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souvent, les scènes des vases traitent de sujets liés à la religion ou à la mythologie qui leur sont
particuliers.
Des peintures murales, datées du I er siècle avant notre ère, comportent également des scènes
mythologiques (naissance sanglante de 5 enfants dans une gourde, résurrection du dieu maïs,
offrandes sacrificielles, etc.).
On note sur les vases du Classique l’omniprésence du symbolisme de la mort, avec les
représentations du dieu de la mort, des motifs de squelette et d ’ « yeux morts ». Ces vases, qui
servent aussi lors des fêtes à boire le cacao, ont été trouvés dans des tombes et devaient être des
objets mortuaires.
Parmi les thèmes courants, le voyage dans l’inframonde du dieu maïs, accompagnés de héros
jumeaux, est souvent abordé. De plus, beaucoup des défunts et des êtres démoniaques qui
figurent sur les vases sont des esprits way, versant sauvage et incontrôlable de l’âme humaine
souvent identifié à la forêt et la nuit.
Ces vases, en plus d’être des offrandes aux morts,.
Les divinités
L’une des principales divinités de la mort est un être squelettique, malsain, qui
renvoie aux préoccupations des Mésoaméricains concernant l’excès de boisson et
ses conséquences. Il est appelé Kimi ou encore Akan. Il apparait aussi bien dans les
codex du Postclassique récent que dans l’art Classique. Il porte un signe « de division »,
sur la joue, et un long os horizontal dans sa coiffure, terminé par un œil mort.
Les Mayas ont longtemps été associés à la mort, par les médias comme par les
chercheurs. Mais ils sont également fascinés par les forces vitales et la beauté. Ainsi,
le dieu du vent est représenté comme un être jeune et beau. Le dieu maïs également,
avec son profil et sa tête allongée qui évoquent les canons de la beauté royale à
l’époque Classique. Cultivé et raffiné, il apparait couramment dans les scènes
classiques sous les traits d’un scribe ou d’un danseur richement vêtu et serait d’ailleurs
le principal dieu de la danse. Dans certaines scènes, il se transforme en oiseau. Lorsque
le dieu danse, il est souvent représenté les jambes rejetées au-dessus de la tête, ce qui
n’est pas sans rappeler l’Arbre cosmique, crocodile dont le tronc et les pattes inférieures
se transforment en arbre. Dans un exemple du Classique ancien, le dieu maïs prend la
forme d’un cacaoyer, ses doigts tordus s’enfonçant dans la terre tels des racines.
Derrière l’arbre du dieu maïs figure la Montagne fleurie, qui évoque le royaume céleste
des ancêtres, de même qu’un royaume radieux peuplé d’oiseaux rares. Les ancêtres
royaux préféraient nettement ce paradis à l’enfer maya de Xibalba.
L’être suprême de ce royaume est le dieu soleil, un guerrier qui brandit généralement
un bouclier et une lance. Il est parfois figuré avec un aigle ou un jaguar comme attribut.
A bien des égards, il ressemble à son homologue aztèque Tonatiuh, dieu solaire et de la
guerre assoiffé de sang qui dans un monde naturel peut s’incarner en aigle royal. De
plus, l’art maya classique comporte de nombreuses scènes de coupes sacrificielles
avec des signes en référence au sang nourrissant le soleil. Cette convention de
l’animal buveur de sang est répandue dans l’iconographie Classique, avec une
représentation nocturne de la divinité du soleil, souvent nommé dieu Pax.
Selon toute probabilité, les édifices ornés de ce motif dévoreur de sang sont des lieux
de sacrifices.
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