>le</strong>s.» Lénine<br />

I<br />

El Watan -Lundi 20 février 2012 - 12<br />

CONTRIBUTION<br />

AHMED BOUDA<br />

La rencontre d’une volonté<br />

et d’un objectif<br />

Par Hanafi Si Larbi<br />

l y a 20 ans, <strong>le</strong> 20 février 1992, Ahmed Bouda<br />

nous a laissés. Il m’a semblé qu’à cette oc-<br />

casion, je pouvais reprendre l’essentiel de<br />

l’artic<strong>le</strong> que je lui avais consacré <strong>dans</strong> ces mêmes<br />

colonnes, <strong>le</strong> jour de son décès. L’artic<strong>le</strong> qui révélait<br />

un pan de sa vie militante et <strong>le</strong>s condoléances<br />

élogieuses de feu Mohamed Boudiaf, président<br />

du HCE, à l’adresse de sa famil<strong>le</strong>, lues au 20h de<br />

l’Unique, avaient étonné plus d’un, notamment<br />

parmi <strong>le</strong>s jeunes des quartiers du Ruisseau et de<br />

Belcourt tel<strong>le</strong>ment l’homme était modeste, ne<br />

parlait jamais de lui-même. Ils découvraient, abasourdis,<br />

avec un mélange de curiosité et de respect,<br />

que l’homme au visage sévère et austère, souvent<br />

à pied, était un monument du combat libérateur<br />

et que <strong>le</strong> pouvoir officiel occultait sciemment la<br />

vraie histoire de l’Algérie et de ses héros. Il vivait<br />

parmi eux, partageait <strong>le</strong>urs difficultés quotidiennes<br />

et s’opposait à toute forme de compromission,<br />

refusant, jusqu’à sa mort, <strong>le</strong>s aspects extérieurs de<br />

puissance et de richesse qu’exhibent ostensib<strong>le</strong>ment<br />

<strong>le</strong>s dignitaires du régime, dont il aurait pu<br />

largement profiter. Ce vieux militant cha<strong>le</strong>ureux,<br />

serviab<strong>le</strong>, rude, rieur aussi parfois, qu’on appelait<br />

par son prénom, à qui on demandait conseil et<br />

qui ne se dérobait jamais, est né <strong>le</strong> 3 août 1907 à<br />

Aïn Taya, <strong>dans</strong> une famil<strong>le</strong> de modestes paysans.<br />

Sa mémoire, son entêtement à faire éclater toujours<br />

la vérité, la précision historique à redresser<br />

des clichés, à rétablir <strong>le</strong>s faits, n’en faisaient pas<br />

seu<strong>le</strong>ment un militant précieux pour <strong>le</strong> mouvement<br />

national indépendantiste, mais aussi un<br />

homme, un voisin extrêmement solidaire, réconfortant,<br />

avec un sens permanent de l’enseignement,<br />

de l’éducation, de la discussion toujours<br />

liée à des expériences pratiques. Pourtant, rien<br />

ne prédestinait ce fils de paysan à affronter, à<br />

la fois la France colonisatrice et <strong>le</strong> zaïmisme de<br />

Messali Hadj.<br />

LA PRISE DE CONSCIENCE<br />

En 1929, Ahmed Bouda commençait à se nourrir<br />

de l’Islam populaire au sein de la zaouïa de cheikh<br />

Abdelkader El Hamami, à Belcourt et à Lakhdaria,<br />

jusqu’à son adhésion en 1932 à l’Association des<br />

oulémas de cheikh Ben Badis «pour la propagation<br />

de l’Islam, <strong>le</strong> réveil des consciences, la lutte contre<br />

<strong>le</strong> charlatanisme et la superstition qui avaient déformé<br />

<strong>le</strong> vrai visage de l’Islam», m’avait-il confié<br />

lors d’un entretien chez lui à Alger.<br />

L’injustice, la pauvreté et la misère du peup<strong>le</strong> algérien<br />

réveillaient en lui un sentiment de révolte et<br />

conclura que la politique réformiste menée par <strong>le</strong>s<br />

oulémas ne pouvait briser <strong>le</strong> joug colonial. Il dira à<br />

cet effet que «cheikh El Okbi se méfiait de l’action<br />

politique et mettait en avant la réforme religieuse<br />

et culturel<strong>le</strong>. Ben Badis, trop prudent, ménageait <strong>le</strong><br />

plus possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s susceptibilités de l’administration<br />

colonia<strong>le</strong> avant toute action politique. Par contre,<br />

<strong>le</strong> message véhiculé par <strong>le</strong>s militants de l’Etoi<strong>le</strong><br />

nord-africaine me subjuguait. C’est ce qui m’a<br />

mené à militer <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s rangs de cette organisation<br />

nationaliste depuis 1936». Ainsi, Ahmed Bouda<br />

devient militant actif de l’Etoi<strong>le</strong> nord-africaine<br />

et accède à des postes de responsabilité au PPA<br />

qu’il a vu naître en 1937. En 1939, il est gérant du<br />

Par<strong>le</strong>ment algérien, une publication radica<strong>le</strong> qui<br />

dénonçait <strong>le</strong>s exactions du colonialisme et relayait<br />

l’idée indépendantiste du parti. Mais en septembre<br />

de la même année, sur un acte d’autorité colonia<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> PPA est dissous. Les militants activent <strong>dans</strong> la<br />

clandestinité et la chasse à l’homme est déc<strong>le</strong>nchée.<br />

Bouda est arrêté et interné au tristement<br />

célèbre camp de concentration Djenian Bourezg.<br />

A son élargissement, en 1943, il est membre de la<br />

direction du PPA clandestin et sera l’organisateur<br />

des manifestations du 1 er Mai 1945 décidées par la<br />

direction du PPA en solidarité avec Messali Hadj,<br />

arrêté <strong>le</strong> 18 avril 1945 à Ksar Chellala. «Ce fut<br />

un événement historique, un défi au colonialisme<br />

sans précédent <strong>dans</strong> l’histoire de l’Algérie», témoignera<br />

Benyoucef Benkhedda.<br />

A l’issue d’un conseil national du PPA/MTLD<br />

tenu en 1947, il est responsab<strong>le</strong> du comité d’organisation<br />

pour la préparation du congrès du comité<br />

central à Zeddine (Aïn Defla) qui donnera naissance<br />

à l’OS.<br />

LA SCISSION : MESSALI ET LES CENTRALISTES<br />

L’OS, Organisation spécia<strong>le</strong> et main armée du<br />

parti, avait besoin de moyens importants pour la<br />

préparation de la lutte armée. Messali Hadj, alors<br />

président, avait été chargé par <strong>le</strong> comité central de<br />

faire <strong>le</strong> porte-à-porte des pays arabes pour col<strong>le</strong>cter<br />

des fonds et inciter la Ligue arabe à présenter la<br />

question algérienne à l’ordre du jour de la session<br />

de l’ONU. «En 1952, à son retour de son périp<strong>le</strong>,<br />

lors d’une session du comité central, Messali étalait<br />

son émerveil<strong>le</strong>ment de l’Orient, <strong>le</strong> faste et <strong>le</strong>s<br />

égards avec <strong>le</strong>squels il a été reçu, sans toutefois<br />

aborder <strong>le</strong>s questions centra<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

il avait été mandaté. Radjef, qui présidait cette<br />

séance, l’arrêta sèchement et lui signifia d’al<strong>le</strong>r<br />

droit au but», raconte Bouda, avant d’ajouter que<br />

«Messali, en fin de compte, n’avait rien réglé. Ce<br />

fut pratiquement un voyage d’agrément.» Cette<br />

attitude provoquera <strong>le</strong> courroux de la majorité<br />

des membres du comité central. Messali, de son<br />

côté, entre <strong>dans</strong> une colère sans précédent et son<br />

assignation à résidence <strong>dans</strong> l’ouest de la France,<br />

à Niort, multiplie <strong>le</strong>s divergences avec ceux qu’on<br />

appel<strong>le</strong>ra désormais <strong>le</strong>s Centralistes. Voyant son<br />

autorité mise à rude épreuve, «Messali réclame <strong>le</strong>s<br />

p<strong>le</strong>ins pouvoirs pour diriger <strong>le</strong> parti, faisant fi de<br />

la direction collégia<strong>le</strong>», martelait Bouda. Le parti<br />

se scinda en trois : <strong>le</strong>s Messalistes, <strong>le</strong>s Centralistes<br />

et <strong>le</strong>s Activistes qui ne suivront ni <strong>le</strong>s uns ni <strong>le</strong>s<br />

autres et privilégieront la lutte armée.<br />

LA LUTTE ARMÉE<br />

En 1954, au <strong>le</strong>ndemain du déc<strong>le</strong>nchement de la lutte<br />

armée, Ahmed Bouda est arrêté et emprisonné à<br />

Serkadji jusqu’au mois d’avril 1955, date à laquel<strong>le</strong><br />

il rejoindra <strong>le</strong> FLN après sa rencontre avec Abane<br />

Ramdane. Au mois d’octobre de la même année,<br />

il dirige la délégation du FLN au Caire jusqu’au<br />

mois de février 1956. Ensuite, il est représentant<br />

en Irak d’où était diffusée la «Voix de l’Algérie»<br />

sur <strong>le</strong>s ondes de la radio irakienne. Les prestigieux<br />

joueurs de football algériens professionnels, qui<br />

ont fait la gloire de l’équipe de France, ont constitué<br />

une équipe pour participer, à <strong>le</strong>ur façon, à la<br />

lutte pour la libération du pays du colonialisme,<br />

ont débarqué à Baghdad où ils ont été reçus par<br />

Bouda. Après un court passage au Koweït au nom<br />

du FLN, il sera ambassadeur du GPRA en Libye<br />

jusqu’à l’indépendance, en 1962.<br />

LE RETOUR AU PAYS<br />

19 mars 1962, <strong>le</strong>s accords d’Evian sont signés,<br />

consacrant <strong>le</strong> droit à l’autodétermination du peup<strong>le</strong><br />

algérien et sanctionnant ainsi l’échec de la<br />

politique du tout-militaire des autorités colonia<strong>le</strong>s.<br />

Malheureusement, une crise entre <strong>le</strong> GPRA et<br />

l’armée des frontières éclate et a failli dégénérer<br />

en guerre fratricide, n’était la sagesse du président<br />

Benyoucef Benkhedda. Une crise politique dont<br />

la conséquence est de consacrer, pour longtemps,<br />

la suprématie du militaire sur <strong>le</strong> politique. Ahmed<br />

Bouda, voyant la tournure qu’avaient pris <strong>le</strong>s<br />

événements, se retire définitivement de la scène<br />

politique. Il sera successivement vendeur de postes<br />

radio, de chaussures et enfin de meub<strong>le</strong>s, avant de<br />

rejoindre <strong>le</strong> secteur de l’éducation nationa<strong>le</strong> en<br />

1965. Enseignant d’abord à l’éco<strong>le</strong> <strong>le</strong>s Eucalyptus,<br />

à Bab Ejdid (Haute Casbah) jusqu’en 1970, il est<br />

ensuite responsab<strong>le</strong> des cantines scolaires <strong>dans</strong> la<br />

même circonscription jusqu’à sa retraite, en 1972.<br />

Il habitera jusqu’à la fin de sa vie <strong>dans</strong> <strong>le</strong> même<br />

appartement du Ruisseau, rue Hélène Boucher, au<br />

9e étage sans ascenseur, qu’il occupe depuis 1953.<br />

Il vivra modestement de sa retraite. Il n’a jamais<br />

réclamé sa carte communa<strong>le</strong> d’ancien moudjahid<br />

pour bénéficier des avantages liés au titre. Les sacrifices<br />

qu’il s’imposera à lui-même, à sa défunte<br />

femme et à ses enfants lui ont valu la considération<br />

et l’affection généra<strong>le</strong>.<br />

Vingt ans après, je continue cependant de croire<br />

que cet hommage à Ahmed Bouda est plus<br />

important aujourd’hui qu’hier, à la veil<strong>le</strong> du cinquantenaire<br />

de l’indépendance, même confisquée.<br />

Une conjoncture p<strong>le</strong>ine d’incertitudes sans pour<br />

autant qu’on puisse prévoir l’amp<strong>le</strong>ur des difficultés<br />

qui nous attendent du fait des conséquences<br />

d’une crise dont nul ne voit <strong>le</strong> bout. Il faudrait<br />

aux dirigeants du pays, quels qu’ils soient, au<br />

moins autant d’amour pour la patrie, de courage<br />

et de lucidité qu’il en a fallu à Ahmed Bouda et<br />

beaucoup de ses compagnons pour affronter <strong>le</strong>s<br />

premières heures de la Guerre de libération, il y a<br />

près de soixante ans. J’ajoute qu’il ne <strong>le</strong>ur faudra<br />

pas moins d’audace mais plus d’ouverture pour<br />

réussir la transition la moins pénib<strong>le</strong> possib<strong>le</strong>, la<br />

plus pacifique par respect aux serments de liberté<br />

énoncés <strong>dans</strong> la Déclaration de Novembre 1954 et<br />

que nous revendiquons depuis un demi-sièc<strong>le</strong>. Une<br />

bonne gouvernance <strong>dans</strong> une République égalitaire<br />

et, à terme, nécessairement ouverte, débarrassée<br />

des carcans de l’obscurantisme encouragé par un<br />

conservatisme hypocrite, si el<strong>le</strong> veut apprivoiser<br />

l’extraordinaire dynamisme et la soif de liberté<br />

d’une jeunesse qui la compose et qui constitue<br />

l’une de ses richesses majeures, mais aussi l’une de<br />

ses menaces fata<strong>le</strong>s. H. S. L.<br />

■ SOURCES<br />

1) Ouvrages<br />

- Le Mouvement national algérien –textes 1912/1954-<br />

Claude Collot et Jean Robert Henry (Ed. Office des<br />

publications universitaires, OPU)<br />

- Le FLN, mirage et réalités – Mohamed Harbi (Ed. J. A.)<br />

- Mémoires d’un combattant 1942/1952 – Hocine Aït<br />

Ahmed (Editions Sylvie Messsinger)<br />

- Le Parti du peup<strong>le</strong> algérien 1937/1939 – Mahfoud<br />

Kaddache et Mohamed Guenaneche (Ed. OPU)<br />

2) Entretiens et témoignages<br />

Ahmed Bouda, Benyoucef Benkhedda, Abderrahmane<br />

Kiouane, Ahmed Kabba.<br />

3) Manuscrit de 17 pages en langue arabe de Ahmed<br />

Bouda (réponses manuscrites à un questionnaire sur<br />

son militantisme que j’ai eu l’honneur de lui proposer<br />

en 1991).


El Watan ÉCONOMIE<br />

Du lundi 20 au dimanche 26 février 2012 Supplément hebdomadaire n°321 - Email : suppeco@elwatan.com/Tél. - Fax : 021 65 58 66<br />

LA FACTURE ALIMENTAIRE DE L’ALGÉRIE EXPLOSE<br />

LA CROISSANCE DU SECTEUR AGRICOLE,<br />

UN LEURRE !<br />

PRÈS D’UN QUART DES IMPORTATIONS EFFECTUÉES PAR L’ALGÉRIE EN 2011 ÉTAIENT CONSTITUÉES<br />

DE PRODUITS ALIMENTAIRES, DONT 10 MILLIARDS DE DOLLARS REPRÉSENTENT LES PRODUITS<br />

DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ (CÉRÉALES, HUILE, SUCRE ET POUDRE DE LAIT), que l’Etat<br />

subventionne par ail<strong>le</strong>urs. En l’espace d’une année, la facture alimentaire du pays a<br />

augmenté de plus de 60%, alors même que <strong>le</strong> ministère de l’Agriculture annonce une<br />

croissance de la production agrico<strong>le</strong> de plus de 10% en 2011. Une hausse qui n’a pas<br />

LES CHRONIQUES<br />

■l’analyse d’el kadi Ihsane<br />

Qatar, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> dérive<br />

et n’exaspère pas que <strong>le</strong>s<br />

cancres du<br />

développement P. VIII<br />

■ repères économiques de abdelhak lamiri<br />

Quel<strong>le</strong> stratégie<br />

d’entreprise <strong>dans</strong> un pays<br />

sans stratégie ? P. V<br />

Au comp<strong>le</strong>xe pétrochimique<br />

algéro-espagnol Fertial, c’est <strong>le</strong><br />

grand soulagement après<br />

l’annonce de la <strong>le</strong>vée officiel<strong>le</strong> du<br />

droit antidumping imposé à<br />

plusieurs pays exportateurs<br />

d’engrais, dont l’Algérie. Car la<br />

disparition de cette barrière va lui<br />

eu grande incidence sur <strong>le</strong>s importations, ce qui laisse penser que la production<br />

agrico<strong>le</strong> est insuffisante pour répondre à la demande nationa<strong>le</strong> en produits stratégiques<br />

et qu’el<strong>le</strong> est en inadéquation avec <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> de consommation loca<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong>s deux<br />

cas, la dépendance accrue du pays vis-à-vis des importations pose un sérieux problème<br />

de sécurité alimentaire à l’heure où <strong>le</strong>s prix sur <strong>le</strong>s marchés mondiaux n’ont jamais été<br />

aussi volatils. Lire en pages II-III<br />

<strong>le</strong>vée de la taxe antidumping<br />

LES ENGRAIS ALGÉRIENS<br />

À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ MONDIAL<br />

permettre de se repositionner sur<br />

<strong>le</strong> marché international,<br />

notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong> segment des<br />

engrais azotés liquides d’où notre<br />

pays a été longtemps écarté.<br />

En effet, pendant des années, il<br />

était <strong>le</strong> grand absent du marché<br />

mondial des engrais. Pages VI-VII<br />

report du démantè<strong>le</strong>ment tarifaire<br />

Echec du 8e round<br />

de négociations<br />

e 8e round de négocia-<br />

Ltions entre l’Algérie et<br />

l’Union européenne, qui<br />

s’est tenu jeudi dernier à<br />

Alger, s’est soldé par un<br />

échec, la partie européenne<br />

n’ayant pas acquiescé à la<br />

requête algérienne visant à<br />

reporter de 3 années au<br />

minimum l’échéance de la<br />

dernière vague de démantè<strong>le</strong>ment<br />

tarifaire officiel<strong>le</strong>ment<br />

fixée à janvier<br />

2017. Les négociateurs ne<br />

se sont toutefois pas quittés<br />

sur un désaccord irréversib<strong>le</strong><br />

puisqu’ils ont pris<br />

l’engagement de se revoir<br />

prochainement à Bruxel<strong>le</strong>s<br />

pour poursuivre <strong>le</strong> dialogue.<br />

La conjoncture économique<br />

n’étant pas du tout<br />

favorab<strong>le</strong> à de nombreux<br />

pays européens contraints<br />

de doper <strong>le</strong>urs exportations<br />

pour comb<strong>le</strong>r quelque peu<br />

<strong>le</strong> déficit de <strong>le</strong>urs balances<br />

commercia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s observateurs<br />

avertis étaient sceptiques<br />

quant à l’issue de ces<br />

négociations en faveur de<br />

la demande algérienne.<br />

Page VIII<br />

LOI DE FINANCES POUR 2012 : DU CODE DES PROCÉDURES FISCALES ET DES MANŒUVRES FRAUDULEUSES (3e PARTIE ET FIN) P IX<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : B. SOUHIL


II DOSSIER El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

La facture alimentaire de l’Algérie explose<br />

Dossier réalisé<br />

par<br />

Safi a Berkouk<br />

La croissance du secteur<br />

agrico<strong>le</strong>, un <strong>le</strong>urre !<br />

Près d’un quart des importations effectuées par<br />

l’Algérie en 2011 étaient constituées de produits<br />

alimentaires, dont 10 milliards de dollars<br />

représentent <strong>le</strong>s produits de première nécessité<br />

(céréa<strong>le</strong>s, hui<strong>le</strong>, sucre et poudre <strong>le</strong> lait), que l’Etat<br />

subventionne par ail<strong>le</strong>urs. En l’espace d’une<br />

année, la facture alimentaire du pays a augmenté<br />

de plus de 60%, alors même que <strong>le</strong> ministère de<br />

l’Agriculture annonce une croissance de la<br />

production agrico<strong>le</strong> de plus de 10% en 2011.<br />

U ne<br />

hausse qui n’a pas eu grande<br />

incidence sur <strong>le</strong>s importations, ce<br />

qui laisse penser que la production<br />

agrico<strong>le</strong> est insuffi sante pour répondre à<br />

la demande nationa<strong>le</strong> en produits stratégiques<br />

et qu’el<strong>le</strong> est en inadéquation avec <strong>le</strong><br />

modè<strong>le</strong> de consommation loca<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong>s<br />

deux cas, la dépendance accrue du pays<br />

vis-à-vis des importations pose un sérieux<br />

problème de sécurité alimentaire à l’heure<br />

où <strong>le</strong>s prix sur <strong>le</strong>s marchés mondiaux<br />

n’ont jamais été aussi volatils.<br />

Selon la FAO, <strong>le</strong>s trois quarts des disponibilités<br />

énergétiques alimentaires (quantité<br />

de nourriture disponib<strong>le</strong> pour la<br />

consommation humaine) sont constitués<br />

par <strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s hui<strong>le</strong>s végéta<strong>le</strong>s et<br />

<strong>le</strong>s édulcorants et c’est justement <strong>dans</strong><br />

ces produits que l’Algérie n’arrive pas<br />

à s’autosuffi re. Le programme national<br />

de développement agrico<strong>le</strong> et rural (PN-<br />

DAR), mis en place en 2000 avec des objectifs<br />

très ambitieux visant à construire<br />

une agriculture moderne, en recadrant<br />

<strong>le</strong> soutien vers <strong>le</strong>s exploitants agrico<strong>le</strong>s,<br />

n’a de l’avis, des experts agrico<strong>le</strong>s et des<br />

acteurs de ce secteur, donné que des résultats<br />

mitigés.<br />

«Nous n’avons pas été associés à son<br />

élaboration et nous y sommes opposés<br />

dès <strong>le</strong> début, comment pourrait-il réussir<br />

?», déclare Mohamed Allioui, secrétaire<br />

général de l’Union nationa<strong>le</strong> des paysans<br />

algériens (UNPA).<br />

Parmi <strong>le</strong>s griefs <strong>le</strong>s plus importants reprochés<br />

à ce plan : «Les choix ayant présidé<br />

à la distribution des fonds fi nanciers ; <strong>le</strong>s<br />

deux tiers des agriculteurs ayant été tenus<br />

à l’écart du soutien du Fonds national de<br />

régulation et du développement agrico<strong>le</strong><br />

(FNDRA) parce qu’ils ne répondaient<br />

pas aux critères d’éligibilité arrêtés par<br />

<strong>le</strong>s concepteurs du programme, liés aux<br />

orientations généra<strong>le</strong>s en faveur des<br />

cultures spéculatives sur <strong>le</strong>s terres <strong>le</strong>s<br />

plus riches», a souligné Mourad Boukella,<br />

professeur à la faculté des sciences<br />

économiques et de gestion d’Alger, <strong>dans</strong><br />

une étude intitulée «Politiques agrico<strong>le</strong>s,<br />

dépendance et sécurité alimentaire», publiée<br />

en 2008. Selon lui, «l’analyse des<br />

statistiques sur la consommation, la production<br />

et <strong>le</strong>s importations alimentaires<br />

montre que la question de la dépendance<br />

alimentaire quasi absolue de l’Algérie<br />

demeure une préoccupation majeure»,<br />

plus d’une «décennie après <strong>le</strong> lancement<br />

du PNDRA».<br />

Le problème résiderait davantage <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

choix des cultures à développer <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre<br />

de ce programme que <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s moyens<br />

qui y ont été mis. M. Allioui, estime qu’on<br />

peut juger de l’effi cacité de ce plan en<br />

regardant «son impact sur la production<br />

des produits stratégiques». L’intérêt n’est<br />

pas <strong>dans</strong> l’augmentation de la production<br />

des produits secondaires, dit-il, mais <strong>dans</strong><br />

«l’intensifi cation des productions qui<br />

permettraient de réduire <strong>le</strong>s importations<br />

des céréa<strong>le</strong>s, du lait, etc.». «La surface<br />

agrico<strong>le</strong> est suffi sante si on l’utilise d’une<br />

meil<strong>le</strong>ure manière», affi rme-t-il.<br />

PRIORITÉS AUX CULTURES<br />

MARAÎCHÈRES<br />

Selon l’étude du professeur Boukella, la<br />

croissance de 5% en moyenne enregistrée<br />

sur la décennie 1995-2005 par <strong>le</strong> secteur<br />

agrico<strong>le</strong> l’a été principa<strong>le</strong>ment grâce aux<br />

cultures maraîchères et à l’arboriculture<br />

fruitière. «Ces cultures commercia<strong>le</strong>s,<br />

à forte va<strong>le</strong>ur ajoutée, exploitées sur<br />

<strong>le</strong>s terres <strong>le</strong>s plus ferti<strong>le</strong>s, ont accaparé<br />

l’essentiel des moyens fi nanciers et techniques<br />

engagés par <strong>le</strong>s pouvoirs publics»,<br />

souligne-t-il. Pendant ce temps, «<strong>le</strong> rendement<br />

et la production des produits de<br />

base sont restés quasiment stationnaires<br />

ou ont augmenté faib<strong>le</strong>ment». En d’autres<br />

termes, l’offre domestique ne suit pas la<br />

demande exprimée qui ne cesse de croître<br />

sous l’impulsion de trois facteurs : la<br />

croissance démographique, une forte urbanisation<br />

et une dépense alimentaire des<br />

ménages qui peut atteindre jusqu’à 70%<br />

de <strong>le</strong>ur budget global.<br />

Selon l’Organisation des Nations unies<br />

pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),<br />

la farine de blé constituait <strong>le</strong> premier<br />

produit de consommation alimentaire<br />

en 2008, devant respectivement <strong>le</strong> sucre<br />

raffi né, l’hui<strong>le</strong> de soja et la farine de maïs.<br />

Les céréa<strong>le</strong>s représentaient à eux seuls<br />

60% des disponibilités énergétiques alimentaires,<br />

mais <strong>le</strong>ur production se heurte<br />

souvent à des contraintes pluviométriques.<br />

Or, pour certains économistes agronomes,<br />

«la rente pétrolière pousse plus à<br />

l’importation qu’à affronter <strong>le</strong>s diffi cultés<br />

de la production loca<strong>le</strong>».<br />

Le département de Rachid Benaissa tente<br />

toutefois de remédier à cette situation en<br />

prévoyant <strong>dans</strong> la politique du renouveau<br />

agrico<strong>le</strong> et rural (2010-2014) un accroissement<br />

de l’offre nationa<strong>le</strong> de produits<br />

agrico<strong>le</strong>s, en mettant notamment l’accent<br />

sur des fi lières prioritaires (céréa<strong>le</strong>s,<br />

légumes secs, pomme de terre, olives,<br />

dattes). Mais en attendant, et comme <strong>le</strong><br />

faisait remarquer <strong>le</strong> directeur général de<br />

l’<strong>In</strong>stitut national de la recherche agronomique,<br />

Fouad Chehat, <strong>dans</strong> l’une de<br />

ses sorties médiatiques sur «10 baguettes<br />

consommées, 7 sont couvertes par l’importation».<br />

La sécurité alimentaire passe nécessairement<br />

par l’augmentation de la production<br />

nationa<strong>le</strong> qui doit être en mesure de<br />

répondre «à raison de 70% ou 80% à la<br />

demande nationa<strong>le</strong>». Pour M. Allioui, cet<br />

objectif ne pourra être rempli que quant<br />

«<strong>le</strong>s agriculteurs pourront cultiver la terre<br />

avec <strong>le</strong> sentiment qu’el<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur appartient,<br />

d’où la nécessité d’accélérer <strong>le</strong>s opérations<br />

de remise des actes de concession<br />

aux agriculteurs <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de la<br />

nouvel<strong>le</strong> loi sur la concession des terres<br />

agrico<strong>le</strong>s». S. B.<br />

Farouk Madani. Professeur des systèmes de production à l’université de Sétif<br />

