des Peintres Officiels de la Marine - Mairie
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Les toits <strong>de</strong> Vannes, huile sur toile, 64x54 cm<br />
Michèle BATTUT<br />
Nommée en 2003<br />
“La peinture <strong>de</strong> Michèle Battut tente <strong>de</strong> capter le plus insaisissable :<br />
le paysage du rêve. Même architecture, mêmes couleurs : et surtout même<br />
atmosphère que dans <strong>la</strong> vision onirique. Tout se passe comme en enfance :<br />
on n’est plus que ce qu’on voit. On est là et en même temps on n’est pas là.<br />
On se dit : « C’est donc vrai ? « Et pourtant ça ne l’est pas. Car nous le savons<br />
bien : <strong>la</strong> vie, le mon<strong>de</strong> ne ressemblent pas à ça. Seulement voilà : dans les<br />
tableaux <strong>de</strong> Michèle Battut, ils ont tout air <strong>de</strong> l’être. En ne l’étant pas. Alors ce<br />
tremblement, ce vertige. Et cette nouvelle question : comment diable fait-elle,<br />
pour nous faire croire au toucher <strong>de</strong> cette soie, à <strong>la</strong> colère <strong>de</strong> ce ciel d’orage,<br />
mieux encore, à l’o<strong>de</strong>ur <strong><strong>de</strong>s</strong> nuages ? Aucune réponse, jamais. Seulement<br />
ce curieux vertige. Alors on <strong>de</strong>vient comme ce qu’elle vient <strong>de</strong> peindre.<br />
Fiché soi-même dans <strong>la</strong> toile, sans savoir pourquoi. ”<br />
Irène Frain, écrivain et journaliste,<br />
« Voyages, Michèle Battut »<br />
Éditions Jean-Pierre Delville.