bulletin des seances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...
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La rencontre de Passau et Duparc de 1930<br />
Au contraire de Wagner, Passau connaissait à la fois les travaux de ce<br />
<strong>der</strong>nier et l’existence et les coordonnées géographiques du platine du Kivu,<br />
qui confirmaient de façon parfaite la vision généralisatrice de Wagner. Il<br />
connaissait également tous les travaux importants, <strong>des</strong>criptifs et synthétiques,<br />
sur les gisements de platine dans le monde (Sudbury, Oural, Colombie). On<br />
comprend que dans ces circonstances, il ait éprouvé le besoin d’apporter sa<br />
contribution aux connaissances générales sur ces gisements, tout en ne<br />
dérogeant pas à la discrétion qui semble avoir été de rigueur à la MGL jusqu’en<br />
1945. Le «Congrès International <strong>des</strong> Mines, etc.» de Liège en juin 1930 allait<br />
lui donner l’occasion de faire part publiquement <strong>des</strong> réflexions que lui<br />
inspiraient les travaux faits sur les grands gisements mondiaux et sur<br />
«l’existence d’un grand canal minéralisateur» proposée par P. Wagner, sans<br />
toutefois apporter le moindre soupçon de commencement d ’information sur<br />
le platine du Kivu ( P a s s a u 1930). En finale de cet article, il s’étend plus<br />
spécialement sur les «Relations entre les gîtes alluvionnaires et les gîtes<br />
primaires» étudiées par D u p a r c & T i k o n o w i t c h (1920) sur les pépites de<br />
l’Oural : nous pouvons affirmer que ce point intéressait Passau au premier<br />
chef, puisque l’on ne connaissait au Kivu que <strong>des</strong> placers, et que l’on n’avait<br />
pas encore pu les rattacher sans équivoque à leurs roches mères.<br />
Duparc participait précisément à ce Congrès de Liège, devant lequel il<br />
présenta une communication sur la molybdénite d ’Azégour, suivant immédiatement<br />
celle de Passau ( D u p a r c 1930) : occasion unique pour Passau<br />
d’établir un premier contact avec un spécialiste mondial du sujet qui le<br />
préoccupait à ce moment-là, mais dont il ne désirait visiblement pas livrer<br />
le détail au public.<br />
Les échanges entre Passau et Duparc<br />
La rencontre de juin 1930 à Liège devait déboucher sur une relation<br />
épistolaire commençant le 24 octobre 1930 par une lettre de Passau à Duparc,<br />
dans laquelle nous apprenons qu’ils avaient pris date : «Cher Monsieur, Lors<br />
de notre conversation à la réunion du Congrès de Géologie de Liège, vous<br />
avez bien voulu me dire que vous vous chargeriez volontiers de faire analyser<br />
dans vos laboratoires notre minerai de platine du Congo». Les passages les<br />
plus intéressants de cette correspondance ont été publiés par Passau lui-même<br />
dans son article de 1945. Cette correspondance va jusqu’au 31 mars 1931<br />
et concerne principalement l’important problème de la ou <strong>des</strong> filiations<br />
génétiques <strong>des</strong> pépites récoltées avec leurs roches mères (encore toujours<br />
hypothétiques à notre point de vue) : certaines de ces pépites contenaient du