«La croissance de la production et la<br />

demande n’évoluent pas à la même vitesse»<br />

Farouk Madani<br />

Il y a une hausse de la production agrico<strong>le</strong>, mais <strong>le</strong>s<br />

importations alimentaires de l’Algérie continuent<br />

pourtant à augmenter, comme l’expliquez-vous ?<br />

Concernant l’importation des céréa<strong>le</strong>s et du lait, il y a<br />

plusieurs facteurs qui interviennent. Il est certain qu’il y<br />

a augmentation assez importante de ces deux catégories<br />

de produits, mais <strong>le</strong> défi cit qui est enregistré ne date pas<br />

d’aujourd’hui.<br />

Il est lié aussi bien à la nature de la demande qui est en<br />

constante augmentation en raison de la démographie et<br />

aussi à l’amélioration du niveau de vie. La vitesse de<br />

croissance de la production et de la demande n’est pas la<br />

même, ce qui fait que <strong>le</strong> défi cit se creuse de plus en plus.<br />

Mais c’est une équation très comp<strong>le</strong>xe où il n’y a pas<br />

mal de facteurs qui font que par rapport à notre environnement<br />

et à notre climat, nous ne sommes pas <strong>dans</strong> une<br />

situation favorab<strong>le</strong> à la production de céréa<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong><br />

avec une productivité é<strong>le</strong>vée, ni à la production de lait<br />

pour d’autres raisons éga<strong>le</strong>ment.<br />

Face à ce schéma de dépendance chronique, n’y a-t-il<br />

pas un moyen d’inverser la tendance ?<br />

C’est un problème comp<strong>le</strong>xe dû au fait que <strong>le</strong> modè<strong>le</strong><br />

alimentaire en Algérie est beaucoup plus axé sur une alimentation<br />

à base de céréa<strong>le</strong>s et des quantités importantes<br />

de lait.<br />

Dans ce contexte, la réponse de l’agriculture ne peut<br />

pas être effi cace du fait que sur ces deux aspects, on ne<br />

peut pas être performants même si on enregistre des<br />

croissances relativement é<strong>le</strong>vées et que <strong>le</strong>s efforts sont<br />

relativement importants. On commence à sentir un léger<br />

mieux, mais la nature du régime alimentaire et du modè<strong>le</strong><br />

de consommation fait qu’on risque de rester <strong>dans</strong> un défi<br />

cit structurel pour des années. A mon avis, il faut réfl é-<br />

chir à augmenter <strong>le</strong>s productions et en, parallè<strong>le</strong>, il faut<br />

travail<strong>le</strong>r sur <strong>le</strong> régime alimentaire qu’on a développé<br />

depuis <strong>le</strong>s années 1970.<br />

Qu’en est-il de la sécurité alimentaire des produits<br />

animaux ?<br />

Si on prend la base de la consommation, en Algérie, el<strong>le</strong><br />

est céréalière. Les produits animaux arrivent loin derrière,<br />

mais si on revient aux pratiques alimentaires et au<br />

système d’alimentation, <strong>le</strong>s produits animaux ne sont pas<br />

aussi indispensab<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s produits vitaux. La meil<strong>le</strong>ure<br />

façon de se nourrir, sur <strong>le</strong> plan scientifi que, on pense qu’il<br />

faut des légumes, des céréa<strong>le</strong>s et des fruits. Tout ce qui est<br />

protéine anima<strong>le</strong> aide à l’équilibre, mais n’est pas de la<br />

même importance. Si on va <strong>dans</strong> ce sens, il faut qu’on<br />

revoie notre façon de penser <strong>le</strong> système alimentaire et<br />

al<strong>le</strong>r vers une éducation alimentaire, car <strong>le</strong> problème avec<br />

ce mode de consommation actuel se pose éga<strong>le</strong>ment sur<br />

<strong>le</strong> plan de la santé. Par ail<strong>le</strong>urs, si nous devons produire<br />

davantage de produits animaux, se poseront d’autres<br />

questions liées aux systèmes de production agrico<strong>le</strong>s, à<br />

<strong>le</strong>ur orientation et aux exploitations agrico<strong>le</strong>s. Tous ces<br />

aspects doivent être pris en compte.<br />

On par<strong>le</strong> beaucoup de sécurité alimentaire ces derniers<br />

temps, existe-t-il une réel<strong>le</strong> stratégie en la matière<br />

de la part de l’Algérie ?<br />

C’est une notion qu’on est obligé d’intégrer. On l’a intégré<br />

avant sous différentes formes et actuel<strong>le</strong>ment on<br />

continue de <strong>le</strong> faire surtout depuis la crise alimentaire<br />

qu’il y a eu en 2007-2008. El<strong>le</strong> a eu pour effet d’entraîner<br />

une prise de conscience à l’échel<strong>le</strong> des décisions<br />

politiques, mais aussi au niveau de certaines couches<br />

socia<strong>le</strong>s, où on commence à comprendre l’importance de<br />

sécuriser l’alimentation. Maintenant, du point de vue des<br />

implications, de ce que nous pouvons développer comme<br />

réaction, comme outils, comme mécanisme, je pense<br />

que ça va demander du temps, parce que pour s’adapter<br />

à une situation nouvel<strong>le</strong>, il faut un temps et beaucoup de<br />

réfl exions, ainsi qu’un travail de recherche, qui puisse<br />

produire des idées qui pourraient se transformer en action<br />

sur <strong>le</strong> plan réel et politique.<br />

Concrètement, pour réduire la dépendance alimentaire,<br />

qu’est-ce qui doit être fait en priorité ?<br />

Je pense qu’il faut jouer sur nos atouts, au niveau de<br />

l’agriculture, c’est-à-dire miser sur <strong>le</strong>s régions où on peut<br />

produire beaucoup de légumes et fruits. Pour <strong>le</strong> faire, on<br />

doit introduire de la technologie, du savoir-faire, il y a<br />

beaucoup de travail sur ce point-là et la multiplication de<br />

la production peut être très rapide. D’un autre côté, nous<br />

avons nos faib<strong>le</strong>sses, surtout <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s régions où l’eau est<br />

un facteur rare. Mais d’un autre côté, il faut qu’on travail<strong>le</strong><br />

aussi sur la demande et sur <strong>le</strong> régime et <strong>le</strong> système<br />

alimentaire à l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> où il faut plutôt limiter la<br />

tendance actuel<strong>le</strong> qui va vers des régimes à fort contenu<br />

céréalier qui ont un contenu en énergie trop important.<br />

A ce niveau-là, il est urgent de faire quelque chose sous<br />

peine de dériver très rapidement vers un modè<strong>le</strong> mondial,<br />

type fast-food, qui a des implications néfastes sur la santé<br />

et sur la société.<br />

Le concept de sécurité alimentaire doit être perçu <strong>dans</strong><br />

toute sa comp<strong>le</strong>xité, au-delà de la production agrico<strong>le</strong>, la<br />

sécurité alimentaire concerne aussi la préservation et la<br />

gestion des ressources, de l’environnement, de la biodiversité,<br />

des circuits de commercialisation et de stockage,<br />

et a des implications sur <strong>le</strong> système alimentaire et donc<br />

sur la santé et <strong>le</strong> bien-être de la population. S. B.


El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

DOSSIER III<br />

Slimane Bedrani. Directeur de recherche au Centre de recherche<br />

en économie appliquée pour <strong>le</strong> développement (Cread)<br />

«L’aisance fi nancière pousse<br />

plus à l’importation»<br />

En 2011, 20% de nos importations<br />

étaient constituées de produits alimentaires,<br />

dont 10 milliards de dollars pour<br />

<strong>le</strong>s céréa<strong>le</strong>s, l’hui<strong>le</strong>, <strong>le</strong> sucre et la poudre<br />

<strong>le</strong> lait. Quel<strong>le</strong> interprétation donnez-<br />

vous à ces chiffres ?<br />

Dans <strong>le</strong>s années quatre-vingt-dix, <strong>le</strong>s<br />

produits alimentaires représentaient entre<br />

19,4 % (en 1990) et 29,3% (en 1999) des<br />

importations tota<strong>le</strong>s, la moyenne pour <strong>le</strong>s<br />

années 1990-1999 étant approximativement<br />

de 26%. Cela veut dire qu’en l’espace<br />

de vingt ans, <strong>le</strong>s importations alimentaires<br />

restent toujours relativement aussi<br />

importantes par rapport aux importations<br />

tota<strong>le</strong>s, malgré <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s importations<br />

de produits non agrico<strong>le</strong>s connaissent depuis<br />

plusieurs années des accroissements<br />

très forts du fait des investissements<br />

considérab<strong>le</strong>s réalisés par <strong>le</strong> pays <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

infrastructures. La dépendance de l’Algérie<br />

vis-à-vis de l’extérieur en produits<br />

agrico<strong>le</strong>s et alimentaires continue donc<br />

d’être préoccupante. L’Algérie importe<br />

plus de céréa<strong>le</strong>s, plus de poudre de lait,<br />

plus d’hui<strong>le</strong> actuel<strong>le</strong>ment que <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

années quatre-vingt-dix. Cela signifi e que<br />

<strong>le</strong>s accroissements des différentes productions<br />

agrico<strong>le</strong>s sont soit inexistants,<br />

soit trop faib<strong>le</strong>s par rapport à la croissance<br />

des besoins de la population. Pourtant, <strong>le</strong>s<br />

marges de progrès du pays demeurent encore<br />

relativement importantes : beaucoup<br />

de nos rendements sont bien inférieurs à<br />

ceux des autres pays méditerranéens et à<br />

ceux qui pourraient être obtenus avec <strong>le</strong>s<br />

techniques existantes.<br />

Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s lacunes de la politique<br />

agrico<strong>le</strong> poursuivie par <strong>le</strong>s pouvoirs<br />

publics qui ont conduit l’Algérie à cette<br />

dépendance inquiétante vis-à-vis des<br />

importations ?<br />

Vaste question à laquel<strong>le</strong> je ne fournirais<br />

que quelques éléments de réponse. Les<br />

principa<strong>le</strong>s lacunes <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s politiques<br />

agrico<strong>le</strong>s sont :<br />

- Que, <strong>le</strong> plus souvent, el<strong>le</strong>s ne font pas<br />

l’objet d’études préalab<strong>le</strong>s pour déterminer<br />

<strong>le</strong>urs coûts et <strong>le</strong>urs avantages, <strong>le</strong>urs<br />

Slimane Bedrani<br />

impacts probab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s éventuels<br />

qu’el<strong>le</strong>s pourraient rencontrer <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur<br />

application. Décidées et mises en œuvre<br />

souvent de façon hâtive, el<strong>le</strong>s sont source<br />

d’utilisation non optima<strong>le</strong> des ressources<br />

publiques, de surcoûts, parfois de détournements.<br />

- Qu’el<strong>le</strong>s sont conçues souvent sans la<br />

participation effective des opérateurs et<br />

agriculteurs directement concernés, la<br />

participation, quand el<strong>le</strong> est recherchée,<br />

étant principa<strong>le</strong>ment formel<strong>le</strong>. Les institutions<br />

qui sont censées représenter<br />

<strong>le</strong>s agriculteurs (chambres d’agriculture,<br />

organisations interprofessionnel<strong>le</strong>s) interviennent<br />

peu, voire pas du tout, <strong>dans</strong><br />

la défi nition des politiques et ne servent<br />

souvent que de caisses de résonance aux<br />

décideurs centraux ;<br />

- Qu’el<strong>le</strong>s ne se fi xent jamais d’objectifs<br />

précis, mesurab<strong>le</strong>s et réalistes - ni en<br />

termes de coût, ni en termes de bénéfi ce,<br />

ni en termes d’horizon temporel – qui<br />

engagent réel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s décideurs,<br />

- Et, surtout, qu’el<strong>le</strong>s ne font jamais l’objet<br />

d’une évaluation indépendante, objective<br />

et publique a posteriori. Pourtant,<br />

une évaluation de ce type permettrait de<br />

mieux motiver <strong>le</strong>s décideurs à concevoir<br />

et exécuter des politiques plus effi caces<br />

et plus effi cientes. Parce que transparente,<br />

el<strong>le</strong> permettrait aussi de mobiliser davantage<br />

<strong>le</strong>s différentes parties prenantes <strong>dans</strong><br />

l’économie agrico<strong>le</strong> et rura<strong>le</strong>.<br />

Certains produits comme <strong>le</strong> soja, <strong>le</strong><br />

maïs, <strong>le</strong> sucre de betterave sont systématiquement<br />

importés. N’avons-nous<br />

pas <strong>le</strong>s moyens de faire autrement ou<br />

bien est-il plus simp<strong>le</strong> d’importer ?<br />

Il est sûr que l’aisance fi nancière procurée<br />

par la rente pétrolière pousse plus à<br />

l’importation qu’à affronter <strong>le</strong>s diffi cultés<br />

de la production loca<strong>le</strong>, surtout quand il<br />

Biens entrant <strong>dans</strong> la consommation de la grande<br />

masse de la population<br />

Quid des exportations agrico<strong>le</strong>s ?<br />

Exporter des produits agrico<strong>le</strong>s quand on<br />

connaît un déficit considérab<strong>le</strong> <strong>dans</strong> la<br />

production des produits de base peut<br />

semb<strong>le</strong>r à première vue insensé, mais pas<br />

forcément contradictoire.<br />

t pour cause, rien n’empê-<br />

Eche d’importer des produits<br />

où la production nationa<strong>le</strong> accuse<br />

un défi cit et d’en exporter<br />

d’autres qui peuvent être produits<br />

en quantités suffi santes.<br />

Les exportations pourraient<br />

même servir à compenser <strong>le</strong>s<br />

importations, à condition toutefois<br />

que la démarche soit<br />

«planifi ée et organisée», estime<br />

Ali Bey Nasri, consultant spé-<br />

cialiste en commerce extérieur.<br />

Selon lui, exporter des produits<br />

agrico<strong>le</strong>s quand on a du mal<br />

à s’autosuffi re en produits de<br />

base est possib<strong>le</strong> pour peu<br />

qu’on ait une stratégie qui ne<br />

consisterait pas à exporter <strong>le</strong>s<br />

excédents de production, mais<br />

de produire spécia<strong>le</strong>ment pour<br />

l’exportation. «Nous avons 45<br />

millions d’hectares, dont 8 millions<br />

de surfaces agrico<strong>le</strong>s uti<strong>le</strong>s.<br />

Ne peut-on pas envisager<br />

de réserver à des investisseurs<br />

étrangers en partenariat avec<br />

des Algériens 1 million d’hectares<br />

pour une production agrico<strong>le</strong><br />

destinée exclusivement à<br />

l’exportation vers des marchés<br />

spécifiques», s’interroge-t-il.<br />

Le Maroc qui exporte pour<br />

2 milliards de dollars «a fait<br />

appel à des investisseurs étrangers<br />

qu’il a intéressés à investir<br />

<strong>dans</strong> l’agriculture spécia<strong>le</strong>ment<br />

pour l’export». La notion qui<br />

consiste à dire qu’il faut exporter<br />

l’excédent n’a, selon M.<br />

Nasri, «aucun sens». Si l’Algérie<br />

accuse une faib<strong>le</strong>sse en matière<br />

de productivité agrico<strong>le</strong>,<br />

notamment pour <strong>le</strong>s produits de<br />

base, c’est d’abord parce qu’on<br />

«a une faib<strong>le</strong> expertise technique».<br />

Toutefois, ajoute-t-il «s’il<br />

y a un secteur qui peut exporter,<br />

c’est l’agriculture parce qu’on<br />

a la possibilité de faire de la primeur,<br />

mais aussi de travail<strong>le</strong>r<br />

hors saison. Il faut simp<strong>le</strong>ment<br />

PHOTO : ELWATAN ÉCONOMIE<br />

identifi er <strong>le</strong>s terres qui peuvent<br />

accueillir ce genre d’investissements<br />

et <strong>le</strong>s consacrer à<br />

l’exportation».<br />

Pour <strong>le</strong> moment, explique l’expert,<br />

«<strong>le</strong> marché de l’exportation<br />

répond à une organisation<br />

et une planifi cation spécifi que<br />

que l’Algérie n’est pas en mesure<br />

d’offrir. Les marchés de<br />

fruits et légumes notamment,<br />

ont besoin d’une régularité aussi<br />

bien en matière d’approvisionnement<br />

que de qualité».<br />

C’est d’ail<strong>le</strong>urs pour cela que<br />

<strong>le</strong>s exportations agrico<strong>le</strong>s de<br />

l’Algérie atteignent bon an, mal<br />

an 40 à 50 millions de dollars et<br />

restent principa<strong>le</strong>ment constituées<br />

de dattes. S. B.<br />

s’agit de cultures peu familières pour <strong>le</strong>s<br />

agriculteurs comme <strong>le</strong> soja ou la betterave<br />

sucrière. Le problème de savoir quels produits<br />

agrico<strong>le</strong>s l’Algérie a-t-el<strong>le</strong> intérêt à<br />

produire ou à importer ne semb<strong>le</strong> pas être<br />

une préoccupation majeure des décideurs<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine des politiques agrico<strong>le</strong>s,<br />

aucune étude n’ayant été faite depuis longtemps<br />

sur cette question. Les subventions<br />

directes ou indirectes accordées à certains<br />

produits (blés, lait…) indiquent <strong>le</strong>s préférences<br />

des décideurs pour ces produits,<br />

mais ces préférences ne semb<strong>le</strong>nt pas être<br />

appuyées par des analyses économiques<br />

rigoureuses, même si on peut comprendre<br />

<strong>le</strong>urs motivations socia<strong>le</strong>s.<br />

L’autosuffi sance alimentaire de l’Algérie<br />

semb<strong>le</strong> re<strong>le</strong>ver de l’utopie. La sécurité<br />

alimentaire est-el<strong>le</strong> un objectif à sa<br />

portée ? Par quoi cela passe-t-il ?<br />

L’autosuffisance alimentaire est sans<br />

aucun doute une utopie compte tenu du<br />

modè<strong>le</strong> de consommation dominant <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> pays. Mais la sécurité alimentaire n’implique<br />

aucunement l’autosuffi sance. El<strong>le</strong><br />

peut s’obtenir comme une combinaison<br />

d’une production loca<strong>le</strong> minima<strong>le</strong> et<br />

d’une capacité fi nancière d’importation<br />

de certains produits considérés comme<br />

étant vitaux pour <strong>le</strong>s consommateurs. Il ne<br />

s’agit pas de produire de tout à n’importe<br />

quel prix, même pour <strong>le</strong>s produits dits<br />

«stratégiques». L’importation de nourriture<br />

bon marché contribue de façon<br />

décisive au développement économique<br />

en diminuant <strong>le</strong> coût des «biens salaires»<br />

. El<strong>le</strong> n’est donc pas à prohiber systématiquement,<br />

si tant est qu’on puisse <strong>le</strong> faire.<br />

La sécurité alimentaire est un objectif<br />

politique que toute nation se doit de fi xer<br />

et se doit d’atteindre. Objectif politique,<br />

la sécurité alimentaire doit faire l’objet<br />

d’études rigoureuses et contradictoires<br />

et d’un débat ouvert à tous pour fi xer <strong>le</strong>s<br />

objectifs de production minimaux <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s principaux produits considérés comme<br />

vitaux pour l’alimentation de toute la population.<br />

S. B.<br />

CHIFFRES-CLÉS<br />

■ L’Algérie a importé en 2011 pour<br />

9,75 milliards de dollars de<br />

produits alimentaires.<br />

■ La facture alimentaire en hausse<br />

de 61% en 2011 par rapport à 2010.<br />

■ Les importations de céréa<strong>le</strong>s ont<br />

augmenté de 102,6%, à 4,03<br />

milliards de dollars.<br />

■ Les importations de sucres et<br />

sucreries ont augmenté de 71,2 %<br />

à 1,16 milliard de dollars.<br />

■ Les importations de laits et<br />

produits laitiers ont augmenté de<br />

53,5% à 1,53 milliard de dollars.<br />

■ L’Algérie est <strong>le</strong> premier<br />

importateur africain de denrées<br />

alimentaires, avec 75% de ses<br />

besoins assurés par <strong>le</strong>s<br />

importations.<br />

■ La demande nationa<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s<br />

céréa<strong>le</strong>s est couverte en moyenne<br />

à 25% par la production loca<strong>le</strong>.<br />

■ En moyenne, 60% de la<br />

consommation nationa<strong>le</strong> de lait en<br />

poudre est assurée par <strong>le</strong>s<br />

importations.


