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bulletin des seances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...

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— 127 —<br />

2 var. non comptées (plusieurs centaines)<br />

3 var. 146 6 var. 16 9 var. 7<br />

4 var. 86 7 var. 3 10 var. 3<br />

5 var. 29 8 var. 8 11 var. 4<br />

Les séries plus longues, limitées chacune à un exemplaire, sont par ordre<br />

croissant : 12, 14, 16, 19, 22, 35.<br />

Le choix <strong>des</strong> variantes iconiques est libre, en ce sens que tout locuteur<br />

emploie dans chaque contexte particulier celle qui lui convient. Elles ne<br />

correspondent pas à <strong>des</strong> critères de répartition dialectale, bien qu’en cette<br />

matière comme dans le reste de la langue les interférences dialectales ne soient<br />

pas exclues. L’équipe <strong>des</strong> collaborateurs du dictionnaire, qui comportait une<br />

dizaine de personnes représentant toutes les régions du pays, n’a retenu dans<br />

les séries que les formes admises à l’unanimité après discussion.<br />

Les séries présentées ci-<strong>des</strong>sus sont disposées de manière à faire apparaître<br />

les mécanismes qui relient leurs formes. Ceux-ci sont extraordinaires, en ce<br />

sens qu’ils contredisent <strong>des</strong> principes fondamentaux du langage.<br />

Le tableau de 20 variantes oppose à l’initiale les consonnes j (rangées 1,<br />

2, 3, 4 et 8), n (rangées 5 et 6), v (rangée 7) ; en finale du premier morphème,<br />

les consonnes d (colonnes 1 et 3), g (colonnes 2 et 4) ; dans la première syllabe,<br />

les voyelles e (colonnes 1 et 2), a (colonnes 3 et 4). Des alternances comparables<br />

apparaissent dans les trois autres tableaux. Or la phonologie, qui règle l’emploi<br />

<strong>des</strong> sons dans chaque langue de manière spécifique, repose sur la notion<br />

d ’opposition significative, c’est-à-dire que les oppositions de phonèmes correspondent<br />

à <strong>des</strong> oppositions de sens. Si par exemple en français on substitue<br />

à la consonne j initiale de «jeux» les consonnes n ou v, on obtient <strong>des</strong> mots<br />

différents, à savoir «nœuds» et «vœux» (on ne tient pas compte ici <strong>des</strong><br />

différences orthographiques, qui ne sont pas pertinentes en phonologie). Ainsi<br />

donc, comme elles ne modifient pas le sens, les alternances de phonèmes<br />

présentes dans les séries de variantes iconiques se situent en marge <strong>des</strong> règles<br />

du langage.<br />

L’addition de la forme -am- (rangées 2, 4, 6, 8 de la même série de 20<br />

variantes) ne modifie pas non plus le sens. Cette forme, qui est homonyme<br />

d’un suffixe de dérivation verbale désignant l’état [4], ne peut pas être<br />

considérée comme un morphème car celui-ci est défini comme une forme<br />

indivisible et pourvue de sens. Elle constitue donc une unité marginale du<br />

langage, que nous appellerons pseudo-suffixe et qui appartient à la catégorie<br />

plus générale <strong>des</strong> pseudo-morphèmes.<br />

Un troisième mécanisme aberrant apparaît dans les trois autres tableaux.<br />

Il s’agit de la répétititon <strong>des</strong> morphèmes, qui se présente sous plusieurs aspects<br />

et se rattache à la notion de pseudo-morphème.<br />

L’un de ces aspects est la répétition du radical verbal ou du thème nominal,<br />

qui revêt elle-même trois formes : totale, partielle initiale et partielle finale,

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