bulletin des seances mededelingen der zittingen - Royal Academy ...
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dépenses courantes confondues, 10 % de leur budget de fonctionnement et<br />
que les contrats avec les secteurs utilisateurs leur rapportent un montant<br />
équivalent, on arrive, pour l’ensemble <strong>des</strong> établissements universitaires, à une<br />
dépense globale de 0,15 % du PIB. Cette estimation brute n’est peut-être pas<br />
satisfaisante, mais elle ne déforme pas trop les ordres de grandeur. 90 % de<br />
ces dépenses sont <strong>des</strong> primes de recherche. Sur les 10 % restants, qui<br />
apparaissent aux yeux <strong>des</strong> chercheurs comme les seules dépenses actives de<br />
recherche, la moitié vient de la coopération, essentiellement française. Ainsi,<br />
avec environ 40 millions de dirhams par an, l’ensemble de la recherche<br />
scientifique universitaire dispose, somme toute, de ressources extrêmement<br />
mo<strong>des</strong>tes et fortement dépendantes de l’aide étrangère.<br />
La modicité de ces dépenses laisse imaginer la pénurie et l’état de<br />
maintenance <strong>des</strong> équipements scientifiques dont disposent les chercheurs<br />
universitaires. Les inventaires à jour du parc matériel font défaut. Mais il<br />
saute aux yeux que les équipements scientifiques universitaires sont plutôt<br />
mal adaptés, mal entretenus, lorsqu’ils ne sont pas obsolètes ou hors d’usage.<br />
Pour <strong>des</strong> raisons de cloisonnement <strong>des</strong> équipes, <strong>des</strong> départements et <strong>des</strong><br />
établissements, la mise en commun de fonds pour l’acquisition de matériel<br />
coûteux ou son exploitation commune s’est avérée, jusqu’ici, pratiquement<br />
impossible.<br />
L’information scientifique<br />
Le niveau insuffisant <strong>des</strong> dépenses explique aussi l’indigence de nos<br />
bibliothèques universitaires. L’ensemble <strong>des</strong> dépenses consacrées à la documentation<br />
scientifique se situent à moins de 1 % <strong>des</strong> budgets de fonctionnement.<br />
Le potentiel global <strong>des</strong> bibliothèques universitaires se situe aux environs d ’un<br />
million d’ouvrages, dans leur quasi-totalité <strong>des</strong> manuels didactiques. Les lettres<br />
et les sciences humaines y prédominent avec 55 %, loin devant les sciences<br />
juridiques et économiques (28 %) et les sciences exactes et naturelles (17 %).<br />
L’abonnement aux périodiques spécialisés, plus appropriés aux besoins <strong>des</strong><br />
chercheurs, est nettement insuffisant et mal organisé. Les collections atterrissent,<br />
selon le cas, au département, ou au laboratoire, et sont parfois tenues<br />
individuellement. L’absence d’échange d’information sur ces abonnements et<br />
de moyens de circulation et de reproduction accessibles de leur contenu conduit<br />
à <strong>des</strong> doubles emplois et à une utilisation irrationnelle et non rentable <strong>des</strong><br />
maigres ressources. Pour <strong>des</strong> raisons de lenteur de paiements, de coupures<br />
dans les budgets, ou de passage obligé par quelques libraires et agents<br />
intermédiaires, les abonnements souffrent souvent d’interruptions et d ’irrégularités<br />
dans leurs approvisionnements.<br />
L’accès à la documentation scientifique informatisée, aux banques de<br />
données étrangères, aux services d’Internet et aux fichiers hypertexte <strong>des</strong> autres