IV L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

Une maladie fait des ravages <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s vergers<br />

Blida<br />

De notre bureau<br />

La poire plus cher en 2012<br />

La poire coûtera certainement cher cette<br />

année en raison du ravage du verger<br />

occasionné par la propagation de la<br />

maladie dite «<strong>le</strong> feu bactérien». Cette<br />

maladie est apparue en 2010 <strong>dans</strong> la<br />

Mitidja avant de s’étendre vers d’autres<br />

régions du pays.<br />

E nviron<br />

1200 ha de poiriers ont été<br />

touchés <strong>dans</strong> la wilaya de Blida, ce<br />

qui rend la poire Santa Maria plus<br />

fragi<strong>le</strong>. Selon <strong>le</strong>s spécialistes, la propagation<br />

de cette maladie inattendue est due à<br />

une bactérie appelée Erwinia Amylovora et<br />

touche des plants importés.<br />

Cette maladie qui se manifeste à partir du<br />

mois de mars et avril <strong>dans</strong> une température<br />

ambiante de 18 à 30 ° s’attaque au rameau,<br />

à la tige et au fruit avant de s’attaquer au<br />

tronc. L’arbre change de cou<strong>le</strong>ur en devenant<br />

brun rougeâtre. Un plan de sauvetage<br />

a été dégagé prévoyant l’arrachage et la<br />

destruction des vergers touchés. Il a été<br />

prévu une indemnisation de 35.000 dinars<br />

<strong>le</strong> hectare. Les agriculteurs estiment que ce<br />

montant reste en déca de <strong>le</strong>ur demande.<br />

Devant cette solution radica<strong>le</strong>, d’autres<br />

agriculteurs proposent l’idée de mener<br />

un traitement sé<strong>le</strong>ctionné en s’attaquant<br />

uniquement aux parties de l’arbre touché,<br />

notamment pour éviter un gaspillage et surtout<br />

de ne pas trop attendre la période du renouvel<strong>le</strong>ment<br />

des vergers qui dure jusqu’à<br />

cinq ans, et ce en plus de quatre autres<br />

années pour qu’el<strong>le</strong>s commencent <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong><br />

de production. <strong>Des</strong> craintes sont exprimées<br />

sur la propagation de la maladie à d’autres<br />

vergers, dont <strong>le</strong> pommier, <strong>le</strong> néflier et <strong>le</strong><br />

cognassier. Il est diffici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> moment<br />

de détecter la présence des bactéries avant<br />

qu’el<strong>le</strong>s ne commencent à s’activer avec<br />

la venue de la saison de floraison et de<br />

production. Il y a une commission de suivi<br />

de contrô<strong>le</strong> des symptômes de la maladie,<br />

indique Mel<strong>le</strong> Tafifet Lamia, ingénieur en<br />

protection des végétaux auprès de la chambre<br />

de l’agriculture de Blida. La maladie<br />

est transmissib<strong>le</strong> par <strong>le</strong> vent, <strong>le</strong>s abeil<strong>le</strong>s,<br />

<strong>le</strong>s oiseaux et <strong>le</strong>s insectes. El<strong>le</strong> cause des<br />

dégâts non seu<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>s agriculteurs,<br />

mais aussi pour l’économie nationa<strong>le</strong>. La<br />

propagation de cette maladie chez nous,<br />

suite à l’importation des plants et même<br />

des produits, incite un plan de surveillance<br />

et de contrô<strong>le</strong> rigoureux à nos frontières<br />

et à nos ports avec des moyens adéquats<br />

humains et matériels. Brahim B.<br />

Bentifour Hillal. Arboriculteur à Blida<br />

«L’Etat encourage l’importation»<br />

Bentifour Hillal est un jeune arboriculteur de Blida depuis<br />

1997. Une année après, il a été élu président de l’Association<br />

professionnel<strong>le</strong> des arboriculteurs (APAM) de la wilaya de<br />

Blida, actuel<strong>le</strong>ment en cours de restructuration. Il a reçu<br />

plusieurs formations portant sur l’arboriculture en France et<br />

en Algérie, et ce <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre des coopérations techniques. Il<br />

est aussi chargé du lancement de la section agrico<strong>le</strong> au sein<br />

de l’organisation patrona<strong>le</strong> CEIMI. Il se bat aujourd’hui pour<br />

une meil<strong>le</strong>ure organisation de la profession agrico<strong>le</strong> afin de<br />

mieux défendre <strong>le</strong>s intérêts des arboriculteurs.<br />

Propos recueillis<br />

par<br />

Mohamed<br />

Benzerga<br />

Un aperçu sur <strong>le</strong> feu bactérien<br />

en Algérie ?<br />

A ma connaissance, <strong>le</strong> déc<strong>le</strong>nchement<br />

du feu bactérien en Algérie a<br />

eu lieu au mois de mai de l’année<br />

2010 <strong>dans</strong> un verger de poiriers à<br />

Ben Chaâbane, au nord de Blida.<br />

D’après des versions, il serait causé<br />

par des plants importés de Syrie.<br />

Au début, <strong>le</strong> foyer représentait<br />

4 à 5 hectares de vergers touchés<br />

et il était maîtrisab<strong>le</strong>. L’a<strong>le</strong>rte a été<br />

tout de suite donnée aux autorités,<br />

dont la direction loca<strong>le</strong> des services<br />

agrico<strong>le</strong>s (DSA), la chambre<br />

agrico<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s instituts techniques<br />

comme l’INPV et l’ITAF. On<br />

a surtout attiré l’attention du<br />

ministère de l’Agriculture, en<br />

proposant des solutions, en tant<br />

que professionnels, afin de limiter<br />

<strong>le</strong>s dégâts et la propagation<br />

de la bactérie. Malheureusement,<br />

aucune mesure d’urgence, émanant<br />

de la tutel<strong>le</strong>, n’a été prise en<br />

ce moment-là.<br />

Les autres organismes et institutions<br />

ne pouvaient rien faire tant<br />

que <strong>le</strong> ministère de l’Agriculture<br />

n’avait pas réagi.<br />

Ce n’est qu’une année après la découverte<br />

du premier foyer, que <strong>le</strong><br />

ministère a décidé enfin de réagir.<br />

Une réaction en retard puisque<br />

pendant ce si<strong>le</strong>nce d’une année,<br />

<strong>le</strong> feu bactérien a touché plus de<br />

8000 hectares.<br />

Un comité de suivi et de lutte a été<br />

alors lancé par direction de protection<br />

des végétaux et contrô<strong>le</strong><br />

technique re<strong>le</strong>vant du ministère<br />

de l’Agriculture, sans pour autant<br />

apporter une solution efficace.<br />

De la Mitidja, la bactérie s’est<br />

vite propagée, en atteignant des<br />

vergers pourtant lointains situés<br />

notamment à Sidi Bel Abbès et à<br />

Aïn Oussera (Djelfa). On espère<br />

toutefois que <strong>le</strong>s conditions météo<br />

seront défavorab<strong>le</strong>s à l’infection<br />

durant la prochaine floraison<br />

pour que <strong>le</strong> feu bactérien ne se<br />

renouvel<strong>le</strong> pas cette année.<br />

Que demande fina<strong>le</strong>ment l’arboriculteur<br />

?<br />

On a organisé des réunions avec<br />

<strong>le</strong> ministère de l’Agriculture et<br />

on a alors proposé l’arrachage,<br />

uniquement, des vergers sérieusement<br />

endommagés.<br />

Par contre, ceux qui sont partiel<strong>le</strong>ment<br />

touchés, on a proposé l’utilisation<br />

de produits homologués<br />

par <strong>le</strong> ministère de l’Agriculture<br />

afin d’éviter <strong>le</strong>s pertes des vergers<br />

sains d’un côté et la propagation<br />

de la maladie de l’autre côté.<br />

Sans nous associer à la décision<br />

fina<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ministère était alors catégorique<br />

en exigeant l’arrachage<br />

pur et simp<strong>le</strong> de vergers touchés<br />

même à 1%. Au moment où nous<br />

avons vivement contesté cette<br />

décision, <strong>le</strong>s walis des wilayas<br />

Bentifour Hillal<br />

touchées ont établi par la suite des<br />

arrêtés pour exiger l’arrachage,<br />

tout en nous proposant la maudite<br />

somme de 35.000 DA l’hectare<br />

en guise de dommage.<br />

Une grave aberration surtout<br />

quand on sait que <strong>le</strong>s frais d’arrachage<br />

reviennent, à eux seuls, à<br />

200.000 DA l’hectare...<br />

Pour arracher, il faut aussi penser<br />

à replanter de nouveaux vergers.<br />

Donc, il nous faut l’achat de<br />

plants, la préparation du sol, <strong>le</strong><br />

recours au système de goutte-àgoutte,<br />

la fertilisation de la terre.<br />

Ensuite, il faut suivre et entretenir<br />

<strong>le</strong>s nouveaux vergers jusqu’à<br />

l’obtention de la première récolte.<br />

Il faut penser aussi au manque à<br />

gagner de l’arboriculteur puisque<br />

PHOTO : D. R.<br />

Sans la<br />

maladie, la<br />

poire est déjà<br />

inaccessib<strong>le</strong><br />

aux petites<br />

bourses<br />

ce dernier doit attendre quatre<br />

ans, au minimum pour qu’un nouveau<br />

verger donne ses premiers<br />

fruits.<br />

Ainsi, nous demandons une indemnisation<br />

globa<strong>le</strong> de 1 million<br />

de dinars l’hectare, et ce, pour une<br />

stabilité économique et socia<strong>le</strong><br />

des arboriculteurs concernés par<br />

<strong>le</strong> feu bactérien. Sinon, si on arrache<br />

<strong>le</strong>s 8000 hectares en question,<br />

ce sont en moyenne 24.000<br />

ouvriers qui risquent <strong>le</strong> chômage<br />

du jour au <strong>le</strong>ndemain, car un<br />

hectare représente en moyenne 3<br />

ouvriers agrico<strong>le</strong>s.<br />

Il faut dire qu’en arboriculture,<br />

tout est manuel : récolte, tail<strong>le</strong>,<br />

éclaircissage… contrairement à<br />

la céréaliculture, à titre d’exemp<strong>le</strong>,<br />

où tout est mécanique. Aussi,<br />

la politique d’arrachage systématique<br />

ne fait qu’encourager l’importation<br />

au moment où l’Etat<br />

par<strong>le</strong> de renouveau rural et du<br />

développement de l’agriculture.<br />

Les Marocains pensent déjà à la<br />

lutte biologique et <strong>le</strong>s recherches<br />

scientifiques y sont remarquab<strong>le</strong>s<br />

<strong>dans</strong> ce domaine, alors qu’en<br />

Algérie, <strong>le</strong>s autorités concernées<br />

sont restées une année pour réagir<br />

sans pour autant arriver à trouver<br />

la bonne solution !<br />

M. B.<br />

PHOTO : D. R.


El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

CHRONIQUE V<br />

Quel<strong>le</strong> stratégie d’entreprise<br />

<strong>dans</strong> un pays sans stratégie ?<br />

On distingue, pour des<br />

raisons de convenance, <strong>le</strong><br />

management stratégique du<br />

management opérationnel.<br />

Le premier est prospectif, il<br />

sert à gérer <strong>le</strong> devenir de l’entreprise<br />

pour orienter ses ressources limitées<br />

vers <strong>le</strong>s activités <strong>le</strong>s plus prometteuses.<br />

Le second est de nature à optimiser <strong>le</strong>s<br />

ressources existantes sur des périodes<br />

plus courtes.<br />

Une question récurrente des dirigeants<br />

d’entreprise, des partis politiques, des<br />

managers ou de simp<strong>le</strong>s citoyens<br />

intéressés par la question est du genre :<br />

peut-on faire de la stratégie au sein<br />

d’une entreprise algérienne, alors que<br />

l’Etat n’en a pas ; par conséquent, on n’a<br />

aucune orientation sur <strong>le</strong>s secteurs<br />

prioritaires pour nous intégrer <strong>dans</strong> une<br />

dynamique connue ? Nous devons<br />

concéder à nos interlocuteurs qu’un Etat<br />

<strong>dans</strong> un pays en voie de développement<br />

- qui n’a pas achevé sa transition, dont<br />

l’architecture institutionnel<strong>le</strong> est<br />

chaotique - sans vision, sans stratégie<br />

et sans ambition ne facilite pas la tâche<br />

aux managers. Il se complique<br />

l’existence lui-même. Il se prive d’un<br />

formidab<strong>le</strong> instrument de mobilisation<br />

de ses ressources humaines et<br />

d’optimisation de son potentiel.<br />

Prise isolément, une planification<br />

stratégique ne permet guère à une<br />

entreprise d’atteindre <strong>le</strong> summum de<br />

ses performances. Pour obtenir un<br />

résultat optimum, de nombreuses<br />

autres facettes de management sont à<br />

considérer : développement humain,<br />

management participatif, mesures des<br />

performances, meil<strong>le</strong>ur partage de la<br />

va<strong>le</strong>ur ajoutée, organisation efficace,<br />

système d’information et contrô<strong>le</strong> de<br />

gestion rigoureux, etc. La gestion d’une<br />

entreprise est un ensemb<strong>le</strong> comp<strong>le</strong>xe de<br />

processus, de mécanismes, de<br />

décisions, d’interactions de principes et<br />

de va<strong>le</strong>urs qui se combinent pour<br />

donner des résultats satisfaisants ou<br />

dérisoires. On ne peut donc pas extirper<br />

la stratégie du lot pour en faire une<br />

panacée. Par contre, si plusieurs<br />

conditions sont réunies, un plan de<br />

développement offrira à l’entreprise<br />

une vision, voire une représentation<br />

d’un futur partagé. Le fait d’aboutir à un<br />

regard commun sur <strong>le</strong> devenir de<br />

l’entreprise est en lui-même positif. Par<br />

ail<strong>le</strong>urs, l’analyse des pratiques des<br />

entreprises algériennes tend à créditer<br />

l’idée selon laquel<strong>le</strong> la conception d’un<br />

plan stratégique concerté est plutôt<br />

source d’un meil<strong>le</strong>ur climat interne et<br />

contribue à améliorer <strong>le</strong>s performances<br />

à long terme.<br />

LA STRATÉGIE D’ENTREPRISE EN<br />

ACTION<br />

Nous n’avons pas de statistiques fiab<strong>le</strong>s<br />

sur <strong>le</strong>s aspects stratégiques des<br />

entreprises algériennes. Mais d’après<br />

un échantillon très restreint (thèses<br />

d’étudiants) entre 7 et 9% des<br />

entreprises de moyenne et de grande<br />

tail<strong>le</strong> en Algérie disposent d’un plan<br />

stratégique. Les raisons en sont<br />

multip<strong>le</strong>s.<br />

Parfois, la culture managéria<strong>le</strong> en est la<br />

raison principa<strong>le</strong>. Dans de nombreuses<br />

entreprises publiques, <strong>le</strong>s managers<br />

évoquent, à juste titre, <strong>le</strong>s injonctions<br />

multip<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s changements abrupts de<br />

priorités et de méthodes des organes<br />

supérieurs qui peuvent invalider des<br />

décisions mûrement réfléchies. L’Etat<br />

lui-même ne dispose pas d’une<br />

stratégie formalisée qui aurait pu aider<br />

<strong>le</strong>s entreprises à en concevoir la <strong>le</strong>ur.<br />

Les raisons ne manquent pas pour<br />

émettre de sérieuses réserves et éviter<br />

de procéder à un tel exercice. Beaucoup<br />

de managers citent des cas où ils ont<br />

identifié des activités très prometteuses<br />

qui auraient pu réduire <strong>le</strong>s importations,<br />

créer de l’emploi et développer<br />

l’économie hors hydrocarbures, mais<br />

<strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>s entraves bureaucratiques,<br />

<strong>le</strong>s pratiques financières, <strong>le</strong><br />

comportement de la hiérarchie a rendu<br />

caduc des décisions bien mûries en<br />

interne, largement concertées et<br />

validées par des analyses très fiab<strong>le</strong>s.<br />

Nous comprenons <strong>le</strong> découragement de<br />

certains managers à continuer de<br />

produire des documents qui sont<br />

généra<strong>le</strong>ment invalidés par des<br />

décisions purement intuitives d’une<br />

hiérarchie fortement bureaucratisée.<br />

Au sein des entreprises privées, la<br />

problématique est tout autre. Dans la<br />

plupart des cas, <strong>le</strong>s gestionnaires<br />

pensent que <strong>le</strong> processus d’élaboration<br />

stratégique est long, coûteux et très peu<br />

rentab<strong>le</strong>.<br />

Plus la tail<strong>le</strong> est réduite, plus cette idée<br />

est ancrée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s manières d’être et<br />

de faire des dirigeants. Mais la stratégie<br />

n’est pas une question de tail<strong>le</strong>. De<br />

nombreux petits producteurs de t-shirt<br />

ou chaussettes ont fait faillite <strong>dans</strong><br />

notre pays.<br />

Plusieurs années auparavant, ils<br />

considéraient la stratégie comme un<br />

exercice théorique destiné à conforter<br />

<strong>le</strong>s professeurs et <strong>le</strong>s étudiants <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>ur tour d’ivoire. La réalité serait tout<br />

autre. Quelques années plus tard, ils se<br />

réveil<strong>le</strong>nt en trouvant sur <strong>le</strong>s étalages<br />

algériens des produits asiatiques<br />

concurrents avec un rapport qualité-prix<br />

qui <strong>le</strong>s déclasse fortement. Ils mettent<br />

la clé sous <strong>le</strong> paillasson. Soudain, la<br />

stratégie devient pratique.<br />

Le secteur privé algérien a perdu<br />

énormément d’activités par manque de<br />

vision. Les meil<strong>le</strong>ures entreprises ont<br />

développé un schéma stratégique. Nous<br />

avons beaucoup d’exemp<strong>le</strong>s<br />

d’entreprises publiques et privées qui<br />

se sont constituées de meil<strong>le</strong>urs<br />

portefeuil<strong>le</strong>s d’activités grâce à la<br />

réf<strong>le</strong>xion stratégique. Au début des<br />

années quatre-vingt-dix, deux<br />

entreprises publiques de réalisation<br />

(logements, routes, etc.) avaient à peu<br />

près <strong>le</strong>s mêmes performances<br />

financières.<br />

La première avait conçu un plan<br />

stratégique bien concerté. Il stipulait<br />

que l’Etat, <strong>le</strong> premier client, allait<br />

réduire ses commandes de plus de 40%<br />

suite à ses difficultés financières (dette<br />

extérieure et financement de la lutte<br />

anti-terroriste).<br />

Mais el<strong>le</strong> identifiait <strong>le</strong>s investissements<br />

internationaux <strong>dans</strong> <strong>le</strong> grand sud<br />

comme étant une opportunité. Cinq ans<br />

plus tard, la filia<strong>le</strong> spécialisée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

travaux sud compensait largement <strong>le</strong>s<br />

pertes d’activité causées par la<br />

commande publique. La seconde<br />

entreprise vivait au jour <strong>le</strong> jour. Lorsque<br />

<strong>le</strong> volume d’activité chuta de plus de<br />

45%, sa situation financière la mettait<br />

en quasi-faillite.<br />

Son rapport de fin d’année blâmait <strong>le</strong>s<br />

pouvoirs publics, l’environnement, <strong>le</strong><br />

FMI, etc., mais nul mot sur son<br />

incapacité à prévoir et à agir pour<br />

devancer la situation.<br />

UNE MACRORÉALITÉ, SANS VISION<br />

Nous avons un plan de relance chaque<br />

cinq ans depuis plus d’une décennie. Il<br />

consiste à booster <strong>le</strong>s infrastructures<br />

par <strong>le</strong>ur démultiplication et <strong>le</strong>ur<br />

modernisation. Il constitue une<br />

orientation globa<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s priorités de<br />

l’Etat en tant que régulateur et<br />

pourvoyeur des infrastructures de base<br />

pour <strong>le</strong> développement. Mais il n’y a<br />

aucune orientation stratégique<br />

sectoriel<strong>le</strong>. Peut-être que <strong>le</strong>s pouvoirs<br />

publics croient que la stratégie est<br />

inuti<strong>le</strong> et il suffit de bien gérer au jour <strong>le</strong><br />

jour pour que <strong>le</strong>s choses ail<strong>le</strong>nt <strong>dans</strong> la<br />

bonne direction. La transition à<br />

l’économie de marché suppose la mise<br />

en marche d’une ingénierie<br />

institutionnel<strong>le</strong> de très haut niveau. Il<br />

s’agit de transformer des institutions<br />

qui devaient obéir au plan central<br />

(entreprises, universités, hôpitaux,<br />

administration) en acteurs du<br />

changement et détenteurs de décision.<br />

Il faut donc architecturer une cohérence<br />

d’ensemb<strong>le</strong>.<br />

Les pays développés ont mis des<br />

décennies pour parvenir à bâtir un<br />

ensemb<strong>le</strong> harmonieux. Nous devrions<br />

réaliser ceci en un temps record. Nous<br />

avons besoin d’une vision et d’une<br />

méthode pour <strong>le</strong> faire.<br />

Mais voilà, si l’on gérait au jour un<br />

ensemb<strong>le</strong> désarticulé, nous aurions<br />

beaucoup de chances de jouer au<br />

pompier plutôt que de prévenir <strong>le</strong>s<br />

incendies.<br />

Dès lors que nous orientons nos<br />

activités au jour <strong>le</strong> jour, nous risquons<br />

de <strong>le</strong>s mettre en mauvaise posture.<br />

Prenons un exemp<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> secteur de<br />

l’habil<strong>le</strong>ment, nous avons perdu plus de<br />

la moitié de nos entreprises et la plupart<br />

des rescapées sont en danger de<br />

disparition. Pourtant, <strong>le</strong> même secteur<br />

s’est correctement restructuré en<br />

Tunisie.<br />

Les responsab<strong>le</strong>s tunisiens et <strong>le</strong>s<br />

managers avaient dépêché une mission<br />

en Asie durant <strong>le</strong>s années quatre-vingtdix<br />

pour analyser <strong>le</strong>s forces et <strong>le</strong>s<br />

faib<strong>le</strong>sses de l’industrie de<br />

l’habil<strong>le</strong>ment <strong>dans</strong> ce continent (veil<strong>le</strong><br />

stratégique). On a conclu à<br />

l’impossibilité de concurrencer l’Asie<br />

sur <strong>le</strong> segment bas de gamme (bas<br />

salaires). Mais il y avait des possibilités<br />

de faire mieux sur <strong>le</strong>s segments moyens<br />

haut et haut de gamme (qualité,<br />

changement de gamme, etc.).<br />

L’industrie tunisienne avait fait <strong>le</strong>s<br />

investissements nécessaires pour éviter<br />

<strong>le</strong> pire.<br />

El<strong>le</strong> n’a pas subi <strong>le</strong>s conséquences<br />

désastreuses d’un attentisme<br />

inexplicab<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a un solde positif sur<br />

la balance des paiements et n’a pas<br />

perdu des emplois comme notre<br />

secteur. Ceci montre si besoin est, la<br />

nécessité d’une gestion sectoriel<strong>le</strong><br />

prospective que nous appelons<br />

stratégie pour paraître plus savants.<br />

Nous pouvons multiplier <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s<br />

où nous avons perdu des emplois, de la<br />

richesse et où nous avons raté des<br />

opportunités en or de nous placer<br />

comme des <strong>le</strong>aders <strong>dans</strong> de<br />

nombreuses industries (plastiques, par<br />

exemp<strong>le</strong>). Tout cela à cause de<br />

responsab<strong>le</strong>s qui ne «croient pas en la<br />

stratégie».<br />

A. L.<br />

PH. D. en sciences de gestion<br />

iniescom@yahoo.fr


VI PRODUITS & MARCHÉS El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

Levée de la taxe antidumping imposée aux pays exportateurs<br />

Par<br />

N. Benouaret<br />

Les engrais algériens à la<br />

conquête du marché mondial<br />

Au comp<strong>le</strong>xe pétrochimique algéro-espagnol<br />

Fertial, c’est <strong>le</strong> grand soulagement après<br />

l’annonce de la <strong>le</strong>vée officiel<strong>le</strong> du droit<br />

antidumping imposé à plusieurs pays<br />

exportateurs d’engrais, dont l’Algérie. Car la<br />

disparition de cette barrière va lui permettre de<br />

se repositionner sur <strong>le</strong> marché international,<br />

notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong> segment des engrais azotés<br />

liquides d’où notre pays a été longtemps écarté.<br />

E<br />

n effet, pendant des années, il était<br />

<strong>le</strong> grand absent du marché mon-<br />

dial des engrais. L’explication, une<br />

taxe antidumping défi nitive à laquel<strong>le</strong><br />

étaient soumises <strong>le</strong>s exportations algériennes<br />

surtout pour l’urée et <strong>le</strong> nitrate<br />

d’ammonium (UAN 32%), deuxième<br />

produit phare à l’international de Fertial<br />

après l’ammoniac, que la Commission<br />

européenne avait instituée en vertu du<br />

règ<strong>le</strong>ment n° 1995/2000 de son conseil<br />

du 18 septembre 2002. Toutefois, ce n’est<br />

qu’en 2003 que <strong>le</strong>s 6,88 euros par tonne<br />

d’UAN exporté, exigés au titre de mesure<br />

compensatoire destinée à «corriger» <strong>le</strong><br />

comportement jugé anticoncurrentiel de<br />

plusieurs pays gaziers exportateurs d’engrais,<br />

avait touché notre pays. Et pour<br />

cause, à l’époque, l’UAN 32% n’était pas<br />

encore fabriqué par Fertial, tient à souligner<br />

Mohamed Tahar Bedja, conseil<strong>le</strong>r<br />

exécutif auprès du DG de l’entreprise<br />

George Reqena Lavergne.<br />

PROTECTIONNISME EUROPÉEN<br />

Le seul producteur/exportateur algérien<br />

connu était la société privée Fertalge (Arzew)<br />

<strong>le</strong>quel a réussi, non sans peine, à arracher<br />

une exonération de ladite taxe grâce<br />

à un engagement qu’il a pu conclure avec<br />

<strong>le</strong>s services compétents de la Commission,<br />

renchérit-il. Ainsi, après <strong>le</strong>s 86.465<br />

et 107.054 tonnes qu’el<strong>le</strong> avait réussi à<br />

placer sur <strong>le</strong> très «hermétique» marché<br />

international en 2003 et 2004, Fertial a<br />

été poussée à s’y retirer, car lourdement<br />

pénalisée par la procédure «protectionniste»<br />

de l’Europe. Malgré des capacités<br />

à l’export non négligeab<strong>le</strong>s - 300.000<br />

tonnes/an - et un savoir-faire avéré, el<strong>le</strong><br />

s’était faite de plus en plus discrète <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>s appels d’offres internationaux : seu<strong>le</strong>ment<br />

