bulletin des seances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...
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Ces enquêtes montrent que sur l’ensemble <strong>des</strong> thèses de doctorat soutenues<br />
dans nos universités, depuis leur création, soit près de 4 500 thèses à ce jour,<br />
environ 20 % sont <strong>des</strong> doctorats d’Etat, où prédomine le droit (50 %) et les<br />
sciences (40 %), loin devant les lettres (10 %). Le doctorat d’Etat ès lettres<br />
est resté, chez nous, une œuvre de longue haleine, couronnée par une<br />
soutenance tardive après de lents et patients efforts. Je doute que la limitation<br />
<strong>des</strong> années de préparation <strong>des</strong> nouveaux doctorats y change grand-chose. Les<br />
traditions du doctorat ès lettres se reporteront sur la nouvelle habilitation.<br />
La production globale <strong>des</strong> DES [1] * et <strong>des</strong> doctorats de 3e cycle, en<br />
revanche, se partage de façon plus équilibrée entre les trois grands domaines,<br />
lettres, droit et sciences, avec un léger avantage pour ces <strong>der</strong>niers. La<br />
production de thèses d ’une année particulièrement féconde, 1997, par exemple,<br />
est d’environ 800. Ce qui nous fait 0,3 thèse par professeur et par an. Nous<br />
sommes loin de la norme. L’Université peut mieux faire.<br />
De plus, l’impression générale — mais ce n’est qu’une impression qui reste<br />
à vérifier — est qu’il y a eu, ces toutes <strong>der</strong>nières années, un relâchement<br />
et une baisse de niveau sensibles <strong>des</strong> exigences pour le doctorat. D ’une part,<br />
les récents problèmes d’embauche <strong>des</strong> docteurs ont découragé les «thésards»<br />
et les encadrants. Beaucoup parmi ces <strong>der</strong>niers ont tendance à cé<strong>der</strong> plus<br />
facilement devant leurs thésards. Ce qui est cherché, c’est un titre. La formation<br />
correspondante n’a pas besoin d’être solide, puisque le titre ne conduit pas<br />
à l’emploi. Lorsqu’ils sont déjà embauchés, les enseignants-chercheurs ne<br />
pensent qu’à se dépêcher de soutenir leur thèse pour bénéficier <strong>des</strong> conditions<br />
favorables du régime transitoire prévu dans les nouveaux statuts.<br />
Lorsqu’on jette un coup d ’œil sur les thèmes et les projets en cours, les<br />
facultés de sciences se détachent avec près de la moitié <strong>des</strong> projets recensés,<br />
suivies par les facultés de droit, les lettres, les instituts de recherche et les<br />
écoles, qui se partagent, à parts sensiblement égales, l’autre moitié. Cette<br />
situation particulière <strong>des</strong> sciences s’explique par une pyramide d’encadrement<br />
plus riche en professeurs et docteurs d ’Etat et par une ouverture plus ancienne<br />
et plus marquée de ces établissements vis-à-vis <strong>des</strong> secteurs socio-économiques<br />
et de la coopération.<br />
Dans le domaine <strong>des</strong> sciences, la moitié de ces thèmes portent sur la<br />
recherche fondamentale, au sens où le sujet est défini par le chercheur seul,<br />
avec généralement une forte influence de la coopération. Cela veut dire, a<br />
contrario, que les autres thèmes, d’un poids égal, sont plus ou moins orientés,<br />
plus ou moins en relation avec un besoin potentiel exprimé par un opérateur<br />
socio-économique quelconque. C’est déjà quelque chose. Il y a parfois mieux :<br />
la concentration <strong>des</strong> efforts et le regroupement d’équipes autour d’un thème<br />
qui, petit à petit, constituent <strong>des</strong> noyaux de pôles d ’excellence <strong>des</strong> établissements<br />
* Les chiffres entre crochets [ ] renvoient aux notes p. 239.