bulletin des seances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...
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17 % de la main-d’œuvre <strong>des</strong> pays en développement travaille directement pour le<br />
secteur d’exportation industriel et cette tendance s’accentue. Les pays en voie de<br />
développement sont donc favorisés par la mondialisation. Le tableau projeté, relatif<br />
au rapport <strong>des</strong> ventes de produits issus de la R-D aux ventes totales, est <strong>des</strong> plus<br />
intéressants. Le Danemark est en tête, suivi d’autres pays nordiques ; la Belgique est<br />
dans le peloton de queue. La moyenne du chômage en Europe cache <strong>des</strong> disparités<br />
énormes. Le Danemark, l’Autriche, les Pays-Bas ont un taux de chômage très faible<br />
(de l’ordre de 4 %). Ces petits pays industrialisés sont dans les mêmes conditions que<br />
nous vis-à-vis de la mondialisation et de la délocalisation, mais les mêmes effets ne<br />
s’y manifestent pas en raison de leur capacité innovante, conséquence de leur soutien<br />
à la R-D. Je tiens à ajouter que le Danemark consacre aussi 0,9 % de son PIB à<br />
la coopération au développement, le chiffre le plus élevé de l’Union Européenne.<br />
H. Paelinck. — Il est exact que le prix <strong>des</strong> matières premières n’a fait que baisser,<br />
en termes réels, au cours <strong>des</strong> vingt <strong>der</strong>nières années. Les prévisions pour le futur<br />
indiquent une augmentation marginale. Les revenus <strong>des</strong> pays en développement, pour<br />
autant qu’il y ait eu progrès et qu’il n’y ait pas eu de guerre, proviennent donc<br />
essentiellement <strong>des</strong> produits manufacturés. Ce type d’industries s’est surtout développé<br />
suite à la recherche d’une main-d’œuvre bon marché mais aussi à l’ouverture de certains<br />
de ces pays à <strong>des</strong> investisseurs potentiels. On rencontre là <strong>des</strong> déplacements essentiellement<br />
parmi les industries mobiles (textile, ...) et utilisant un grand nombre de<br />
personnes (Sri Lanka, Tunisie, Maroc, ...). L’industrie chimique, et même électronique,<br />
a également réalisé <strong>des</strong> investissements impressionnants. La chimie à la recherche de<br />
terrain et d’une réglementation moins sévère en matière d’environnement (Thailande) ;<br />
l’électronique à nouveau à la recherche de doigts agiles sans nécessairement une grande<br />
éducation (Bangla<strong>des</strong>h, Inde). Dans certains pays, ayant déjà un niveau d’éducation<br />
sélective, on a vu se développer de véritables centres de programmation d’ordinateurs<br />
(Inde). Le fait que les produits (semi-)fmis puissent se déplacer dans le monde à <strong>des</strong><br />
prix de plus en plus bas, grâce au développement rapide et efficace <strong>des</strong> transports,<br />
est donc, en effet, un élément positif pour les pays pauvres. D’un autre côté, il est<br />
nécessaire de préserver une part de l’industrie dans les pays industrialisés. Dire «Nous<br />
devons nous concentrer sur les services seulement» (pour reprendre les mots d’un<br />
«économiste» belge) est une erreur de taille. Pour offrir <strong>des</strong> services, il faut une industrie<br />
à «servir». Nous avons donc besoin d’industries de pointe, ce qui nécessite un niveau<br />
de recherche élévé. (La société Bayer a mené une grande partie de ses recherches<br />
en Belgique puisque, d’après eux, 80 % <strong>des</strong> innovations dans les systèmes de production<br />
chimiques proviennent d’Anvers !).