34.205 puis 3.207 tonnes vendues à<br />

l’étranger en 2005 et 2006 pour carrément<br />

disparaître de l’arène <strong>le</strong>s années après.<br />

«Jusqu’à 2006, <strong>le</strong>s exportations se sont<br />

faites sur un rythme très décevant. De plus<br />

de 100. 000 t, el<strong>le</strong>s sont passées à quelque<br />

3000 t. D’où notre retrait du marché »,<br />

déplore <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong>.<br />

La question de la légitimité de la mesure<br />

européenne devait alors être posée et <strong>le</strong>s<br />

imbroglios qui s’en étaient ensuivis appelaient<br />

à des éclaircissements. C’était chose<br />

faite : diverses actions engagées auprès<br />

de la Commission européenne (Direction<br />

généra<strong>le</strong> du commerce) par la société avec<br />

<strong>le</strong> concours de la Holding Somines et<br />

du groupe Asmidal ex-propriétaire de la<br />

fi lia<strong>le</strong> Fertial.<br />

Le différend avait par la suite pris une dimension<br />

politique puisque même <strong>le</strong>s services<br />

du ministère des Affaires étrangères<br />

ainsi que ceux du ministère du Commerce<br />

étaient intervenus en vue de mettre fi n à la<br />

très controversée taxe antidumping a, à ce<br />

propos, indiqué une source de la société<br />

Holding Asmidal, l’associée de l’espagnol<br />

Villar Mir repreneur des 66 % des<br />

actifs du comp<strong>le</strong>xe pétrochimique Fertial.<br />

Dans ce cadre, la partie algérienne avait<br />

d’abord tenté de faire admettre la nonconformité<br />

du règ<strong>le</strong>ment n° 1995/2000<br />

de la Commission européenne instituant<br />

cette taxe avec l’Accord de coopération<br />

de 1976 dont <strong>le</strong>s dispositions relatives au<br />

dumping avaient fait l’objet de confi rmation<br />

<strong>dans</strong> l’Accord d’association signé<br />

entre l’Algérie et l’Union Européenne,<br />

mais non encore ratifi é à l’époque. En<br />

effet, explique la même source, «ces deux<br />

derniers accords ont prévu que <strong>le</strong>s cas<br />

de dumping entre <strong>le</strong>s deux parties devaient<br />

être soumis à des règ<strong>le</strong>s précises au<br />

niveau du conseil de coopération. Cette<br />

position a été confi rmée par l’ambassadeur<br />

d’Algérie à Bruxel<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> une correspondance<br />

du 27 juin 2003 au directeur<br />

général du commerce de la Commission<br />

européenne». Cette dernière est restée<br />

étanche aux doléances algériennes, la<br />

démarche n’ayant, encore une fois, malheureusement<br />

pas abouti.<br />

FERTIAL ET LES DESSOUS DE LA<br />

POSITION DE L’UE<br />

Pourquoi est-ce seu<strong>le</strong>ment en Europe que<br />

l’UAN algérien n’était pas <strong>le</strong> bienvenu<br />

? Tel<strong>le</strong> est la question que d’aucuns se<br />

posent parmi <strong>le</strong>s spécialistes de la pétrochimie<br />

interrogés.<br />

D’autant qu’avant la cession de Fertial,<br />

cet engrais azoté liquide, à très forte plusvalue,<br />

était parmi <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures performances<br />

commercia<strong>le</strong>s de l’entreprise : en<br />

plus de la France et l’Espagne, il jouissait,<br />

en parallè<strong>le</strong>, d’une place de choix sur <strong>le</strong><br />

marché américain. Pourtant, il est établi<br />

que comparativement à l’UE, l’Australie<br />

et <strong>le</strong> Canada -fervents adeptes du<br />

protectionnisme-, <strong>le</strong>s USA ont toujours<br />

occupé la première marche du podium en<br />

termes de plaintes antidumping <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

se concentrent sur un faib<strong>le</strong> nombre de<br />

produits, dont <strong>le</strong>s métaux de base (acier),<br />

<strong>le</strong>s produits chimiques, <strong>le</strong>s machines et<br />

<strong>le</strong>s équipements é<strong>le</strong>ctriques, ainsi que <strong>le</strong>s<br />

matières plastiques, a pour sa part, tenu à<br />

souligner Me Nasr-Eddine Lezzar membre<br />

du centre conciliation et d’arbitrage<br />

de la Chambre algérienne de commerce<br />

et d’industrie (CACI). Et d’ajouter : «Les<br />

procédures antidumping sont tolérées<br />

pour accroître la protection d’un marché<br />

en cas de préjudice grave, par exemp<strong>le</strong><br />

une hausse massive et rapide des importations<br />

». Etait-ce <strong>le</strong> cas des importa-<br />

Les Algériens avaient alors<br />

compris que <strong>le</strong>s véritab<strong>le</strong>s<br />

motivations derrière l’obstination<br />

de l’UE <strong>dans</strong> <strong>le</strong> refus de renoncer<br />

à sa taxe sont à chercher ail<strong>le</strong>urs.<br />

D’autant que «<strong>le</strong>s procédures<br />

antidumping ont toujours été<br />

critiquées, car la fi abilité des<br />

techniques d’estimation du<br />

dumping reste douteuse ; de plus,<br />

<strong>le</strong>s cas de véritab<strong>le</strong> dumping<br />

prédateur restent rares», a noté<br />

Me Lezzar, spécialiste en droit<br />

commercial.<br />

tions européennes d’UAN en provenance<br />

d’Algérie ? A en croire <strong>le</strong>s statistiques se<br />

rapportant aux volumes alors réalisés par<br />

Fertial, la réponse est non. Les pays de<br />

l’UE n’étaient pas en appétit féroce pour<br />

notre engrais eu égard aux faib<strong>le</strong>s quantités<br />

exportées avant l’instauration de cette<br />

barrière commercia<strong>le</strong>. Ces ventes ne pouvaient<br />

être d’une quelconque infl uence<br />

sur l’équilibre du marché européen qui<br />

absorbe des millions de tonnes issues<br />

d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe<br />

centra<strong>le</strong>.<br />

Les Algériens avaient alors compris que<br />

<strong>le</strong>s véritab<strong>le</strong>s motivations derrière l’obstination<br />

de l’UE <strong>dans</strong> <strong>le</strong> refus de renoncer<br />

à sa taxe sont à chercher ail<strong>le</strong>urs. D’autant<br />

que «<strong>le</strong>s procédures antidumping ont<br />

toujours été critiquées, car la fi abilité des<br />

techniques d’estimation du dumping reste<br />

douteuse ; de plus, <strong>le</strong>s cas de véritab<strong>le</strong><br />

dumping prédateur restent rares», a noté,<br />

Fertial a la capacité d’exporter<br />

300 000 tonnes/an<br />

Me Lezzar, spécialiste en droit commercial.<br />

D’où <strong>le</strong>s nouveaux pourpar<strong>le</strong>rs engagés<br />

par Alger via <strong>le</strong>s canaux diplomatiques<br />

pour faire valoir <strong>le</strong> droit de Fertial<br />

d’être affranchie de la charge injustement<br />

instaurée par Bruxel<strong>le</strong>s. Au terme de<br />

plusieurs rounds de négociations, Alger<br />

avait fi ni par accepter la recommandation<br />

de la Direction généra<strong>le</strong> du commerce de<br />

la Commission européenne de s’inscrire<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre formel d’une demande de<br />

réexamen du dossier Fertial, indique M.<br />

Bedja.<br />

A ce titre, poursuit-il, son entreprise avait<br />

transmis à Bruxel<strong>le</strong>s plusieurs questionnaires<br />

dûment renseignés et justifi és pour<br />

être par la suite complétés et actualisés<br />

conformément au règ<strong>le</strong>ment 1795/2004<br />

du 15 octobre 2004. A partir de cette date,<br />

Fertial avait partiel<strong>le</strong>ment obtenu gain de<br />

cause avec la suspension de ladite taxe, de<br />

quoi dégager un disponib<strong>le</strong> exportab<strong>le</strong> de<br />

plus de 100.000 t, en attendant <strong>le</strong>s résultats<br />

des investigations que <strong>le</strong>s services de<br />

la Commission européenne devaient mener<br />

sur site, c’est-à-dire à Fertial Annaba.<br />

Malheureusement, l’embellie n’aura duré<br />

que quelque temps puisque <strong>le</strong>s résultats<br />

auxquels avaient abouti <strong>le</strong>s deux experts<br />

dépêchés en mars 2005 avaient conforté<br />

Bruxel<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> sa position : à <strong>le</strong>urs yeux,<br />

l’Algérie pratiquait bel et bien <strong>le</strong> dumping,<br />

car ayant éprouvé des diffi cultés à<br />

cerner <strong>le</strong>s coûts de production de Fertial<br />

pour l’UAN. «Les conditions de vente<br />

de l’UAN sur <strong>le</strong> marché local ne pouvant<br />

servir de référence <strong>dans</strong> la mesure où<br />

ce produit n’est pas commercialisé en<br />

Algérie, <strong>le</strong>s enquêteurs ont déterminé <strong>le</strong><br />

coût de revient de l’UAN sur la base de la<br />

sommation des frais de fabrication sortie<br />

usine et des frais de distribution estimés<br />

à partir de ceux des autres produits vendus<br />

loca<strong>le</strong>ment (NPK essentiel<strong>le</strong>ment)»,<br />

considère M. Bedja. Il trouve que l’appréciation<br />

par <strong>le</strong>s enquêteurs de la pratique<br />

du dumping par Fertial s’appuyait sur <strong>le</strong><br />

rapprochement entre <strong>le</strong> prix de revient<br />

d’une part et <strong>le</strong> prix de vente net (net<br />

PHOTO : D. R.<br />

El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

back) réalisé sur <strong>le</strong>s exportations vers <strong>le</strong>s<br />

pays de l’Union européenne d’autre part.<br />

Il ajoutera, cette fois-ci, c’est en tant que<br />

directeur d’audit de Fertial : «La partie algérienne<br />

avait réagi en faisant état de son<br />

étonnement devant une démarche aussi<br />

cavalière qui ne répond à aucune logique<br />

économique ou fi nancière». Pour lui, la<br />

prise en compte du prix de vente net -net<br />

back- était une aberration puisque «<strong>le</strong><br />

net back réalisé par Fertial est amputé de<br />

la taxe antidumping de 6,88 par tonne<br />

d’UAN exportée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays de l’Union<br />

européenne ainsi que d’une commission<br />

du trader qui en assure la commercialisation»,<br />

argue-t-il.<br />

La démarche empirique des enquêteurs<br />

consistant à utiliser <strong>le</strong>s frais de commercialisation<br />

et de distribution des autres<br />

produits de Fertial sur <strong>le</strong> marché local<br />

comme référant pour approcher ceux<br />

de l’UAN est une autre aberration. Son<br />

explication : «Les frais de commercialisation<br />

et de distribution des autres produits<br />

sont essentiel<strong>le</strong>ment constitués des<br />

frais de transport terrestre et de la taxe<br />

sur vente.<br />

Or, l’UAN est exonéré de taxe sur vente<br />

du fait qu’il est vendu à l’exportation,<br />

<strong>le</strong>s frais de transport de l’UAN sont<br />

insignifi ants, car ce produit est évacué<br />

par pipe. Le fret maritime est, en outre,<br />

systématiquement pris en compte pour la<br />

détermination du prix net».<br />

METTRE HORS COURSE DE SÉRIEUX<br />

CONCURRENTS<br />

Quel<strong>le</strong>s étaient <strong>dans</strong> ce cas <strong>le</strong>s vraies<br />

raisons ayant motivé la mise à l’écart<br />

de l’Algérie de la compétition ? C’est la<br />

puissante Association européenne des<br />

fabricants d’engrais (EFMA) qui a fait<br />

pression sur la Commission européenne<br />

pour l’institution d’une taxe antidumping<br />

puis son maintien durant plusieurs années<br />

sur <strong>le</strong>s importations de solutions d’urée et<br />

de nitrate d’ammonium originaires d’Algérie,<br />

du Belarus, de Russie et d’Ukraine,<br />

a répondu notre interlocuteur. Selon lui,<br />

cette taxe avait pour but de dissuader ces<br />

pays d’exporter <strong>le</strong>urs produits <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

pays de l’UE. «C’était une manière de<br />

protéger <strong>le</strong>s fabricants européens de la<br />

concurrence externe (protectionnisme).<br />

En tout cas, la Direction généra<strong>le</strong> du<br />

commerce de la Commission européenne<br />

et <strong>le</strong>s enquêteurs n’ont jamais pu concrètement<br />

prouver que Fertial pratiquait <strong>le</strong><br />

dumping».<br />

Ce qui n’a pas, pour autant, pu entamer la<br />

détermination de la haute administration<br />

algérienne et <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de Fertial<br />

à défendre <strong>le</strong>ur cause auprès de <strong>le</strong>urs<br />

vis-à-vis de Bruxel<strong>le</strong>s. En effet, « durant<br />

toute la période 2003-2011, la Direction<br />

généra<strong>le</strong> de Fertial et son équipe juridique<br />

se sont déplacées à plusieurs reprises<br />

à Bruxel<strong>le</strong>s pour défendre <strong>le</strong> point de vue<br />

que la société ne pratiquait aucune forme<br />

de dumping et qu’el<strong>le</strong> était en droit d’attendre<br />

la <strong>le</strong>vée de cette taxe injuste», tient<br />

à souligner M. Bedja. D’autant qu’estime,<br />

pour sa part, Me Lezzar :«L’abus de<br />

ces procédures antidumping pouvait être<br />

dangereux. Leur succès ne fait qu’encourager<br />

<strong>le</strong>s producteurs locaux à multiplier<br />

<strong>le</strong>s plaintes contre <strong>le</strong>urs concurrents<br />

étrangers. Ce qui peut fi nir par nuire à la<br />

concurrence». Bruxel<strong>le</strong>s semb<strong>le</strong> en avoir<br />

pris conscience : après des années de louvoiement,<br />

el<strong>le</strong> décidera enfi n de la <strong>le</strong>vée<br />

de cette taxe vers en 2009.<br />

El<strong>le</strong> mettra quand même trois années<br />

pour la rendre effective puisque ce n’est<br />

que fi n décembre 2011 que l’avis de son<br />

expiration sera publié sur son journal<br />

offi ciel. «Les efforts de l’Etat et des<br />

responsab<strong>le</strong>s de notre entreprise ont<br />

fi na<strong>le</strong>ment été couronnés de succès à la<br />

fi n de l’année 2011 avec la <strong>le</strong>vée de cette<br />

contrainte, et ce, au bénéfi ce de la société<br />

Fertial, d’autres opérateurs nationaux qui<br />

seraient intéressés par l’exportation de ce<br />

produit vers l’Union européenne et partant<br />

de l’Algérie <strong>dans</strong> son ensemb<strong>le</strong>», se<br />

félicite M. Bedja.<br />

N. B.<br />

Autres raisons, autres dimensions : la démarche<br />

européenne, plus d’un l’ont trouvée peu<br />

innocente, car el<strong>le</strong> intervient curieusement au<br />

moment où <strong>le</strong> marché mondial des engrais est<br />

entré <strong>dans</strong> une phase de mutation de grande<br />

amp<strong>le</strong>ur.<br />

E<br />

PRODUITS & MARCHÉS VII<br />

Algérie, Belarus, Russie et Ukraine<br />

L’art de mettre des<br />

concurrents hors course !<br />

t en mettant hors-jeu quatre non<br />

négligeab<strong>le</strong>s concurrents - Algérie,<br />

Belarus, Russie et Ukraine -, <strong>le</strong><br />

quasi-monopo<strong>le</strong> que l’UE s’est injustement<br />

arrogé sur son marché domestique<br />

ainsi que celui voisin s’est effrité plus<br />

ou moins rapidement selon <strong>le</strong>s pays.<br />

Pourquoi ? Crise économique, hausse<br />

du prix du gaz naturel -auquel est intimement<br />

lié <strong>le</strong> processus de fabrication<br />

des engrais azotés- et disparition de<br />

plusieurs capacités de production aidant,<br />

la fi lière des engrais dont <strong>le</strong> marché se<br />

distingue par sa volatilité va connaître<br />

de grands et longs moments de stress,<br />

prédisent <strong>le</strong>s spécialistes. Le facteur<br />

générateur est, selon eux, <strong>le</strong> rythme de<br />

croissance de la demande qu’ils situent<br />

entre 3 et 4 % pour totaliser près de 190<br />

millions de tonnes. Cette hausse sera<br />

particulièrement fortement prononcée<br />

en Chine et en Asie du Sud, car notentils,<br />

<strong>le</strong>s perspectives du marché mondial<br />

des engrais est tributaire de l’évolution<br />

des conditions climatiques, du contexte<br />

économique et fi nancier mondial, la<br />

montée de l’usage des biocarburants et<br />

des prix des produits agrico<strong>le</strong>s ainsi que<br />

<strong>le</strong>s orientations politiques de développement<br />

agrico<strong>le</strong> notamment au niveau des<br />

économies émergentes à forte densité<br />

démographique. «Globa<strong>le</strong>ment, la demande<br />

de l’engrais continuera à augmenter<br />

<strong>le</strong>s engrais phosphatés et potassiques<br />

auront une croissance acceptab<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

moyen terme, alors que la demande pour<br />

<strong>le</strong>s engrais azotés sera très importante.<br />

Les 105 millions de tonnes pronostiqués<br />

pour 2012 pourraient dépasser <strong>le</strong>s 112,5<br />

millions de tonnes. Le produit phare<br />

des engrais azotés est sans conteste la<br />

solution d’urée et nitrate d’ammonium<br />

re<strong>le</strong>vant du code NC: 3102.80.00 et<br />

dénommée UAN 32% qui a supplanté<br />

toutes <strong>le</strong>s autres formu<strong>le</strong>s et dont la demande<br />

explose à l’échel<strong>le</strong> planétaire, y<br />

compris en Europe. Par conséquent, il y<br />

aura un besoin continuel d’augmentation<br />

de production, soit par la construction de<br />

nouvel<strong>le</strong>s unités, soit par l’extension des<br />

potentialités de cel<strong>le</strong>s existantes».<br />

Ce qui ne peut, pour <strong>le</strong> moment, être<br />

envisageab<strong>le</strong> en raison de la crise, expliquant<br />

en grande partie <strong>le</strong> fait que<br />

Bruxel<strong>le</strong>s soit revenue à de meil<strong>le</strong>urs<br />

sentiments et ait donné son feu vert pour<br />

la <strong>le</strong>vée de la taxe antidumping laquel<strong>le</strong>,<br />

conclut M. Bedja, devrait permettre à<br />

La demande pour <strong>le</strong>s engrais azotés sera très<br />

importante<br />

Fertial de disposer d’une meil<strong>le</strong>ure fl exibilité<br />

en termes de mix de production et<br />

d’exportation en fonction, évidemment,<br />

de l’évolution des prix de vente.<br />

En l’absence des quatre pays pénalisés<br />

par la taxe antidumping instaurée par <strong>le</strong>s<br />

pays de l’UE, <strong>le</strong>s engrais azotés, dont<br />

l’UAN commercialisé sur <strong>le</strong> marché<br />

mondial, provenaient, jusqu’à fi n 2011,<br />

essentiel<strong>le</strong>ment des pays du Moyen-<br />

Orient, notamment l’Egypte, des pays<br />

de la région de la mer Noire en plus de la<br />

Roumanie.<br />

S’agissant des prix, ils sont globa<strong>le</strong>ment<br />

corrélés à l’évolution du marché international<br />

<strong>le</strong>quel est marqué par une rareté<br />

et une répartition inéga<strong>le</strong> des matières<br />

premières, en particulier pour <strong>le</strong> gaz<br />

naturel. Ils sont éga<strong>le</strong>ment tributaires<br />

de l’évolution des coûts des céréa<strong>le</strong>s sur<br />

<strong>le</strong> marché international. Actuel<strong>le</strong>ment,<br />

la tonne d’UAN s’exporte à des prix<br />

se situant entre 500 et 520 dollars/t qui<br />

risquent de poursuivre <strong>le</strong>ur ascension<br />

sur <strong>le</strong>s différents marchés fournisseurs.<br />

Avec 300.000 t de capacités de production,<br />

n’y a-t-il pas de quoi aiguiser <strong>le</strong>s<br />

appétits chez Fertial, la fi lia<strong>le</strong> algérienne<br />

de l’empire espagnol Villar Mir fort de<br />

Ferroatlántica (Espagne et Venezuela) et<br />

Pechiney E<strong>le</strong>ctrométallurgie (France et<br />

Afrique du Sud), Fertiberia et Fertial (Espagne<br />

et Algérie), Obrascón Huarte Lain<br />

- OHL (12 pays) et <strong>In</strong>mobiliaria Espacio<br />

(Espagne et États-Unis). C’est dire que<br />

cet ancien ministre du Trésor avait fl airé<br />

<strong>le</strong> fi lon en rachetant <strong>le</strong>s 66% des actions<br />

d’une entreprise à la réputation établie<br />

et qui s’était attiré une reconnaissance<br />

internationa<strong>le</strong> de par la qualité de ses<br />

produits et ses performances commercia<strong>le</strong>s<br />

à l’international : une présence en<br />

force sur <strong>le</strong>s marchés espagnol, français,<br />

italien, grec, turc, belge, britannique,<br />

cubain et marocain pour l’ammoniac,<br />

ceux tunisien et marocain pour <strong>le</strong> nitrate,<br />

grec, italien, brésilien et marocain pour<br />

<strong>le</strong> super simp<strong>le</strong> phosphate (SSP), français,<br />

espagnol et surtout américain pour<br />

L’urée ammonium nitrate (UAN). Avec<br />

la disparition de la taxe antidumping<br />

-13%-, l’on commence déjà à se frotter<br />

<strong>le</strong>s mains et à esquisser son retour sur un<br />

marché en grand appétit.<br />

Toutefois, Fertial, aurait-el<strong>le</strong> encore<br />

besoin de passer par <strong>le</strong>s canaux de<br />

distribution de sa sœur aînée Fertiberia<br />

afi n d’assurer une place à son UAN en<br />

Europe, comme c’est <strong>le</strong> cas des 600.000 t<br />

d’ammoniac ? N. B.<br />

Pour l’engrais d’urée et nitrate d’ammonium (UAN 32%), Fertial dispose d’une capacité de l’ordre de 300.000 tonnes métriques/an. Très demandé sur<br />

<strong>le</strong> marché européen, ce produit est très peu utilisé <strong>dans</strong> l’agriculture algérienne (consommation margina<strong>le</strong>).<br />

IMPACT DE LA TAXE ANTIDUMPING SUR LA PRODUCTION ET LES EXPORTATIONS DE FERTIAL<br />

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />

Production 93 116 105 777 31 654 2720 - - 433 - 13 650<br />

Ventes<br />

export<br />

86 465 107 054 34 205 3207 - - - - 12 346<br />

Ventes<br />

loca<strong>le</strong>s<br />

27 18 165 569 748 464 419 374 336<br />

PHOTO : D. R.


VIII L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

Report du démantè<strong>le</strong>ment tarifaire<br />

Par<br />

Nordine Grim<br />

Echec du 8 e round<br />

de négociations<br />

Le 8e round de négociations entre l’Algérie<br />

et l’Union européenne, qui s’est tenu jeudi<br />

dernier à Alger, s’est soldé par un échec, la<br />

partie européenne n’ayant pas acquiescé à<br />

la requête algérienne visant à reporter de 3<br />

années au minimum l’échéance de la<br />

dernière vague de démantè<strong>le</strong>ment tarifaire<br />

officiel<strong>le</strong>ment fixée à janvier 2017.<br />

L es<br />

analyse<br />

D’EL KADI IHSANE<br />

négociateurs ne se sont toutefois<br />

pas quittés sur un désaccord irréver-<br />

sib<strong>le</strong> puisqu’ils ont pris l’engagement<br />

de se revoir prochainement à Bruxel<strong>le</strong>s<br />

pour poursuivre <strong>le</strong> dialogue. La conjoncture<br />

économique n’étant pas du tout favorab<strong>le</strong><br />

à de nombreux pays européens<br />

contraints de doper <strong>le</strong>urs exportations pour<br />

comb<strong>le</strong>r quelque peu <strong>le</strong> déficit de <strong>le</strong>urs<br />

balances commercia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s observateurs<br />

avertis étaient sceptiques quant à l’issue de<br />

ces négociations en faveur de la demande<br />

algérienne. Pour <strong>le</strong>s négociateurs européens,<br />

l’Algérie ne connaît pas de crise<br />

financière et son épais matelas de réserves<br />

de change ne lui donne droit à aucune<br />

faveur en termes de mise en œuvre de<br />

l’Accord d’association qu’el<strong>le</strong> a souverainement<br />

conclu en avril 2005. Les craintes<br />

de l’Algérie pour <strong>le</strong> devenir de son tissu<br />

industriel ne semb<strong>le</strong>nt guère <strong>le</strong>s toucher,<br />

car convaincus que <strong>le</strong>s difficultés de l’industrie<br />

algérienne ne sont pas imputab<strong>le</strong>s<br />

au démantè<strong>le</strong>ment tarifaire, mais à la mauvaise<br />

gouvernance du pays et au manque<br />

de volonté des pouvoirs publics concernés<br />

de conforter <strong>le</strong>s entreprises de production.<br />

Ces derniers semb<strong>le</strong>nt en effet avoir pris <strong>le</strong><br />

parti des importateurs dont <strong>le</strong> nombre est<br />

passé d’à peine 7000 en 2003 à près de 40<br />

000 aujourd’hui. Soumises aux rudes<br />

Si la Chine inquiète l’Occident, <strong>le</strong> Qatar exaspère <strong>le</strong><br />

reste du monde. Mais aussi Paris où il a racheté <strong>le</strong><br />

PSG et où il est en passe de faire passer Canal+,<br />

l’entreprise la plus aimée des Français, pour un<br />

sympathique bouquet provincial. En lui raflant <strong>le</strong>s<br />

droits d’image du football, cœur de son business avec <strong>le</strong><br />

cinéma. Avec son bras médiatique, Al Jazeera. L’émirat détient<br />

un poids politique <strong>dans</strong> la région arabe et au-delà, hors de<br />

proportion avec <strong>le</strong>s représentations classiques de la tail<strong>le</strong> des<br />

nations et de la géopolitique. Ce que fait Doha de cette nouvel<strong>le</strong><br />

influence est un autre débat. Le dernier incident au Conseil de<br />

sécurité qui a opposé <strong>le</strong>s deux ambassadeurs russe et qatari<br />

est venu rappe<strong>le</strong>r que Qatar est un tout petit pays, au sens<br />

ancien. Qui doit donc continuer à s’adresser aux «grands» avec<br />

déférence. Le fait est que <strong>le</strong>s lignes ont bougé trop vite pour lui.<br />

