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Le Guatemala est le cœur d’une région plus vaste où les Mayas vivent depuis 5 millénaires. En effet,
la civilisation maya s’est développée sur une aire de 324 000 km 2
qui, selon les frontières politiques
actuelles, couvre le Guatemala, le Belize, les états mexicains du Yucatan, du Quintana Roo, du
Campeche, de Chiapas et du Tabasco, ainsi que les parties occidentales du Honduras et du
Salvador. Mais les Mayas ne vivaient pas à l’intérieur de frontières ethniques ou politiques précises.
Il est également fort probable que d’autres populations non mayas occupèrent différentes zones de
la région. Ils ont donc cohabité et échangé avec d’autres groupes ethniques tout au long de leur
histoire.
Les anciens habitants du Guatemala vivaient dans des environnements très variés : forêt tropicale,
vallées fertiles, rives de lacs, milieux côtiers, collines karstiques, forêts de nuages et vallées
volcaniques couvertes de conifères. Accessibles facilement en peu de temps par voie d’eau ou de
terre, tous ces environnements étaient étroitement liés.
La région maya est généralement divisée en 3 zones : la côte Pacifique, les Hautes Terres et les
Basses Terres. Elles se distinguent par des différences d’altitude notables, et des variations en
termes de géologies, d’approvisionnement en eau, de végétation et d’écosystème. Elles coïncident
également avec des contrastes d’ordre culturel. Il existe cependant des zones tampon, où les
caractéristiques culturelles des Hautes et des Basses Terres se combinent au sein d’une même
population.
La biodiversité de ces régions influa fortement sur l’évolution des peuplements humains, suscitant
de multiples formes d’adaptation selon les différentes ressources animales, végétales et minérales.
Ces dernières ont également influé sur leur vision du monde, leurs croyances, et les formes
institutionnelles de leurs pratiques religieuses.
Les anciennes cités mayas constituent de véritables paysages qui évoquent des formations
naturelles, et qui s’inspirent des formes des montagnes karstiques des Hautes Terres du nord, qui
regorgent de grottes et de rivières souterraines pouvant s’étendre sur des kilomètres.
Leur économie et leur politique dépendent des ressources naturelles et de la configuration de
chaque région. Le commerce et l’échange de produits lointains étaient essentiels pour les
économies locales et régionales, imposant des réseaux d’interaction sophistiqués qui accrurent la
complexité politique et contribuèrent au développement de la civilisation maya.
La côte Pacifique
La côte Pacifique est définie comme une zone de basse terre sur le plan physique : son attitude ne
dépasse pas 300 mètres, et elle s’étend sur 700 km (dont seulement 250 km au Guatemala). Au
nord, elle est bordée par une chaîne de plus de 40 volcans qui constitue la limite des Hautes
Terres.
Cette côte possède des terrains très fertiles, enrichis par les cendres provenant des éruptions
volcaniques. Les cours d’eau les plus importants ont servi jadis de frontières entre les
différentes entités politiques et ethniques. A l’époque des Mayas préhispaniques, la côte
Pacifique devait être recouverte d’une forêt tropicale qui diffère peu des jungles des Basses Terres
du nord, et les mangroves ont joué un rôle important dans cet écosystème parmi les plus riches du
pays.
Cette région était propice à la culture du cacao, une des ressources les plus recherchées en
Mésoamérique, car il servait de boisson aux nobles ainsi que de monnaie d’échange. Certaines cités
ont ainsi acquis une position privilégiée en contrôlant la production du cacao, du caoutchouc, et
d’autres produits dépendants de l’humidité et la pluviométrie de la région.
Les Hautes Terres
Les 2 principales chaînes de montagnes, la Sierra de los Cuchumatanes et la Sierra Madre,
culminent à 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elles enserrent des vallées fertiles,
idéales pour l’agriculture, les reliefs faisant office de forteresses naturelles et de châteaux d’eau
avec leurs lacs, lagunes, rivières et sources.
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