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télécharger le dossier de presse | (pdf - 2.3 M - musée du quai Branly

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* BREF HISTORIQUE DE L’ARCHEOLOGIE AU GUATEMALA<br />

La civilisation maya compte aujourd’hui 3000 sites archéologiques officiels. Au Guatemala, l’archéologie a<br />

débuté par une tradition <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s sites et <strong>de</strong> spéculation sur l’origine <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs habitants. Jusque<br />

récemment, <strong>le</strong>s populations indigènes ont été peu impliquées dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs origines.<br />

1834 : Explorations <strong>de</strong>s ruines <strong>de</strong> Copan, Iximche et Utatlan, considérées comme <strong>de</strong>s capita<strong>le</strong>s majeures<br />

<strong>de</strong>s royaumes préhispaniques.<br />

Fin <strong>du</strong> XIX e<br />

sièc<strong>le</strong> : Alfred P. Maudslay photographie et décrit <strong>le</strong>s sculptures et édifices d’importants sites<br />

mayas, ce qui offre une base soli<strong>de</strong> à l’interprétation <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs inscriptions et <strong>le</strong>ur iconographie.<br />

Le ca<strong>le</strong>ndrier maya est déchiffré. Les chercheurs considèrent alors <strong>le</strong>s Mayas comme la plus aboutie <strong>de</strong>s<br />

cultures <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> Préhispanique.<br />

1893 : Les premières lois visant à protéger <strong>le</strong>s vestiges face à l’achat d’œuvres à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’Europe<br />

sont promulguées.<br />

Fin <strong>du</strong> XIX e , début XX e : Le Peabody Museum of Archaelogy and Ethnology, rattaché à l’université Harvard,<br />

est <strong>le</strong> premier à organiser <strong>de</strong>s explorations systématiques sur <strong>le</strong>s sites mayas.<br />

1910 : La United Fruit Company délimite un parc archéologique <strong>de</strong> 75 hectares autour <strong>du</strong> site <strong>de</strong> Quirigua,<br />

premier site à faire l’objet d’une véritab<strong>le</strong> recherche archéologique. Sylvanus G. Mor<strong>le</strong>y joue un rô<strong>le</strong><br />

essentiel dans <strong>le</strong>s premières fouil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ce site et est à la tête <strong>de</strong> la Carnegie Institution, principal acteur en<br />

archéologie maya jusque dans <strong>le</strong>s années 1950.<br />

Vers 1930 : Un projet <strong>de</strong> fouil<strong>le</strong>s à Uaxactun marque une rupture avec <strong>le</strong>s métho<strong>de</strong>s antérieures, qui se<br />

concentraient sur <strong>le</strong> dégagement <strong>de</strong>s édifices principaux, la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s monuments sculptés et la<br />

col<strong>le</strong>cte d’objets remarquab<strong>le</strong>s. Des fouil<strong>le</strong>s stratigraphiques et l’analyse détaillée <strong>de</strong> céramiques<br />

permettent d’établir une chronologie soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’évolution culturel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Basses Terres mayas.<br />

1930 : La législation permet <strong>de</strong> mettre un terme à l’exportation léga<strong>le</strong> <strong>de</strong> pièces archéologiques vers <strong>le</strong>s<br />

<strong>musée</strong>s étrangers. Les pièces découvertes dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> projets nord-américains sont déposées au<br />

Musée National d’archéologie <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Guatemala.<br />

1946 : L’Instituto <strong>de</strong> Antropologia e Historia voit <strong>le</strong> jour, en résonance avec la politique nationaliste <strong>du</strong><br />

gouvernement démocratique suite au renversement <strong>de</strong> la dictature <strong>de</strong> Jorge Ubico. Pour la première fois,<br />

<strong>le</strong>s sites sont confiés à une institution guatémaltèque, qui procè<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s publications importantes en<br />

collaboration avec <strong>le</strong>s archéologues nord-américains.<br />

1956 : Le <strong>musée</strong> d’Archéologie et d’Ethonologie <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Pennsylvanie finance un programme à<br />

Tikal qui per<strong>du</strong>re jusqu’en 1970. Des évolutions théoriques et méthodologiques en décou<strong>le</strong>nt. On se<br />

détache alors <strong>de</strong> la simp<strong>le</strong> histoire culturel<strong>le</strong> et <strong>de</strong> l’architecture monumenta<strong>le</strong> au profit <strong>de</strong><br />

questionnements sur <strong>le</strong>s structures <strong>de</strong> l’habitat, la subsistance et <strong>le</strong>s unités rési<strong>de</strong>ntiel<strong>le</strong>s ordinaires. Le<br />

gouvernement guatémaltèque investit éga<strong>le</strong>ment dans ce projet qui s’attache à restaurer quelques-uns <strong>de</strong>s<br />

plus grands monuments <strong>de</strong> la région maya. Tikal <strong>de</strong>vient alors une importante <strong>de</strong>stination touristique,<br />

faisant <strong>de</strong> l’archéologie un pan essentiel <strong>de</strong> l’économie nationa<strong>le</strong>.<br />

1970 : La formation d’archéologues commence au Guatemala. Depuis, la discipline a progressé<br />

régulièrement, mais <strong>le</strong>s projets <strong>de</strong> recherches sont toujours largement organisés et dirigés par <strong>de</strong>s<br />

archéologues nord-américains, ou par <strong>de</strong>s scientifiques d’autres pays (français en particulier). Ces <strong>de</strong>rniers<br />

sont particulièrement actifs <strong>de</strong>puis 1960, et ont obtenu <strong>de</strong>s résultats importants dans plusieurs régions <strong>du</strong><br />

pays.<br />

1996 : Des accords <strong>de</strong> paix sont signés pour mettre fin à une lutte sanglante longue <strong>de</strong> plusieurs décennies.<br />

La coopération internationa<strong>le</strong> et la recherche ref<strong>le</strong>urissent, et la reconnaissance <strong>de</strong>s liens historiques entre<br />

Mayas actuels et sites archéologiques est officialisée. Cette relation est teintée <strong>de</strong> connotation religieuse,<br />

car l’Etat doit assurer aux Mayas un accès à ces édifices pour la célébration <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs rituels. Des<br />

professionnels se reconnaissant d’origine maya commencent à participer aux recherches et à la gestion <strong>de</strong>s<br />

sites archéologiques.<br />

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