Le chemin qui a amené <strong>le</strong> Qatar sur <strong>le</strong> seuil de «la cour des<br />

grands» mérite un arpentage.<br />

Lorsqu’au milieu des années 1990, <strong>le</strong> fils Hamad renverse <strong>le</strong><br />

père, il existe une grande visibilité sur <strong>le</strong>s potentialités<br />

financières du pays <strong>dans</strong> <strong>le</strong> long terme. Le Qatar est déjà <strong>le</strong> 3e<br />

pays au monde par <strong>le</strong>s réserves de gaz naturel. Grands<br />

excédents en vue. Il n’est alors pas question de refaire Dubaï.<br />

Pas la place pour deux hubs logistiques, deux plates-formes de<br />

l’offshoring <strong>dans</strong> la région. La stratégie qatarie s’invente deux<br />

moteurs. Prise de position en actifs internationaux et<br />

construction intensive d’image pays. Avec <strong>le</strong> groupe Al Jazeera<br />

en vaisseau amiral, la démarche s’avère d’une cohérence<br />

redoutab<strong>le</strong>. Avec des revenus d’exportations autour de 100<br />

milliards de dollars par an depuis cinq ans, contre des<br />

épreuves de la bureaucratie et de l’instabilité<br />

juridique, <strong>le</strong>s entreprises industriel<strong>le</strong>s<br />

subissent par contre un phénomène de<br />

mortalité sans précédent (près de 50.000<br />

entreprises de production auraient fait<br />

faillite entre 2010 et 2011 selon l’Agence<br />

de promotion de la PME). Il est, par conséquent,<br />

bien diffici<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s négociateurs<br />

européens de concéder une quelconque<br />

faveur à l’Algérie tant que ses gouvernants<br />

n’auront pas commencé par mettre de l’ordre<br />

<strong>dans</strong> la gestion de l’économie, en<br />

général, et des entreprises, en particulier.<br />

Cette perception reste valab<strong>le</strong>, aussi bien,<br />

pour <strong>le</strong>s relations commercia<strong>le</strong>s que l’Algérie<br />

entretient avec <strong>le</strong>s pays de l’Union<br />

européenne, que pour cel<strong>le</strong>s qu’el<strong>le</strong> est<br />

appelée à entretenir avec <strong>le</strong> reste du monde<br />

une fois admise à l’OMC.<br />

Pour rappel, sur <strong>le</strong>s 4000 produits concernés<br />

par <strong>le</strong> démantè<strong>le</strong>ment tarifaire, près de<br />

importations inférieures à 30 milliards et une balance de<br />

capital peu déficitaire, <strong>le</strong>s moyens pour accélérer <strong>le</strong>s conquêtes<br />

extérieures se sont accrus.<br />

En particulier depuis la déflation des actifs boursiers en<br />

Occident depuis 2008. De 2005 à 2009 seu<strong>le</strong>ment, Qatari Diar,<br />

la filia<strong>le</strong> immobilière du fonds souverain qatari a investi plus de<br />

42 milliards de dollars, dont plus de 40 pays, à 40% au Moyen-<br />

Orient, 30% en Afrique et 30% en Europe, en partenariat avec<br />

de grands groupes comme Suez, Vinci (France), Hochtief ou<br />

Deutsch Bahn (Al<strong>le</strong>magne). L’investissement qatari n’a de droit<br />

de vie ou de mort sur aucune grande filière industriel<strong>le</strong> en<br />

Europe. Ni ail<strong>le</strong>urs. Mais la somme de ces actifs fait sens. En fait<br />

un acteur à la tab<strong>le</strong> de Bruxel<strong>le</strong>s. Hors énergie bien sûr. Et un<br />

partenaire important pour des pays en manque de capitaux<br />

comme en Afrique du Nord. La stratégie d’image pays, el<strong>le</strong> est<br />

encore plus spectaculaire.<br />

Car plus visib<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> a permis de transformer tota<strong>le</strong>ment en<br />

moins de 20 ans, l’imaginaire porté au sujet d’un émirat<br />

pétrolier voisin de l’Arabie Saoudite. La conquête de<br />

l’organisation de la Coupe du monde de football de 2022 a<br />

couronné ce travail en décembre 2010.<br />

La première question qui se pose en évaluant la stratégie Etat<br />

conduite par Qatar est de savoir jusqu’à quel cap el<strong>le</strong> demeure<br />

aux capacités du pays. Le cap est là et la dérive pointe. Acquérir<br />

beaucoup d’actifs <strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde rend influent. Mais nécessite<br />

une capacité réel<strong>le</strong> à administrer ses engagements. Qatar<br />

achète des compétences pour cela. Comme pour <strong>le</strong> reste<br />

d’ail<strong>le</strong>urs. La démarche a ses limites. Les pertes financières, <strong>le</strong>s<br />

impasses stratégiques guettent. La chute du régime d’El<br />

2330 artic<strong>le</strong>s ont déjà bénéficié de cette<br />

dispense de droits de douane qui n’a, est-il<br />

bon de <strong>le</strong> signa<strong>le</strong>r, profité qu’aux exportateurs<br />

européens qui ont exploité, sans<br />

aucun état d’âme, l’impréparation des<br />

entreprises algériennes qui, il est vrai, est<br />

surtout imputab<strong>le</strong> au di<strong>le</strong>ttantisme de nos<br />

gouvernants.<br />

UN TISSU INDUSTRIEL EN PERDITION<br />

Il faut, toutefois, reconnaître à décharge<br />

des autorités algériennes, que tout ce que<br />

l’Union européenne avait promis pour<br />

rendre plus compétitives nos entreprises<br />

(mises à niveau, abolition du dumping,<br />

etc.), n’a pas du tout été appliqué, ou très<br />

peu, comme c’est <strong>le</strong> cas des mises à niveau<br />

dont n’ont bénéficié que 400 sociétés privées<br />

au total. Il faut se rendre à l’évidence<br />

que la situation des entreprises de production<br />

algériennes est aujourd’hui tel<strong>le</strong> qu’el-<br />

<strong>le</strong>s ne sont même plus capab<strong>le</strong>s de défendre<br />

<strong>le</strong>urs parts de marché <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur propre<br />

pays. Un défer<strong>le</strong>ment de marchandises<br />

étrangères estimées à environ 45 milliards<br />

de dollars en 2010 et à près de 50 milliards<br />

en 2011, a en effet laminé ce qui restait du<br />

maigre tissu industriel algérien au point<br />

qu’il est illusoire de compter sur une hypothétique<br />

relance des exportations hors<br />

hydrocarbures.<br />

A moins que de reporter la prochaine<br />

vague de démantè<strong>le</strong>ment tarifaire à une<br />

échéance la plus lointaine possib<strong>le</strong> tout en<br />

effectuant d’énergiques réformes durant ce<br />

répit, l’industrie algérienne court <strong>le</strong> risque<br />

bien réel d’être irrémédiab<strong>le</strong>ment laminée<br />

à l’horizon 2017, date à laquel<strong>le</strong> entrera en<br />

vigueur, en application de l’Accord d’association,<br />

la dernière vague d’abolition tarifaire.<br />

Les négociations qui achoppent<br />

essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t industriel ne<br />

seront, à l’évidence, pas simp<strong>le</strong>s à conduire<br />

vers un accord conciliant <strong>le</strong>s intérêts malheureusement<br />

très divergents des deux<br />

parties. A moins d’un retournement de la<br />

conjoncture économique européenne <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> sens d’une reprise rapide de la croissance,<br />

on ne peut qu’être sceptiques quant<br />

à l’issue du prochain round des négociations.<br />

Et, à supposer que la partie européenne,<br />

comme on <strong>le</strong> souhaite, fasse l’effort<br />

d’accepter un report d’échéance, il<br />

n’est un secret pour personne que ce n’est<br />

pas exclusivement à ce niveau que se<br />

jouera l’avenir de l’industrie algérienne,<br />

qui souffre, d’abord et avant tout, du mauvais<br />

climat des affaires qui prévaut <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

pays et du mode de gestion rentier et<br />

bureaucratique auquel <strong>le</strong>s entreprises de<br />

production sont soumises. Plutôt que de ne<br />

compter que sur <strong>le</strong>s faveurs de l’Union<br />

européenne, l’Algérie devrait plutôt compter<br />

sur el<strong>le</strong>-même en mettant en œuvre <strong>le</strong>s<br />

réformes qui s’imposent. N. G.<br />

Qatar, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> dérive et n’exaspère<br />

pas que <strong>le</strong>s cancres du développement<br />

PHOTO : D. R.<br />

Gueddafi a montré combien <strong>le</strong>s régimes «sous qualifiés»<br />

étaient de bons gogos pour «l’Equity international». Goldman<br />

Sachs avait plumé de 1,3 milliard de dollars <strong>le</strong> fonds souverain<br />

libyen incapab<strong>le</strong> de suivre la logique de ses placements. La<br />

stratégie de l’écrémage de la concurrence par <strong>le</strong> coup de<br />

karcher financier aussi porte de sérieux risques. El<strong>le</strong> est au<br />

cœur de l’avancée de Doha <strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde. ART <strong>le</strong> bouquet<br />

arabe privé du magnat saoudien Cheikh Salah a été racheté<br />

après une surenchère hors gabarit sur ses droits d’images<br />

sportives. En Algérie, la reprise d’El Watania, l’opérateur de<br />

téléphonie mobi<strong>le</strong> Nedjma, par Qtel, l’opérateur qatari, obéit, à<br />

son échel<strong>le</strong>, à la même logique. L’opération algérienne de Qtel<br />

ne rentre que du bout du pied en 2010 <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s résultats<br />

positifs. En Europe, des voix s’élèvent pour protester contre <strong>le</strong><br />

fait que l’argent qatari fausse <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du jeu partout où il<br />

débarque : télévisions, sports, transport aérien, luxe,<br />

divertissements. Personne ne suit. Le modè<strong>le</strong> qatari est à l’abri<br />

pour longtemps des conséquences d’un crash de ses actifs<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde. Son plus grand risque est qu’il se mordre la<br />

queue. Lorsque <strong>le</strong>s Chinois font des acquisitions <strong>dans</strong><br />

l’automobi<strong>le</strong> (Rover ou Volvo) ils transfèrent de la technologie<br />

et renforcent <strong>le</strong>ur offre d’exportation à va<strong>le</strong>ur ajoutée. Rien de<br />

cela à Qatar ou <strong>le</strong> taux de chômage est à peu près nul.<br />

L’inso<strong>le</strong>nce du Qatar exaspère donc. El<strong>le</strong> peut conduire<br />

rapidement l’émirat à quelques tourments politiques. Que de<br />

très nombreux pays <strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde échangeront volontiers<br />

contre <strong>le</strong>s <strong>le</strong>urs. En particulier, <strong>le</strong>s pays qui font de grands<br />

excédents financiers depuis 7 ans. Et qui ne savent ni acheter<br />

une usine <strong>dans</strong> <strong>le</strong> monde ni arrivent à en attirer une chez eux.


El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

L e<br />

code des procédures fi sca<strong>le</strong>s régit<br />

la relation entre l’administration<br />

et <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong>, sous tous <strong>le</strong>s<br />

aspects de procédures, tout en respectant<br />

<strong>le</strong>s intérêts des contribuab<strong>le</strong>s et ceux de<br />

l’administration.<br />

Ce code est adossé à tous <strong>le</strong>s codes existants<br />

:<br />

- Le code des impôts directs et taxes assimilées.<br />

- Le code des taxes sur <strong>le</strong> chiffre d’affaires.<br />

- Le code des impôts indirects.<br />

- Le code de l’enregistrement.<br />

- Le code du timbre.<br />

A l’origine, chacun des codes précités<br />

contenait <strong>le</strong>s dispositions de procédures<br />

pour gérer la relation entre l’administration<br />

et <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong>, notamment pour:<br />

- la détermination de certains impôts ;<br />

- <strong>le</strong>s procédures de contrô<strong>le</strong> de l’impôt ;<br />

- <strong>le</strong>s procédures contentieuses et<br />

- <strong>le</strong>s procédures de recouvrement de<br />

l’impôt.<br />

<strong>In</strong>stitué par la loi de fi nances pour 2002,<br />

<strong>le</strong> code des procédures fi sca<strong>le</strong>s a pris<br />

naissance par <strong>le</strong> transfert des dispositions<br />

dites de procédure de chacun des codes<br />

précités. Depuis, l’objectif des mises à<br />

jour faites par <strong>le</strong> législateur, au moyen<br />

des lois de fi nances est, d’une part, de<br />

compléter <strong>le</strong> code des procédures fi sca<strong>le</strong>s<br />

chaque fois qu’une mesure prescrite <strong>dans</strong><br />

l’un des codes précités justifi e une procédure<br />

appropriée et, d’autre part, d’assurer<br />

la cohérence avec chacun de codes constituant<br />

la législation fi sca<strong>le</strong>.<br />

LES MANŒUVRES FRAUDULEUSES AU<br />

CENTRE DES DISPOSITIFS DES CODES<br />

AMENDÉS<br />

Il est important de rappe<strong>le</strong>r qu’en matière<br />

d’impôts directs et taxes assimilées, <strong>le</strong>s<br />

manœuvres fraudu<strong>le</strong>uses intègrent (1) :<br />

- Le ventes sans facture et tout procédé<br />

visant à dissimu<strong>le</strong>r ou la tentative de dissimulation<br />

par toute personne, des sommes<br />

ou produits auxquels s’applique la taxe<br />

sur la va<strong>le</strong>ur ajoutée ;<br />

- La production de pièces fausses ou<br />

inexactes à l’appui de demandes tendant<br />

à obtenir, soit <strong>le</strong> dégrèvement, la remise,<br />

la décharge ou la restitution de la taxe sur<br />

la va<strong>le</strong>ur ajoutée, soit <strong>le</strong> bénéfi ce d’avantages<br />

fi scaux ;<br />

- Le fait d’avoir sciemment omis de passer<br />

ou de faire passer des écritures ou d’avoir<br />

passé ou fait passer des écritures inexactes<br />

ou fi ctives, au livre journal et au livre d’inventaire<br />

prévus par <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 9 et 10 du<br />

code de commerce ou <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s documents<br />

qui en tiennent lieu. Cette disposition<br />

n’est applicab<strong>le</strong> que pour <strong>le</strong>s irrégularités<br />

concernant des exercices dont <strong>le</strong>s écritures<br />

ont été arrêtées;<br />

- Le fait pour un contribuab<strong>le</strong> d’organiser<br />

son insolvabilité ou de mettre obstac<strong>le</strong> par<br />

d’autres manœuvres au recouvrement de<br />

tout impôt ou taxe dont il est redevab<strong>le</strong>;<br />

- Tout acte, manœuvre ou comportement<br />

impliquant l’intention manifeste d’éluder<br />

ou de retarder <strong>le</strong> paiement de tout ou partie<br />

du montant des impôts et taxes tel qu’il<br />

ENTREPRISES & CONSEILS IX<br />

Loi de fi nances 2012<br />

Du code des procédures fi sca<strong>le</strong>s et<br />

des manœuvres fraudu<strong>le</strong>uses<br />

Publiée au Journal officiel n° 72 du 29<br />

décembre 2011, la loi de finances pour<br />

2012 contient de nombreuses dispositions<br />

de précisions et de mise en forme du code<br />

des procédures fisca<strong>le</strong>s. Certaines, qui sont<br />

des mesures d’ordre, donnent l’occasion<br />

de rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s principes qui régissent <strong>le</strong><br />

traitement de la fraude fisca<strong>le</strong>.<br />

Par<br />

Samir<br />

Hadj-Ali (*)<br />

ressort des déclarations déposées.<br />

- Le fait de se livrer à une activité informel<strong>le</strong>,<br />

cette dernière étant défi nie<br />

comme toute activité non enregistrée et /<br />

ou dépourvue de comptabilité formel<strong>le</strong><br />

écrite, exercée à titre d’emploi principal<br />

ou secondaire.<br />

La manœuvre fraudu<strong>le</strong>use est une tricherie<br />

établie sciemment qui, de surcroit, est<br />

doublée d’actes visant à créer de la confusion<br />

de manière à masquer la réalité quant<br />

à la situation du contribuab<strong>le</strong>.<br />

Les manœuvres fraudu<strong>le</strong>uses sont évidemment<br />

sanctionnées.<br />

C’est <strong>dans</strong> ce contexte que <strong>le</strong> Code des<br />

impôts directs et Taxes assimilées prévoyait<br />

un taux de pénalité de 100% à<br />

200% selon que <strong>le</strong>s droits éludés étaient<br />

inférieurs ou supérieurs à cinq millions de<br />

dinars (5.000.000 DA).<br />

La loi de fi nances pour 2012 indexe la majoration<br />

sur <strong>le</strong> taux de dissimulation tout<br />

en retenant que cette majoration n’est pas<br />

inférieure à 50%, ni supérieure à 100%.<br />

La proportionnalité de la majoration est<br />

donc dorénavant en rapport avec <strong>le</strong> taux<br />

de dissimulation, l’atténuation résidant<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> plafond de cette majoration.<br />

L’atténuation porte éga<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s peines<br />

correctionnel<strong>le</strong>s pour fraude fi sca<strong>le</strong>,<br />

puisque sous l’ancienne rédaction de l’ar-<br />

tic<strong>le</strong> 303 du code des impôts directs <strong>le</strong>s<br />

amendes péna<strong>le</strong>s étaient inscrites sur des<br />

fourchettes de va<strong>le</strong>ur exprimées en droits<br />

éludés minima et maxima trop faib<strong>le</strong>s et<br />

conséquemment avec des peines disproportionnées.<br />

Avec la modifi cation apportée par la loi<br />

de fi nances pour 2012 <strong>le</strong>s peines sont plus<br />

cohérentes avec l’importance de l’impact<br />

de la fraude.<br />

Ainsi désormais, l’emploi de manœuvres<br />

fraudu<strong>le</strong>uses pour se soustraire en totalité<br />

ou en partie, à l’assiette ou à la liquidation<br />

de tout impôt, droit ou taxe, expose en<br />

plus des sanctions fi sca<strong>le</strong>s applicab<strong>le</strong>s à :<br />

- une amende péna<strong>le</strong> de 50.000 DA à<br />

100.000 DA, lorsque <strong>le</strong> montant des droits<br />

éludés n’excède pas 100.000 DA ;<br />

- de l’emprisonnement de 2 mois à 6<br />

mois et une amende de 100.000 DA à<br />

500.000DA, ou l’une de ces deux peines<br />

seu<strong>le</strong>ment lorsque <strong>le</strong> montant des droits<br />

éludés est supérieur à 100.000 DA et<br />

n’excède pas 1.000.000 de DA ;<br />

- de l’emprisonnement de 6 mois à 2<br />

ans et une amende de 500.000 DA à<br />

2.000.000 de DA, ou l’une de ces deux<br />

peines seu<strong>le</strong>ment lorsque <strong>le</strong> montant des<br />

droits éludés est supérieur à 1.000.000 de<br />

DA et n’excède pas 5.000.000 de DA ;<br />

- de l’emprisonnement de 2 ans à 5 ans<br />

et une amende de 2.000.000 de DA à<br />

5.000.000 de DA, ou l’une de ces deux<br />

peines seu<strong>le</strong>ment lorsque <strong>le</strong> montant des<br />

droits éludés est supérieur à 5.000.000 de<br />

DA et n’excède pas 10.000.000 de DA ;<br />

- de l’emprisonnement de 5 ans à 10 ans<br />

et une amende de 5.000.000 de DA à<br />

10.000.000 de DA, ou l’une de ces deux<br />

peines seu<strong>le</strong>ment lorsque <strong>le</strong> montant des<br />

droits éludés est supérieur à 10.000.000<br />

de DA.<br />

L’ARTICLE 104, PIVOT DES<br />

MODIFICATIONS APPORTÉES<br />

Il convient de rappe<strong>le</strong>r qu’en plus des<br />

sanctions fi sca<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s fraudeurs encourent<br />

des sanctions péna<strong>le</strong>s (peines correctionnel<strong>le</strong>s)<br />

prononcées par <strong>le</strong>s tribunaux.<br />

Dans ce cas, la preuve de l’existence des<br />

éléments constitutifs du délit de la fraude<br />

fi sca<strong>le</strong> doit être apportée par <strong>le</strong> ministère<br />

public et l’administration (partie civi<strong>le</strong>).<br />

L’élément intentionnel est généra<strong>le</strong>ment<br />

prouvé par l’évidence que <strong>le</strong> fraudeur a<br />

agi sciemment.<br />

La mesure d’ordre, introduite par la loi<br />

de fi nances pour 2012, met en forme <strong>le</strong><br />

chapitre du contentieux répressif et fait<br />

reprendre ses marques à l’artic<strong>le</strong> 104 du<br />

code des procédures fi sca<strong>le</strong>s.<br />

Ce dernier précise que <strong>le</strong>s poursuites en<br />

vue de l’application des sanctions péna<strong>le</strong>s,<br />

prévues par <strong>le</strong>s codes fi scaux, sont<br />

engagées sur la plainte du directeur des<br />

impôts de wilaya.<br />

C’est généra<strong>le</strong>ment <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s cas de fraudes<br />

fi sca<strong>le</strong>s graves, que l’administration<br />

fi sca<strong>le</strong> peut décider, en plus des sanctions<br />

fi sca<strong>le</strong>s, de poursuivre <strong>le</strong>s fraudeurs de-<br />

Si la vérifi cation ponctuel<strong>le</strong> de comptabilité reste <strong>dans</strong><br />

un ca<strong>le</strong>ndrier ne pouvant pas dépasser deux mois, la<br />

loi de fi nances pour 2012 modifi e l’artic<strong>le</strong> 20 bis du code<br />

des procédures fi sca<strong>le</strong>s pour permettre la prorogation<br />

du délai accordé au contribuab<strong>le</strong> vérifi é pour répondre<br />

aux demandes d’éclaircissement ou de justifi cation<br />

lorsqu’il y a présomption de transferts indirects<br />

de bénéfi ces.<br />

vant <strong>le</strong>s tribunaux correctionnels.<br />

Si l’artic<strong>le</strong> 104 donne la prérogative du<br />

dépôt de plainte au directeur des impôts<br />

de wilaya, il y a lieu de re<strong>le</strong>ver que des<br />

protections sont données au contribuab<strong>le</strong><br />

par <strong>le</strong> nécessaire avis conforme de la<br />

commission instituée à cet effet, auprès de<br />

la direction régiona<strong>le</strong> des impôts compétente<br />

dont relève la direction des impôts<br />

de wilaya.<br />

Sur ce sujet, il y a lieu d’attendre la précision<br />

qui sera apportée par la Direction<br />

généra<strong>le</strong> des impôts, <strong>le</strong> Directeur de la<br />

haute autorité étant habilité à décider de la<br />

création, de la composition et du fonctionnement<br />

de cette commission régiona<strong>le</strong>.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, lorsque <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong> a pu<br />

payer <strong>le</strong>s 50% des droits simp<strong>le</strong>s et pénalités<br />

objet de la poursuite péna<strong>le</strong> et qu’il<br />

a souscrit un échéancier de paiement,<br />

<strong>le</strong> directeur des impôts de wilaya, ou <strong>le</strong><br />

directeur des grandes entreprises, selon<br />

<strong>le</strong> cas, peut retirer sa plainte et éteindre<br />

conséquemment l’action publique, étant<br />

précisé que l’échéancier ne peut excéder :<br />

- six mois lorsque <strong>le</strong> montant de la dette<br />

fi sca<strong>le</strong> est inférieur à vingt millions de<br />

dinars (20.000.000DA) ;<br />

- douze mois lorsque <strong>le</strong> montant de la<br />

dette fi sca<strong>le</strong> est supérieur à vingt millions<br />

de dinars (20.000.000 DA) et inférieur<br />

à trente millions de dinars (30.000.000<br />

DA) ;<br />

- dix-huit mois lorsque <strong>le</strong> montant de la<br />

dette fi sca<strong>le</strong> excède trente millions de<br />

dinars (30.000.000 DA).<br />

Au plan de la forme et de la cohérence<br />

des textes, <strong>le</strong>s dispositions qui fi guraient<br />

sous chacun des artic<strong>le</strong>s 303 du code des<br />

(3 e partie et fin)<br />

impôts directs et taxes assimilées, 117 du<br />

code des taxes sur <strong>le</strong> chiffre d’affaires,<br />

532 du code des impôts indirects, 119-1<br />

du code de l’enregistrement et 34-1 du<br />

code du timbre, sont supprimées avec<br />

un renvoi, en matière de poursuites pour<br />

l’application des sanctions péna<strong>le</strong>s aux<br />

conditions dorénavant prévues à l’artic<strong>le</strong><br />

104 du code des procédures fi sca<strong>le</strong>s.<br />

RÉAMÉNAGEMENT DES DÉLAIS DE<br />

VÉRIFICATION DE COMPTABILITÉS.<br />

Pour la vérification fisca<strong>le</strong> des<br />

déclarations (2) , <strong>le</strong>s agents de l’administration<br />

fi sca<strong>le</strong>, qui ont au moins <strong>le</strong> grade<br />

d’inspecteur peuvent procéder à la vérifi -<br />

cation de comptabilité des contribuab<strong>le</strong>s<br />

et effectuer toutes investigations nécessaires<br />

à l’assiette et au contrô<strong>le</strong> de l’impôt.<br />

Le code des procédures fi sca<strong>le</strong>s prévoyait<br />

sous l’ancienne rédaction de son artic<strong>le</strong><br />

20 que sous peine de nullité de la procédure,<br />

la vérifi cation sur place des livres et<br />

documents comptab<strong>le</strong>s ne pouvait s’étendre<br />

sur une durée supérieure à :<br />

- quatre mois, pour <strong>le</strong>s entreprises de prestations<br />

de services, lorsque <strong>le</strong>ur chiffre<br />

d’affaires annuel n’excède pas 1.000.000<br />

DA (3) et toutes <strong>le</strong>s autres entreprises, lorsque<br />

<strong>le</strong>ur chiffre d’affaires n’excède pas<br />

2.000.000 DA (3) ;<br />

- six mois pour toutes <strong>le</strong>s entreprises<br />

ci-dessus, lorsque <strong>le</strong>ur chiffre d’affaires<br />

annuel n’excède pas respectivement<br />

5.000.000 DA et 10.000.000 DA ; pour<br />

chacun des exercices vérifi és.<br />

- un an <strong>dans</strong> tous <strong>le</strong>s autres cas.<br />

La loi de fi nances pour 2012 apporte un<br />

assouplissement des procédures en réduisant<br />

<strong>le</strong>s délais de vérifi cations sur place en<br />

limitant, toujours sous peine de nullité de<br />

la procédure, la durée de la vérifi cation à<br />

trois mois pour <strong>le</strong>s entreprises de prestations<br />

de services, lorsque <strong>le</strong>ur chiffre d’affaires<br />

annuel n’excède pas 1.000.000 DA<br />

et toutes <strong>le</strong>s autres entreprises, lorsque<br />

<strong>le</strong>ur chiffre d’affaires annuel n’excède pas<br />

2.000.000 DA.<br />

Le délai de six mois pour ces mêmes entreprises<br />

est maintenu lorsque <strong>le</strong>ur chiffre<br />

d’affaires annuel n’excède pas respectivement<br />

5.000.000 DA et 10.000.000 DA (3) .<br />

Par contre, pour <strong>le</strong>s entreprises dont <strong>le</strong><br />

chiffre d’affaires dépasse <strong>le</strong>s 10.000.000<br />

DA, la durée de la vérifi cation sur place ne<br />

doit pas dépasser neuf mois.<br />

En matière de vérifi cation ponctuel<strong>le</strong> de<br />

comptabilité, la loi de fi nances pour 2012<br />

impose plus de formalisme, puisqu’il est<br />

requis que la fi n des travaux de vérifi cation<br />

sur place doit être constatée par un<br />

procès-verbal, que <strong>le</strong> contribuab<strong>le</strong> vérifi é<br />

doit contresigner.<br />

Si la vérifi cation ponctuel<strong>le</strong> de comptabilité<br />

reste <strong>dans</strong> un ca<strong>le</strong>ndrier ne pouvant<br />

pas dépasser deux mois, la loi de fi nances<br />

pour 2012 modifi e l’artic<strong>le</strong> 20 bis du code<br />

des procédures fi sca<strong>le</strong>s pour permettre la<br />

prorogation du délai accordé au contribuab<strong>le</strong><br />

vérifi é pour répondre aux demandes<br />

d’éclaircissement ou de justifi cation<br />

lorsqu’il y a présomption de transferts<br />

indirects de bénéfi ces. (4) S. H-. A.<br />

(*) Expert-comptab<strong>le</strong><br />

(1) Artic<strong>le</strong> 193-2 du code des impôts<br />

directs.<br />

(2) Artic<strong>le</strong> 20 du code des procédures<br />

fi sca<strong>le</strong>s.<br />

(3) Pour chacun des exercices vérifi és.<br />

(4) Au sens de l’artic<strong>le</strong> 141 bis du code des<br />

impôts directs.


X TABLEAU DE BORD El Watan ÉCONOMIE - Du 20 au 26 février 2012<br />

statistiques<br />

■ 2,4 millions de touristes (étrangers et<br />

algériens émigrés à l’étranger) ont visité<br />

l’Algérie en 2011, selon <strong>le</strong> ministre.<br />

■ Ce chiffre a augmenté de 16% par rapport à<br />

l’année 2010.<br />

■ Les touristes étrangers ont représenté 38%<br />

du total des entrées soit 901.642 personnes.<br />

■ Les nationaux résidents à l’étranger ont<br />

représenté 52% du total, soit plus de 1,49<br />

million d’entrées.<br />

■ Les sorties des Algériens vers l’étranger ont<br />

baissé de 2,5% par rapport à 2010 à 1,714<br />

millions de personnes.<br />

■ Cette baisse représente une économie de<br />

sortie de devises pour l’économie nationa<strong>le</strong> de<br />

22 millions d’euros, selon <strong>le</strong> ministre.<br />

■ CAFÉ (-)<br />

Le prix de l’arabica a creusé ses pertes, pour<br />

sombrer jeudi jusqu’à 197,80 cents la livre,<br />

son plus bas niveau depuis début novembre<br />

2010. Il a abandonné quelque 15% depuis<br />

mi-janvier. De son côté, <strong>le</strong> robusta coté à<br />

Londres résistait, à son plus haut niveau<br />

depuis deux mois, soutenu par un net<br />

ra<strong>le</strong>ntissement des exportations de robusta<br />

en provenance du Vietnam. Cependant,<br />

«étant donné que <strong>le</strong> marché mondial du café<br />

va recevoir <strong>le</strong>s très fortes productions du<br />

Brésil et de l’<strong>In</strong>donésie, et que la croissance<br />

de la consommation mondia<strong>le</strong> devrait rester<br />

limitée, <strong>le</strong>s risques pour <strong>le</strong>s cours du café<br />

sont plutôt à la baisse», ont averti <strong>le</strong>s<br />

experts. Sur <strong>le</strong> Liffe de Londres, la tonne de<br />

robusta pour livraison en mai valait 2008<br />

dollars vendredi vers 13h. Sur <strong>le</strong> NYBoT-ICE à<br />

New York, la livre d’arabica pour livraison en<br />

mai cotait 202,20 cents.<br />

■ CACAO q<br />

Après deux semaines de chute, durant<br />

<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s investisseurs digéraient la<br />

mise en place d’un nouveau système de<br />

vente officiel des fèves en Côte d’Ivoire, <strong>le</strong>s<br />

prix du cacao ont rebondi vigoureusement,<br />

regagnant jusqu’à près de 10% sur<br />

l’ensemb<strong>le</strong> de la semaine. «Les cours sont<br />

tirés vers <strong>le</strong> haut par <strong>le</strong>s craintes de récoltes<br />

médiocres en Afrique de l’Ouest, qui incitent<br />

<strong>le</strong>s investisseurs à se positionner à l’achat»,<br />

et ce «malgré <strong>le</strong> niveau très é<strong>le</strong>vé des stocks<br />

mondiaux, au plus haut depuis 5 ans», ont<br />

expliqué des analystes.<br />

Vendredi vers 13h00 GMT, sur <strong>le</strong> Liffe de<br />

Londres, la tonne de cacao pour livraison en<br />

mai valait 1508 livres. Sur <strong>le</strong> NYBoT-ICE<br />

américain, <strong>le</strong> contrat pour livraison en mai<br />

valait 2355 dollars.<br />

■ SUCRE r<br />

PRODUITS DE BASE<br />

Les cours du sucre ont fléchi, pénalisés par<br />

un renchérissement du dollar face à un euro<br />

sous pression mais aussi par <strong>le</strong>s<br />

«inquiétudes sur l’abondance de l’offre à<br />

court terme», a souligné un analyste. L’offre<br />

de sucre est notamment grossie par une<br />

hausse des exportations de l’<strong>In</strong>de, deuxième<br />

producteur mondial. Sur <strong>le</strong> Liffe de Londres,<br />

la tonne de sucre blanc pour livraison en mai<br />

valait 628 dollars vendredi à 13H00 GMT. Sur<br />

<strong>le</strong> NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut<br />

pour livraison en mai cotait 23,80 cents.<br />

■ CÉRÉALES<br />

Les cours des produits agrico<strong>le</strong>s ont évolué<br />

en ordre dispersé cette semaine à Chicago,<br />

avec une forte hausse du soja, <strong>dans</strong> un<br />

marché toujours très attentif aux conditions<br />

météorologiques en Amérique latine et<br />

encouragé par la visite d’une délégation<br />

chinoise aux Etats-Unis.<br />

■ BLÉ (-)<br />

Les prix du blé ont baissé avant de se<br />

stabiliser, en partie du fait d’attentes en<br />

hausse au sujet de l’offre. Vendredi, à la<br />

mi-journée, <strong>le</strong> boisseau de blé à échéance<br />

mars se stabilisait à 6,3675 dollars sur <strong>le</strong><br />

Chicago Board of Trade.<br />

■ MAÏS q<br />

Les cours du maïs ont bénéficié de la hausse<br />

des ventes aux Etats-Unis au cours de la<br />

480<br />

à LE CHIFFRE DE LA SEMAINE<br />

millions d’euros<br />

semaine précédente à 1,067 Mt. Le boisseau<br />

de maïs (environ 25 kg) pour livraison en<br />

mars se négociait vendredi à la mi-journée à<br />

6,3900 dollars.<br />

■ SOJA r<br />

Les prix du soja ont été dopés par<br />

d’importantes commandes passées par la<br />

Chine, <strong>le</strong> plus gros acheteur mondial de soja,<br />

environ 12 millions de tonnes (Mt). Le contrat<br />

sur <strong>le</strong> boisseau de soja pour livraison en<br />

mars prenait 3,72% à 12,7450 dollars.<br />

■ MÉTAUX DE BASE q<br />

Les prix des métaux industriels échangés au<br />

London Metal Exchange (LME) ont fortement<br />

trébuché cette semaine, plombés par un<br />

regain de prudence des investisseurs face<br />

aux déboires de la Grèce, à des indicateurs<br />

chinois et américains mitigés, et à un<br />

renchérissement du dollar. Sur <strong>le</strong> LME, la<br />

tonne de cuivre pour livraison <strong>dans</strong> trois<br />

mois s’échangeait à 8293 dollars vers 16H00<br />

GMT, l’aluminium valait 2168 dollars la<br />

tonne, <strong>le</strong> plomb valait 2048 dollars la tonne,<br />

l’étain valait 24,000 dollars la tonne, <strong>le</strong><br />

nickel valait 9,670 dollars la tonne, <strong>le</strong> zinc<br />

valait 1971 dollars la tonne.<br />

■ PLATINE/PALLADIUM q<br />

Au terme d’une semaine marquée par la<br />

volatilité, avec un recul marqué suivi d’un<br />

brusque rebond à partir de jeudi, <strong>le</strong>s cours<br />

des métaux platinoïdes ont terminé la<br />

semaine au même niveau que <strong>le</strong> vendredi<br />

précédent. Le marché du platine restaient<br />

cependant agité par <strong>le</strong>s inquiétudes<br />

Le montant des recettes<br />

touristiques de l’Algérie<br />

2011, selon <strong>le</strong> ministre du<br />

Tourisme et de l’Artisanat,<br />

Smaïl Mimoune.<br />

persistante sur l’offre en provenance<br />

d’Afrique du sud (premier producteur au<br />

monde), où une mine du groupe Impala<br />

Platinum, numéro deux mondial du secteur,<br />

est paralysée depuis plus d’un mois par une<br />

grève de 17’000 mineurs. Sur <strong>le</strong> London<br />

Platinum and Palladium Market, l’once de<br />

platine a terminé vendredi à 1638 dollars.<br />

L’once de palladium a fini à 697 dollars.<br />

■ MÉTAUX PRÉCIEUX<br />

Le cours de l’or a évolué en dents de scie,<br />

<strong>dans</strong> un marché nerveux suspendu aux<br />

tergiversations de la zone euro sur <strong>le</strong> plan<br />

d’aide à la Grèce et pénalisé par<br />

l’appréciation du dollar, mais <strong>le</strong>s<br />

perspectives à moyen terme restent très<br />

favorab<strong>le</strong>s au métal jaune.<br />

■ OR r<br />

Le prix de l’or a fluctué au sein d’une<br />

fourchette de prix étroite, entre 1705 et 1730<br />

dollars, au gré des hésitations des<br />

investisseurs sur la situation de la zone euro<br />

et d’indicateurs américains en demi-teinte<br />

aux Etats-Unis.<br />

Sur <strong>le</strong> London Bullion Market, l’once d’or a<br />

terminé vendredi à 1723 dollars au fixing du<br />

soir.<br />

■ ARGENT r<br />

Le cours du métal gris a calqué ses<br />

mouvements sur ceux de l’or. L’once d’argent<br />

a terminé vendredi à 33,48 dollars.<br />

DEVISES PÉTROLE<br />

L’euro en légère hausse face au dollar<br />

Les cours à <strong>le</strong>ur plus haut niveau depuis 9 mois<br />

L’euro est resté en légère hausse face au<br />

dollar vendredi dernier, porté par un regain<br />

d’espoir sur la Grèce, alors que la Banque<br />

centra<strong>le</strong> européenne (BCE) échange des<br />

obligations grecques à quelques jours d’une<br />

réunion crucia<strong>le</strong> des ministres des Finances<br />

de l’Eurogroupe. Vers 22h GMT, l’euro valait<br />

1,3141 dollar contre 1,3132 dollar jeudi soir.<br />

Face à un yen toujours plombé par des<br />

injections de liquidités annoncées mardi par<br />

la Banque du Japon (BoJ), l’euro grimpait<br />

toujours, à 104,53 yens, retrouvant des<br />

niveaux plus vus depuis début décembre,<br />

contre 103,63 yens jeudi. Le dollar<br />

progressait éga<strong>le</strong>ment face à la devise<br />

nippone à 79,54 yens, contre 78,90 yens<br />

jeudi. R.E.<br />

Les cours du pétro<strong>le</strong> ont fini la semaine à<br />

New York à <strong>le</strong>ur plus haut niveau depuis neuf<br />

mois, portés par <strong>le</strong> regain d’optimisme des<br />

investisseurs alors que des avancées vers un<br />

accord en Grèce semblaient acquises. Le<br />

baril de light sweet crude (WTI) pour<br />

livraison en mars a progressé de 93 cents<br />

par rapport à jeudi, à 103,24 dollars sur <strong>le</strong><br />

New York Mercanti<strong>le</strong> Exchange (Nymex). Il<br />

s’agit du plus haut niveau depuis <strong>le</strong> 4 mai. A<br />

Londres, <strong>le</strong> baril de Brent de la mer du Nord<br />

pour livraison en avril a terminé à 119,58<br />

dollars, cédant 53 cents par rapport à la<br />

clôture de jeudi. Il est monté vers 9 heures<br />

jusqu’à 120,70 dollars, son plus haut niveau<br />

depuis <strong>le</strong> 14 juin, avant d’effacer ses gains.<br />

«Le moral (du marché) a été soutenu par la<br />

Grèce. Pendant toute la séance, nous avons<br />

suivi <strong>le</strong>s développements et <strong>le</strong>s avancées<br />

vers un accord», a commenté un analyste<br />

cité par l’AFP. A l’origine de l’optimisme des<br />

investisseurs, la confirmation que la Banque<br />

centra<strong>le</strong> européenne est en train d’échanger<br />

ses obligations grecques contre de<br />

nouvel<strong>le</strong>s, auprès du gouvernement grec,<br />

afin de se prémunir contre des pertes. En<br />

outre, la réunion ce lundi des ministres de<br />

Finances de la zone euro devrait enfin<br />

permettre de débloquer un second plan<br />

d’aide crucial à la Grèce. Ces informations<br />

«ont aidé <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> à décol<strong>le</strong>r, alors que <strong>le</strong>s<br />

cours étaient déjà é<strong>le</strong>vés pour des raisons<br />

géopolitiques», a remarqué un expert, citant<br />

<strong>le</strong> bras de fer entre l’Occident et l’Iran, une<br />

grève au Yémen et la vio<strong>le</strong>nce en Syrie. «Si<br />

on commence à avoir des informations<br />

positives sur l’Iran, la tension va se réduire<br />

et l’attention va se porter à nouveau sur la<br />

demande <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s pays européens et aux<br />

Etats-Unis» ce qui devrait faire recu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />

cours, a dit un analyste. R.E.


HORIZONTALEMENT : 1.Se dit d'une personne qui sait<br />

séduire <strong>le</strong>s fou<strong>le</strong>s 2.Etape du caravanier. Lettres de cour.<br />

Tab<strong>le</strong>au de maître. Roi de comédie 3.En bas de page. Dou<strong>le</strong>ur<br />

d'oreil<strong>le</strong>. Artic<strong>le</strong> 4.Canaux pathologiques. Publies 5.Décoloré<br />

par manque d'air. Chevalier mystérieux. Déclare 6.Disque<br />

vénéré. Traditions. Armatures 7.Tirail<strong>le</strong>r. Plan d'urgence 8.<br />

Phase lunaire. Catégorique. Voit <strong>le</strong> jour. Code postal 9.<br />

Succomberait à. Cargaison 10.Américain. Réservoir d'images.<br />

Audace 11.Pour abréger. Chien. Petit tour 12.On y mange des<br />

grillades. Personnel 13.Accompagnera. Tranquillité 14.D'Elée.<br />

Rivière congolaise. Sujet vague 15.Espèce disparue. Organe<br />

de copulation. Avares.<br />

Biffe Tout N° 3128<br />

N<br />

S<br />

E<br />

O<br />

N<br />

M<br />

L<br />

E<br />

R<br />

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P<br />

R<br />

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A<br />

T<br />

F<br />

T<br />

U<br />

S<br />

R<br />

Définition<br />

du mot encadré<br />

A<br />

U<br />

L<br />

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E<br />

T<br />

V<br />

N<br />

E<br />

B<br />

A<br />

E<br />

A<br />

E<br />

E<br />

Tout Codé N° 3128<br />

R<br />

C<br />

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V<br />

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I<br />

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T<br />

O<br />

R<br />

T<br />

U<br />

E<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

ACMÉ - TOM BERENGER<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />

HORIZONTALEMENT :FRANCHISE / IRA / ITOU / ANE / ENEE / CNIDE / TO / BIERE / SEN /<br />

PUINÉ / SU / NESS / PO / TAPAI / DE / PINEDE / MARRON / YEN / EU / IN / UPERISEE<br />

VERTICALEMENT : PRINCIPE / EMEU / ARENEUSE / ANP / ENA / IRIS / PR / EDEN / TIRER /<br />

CHINE / EPANOUI / ITE / OPEN / ISOETES / AD / IE / EU / ONUSIENNE<br />

A<br />

N<br />

P<br />

G<br />

I<br />

R<br />

C<br />

R<br />

L<br />

A<br />

R<br />

E<br />

D<br />

E<br />

F<br />

Homme d’un dévouement aveug<strong>le</strong> et fanatique.<br />

1<br />

5<br />

7<br />

14<br />

11<br />

5<br />

6<br />

9<br />

3<br />

2<br />

4<br />

2<br />

3<br />

9<br />

9<br />

7<br />

12<br />

9<br />

3<br />

2<br />

8<br />

16<br />

3<br />

9<br />

10<br />

10<br />

9<br />

10<br />

4<br />

8<br />

10<br />

10<br />

9<br />

9<br />

9<br />

10<br />

4<br />

17 12 3 4<br />

5<br />

10<br />

9<br />

9<br />

9<br />

18<br />

3<br />

8<br />

4<br />

6<br />

5<br />

8<br />

9<br />

11<br />

8<br />

3<br />

9<br />

3<br />

2<br />

7<br />

13<br />

9<br />

10<br />

5<br />

9<br />

19<br />

2<br />

7<br />

9<br />

7<br />

5<br />

12<br />

3<br />

2<br />

11<br />

L<br />

E<br />

E<br />

T<br />

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O<br />

A<br />

A<br />

L<br />

L<br />

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N<br />

R<br />

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N<br />

N<br />

L<br />

E<br />

T<br />

I<br />

L<br />

I<br />

B<br />

O<br />

M<br />

E<br />

11 2 7 1 2 10 4 9 3<br />

1<br />

11<br />

15<br />

8<br />

17<br />

11<br />

2<br />

8<br />

10<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 27<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous <strong>le</strong>s mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

<strong>dans</strong> la gril<strong>le</strong>, en utilisant<br />

tous <strong>le</strong>s sens possib<strong>le</strong>s. Les<br />

<strong>le</strong>ttres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

<strong>le</strong> mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Relatif à la mémoire<br />

(8 <strong>le</strong>ttres)<br />

8<br />

5<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

MISOGYNE<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la gril<strong>le</strong>, puis reportez <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ttres correspondant<br />

aux bons numéros <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez <strong>le</strong> nom d’un personnage célèbre.<br />

13<br />

12<br />

3<br />

9<br />

8<br />

10<br />

2<br />

9<br />

12<br />

3<br />

9<br />

3<br />

8<br />

4<br />

12<br />

9<br />

11<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

7<br />

9<br />

12<br />

4<br />

3<br />

9<br />

10<br />

8<br />

7<br />

5<br />

10<br />

9<br />

9<br />

12<br />

3<br />

5<br />

19<br />

9<br />

9<br />

7<br />

P<br />

Quinze sur 15 N° 3128<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Pochettes 2.Partie d'avion. Ha<strong>le</strong>r 8<br />

une vedette 3.Crack. Tel<strong>le</strong>ment. Malléab<strong>le</strong> 4.Remises. Plante 9<br />

5.Sur la Til<strong>le</strong>. Province de l’ancienne Irlande. Lieu de retraite<br />

10<br />

6.Fuse après une passe. Nationalisât 7.Dresse. Métal symbolique.<br />

Exalté par une passion. Préposition 8.Mirent de niveau. 11<br />

Fourragère 9.El<strong>le</strong> se fait à la Mecque. Abject 10.Candide. Fin<br />

12<br />

de verbe. Ventilée 11.Adverbe interrogatif. Eructation. Chlore.<br />

Artic<strong>le</strong> d'Espagne 12.Canard. Ra<strong>le</strong>ntir <strong>le</strong> mouvement 13. 13<br />

Obtenu. Tramera. Mesure de mandarin 14.Mûr et altéré. 14<br />

Narine de cétacé. De bonne heure 15.Agences <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs.<br />

15<br />

Langue. Broutil<strong>le</strong>s.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.PROPENSION. MISS 2.OU. RS. OPPOSE. EU<br />

1.POURRISSEMENT 2.RUBICOND. IONS 3.UN. FILLES 4.PRECHER. 3.UBUESQUE. EUROPE 4.RINCE. ICE. RETS 5.RC. PLAIRE 6.<br />

MAO. SU 5.ESSE. RAPIDITE 6.MITE. IRAI 7.SOUILLE. BR. IN 8. IODER. DE. OREE 7.SN. RAMERENT. ICI 8.SDF. PI. URE. SERS 9.<br />

IPECA. RURALES 9.OP. EIDER. MATENT 10.NOE. RENEGAT. NET IMITER. GAI 10.MALADE. AMAUROSE 11.LOI. BLATTES 12.NIE.<br />

11.SURE. AUTISME 12.MERE. SIRENE 13.OTARIE. OS. ET 14.SEPS. TIRET. IN. US 13.TOSSER. SENSEES 14.AI. NEM. TER 15.OST.<br />

ECRUS. USEE 15.SUE. REIS. ERS. RU.<br />

MINETTES. EU.<br />

ALLERGIE - AUSTRAL - BAGUETTE -<br />

BOUCHONNER - COUR - CORPOREL -<br />

DEVOIR - DOPAGE - ECRAN - ETUI -<br />

FEDERAL - FRONTON - GARE - GITE - HIER -<br />

HOSTILE - INNOVATION - LABOURABLE -<br />

LOUP - MENTAL - MOBILITE - NAGEUR -<br />

NIECE - NOCIVITE - ODORANT - ORGE -<br />

PEAU - POUBELLE - REGLISSE - SEAU -<br />

SECTAIRE - TAMBOURIN - TORTUE - VRAC<br />

qui a <strong>le</strong> bon<br />

jugement<br />

sinon<br />

chose<br />

bouffonne<br />

pièce<br />

d’échecs<br />

instrument<br />

tranchant<br />

bidasse<br />

homme<br />

d’Etat<br />

entendu<br />

répétition<br />

inuti<strong>le</strong><br />

tab<strong>le</strong>au<br />

donneras<br />

un 3 e labour<br />

(à la terre)<br />

<strong>le</strong> matin<br />

note<br />

ornement<br />

architectural<br />

orifice<br />

composant<br />

d’hui<strong>le</strong><br />

paresseux<br />

pagayer<br />

renforce<br />

un oui<br />

troub<strong>le</strong><br />

faire<br />

des vers<br />

introduites<br />

artic<strong>le</strong><br />

espagnol<br />

vil<strong>le</strong><br />

de l’Ouest<br />

la Sainte<br />

Vierge<br />

unité<br />

de mesure<br />

Mots Croisés N°3127<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Epouse. II- Lettre grecque - Avant nous. III- Démonstratif<br />

- Sanda<strong>le</strong>s de plage. IV- Blé pour pain norvégien -<br />

Leurs appels partaient en fumée. V- Taches de rousseur.<br />

VI- Mauvaise conseillère - Bien faite - Référence cérébra<strong>le</strong>.<br />

VII- Rencontre concertée entre personnes. VIII-<br />

Note - Saisons. IX- Jalon historique - Pour l’ancien mari<br />

- Oeuf de plâtre. X- Panoramas - Sans paro<strong>le</strong>.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Pastoraux. 2- Soigner en ouvrant - Emploi à la poste.<br />

3- Cou<strong>le</strong>urs loca<strong>le</strong>s - Rendit Didon dingue. 4- Prend du plaisir<br />

- Précède <strong>le</strong> pas. 5- Cabinets de verdure <strong>dans</strong> des parcs.<br />

6- Homme de robe - Fibre texti<strong>le</strong>. 7- Dont <strong>le</strong>s doigts sont<br />

terminés par des sabots. 8- Petite patronne - Entre deux options.<br />

9- A ce point - Se soustrait habi<strong>le</strong>ment à. 10- Hommes<br />

de chambres - Le cœur à rien - Lien grammatical.<br />

SOLUTION N° 3126<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- INTANGIBLE. II- LOUVOYER. III- LUI - ER-<br />

NEE. IV- UELE - IAMBE. V- MUE - AN - ERS.<br />

VI- ISSUS - UT. VII-NE - ANTI. VIII- ESCARPE -<br />

TA. IX- AGIT - MER. X- SALETES - RA.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- ILLUMINEES. 2- NOUEUSES. 3- TUILES - CAL.<br />

4- AV - USAGE. 5- NOE - AS - RIT. 6- GYRIN - APTE.<br />

7- IENA - ANE. 8- BREME. 9- EMRUITER.<br />

10- EN - EST - ARA.<br />

Fléchés Express N° 3128<br />

possessif<br />

guidée<br />

plante<br />

aromatique<br />

Symbo<strong>le</strong><br />

chimique<br />

symbo<strong>le</strong><br />

chimique<br />

éclat<br />

de rire<br />

id est<br />

réfléchi<br />

vient<br />

d’avoir<br />

pénib<strong>le</strong><br />

refusera de<br />

reconnaître<br />

sied<br />

attirées<br />

infante<br />

d’Espagne<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

L’ARPT interpellée<br />

Un rapport sur <strong>le</strong>s tronçons<br />

autoroutiers non couverts par <strong>le</strong><br />

réseau téléphonique mobi<strong>le</strong> sera<br />

soumis à l’Autorité de régulation<br />

de la poste et des<br />

télécommunications (ARPT), qui<br />

devra prendre <strong>le</strong>s mesures<br />

adéquates, a indiqué samedi, à<br />

Bordj Bou Arréridj, <strong>le</strong><br />

ministre de la Poste et des<br />

Technologies de<br />

l’information et de la<br />

Communication, Moussa<br />

Benhamadi. «Nous avons<br />

invité l’ensemb<strong>le</strong> des wilayas à soumettre, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

meil<strong>le</strong>urs délais, à l’ARPT un rapport sur<br />

l’indisponibilité du réseau de téléphonie mobi<strong>le</strong> sur<br />

certains axes autoroutiers», a indiqué M.<br />

Benhamadi, lors d’un point de presse animé en<br />

marge de sa visite d’inspection et de travail <strong>dans</strong><br />

cette wilaya. L’ARPT est «seu<strong>le</strong> habilitée» à prendre<br />

en charge cette question, a-t-il dit.<br />

La DUC de Ch<strong>le</strong>f paralysée<br />

Le ministère de l’Habitat et <strong>le</strong>s autorités de la wilaya<br />

assistent en spectateurs à la grève qui dure depuis<br />

plus d’un mois à la Direction de l’urbanisme et de<br />

construction (DUC) de la wilaya de Ch<strong>le</strong>f. Si <strong>le</strong><br />

directeur continue d’y exercer avec quelques agents,<br />

<strong>le</strong>s travail<strong>le</strong>urs, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur majorité, observent un<br />

arrêt de travail illimité depuis janvier dernier. Ces<br />

derniers ne réclament, ni plus ni moins, que <strong>le</strong><br />

départ du DUC en personne. Une revendication qui<br />

est encore loin d’être satisfaite par <strong>le</strong>s décideurs<br />

concernés. Pendant ce temps, l’activité de la DUC, un<br />

service aussi important <strong>dans</strong> <strong>le</strong> développement<br />

local, demeure complètement paralysé au grand<br />

dam des citoyens.<br />

Une femme meurt<br />

d’hypothermie à Boumerdès<br />

Une femme âgée d’une soixantaine d’années est<br />

morte d’hypothermie, mercredi dernier, à Beni<br />

Amrane (Boumerdès). Vivant seu<strong>le</strong> <strong>dans</strong> une maison<br />

individuel<strong>le</strong> au village Aït Amer, el<strong>le</strong> a été découverte<br />

agonisante par des voisins qui lui rendaient visite<br />

pour s’enquérir de sa situation. El<strong>le</strong> était presque<br />

tota<strong>le</strong>ment gelée, et son évacuation, en urgence vers<br />

<strong>le</strong> plus proche centre de santé, situé à 4 km du<br />

village, ne lui a malheureusement pas sauvé la vie.<br />

El<strong>le</strong> a rendu l’âme quelques instants seu<strong>le</strong>ment<br />

après son arrivée.<br />

51 425 appels sur <strong>le</strong> 1055<br />

pendant <strong>le</strong>s intempéries<br />

«Durant <strong>le</strong>s dernières intempéries, soit pendant 15<br />

jours, <strong>le</strong> numéro vert, 1055, a montré son efficacité.<br />

Grâce à cette ligne gratuite, nous avons pu agir<br />

instantanément et procurer de l’aide à tous ceux qui<br />

nous ont appelés», a déclaré <strong>le</strong> général Bidel Aïssa,<br />

chef d’état-major du groupement régional de la<br />

gendarmerie. Dans un bilan spécial intempéries, il a<br />

été recensé 51 425 appels à ce numéro. «Nous<br />

sommes intervenus près de 8500 fois», a ajouté<br />

notre interlocuteur. Le plus grand nombre d’appels<br />

provenait de la région de Kabylie, Médéa et de la<br />

capita<strong>le</strong>.<br />

Un sanglier b<strong>le</strong>sse trois<br />

citoyens à Sétif<br />

Un village dépendant de Beni Aziz (chef-lieu de daïra<br />

situé à 52 km au nord-est de Sétif) a connu, jeudi<br />

dernier, une vio<strong>le</strong>nte attaque d’un sanglier affamé,<br />

sans nul doute par <strong>le</strong>s dernières chutes de neige.<br />

L’«assaut» de l’animal a grièvement b<strong>le</strong>ssé trois<br />

citoyens qui ont été transférés d’urgence vers <strong>le</strong><br />

centre hospitalo-universitaire Saâdna Abdenour de<br />

Sétif. Ce fait gravissime, qui n’est pas <strong>le</strong> premier du<br />

genre, a ébranlé et irrité à la fois <strong>le</strong>s citoyens de la<br />

région qui demandent l’intervention des<br />

responsab<strong>le</strong>s concernés…<br />

El Watan - Le Quotidien <strong>In</strong>dépendant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

L<br />

U<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 29<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan<br />

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

L’ÉPOQUE<br />

DES STRUCTURES SERAIENT EN PROJET DANS LA CITÉ ANTIQUE<br />

Une pétition<br />

pour préserver<br />

Djemila<br />

● A Timgad, des dégradations ont été causées par la mise en place<br />

des structures de spectac<strong>le</strong>s ou par des spectateurs.<br />

a colère couve après la décision qu’auraient pris <strong>le</strong>s<br />

responsab<strong>le</strong>s de la culture de construire une structure<br />

<strong>dans</strong> la cité antique de Djemila, à Sétif. Une pétition<br />

pour sauvegarder <strong>le</strong> site a été lancée et a déjà recueilli<br />

plusieurs signatures. Les signataires de la pétition, lancée<br />

par l’historien français Philippe Mesnard, craignent que la<br />

cité antique ne connaisse <strong>le</strong>s mêmes dégradations constatées<br />

à Timgad ou <strong>dans</strong> d’autres sites archéologiques. Le<br />

Festival de la chanson arabe, qui se déroulait à l’intérieur<br />

de la place des Sévères, devrait se tenir dès cette année<br />

sur un terrain extérieur. Mais <strong>le</strong>s protestataires craignent<br />

qu’une structure pareil<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> déjà érigée à Timgad<br />

soit construite aux abords immédiats du site. «Comme<br />

d’autres pays, l’Algérie a longtemps organisé des festivals<br />

musicaux <strong>dans</strong> de prestigieux sites historiques et archéologiques<br />

classés par l’Unesco patrimoine mondial de<br />

l’humanité. <strong>Des</strong> dégradations, comme à Timgad, causées<br />

par la mise en place des structures de spectac<strong>le</strong>s ou par<br />

<strong>le</strong>s spectateurs eux-mêmes, comme récemment à Djemila/<br />

Cuicul, ont été signalées.» «A Timgad, la construction<br />

d’un théâtre moderne, véritab<strong>le</strong> colosse de béton, a vu <strong>le</strong><br />

jour à deux pas du site archéologique et sur l’emplacement<br />

de vestiges antiques», peut-on lire <strong>dans</strong> la pétition signée<br />

par des spécialistes étrangers et nationaux reconnus <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong>ur domaine, mais aussi de nombreux anonymes. Pour <strong>le</strong>s<br />

initiateurs de la pétition, «<strong>le</strong>s conséquences de tels travaux<br />

sont importantes. Que l’image de marque de ces sites soit<br />

utilisée comme élément de promotion pour ces spectac<strong>le</strong>s,<br />

nous n’y voyons pas d’objection, mais nous doutons fortement<br />

que la construction de structures de spectac<strong>le</strong>s monumenta<strong>le</strong>s,<br />

esthétiquement laides, aux abords immédiats<br />

de ces sites aide à valoriser <strong>le</strong>s sites archéologiques sur<br />

<strong>le</strong> plan touristique. Sur <strong>le</strong> plan scientifique, c’est un véritab<strong>le</strong><br />

désastre si ces constructions venaient à être érigées<br />

aussi près des anciens centres urbains antiques qui se sont<br />

développés très souvent hors des limites des structures<br />

FESTIVAL DE BERLIN<br />

L’Ours d’or italien<br />

● Paolo et Vittorio Taviani ont remporté l’Ours d’or du 62e Festival de Berlin<br />

pour <strong>le</strong>ur film César doit mourir.<br />

ne adaptation de l’œuvre de<br />

William Shakspeare Ju<strong>le</strong>s César,<br />

filmée en noir et blanc et jouée<br />

par <strong>le</strong>s détenus d’un centre de haute<br />

sécurité près de Rome, des criminels,<br />

des trafiquants de drogue, des mafiosi<br />

condamnés à de très lourdes peines<br />

et souvent à vie. Le Hongrois Bence<br />

Fliegauf a remporté l’Ours d’argent<br />

pour Juste <strong>le</strong> vent, sur la situation des<br />

Roms <strong>dans</strong> son pays.<br />

La meil<strong>le</strong>ure actrice est âgée de 14<br />

ans, el<strong>le</strong> s’appel<strong>le</strong> Rachel Mwanza<br />

et c’est une authentique enfant-soldat<br />

de la République du Congo qui<br />

joue son propre rô<strong>le</strong> <strong>dans</strong> Rebel<strong>le</strong><br />

filmé par <strong>le</strong> Canadien d’origine vietnamienne,<br />

Kim Nguyu. Le film<br />

d’Alain Gomis (Sénégal) n’a rien<br />

obtenu du jury où siégeaient notamment<br />

Mike Leigh, Boua<strong>le</strong>m Sansal,<br />

Charlotte Gainsbourg, Ashgar<br />

Farhadi... Death for sa<strong>le</strong> de Fawzi<br />

Bensaïdi (Maroc) a obtenu <strong>le</strong> prix du<br />

cinéma Art et Essai. Le Festival de<br />

Berlin a publié un communiqué indiquant<br />

qu’il y a eu plus d’un million<br />

de tickets vendus. Cela pour répondre<br />

sans doute aux critiques de l’Association<br />

des critiques al<strong>le</strong>mands, qui<br />

pointait <strong>le</strong>s défauts de la sé<strong>le</strong>ction et<br />

qui s’inquiétait de la perspective que<br />

actuel<strong>le</strong>ment visib<strong>le</strong>s et dégagées privant irrémédiab<strong>le</strong>ment<br />

la recherche archéologique d’investigations sur ces<br />

terrains.» <strong>Des</strong> informations récentes confirmant l’annonce<br />

précédente faite par <strong>le</strong>s autorités, lors de l’émission<br />

radiophonique ‘‘Carnets d’Algérie’’, sur <strong>le</strong>s antennes de<br />

la Radio nationa<strong>le</strong>, confirment la volonté des autorités<br />

en charge de ces dossiers d’envisager la construction de<br />

structures de spectac<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> l’enceinte même du site<br />

de Djemila / Cuicul sur un terrain «jouxtant <strong>le</strong> musée et<br />

la porte principa<strong>le</strong> du site», relève-t-on. L’objet de la<br />

pétition, assurent ses premiers signataires, est «d’obtenir<br />

l’assurance des autorités algériennes et de l’Unesco que<br />

de tel<strong>le</strong>s opérations n’auront plus lieu à l’intérieur du<br />

périmètre protégé et aux abords immédiats du site afin<br />

d’éviter la pollution visuel<strong>le</strong> que pourraient constituer des<br />

édifices monumentaux en dur comme à Timgad.»<br />

«Nous avons en mémoire <strong>le</strong>s dégradations catastrophiques<br />

causées lors de la tenue du festival de l’année<br />

dernière. C’est donc hors des sites que ces manifestations<br />

doivent se dérou<strong>le</strong>r afin que Djemila ne soit pas<br />

un Timgad bis ou ne soit pas livrée une nouvel<strong>le</strong> fois au<br />

vandalisme. Nous appelons ceux qui <strong>le</strong> souhaitent à signer<br />

cette pétition et nous rejoindre sur Facebook https://www.<br />

facebook.com/groups/319500354762486/», peut-on lire<br />

encore <strong>dans</strong> la pétition.<br />

Les autorités de la culture, jamais loquaces, auraient assuré<br />

que la structure qui devrait être réalisée à l’occasion<br />

du festival éponyme serait «démontab<strong>le</strong>».<br />

Suspicion des signataires. «Une structure démontab<strong>le</strong> ou<br />

non a besoin de s’appuyer sur des fondations ponctuel<strong>le</strong>s<br />

sur un bon sol et doit être relativement profonde (au<br />

moins <strong>le</strong> même niveau que <strong>le</strong>s fondations des bâtiments<br />

historiques). Il y aurait fata<strong>le</strong>ment des dégâts sur site si ce<br />

projet n’est pas déplacé quelques centaines de mètres plus<br />

loin», relève sur <strong>le</strong> réseau social l’une des signataires de<br />

la pétition. Nadir Iddir<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

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la Berlina<strong>le</strong> garderait, en principe,<br />

<strong>le</strong>s mêmes organisateurs jusqu’en<br />

2016, à la fin du contrat du présent<br />

directeur Dieter Kosskick. Certains<br />

Berlinois craignent sans doute que<br />

la Berlina<strong>le</strong> ne devienne, au fil des<br />

ans, <strong>le</strong> terrain conquis d’une sorte<br />

d’impérialisme (cinématographique)<br />

américain.<br />

Mais cette année, <strong>le</strong> contexte est plutôt<br />

favorab<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> film des Taviani,<br />

ceux de Zhang Yimou, Tony Gatlif et<br />

<strong>le</strong> long documentaire de Javier Bardem,<br />

qui fait justice à la nob<strong>le</strong> cause<br />

du peup<strong>le</strong> sahraoui.<br />

Azzedine Mabrouki<br />

PHOTO : D.R.<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous artic<strong>le</strong>s<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

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ASO CHLEF<br />

Un résultat<br />

positif <strong>dans</strong> un<br />

environnement<br />

diffi ci<strong>le</strong><br />

Malgré un environnement<br />

particulièrement diffi ci<strong>le</strong>, l’ASO Ch<strong>le</strong>f<br />

est allée ramener un précieux nul (0<br />

à 0) de son péril<strong>le</strong>ux déplacement<br />

à Ouagadougou, pour <strong>le</strong> compte du<br />

tour préliminaire de la Ligue des<br />

champions d’Afrique. En eff et, el<strong>le</strong><br />

a contraint son adversaire, l’ASFA<br />

Yennenga, au partage des points.<br />

El<strong>le</strong> aurait même pu gagner, n’étaient<br />

<strong>le</strong>s ratages de Messaoud, Segguer et<br />

Hamidi. La délégation de l’ASO a été<br />

confrontée à une série de problèmes<br />

sur <strong>le</strong>s plans de l’hébergement,<br />

la restauration, en plus du climat<br />

extrêmement chaud qui règne à<br />

Ouagadougou (40° <strong>le</strong> jour du match).<br />

Néanmoins, <strong>le</strong> coach Nourredine<br />

Saâdi a su déjouer <strong>le</strong>s plans des<br />

Burkinabés qui ont usé de pratiques<br />

que l’on croyait révolues pour faire<br />

tomber <strong>le</strong>ur hôte chélifi en. Mais<br />

c’était compter sans <strong>le</strong> tempérament<br />

de battants et la détermination<br />

des camarades de Samir Zaoui,<br />

qui ont vaillamment défendu <strong>le</strong>s<br />

cou<strong>le</strong>urs du club et l’image du football<br />

national. Le résultat est d’autant plus<br />

méritoire que quatre joueurs et non<br />

des moindres étaient absents pour<br />

diverses raisons, à savoir Achiou,<br />

Aouamri, Zaouche et Senouci. Sur<br />

un terrain trempé pour des raisons<br />

que l’on devine, <strong>le</strong>s Chélifi ens ont<br />

dû sortir <strong>le</strong> grand jeu pour annihi<strong>le</strong>r<br />

toutes <strong>le</strong>s off ensives des Burkinabés<br />

et préserver <strong>le</strong>ur cage face à un<br />

adversaire qui jouait, faut-il <strong>le</strong> dire,<br />

son premier match de la saison.<br />

En défi nitive, l’ASO Ch<strong>le</strong>f a obtenu<br />

ce qu’el<strong>le</strong> voulait, à savoir un match<br />

nul qui lui permettra d’aborder la<br />

manche retour avec plus de sérénité,<br />

de confi ance et d’optimisme. La<br />

rencontre aura lieu probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

3 mars prochain au stade Mohamed<br />

Boumezrag de Ch<strong>le</strong>f.<br />

Les Lions du Cheliff , qui ont passé la<br />

nuit à Casablanca (Maroc), devaient<br />

regagner, hier, <strong>le</strong> pays, avant de<br />

reprendre <strong>le</strong>s entraînements ce mardi.<br />

Ahmed Yechkour<br />

USMB<br />

Amrouche claque<br />

la porte<br />

Trois mois<br />

après son<br />

arrivée à<br />

la tête de<br />

l’USMB,<br />

l’entraîneur<br />

Arezki<br />

Amrouche<br />

quitte la barre<br />

technique<br />

du club.<br />

Exaspéré par<br />

<strong>le</strong> comportement de certains proches<br />

du club qui voulaient s’immiscer <strong>dans</strong><br />

son travail, il a fi ni par jeter l’éponge<br />

et a présenté hier sa démission au<br />

président Zaïm. «Je quitte mon poste<br />

en toute âme et conscience et après<br />

avoir mûrement réfl échi», dit-il. «Il<br />

est pratiquement inconcevab<strong>le</strong> de<br />

travail<strong>le</strong>r <strong>dans</strong> de tel<strong>le</strong>s conditions<br />

et avec de tels dirigeants. Le public<br />

blidéen sait de quoi et de qui je<br />

par<strong>le</strong>, et connaît d’où vient <strong>le</strong> mal de<br />

l’équipe», a-t-il ajouté. «Je présente<br />

mes excuses à tous <strong>le</strong>s amoureux du<br />

club, j’aurais aimé continuer à driver<br />

l’équipe, mais c’est une mission<br />

quasi impossib<strong>le</strong>. Ma décision est<br />

irrévocab<strong>le</strong>», conclut-il. H.H.<br />

P<br />

our <strong>le</strong>ur première sortie<br />

<strong>dans</strong> la prestigieuse<br />

compétition de la Li-<br />

gue des champions d’Afrique,<br />

<strong>le</strong>s Vert et Rouge de la JSM<br />

Béjaïa ont réussi une bonne<br />

opération, samedi dernier, en<br />

terre tchadienne, en évitant<br />

la défaite et en réussissant à<br />

revenir avec un match nul qui<br />

<strong>le</strong>ur permet de conserver <strong>le</strong>urs<br />

chances intactes pour la qualification<br />

au deuxième tour lors<br />

du match retour qui se jouera<br />

à Béjaïa <strong>dans</strong> deux semaines.<br />

Ainsi donc, en dépit des conditions<br />

climatiques qui étaient<br />

défavorab<strong>le</strong>s aux Algériens,<br />

notamment la cha<strong>le</strong>ur avec un<br />

mercure qui a atteint <strong>le</strong>s 43° et<br />

un taux é<strong>le</strong>vé d’humidité, <strong>le</strong>s<br />

capés du technicien français,<br />

Alain Michel, ont défié ces<br />

conditions pour arracher un<br />

match nul, et ce, bien que selon<br />

<strong>le</strong>s informations recueillies<br />

auprès des dirigeants présents<br />

sur <strong>le</strong>s lieux, <strong>le</strong>s Béjaouis ont<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 30<br />

SPORTS<br />

LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE<br />

La JSMB proche<br />

de la qualifi cation<br />

L<br />

laissé fi<strong>le</strong>r une bel<strong>le</strong> opportunité<br />

de faire un grand pas pour<br />

la qualification au prochain<br />

tour, puisque <strong>le</strong>s camarades de<br />

Zafour se sont procuré beaucoup<br />

d’occasions et auraient<br />

pu inscrire au moins deux buts,<br />

n’était l’excès de précipitation<br />

chez <strong>le</strong>s attaquants et surtout <strong>le</strong><br />

vent qui a été un véritab<strong>le</strong> handicap<br />

pour la bande d’Alain<br />

Michel. Ce dernier, qui a regretté<br />

<strong>le</strong> fait d’avoir raté un<br />

succès qui était à la portée de<br />

son team, a estimé que ce résultat<br />

reste positif vu <strong>le</strong>s conditions<br />

diffici<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

s’est joué <strong>le</strong> match.<br />

Toutefois, <strong>le</strong>s Béjaouis pourraient<br />

espérer beaucoup mieux<br />

lors de la manche retour<br />

qu’abritera <strong>le</strong> stade de l’Unité<br />

maghrébine, surtout avec une<br />

bonne préparation durant toute<br />

cette période, et la situation<br />

diffici<strong>le</strong> que traverse la formation<br />

tchadienne. En attendant,<br />

<strong>le</strong>s joueurs de la JSM<br />

La JSMB et l’ASO ont pris une sérieuse<br />

option pour la qualification<br />

PHOTOS : D. R.<br />

Béjaïa devraient rallier <strong>le</strong> pays<br />

aujourd’hui, <strong>dans</strong> la matinée,<br />

pour quelques heures de repos,<br />

avant de reprendre <strong>le</strong> chemin<br />

des entraînements, demain,<br />

mardi, et entamer la préparation<br />

de la rencontre de samedi<br />

prochain devant <strong>le</strong> CA Batna à<br />

Béjaïa, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du match<br />

avancé de la 21 e journée.<br />

Cela dit, <strong>le</strong>s Béjaouis auront<br />

une semaine devant eux pour<br />

effectuer une bonne préparation<br />

pour la joute retour en<br />

Ligue des champions, surtout<br />

en cas de succès face au CAB,<br />

afin d’aborder la manche retour<br />

face au FC Foulah <strong>dans</strong><br />

de bonnes conditions, avec<br />

l’espoir d’aligner une victoire<br />

qui <strong>le</strong>ur permettra de poursuivre<br />

<strong>le</strong>ur aventure et d’al<strong>le</strong>r <strong>le</strong><br />

plus loin possib<strong>le</strong> <strong>dans</strong> cette<br />

compétition. Il est à signa<strong>le</strong>r<br />

que <strong>le</strong> match retour aura lieu <strong>le</strong><br />

2 mars prochain et sera officié<br />

par un trio d’arbitres égyptiens.<br />

L. Hama<br />

HANDBALL<br />

Les clubs chargent la FAHB<br />

es responsab<strong>le</strong>s des trois clubs de<br />

la division Excel<strong>le</strong>nce de handball<br />

(<strong>le</strong> GSP, MC Saïda et <strong>le</strong> HC El Biar)<br />

qui ont boycotté la compétition, ont<br />

tenu hier matin une conférence au<br />

siége du quotidien Waqt El Djazaïr.<br />

Lors de cette rencontre avec la presse,<br />

<strong>le</strong>s présidents d’El Biar, Abdeslam<br />

Benmaghousoula, de Saïda, Brahim<br />

Nouar, et <strong>le</strong> manager général du GSP,<br />

Djaâfar Belhocine, ont expliqué <strong>le</strong>s<br />

raisons de <strong>le</strong>ur décision. Premier<br />

à intervenir, Benmaghsoula a affirmé<br />

que la Fédération algérienne de<br />

handball continue à transgresser la<br />

loi. «Nul n’a <strong>le</strong> droit d’être au-dessus<br />

de la loi, et pourtant, il y a bel est<br />

bien des dépassements de la part la<br />

Nouar (MCS), Benmaghsoula (HCEB) et Belhocine (GSP) hier en conférence de presse<br />

FAHB. Le championnat à vingt clubs<br />

imposé de force par la Fédération<br />

a provoqué une véritab<strong>le</strong> crise du<br />

handball algérien. Cette formu<strong>le</strong><br />

qui n’a pas été soumise à l’AG a un<br />

objectif é<strong>le</strong>ctoraliste, et non pour<br />

é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> niveau du championnat.<br />

Le handball tunisien ne cesse de<br />

progresser <strong>dans</strong> toutes <strong>le</strong>s catégories<br />

grâce à un championnat de qualité<br />

qui regroupe douze clubs. Ce nombre<br />

va être revu l’an prochain à la baisse.<br />

Contrairement à l’intox de la FAHB,<br />

notre vision n’est pas régionaliste.<br />

Alors, qu’on cesse de manipu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />

clubs et <strong>le</strong> MJS. La FAHB nous avait<br />

signifié un forfait général <strong>le</strong> 21 novembre<br />

dernier, pourquoi donc el<strong>le</strong><br />

nous programme pour disputer <strong>le</strong><br />

championnat ? Cela confirme que la<br />

FAHB est mal géré. Avec un budget<br />

record de 17 milliards de centimes,<br />

la Fédération est en train de porter<br />

préjudice au handball algérien. Si<br />

la FAHB était dotée d’une Direction<br />

technique nationa<strong>le</strong> (DTN), on<br />

n’aurait jamais atteint ce pourrissement.<br />

Car, aujourd’hui, tout <strong>le</strong> monde<br />

sait que c’est <strong>le</strong> secrétaire général de<br />

la FAHB qui chapeaute l’administration<br />

et <strong>le</strong> technique. Voilà encore une<br />

marque de dépassement. A présent, si<br />

<strong>le</strong> MJS ne règ<strong>le</strong> pas cette situation, on<br />

AS KHROUB<br />

Khezzar<br />

confi rme<br />

son départ<br />

e coach de l’AS Khroub, Hadi Khezzar, a annoncé<br />

L officiel<strong>le</strong>ment son retrait de la barre technique du<br />

club suite à la contre-performance subie sur son terrain<br />

devant la JS Kabylie (0-0) <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de la 20e journée<br />

du championnat de Ligue 1. «Je suis démissionnaire,<br />

je préfère laisser ma place à un autre. Je ne peux<br />

plus supporter la situation des mauvais résultats, que<br />

j’assume d’ail<strong>le</strong>urs p<strong>le</strong>inement», a annoncé à l’APS<br />

Khezzar, dont la décision est, selon ses dires, «irrévocab<strong>le</strong>».<br />

Les déclarations de Khezzar confirment du<br />

coup ce que nous avons rapporté <strong>dans</strong> notre dernière<br />

édition quant à un éventuel départ de l’intéressé.<br />

L’AS Khroub, qui n’a plus goûté à la victoire depuis<br />

la 12e journée (face à l’USM Harrach 1-0), pointe à<br />

la 12e place au classement avec 21 points, à deux longueurs<br />

du premier relégab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> CA Batna (14e , 29 pts).<br />

«Mon départ et l’arrivée d’un autre entraîneur vont<br />

peut-être provoquer <strong>le</strong> déclic. On aurait aimé gagner<br />

face à la JSK pour amorcer un nouveau départ, mais<br />

malheureusement, cela n’a pas été <strong>le</strong> cas», renchérit <strong>le</strong><br />

technicien en question. Khezzar s’adresse éga<strong>le</strong>ment<br />

à la direction du club, lui annonçant : «Le président<br />

va certainement essayer de me convaincre de revenir,<br />

mais je n’ai nul<strong>le</strong>ment envie de continuer mon aventure<br />

avec l’ASK ; <strong>dans</strong> ma tête, c’est fini.» Rappelons<br />

que Khezzar a succédé à Boughrara, qui s’est retiré<br />

pour insuffisance de résultats. K.G.<br />

WAT - MCO<br />

Graves dépassements<br />

à Chetouane<br />

’est presque <strong>le</strong> même scénario qui s’est produit<br />

C la saison passée <strong>dans</strong> la paisib<strong>le</strong> localité de Chetouane,<br />

où de graves incidents ont eu lieu entre <strong>le</strong>s supporters<br />

des deux camps, à savoir du WAT et du MCO.<br />

Quelques heures après <strong>le</strong> derby de l’Ouest, il a fallu<br />

l’intervention des forces antiémeute pour disperser <strong>le</strong>s<br />

belligérants et ramener <strong>le</strong> calme.<br />

Au cours de cette batail<strong>le</strong> rangée, on déplore plus d’une<br />

dizaine de b<strong>le</strong>ssés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s deux camps, dont la plupart<br />

ont été évacués au centre hospitalier de cette localité.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, d’autres incidents ont été signalés sur <strong>le</strong><br />

tronçon qui mène vers Alkoudia, avec des échauffourées<br />

ayant opposé des supporters. Heureusement, la brigade<br />

de la gendarmerie de ladite localité est intervenue<br />

pour parer au pire. A. Habchi<br />

sera obligés de recourir au Tribunal<br />

arbitral sportif (TAS) algérien.»<br />

Djaâfar Belhocine abonde <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

même sens : «On n’a de conflit avec<br />

personne. On veut dire stop à la<br />

mascarade du handball algérien. Ce<br />

sont <strong>le</strong>s clubs qui font la Fédération<br />

et non <strong>le</strong> contraire. Six mois de perdus<br />

sans que la FAHB daigne entamer un<br />

dialogue avec <strong>le</strong>s clubs. Nous avons<br />

montré notre volonté de nous engager<br />

<strong>dans</strong> la coupe d’Algérie. Parmi <strong>le</strong>s<br />

dix-sept clubs qui ont adhéré au nouveau<br />

système, il y en a qui ont connu<br />

à maintes reprises la rétrogradation.<br />

Ce sont ceux la qui soutiennent <strong>le</strong><br />

championnat à vingt clubs.»<br />

Le président du MC Saïda, M. Nouar,<br />

confiera : «La Fédération doit reconnaître<br />

qu’el<strong>le</strong> a échoué <strong>dans</strong> sa<br />

gestion. Désormais, <strong>le</strong> championnat<br />

gonflé à vingt équipes aura des<br />

conséquences négatives.»<br />

A noter que <strong>le</strong>s ex-membres de la<br />

FAHB, Belkacem Si Ahmida, Fouad<br />

Hireche et Mohamed Aloui étaient<br />

présents. Ces derniers sont suspendus<br />

pour s’être opposés à la gestion de la<br />

FAHB C. B.


ÉQUIPE NATIONALE<br />

Algérie - Gambie<br />

prévu à Blida<br />

Les Verts accueil<strong>le</strong>ront <strong>le</strong>ur prochain<br />

adversaire au stade Tchaker<br />

C<br />

’est au stade Tchaker<br />

de Blida qu’aura lieu <strong>le</strong><br />

match retour du deuxiè-<br />

me tour des éliminatoires de la<br />

CAN 2013 entre la sé<strong>le</strong>ction<br />

algérienne de football et <strong>le</strong>s<br />

Scorpions gambiens. La Fédération<br />

algérienne de football (FAF)<br />

a saisi la DJSL de Blida et la direction<br />

de l’enceinte de Tchaker<br />

pour prendre <strong>le</strong>s mesure nécessaires<br />

afin de ne pas surexploiter<br />

la pelouse récemment réhabilitée.<br />

Cel<strong>le</strong>-ci se trouve, en effet,<br />

<strong>dans</strong> un excel<strong>le</strong>nt état, digne des<br />

grands stades. Les Verts peuvent<br />

y évoluer sans la moindre<br />

contrainte. Le stade de Blida a<br />

toujours été <strong>le</strong> jardin de prédi<strong>le</strong>ction<br />

des internationaux algériens<br />

qui y ont réalisé un impressionnant<br />

parcours durant <strong>le</strong>s élimi-<br />

natoires jumelées de la CAN et<br />

du Mondial 2010. Un parcours<br />

durant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s coéquipiers<br />

de Bougherra, alors entraînés<br />

par Saâdane, y ont remporté<br />

tous <strong>le</strong>urs matches dont deux<br />

mémorab<strong>le</strong>s victoires sur <strong>le</strong>s<br />

gros bras du continent, à savoir<br />

<strong>le</strong>s Lions du Sénégal (3-2) et <strong>le</strong>s<br />

Pharaons égyptiens (3-1). La<br />

domiciliation du rendez-vous de<br />

juin prochain contre la Gambie<br />

à Blida devra, du coup, rassurer<br />

<strong>le</strong>s hommes du coach Vahid qui,<br />

rappel<strong>le</strong>-t-on, a dressé une liste<br />

de 28 joueurs dont 4 réservistes<br />

en prévision du match al<strong>le</strong>r <strong>le</strong> 29<br />

de ce mois à Banjul. Le milieu<br />

du terrain, Yebda, vient déjà de<br />

déclarer forfait après avoir été,<br />

samedi dernier, victime d’une<br />

grave b<strong>le</strong>ssure au genou droit<br />

El Watan - Lundi 20 février 2012 - 31<br />

SPORTS<br />

PHOTO : SAMI K.<br />

lors d’un entraînement avec son<br />

club espagnol (FC Grenade).<br />

L’ancien Napolitain aurait terminé<br />

précocement sa saison, ayant<br />

été victime d’une rupture des<br />

ligaments croisés internes. Un<br />

diagnostic qui devra être confirmé<br />

aujourd’hui par <strong>le</strong> club de<br />

Grenade au terme de nouveaux<br />

tests médicaux. La défection de<br />

Yebda, aux dernières nouvel<strong>le</strong>s<br />

parvenues de la maison de Dély<br />

Ibrahim, ne devrait pas être<br />

colmatée, car la liste arrêtée par<br />

<strong>le</strong> Bosnien comprend plusieurs<br />

éléments du compartiment du<br />

milieu, à l’instar notamment de<br />

Adlène Guedioura (Nottingham<br />

Forrest/Ang<strong>le</strong>terre), Lemmouchia<br />

(USM Alger) et autres Lacen<br />

(Getafe/Espagne).<br />

K. Yamine<br />

STADE DU 5 JUILLET<br />

Une nouvel<strong>le</strong> pelouse pour la saison prochaine<br />

Le stade du 5 Juil<strong>le</strong>t d’Alger fermera bientôt<br />

ses portes avec <strong>le</strong> projet de la pose d’une<br />

nouvel<strong>le</strong> pelouse en gazon naturel. En eff et,<br />

après la détérioration notab<strong>le</strong> de la pelouse<br />

actuel<strong>le</strong>, quelques mois seu<strong>le</strong>ment après sa<br />

pose, où la direction de l’OCO avait accusé<br />

la société hollandaise qui avait eff ectué<br />

<strong>le</strong>s travaux d’avoir failli <strong>dans</strong> sa mission, la<br />

direction de l’Offi ce olympique Mohamed<br />

Boudiaf vient de conclure un nouveau contrat<br />

avec une société française spécialisée <strong>dans</strong><br />

la pose d’une nouvel<strong>le</strong> pelouse. A cet eff et, <strong>le</strong><br />

stade du 5 Juil<strong>le</strong>t devra fermer ses portes <strong>le</strong> 6<br />

n dépit de la tenue de<br />

E l’AGEx du CSA/MCA, <strong>le</strong><br />

jeudi 16 février, une autre AG<br />

parallè<strong>le</strong> s’est tenue avant-hier<br />

à Bouzaréah, dont ses organisateurs<br />

se réclament, eux<br />

aussi, de la «légalité» (mais<br />

qui a réuni 7 membres sur <strong>le</strong>s<br />

41, alors que cel<strong>le</strong> de jeudi en<br />

a rassemblé 31). Alors que l’on<br />

croyait voir <strong>le</strong> bout du tunnel<br />

<strong>dans</strong> cette affaire confuse, on<br />

a noté <strong>le</strong> si<strong>le</strong>nce de la DJSL<br />

d’Alger. Signalons éga<strong>le</strong>ment,<br />

au passage, que «<strong>le</strong>s 7 membres<br />

de l’AG, présents avanthier,<br />

ont pris la résolution<br />

d’élargir sa composante à 101<br />

membres dont plusieurs anciens<br />

joueurs, la mise en place<br />

d’une commission de candidatures<br />

pour l’AG é<strong>le</strong>ctive de<br />

juin 2012, et la non-représentation<br />

de Abdelhamid Zedek au<br />

prochain mandat» et que <strong>le</strong>s<br />

juil<strong>le</strong>t prochain, soit juste après <strong>le</strong>s festivités<br />

du 50 e anniversaire de l’indépendance, où une<br />

parade d’écoliers, en présence du président<br />

de la République est programmée <strong>dans</strong> ce<br />

même stade du 5 Juil<strong>le</strong>t. Selon un responsab<strong>le</strong><br />

de l’OCO, tout a été réglé pour l’entame des<br />

travaux pour la pose de la nouvel<strong>le</strong> pelouse,<br />

dont <strong>le</strong>s travaux débuteront au <strong>le</strong>ndemain<br />

de ladite parade du cinquantenaire de<br />

l’indépendance. Selon notre source, <strong>le</strong> stade<br />

du 5 Juil<strong>le</strong>t devrait rouvrir ses portes en<br />

prévision de la nouvel<strong>le</strong> saison footballistique<br />

2012/2013. T. A. S.<br />

MOULOUDIA D’ALGER<br />

Appel en direction de la DRAG<br />

représentants de la DJSL ont<br />

suivi <strong>le</strong>s travaux, cautionnant<br />

ainsi ce rendez-vous associatif.<br />

C’est <strong>dans</strong> ce contexte quelque<br />

peu bur<strong>le</strong>sque, alors qu’une<br />

batterie de textes existent à<br />

ce propos et que <strong>le</strong>ur application<br />

stricte contrôlée par<br />

la tutel<strong>le</strong> sans complaisance<br />

aurait «éteint <strong>le</strong> feu il y a longtemps,<br />

que Omar Ghrib lance<br />

un appel pressant en direction<br />

de la DRAG d’Alger pour lui<br />

demander «de contribuer positivement<br />

au règ<strong>le</strong>ment de ce<br />

bras de fer qui a beaucoup nui<br />

au Mouloudia. J’estime que<br />

la mise à l’écart de Amrous et<br />

de Zedek lors de l’AGEx du<br />

16 février dernier et la désignation<br />

d’un président neutre<br />

pour continuer à gérer <strong>le</strong>s<br />

affaires du CSA/MCA jusqu’en<br />

juin 2012, suffit amp<strong>le</strong>ment<br />

pour désamorcer cette bombe<br />

et à partir de cette date, tout<br />

membre de l’AG est libre de<br />

se porter candidat et la paro<strong>le</strong><br />

sera donnée aux urnes.»<br />

A propos du nouvel investisseur<br />

qui devait être à Alger<br />

avant-hier, Omar Ghib nous<br />

dira : «Il nous a téléphoné vendredi<br />

soir pour s’excuser de ne<br />

pouvoir être à Alger ce samedi,<br />

car retenu par des affaires professionnel<strong>le</strong>s<br />

urgentes ; cependant,<br />

il nous a promis d’être<br />

parmi nous au cours de cette<br />

semaine. Je dois ajouter que<br />

nous lui avons expédié <strong>le</strong>s documents<br />

qu’il nous a réclamés,<br />

et je peux vous assurer que la<br />

société de M. Eddir Loungar<br />

c’est du solide, et nous l’avons<br />

vérifié, contrairement à l’entreprise<br />

composée d’escrocs<br />

que l’on voulait nous imposer<br />

<strong>dans</strong> un passé récent.»<br />

Abdelmadjid Riad


El Watan<br />

ORGANISÉ PAR LE JOURNAL EL KHABAR<br />

ET LE MAGAZINE MARIANNE<br />

Colloque à Marseil<strong>le</strong> sur<br />

<strong>le</strong> cinquantenaire de l’indépendance<br />

a guerre de Libération… 50 ans après»<br />

est <strong>le</strong> thème d’un colloque L qu’organisera <strong>le</strong> journal El Khabar<br />

conjointement avec <strong>le</strong> magazine français<br />

Marianne et France <strong>In</strong>ter, et ce, du<br />

30 mars au 1er avril prochains au<br />

théâtre de La Criée, à Marseil<strong>le</strong>. Selon<br />

Cherif Rezki, PDG du groupe El<br />

Khabar, près de 70 invités des deux<br />

rives ont confirmé <strong>le</strong>ur participation à<br />

cet événement, qui entre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre<br />

de la célébration du cinquantenaire de<br />

l’indépendance. Outre <strong>le</strong> sujet de la<br />

guerre de Libération nationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s débats<br />

porteront, selon <strong>le</strong> même responsab<strong>le</strong>, sur<br />

<strong>le</strong>s enjeux ayant toujours constitué <strong>le</strong>s clés<br />

de compréhension des relations algérofrançaises.<br />

Ainsi, parmi <strong>le</strong>s thèmes qui<br />

seront développés, on signa<strong>le</strong> entre autres<br />

celui sur «Le bassin méditerranéen, histoire<br />

commune», qui sera animé par <strong>le</strong> secrétaire<br />

général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et <strong>le</strong><br />

ministre français des Affaires étrangères,<br />

POINT ZÉRO<br />

Alain<br />

Juppé.<br />

Les organisateurs ont éga<strong>le</strong>ment<br />

programmé des interventions concernant la<br />

réalité des relations algéro-françaises et des<br />

débats sur «L’après-Printemps arabe».<br />

«Le cinquantenaire des Accords d’Evian»<br />

La décima<strong>le</strong> positionnel<strong>le</strong><br />

epuis la fameuse éco<strong>le</strong> mathématique de Béjaïa,<br />

mondia<strong>le</strong>ment connue au XII D<br />

e sièc<strong>le</strong>, tout <strong>le</strong> monde sait<br />

que rien n’est simp<strong>le</strong>, particulièrement en Algérie. Les<br />

équations sont comp<strong>le</strong>xes et <strong>le</strong>s inconnues nombreuses. Faut-il<br />

voter ou non ? Mettre la pression sur <strong>le</strong> régime ou dénoncer<br />

l’islamisme qui arrive ? Partir ou rester, se battre ou chercher<br />

l’ergonomie pour se fondre <strong>dans</strong> <strong>le</strong> système ? Dénoncer la<br />

corruption ou faire avec ? Même au niveau international, vu<br />

d’Alger, ce n’est pas plus simp<strong>le</strong> ; faut-il défendre Bachar Al<br />

Assad ou l’opposition ? Toutes ces questions en cours n’auront<br />

fait que retarder la victoire de la raison, pendant que <strong>dans</strong><br />

l’empire des va<strong>le</strong>urs, l’Occident aura réglé bon nombre de ces<br />

équations.<br />

C’est pourtant à partir de Béjaïa que <strong>le</strong> système de numération<br />

et <strong>le</strong> calcul arithmétique se sont propagés en Europe et ont<br />

donné ce que l’on sait : montée sur la Lune, développement de<br />

ALGER 4° ORAN 6°<br />

14°<br />

CONSTANTINE 1°<br />

15°<br />

11°<br />

OUARGLA 5°<br />

18°<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 20 février 2012<br />

sera éga<strong>le</strong>ment un thème important de ce<br />

colloque.<br />

L’ancien chef de gouvernement, Rédha<br />

Ma<strong>le</strong>k, membre de la délégation FLN aux<br />

Accords d’Evian, animera un débat<br />

portant sur «La Révolution algérienne et<br />

l’ONU».<br />

Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier<br />

ministre français, actuel<strong>le</strong>ment en<br />

charge des relations économiques entre<br />

la France et l’Algérie, ainsi que l’ancien<br />

gouverneur de la Banque d’Algérie et<br />

expert en économie, Abderahmane Hadj-<br />

Nacer, animeront, quant à eux, une<br />

conférence sur «La coopération<br />

économique entre <strong>le</strong>s deux pays». Parmi <strong>le</strong>s<br />

autres personnalités ayant confirmé <strong>le</strong>ur<br />

participation, Cherif Rezki cite entre autres<br />

Sid Ahmed Ghozali, Abdelaziz Rahabi,<br />

Boua<strong>le</strong>m Sensal, Benjamin Stora, Hubert<br />

Vedrine et Ségolène Royal. La participation<br />

de M. Aït Ahmed n’a pas encore été<br />

confirmée, selon <strong>le</strong>s organisateurs. F. A.<br />

Par Chawki Amari<br />

toutes <strong>le</strong>s sciences ou invention d’internet. C’est en Algérie<br />

qu’aura été (ré)inventé <strong>le</strong> système décimal, choix judicieux et<br />

naturel lié au nombre des doigts des deux mains, et l’écriture<br />

décima<strong>le</strong> positionnel<strong>le</strong> où chaque position est reliée à la<br />

position voisine par un multiplicateur. Que reste-t-il de Béjaïa,<br />

qui peine aujourd’hui à compter <strong>le</strong> nombre de bouteil<strong>le</strong>s de gaz<br />

qui lui restent ou à quantifi er la tail<strong>le</strong> élastique du fi chier<br />

é<strong>le</strong>ctoral ? Pas grand-chose, à part une virgu<strong>le</strong> amnésique et cet<br />

immense appétit pour <strong>le</strong> chiff re : engranger des milliards<br />

illégaux jusqu’à ne plus savoir compter. Ou truquer des<br />

statistiques et des indicateurs économiques et mettre en place<br />

des quotas pour <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions. On aura aussi compris que pour<br />

l’écriture positionnel<strong>le</strong>, il faut se placer tout près des puissants,<br />

à la droite de la main qui donne, pour multiplier ses revenus.<br />

Pour <strong>le</strong> système décimal, c’est encore plus simp<strong>le</strong> : il faut<br />

prendre 10% ou 100% sur chaque marché, projet ou é<strong>le</strong>ction.<br />

COMMENTAIRE<br />

SIDI BEL ABBÈS<br />

UNE FAMILLE ENTIÈRE<br />

DÉCÈDE PAR ASPHYXIE<br />

■ Trois personnes d’une<br />

même famil<strong>le</strong> ont été<br />

retrouvées mortes, hier<br />

matin, asphyxiées par <strong>le</strong><br />

gaz <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur domici<strong>le</strong> sis<br />

au quartier Benhamouda,<br />

<strong>dans</strong> la vil<strong>le</strong> de Sidi Bel<br />

Abbès, a-t-on appris<br />

auprès de la Protection<br />

civi<strong>le</strong>.<br />

Les victimes, <strong>le</strong> père (43<br />

ans), la mère (33 ans) et<br />

<strong>le</strong>ur nourrisson de 9 mois,<br />

sont décédées <strong>dans</strong> la nuit<br />

Retrouvez <strong>le</strong>s prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

Froid et «mercato<br />

é<strong>le</strong>ctoral» Par Réda Bekkat<br />

Les caprices des éléments naturels, comme on l’a<br />

constaté ces derniers temps, finissent souvent par<br />

avoir raison des desseins des hommes. Il en a été<br />

ainsi l’an dernier du tsunami qui a balayé une<br />

partie du Japon, emportant avec lui <strong>le</strong> gouvernement de<br />

l’époque quelques mois plus tard. C’est ce qui risque<br />

probab<strong>le</strong>ment d’arriver en Algérie avec <strong>le</strong>s législatives de<br />

mai prochain, alors qu’une bonne partie du pays, notamment<br />

<strong>le</strong> Centre et l’Est, vient de traverser un épisode<br />

hivernal des plus rigoureux. Dix jours après <strong>le</strong>s exceptionnel<strong>le</strong>s<br />

pluies et chutes de neige, des villages et des douars<br />

restent encore isolés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s zones montagneuses. Ce qui<br />

ne fait qu’accentuer <strong>le</strong> ressentiment d’une population qui<br />

reste, devant l’incurie des pouvoirs publics à faire face à<br />

ces situations, convaincue d’être abandonnée et livrée à<br />

el<strong>le</strong>-même. Le désintérêt pour <strong>le</strong> sort de ces populations<br />

est particulièrement remarquab<strong>le</strong> jusqu’au plus haut<br />

niveau de l’Etat, puisque <strong>le</strong> Conseil des ministres, présidé<br />

par Abdelaziz Bouteflika, au plus fort des intempéries, n’a<br />

même pas estimé nécessaire de s’y attarder, encore moins<br />

d’y consacrer une séance spécia<strong>le</strong>. Ce sentiment d’abandon<br />

chez des populations, qui constituent un réservoir<br />

potentiel é<strong>le</strong>ctoral, pourrait se traduire, <strong>le</strong> 10 mai, par un<br />

fort taux d’abstention, ce qui ne correspond pas au souhait<br />

du pouvoir, qui semb<strong>le</strong> déjà avoir choisi de gouverner<br />

avec <strong>le</strong>s islamistes, puisqu’à chaque occasion, Abdelaziz<br />

Bouteflika n’a pas caché son admiration pour <strong>le</strong>s courants<br />

religieux et conservateurs.<br />

<strong>Des</strong> régions qui, traditionnel<strong>le</strong>ment, connaissaient une<br />

forte participation aux é<strong>le</strong>ctions, à l’opposé des grands<br />

centres urbains, risquent fort de devenir des «désert é<strong>le</strong>ctoraux»<br />

lors des prochaines législatives. Et ce n’est sans<br />

doute pas ce «mercato é<strong>le</strong>ctoral» auquel se livrent certaines<br />

formations politiques, y compris parmi <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>ment<br />

agréées, par <strong>le</strong>quel se négocient, à coups de sachets<br />

en plastique p<strong>le</strong>ins de millions de dinars, <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures<br />

places sur <strong>le</strong>s listes é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s, qui y changera grandchose.<br />

Chez <strong>le</strong>s jeunes, <strong>le</strong> désintéressement à l’égard du «machin»<br />

politique est encore plus grand, aussi grand que la fracture<br />

générationnel<strong>le</strong> qui sépare <strong>le</strong>s moins de 30 ans, qui<br />

constituent <strong>le</strong>s trois quarts de la population et la gérontocratie<br />

qui gouverne ou qu’on retrouve <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s institutions<br />

«élues» et dont la moyenne d’âge dépasse <strong>le</strong>s 55 ans.<br />

On disait de l’Assemblée sortante qu’el<strong>le</strong> avait été mal<br />

élue avec <strong>le</strong>s 30% de votants, selon <strong>le</strong>s chiffres officiels<br />

– probab<strong>le</strong>ment la moitié, d’après d’autres sources –, cel<strong>le</strong><br />

qui émergera du scrutin du 10 mai prochain sera sans<br />

doute encore moins représentative, y compris avec une<br />

dominante islamo-conservatrice et surtout moins crédib<strong>le</strong>.<br />

Ce qui devrait continuer à faire l’affaire d’un régime aussi<br />

autoritaire que celui de Abdelaziz Bouteflika.<br />

de samedi à dimanche<br />

suite à une émanation<br />

de gaz de <strong>le</strong>ur appareil<br />

de chauffage, selon <strong>le</strong>s<br />

premières constatations.<br />

Les dépouil<strong>le</strong>s des victimes<br />

ont été transportées à<br />

la morgue de l’hôpital<br />

Hassani Abdelkader. Une<br />

enquête a été ouverte par<br />

la police pour déterminer<br />

<strong>le</strong>s circonstances de ce<br />

drame.<br />

M. Abdelkrim<br />

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