des Peintres Officiels de la Marine - Mairie

Exposition
des Peintres
Officiels
de la Marine
Château de l’Hermine
du 19 juillet
au 18 août 2013
Entrée libre
10h / 12h et 14h / 19h

Edito
“ C’est avec plaisir et fierté que la ville de Vannes
accueille l’exposition des œuvres des peintres
officiels de la Marine.
Vannes, de par son histoire, est très attachée à son port,
qui fut à une époque un haut lieu d’échanges commerciaux.
Au fil des années et des siècles, celui-ci a évolué et la ville
a su se le réapproprier, via des travaux de réhabilitation
des abords, par exemple. En valorisant son image maritime,
Vannes met en valeur son histoire mais également le Golfe
du Morbihan, classé parmi les plus belles baies du monde.
Les Peintres officiels de la Marine, artistes amoureux
de la mer, ont travaillé sur le contenu de cette exposition
lors de la Semaine du Golfe, en mai dernier. Ainsi, durant
un mois, nous vous ouvrons les portes du Château
de l’Hermine, afin que vous puissiez appréciez le travail
de ces artistes, qu’ils soient sculpteurs, peintres… qui
se sont attachés à révéler toute la beauté des paysages
vannetais et du Golfe du Morbihan.
Que vous soyez résidents ou de passage, il y a fort
à parier que cette exposition vous fera découvrir
Vannes, perle du golfe, sous un nouveau jour ! ”
David Robo
Maire de Vannes

Introduction
“ Vannes, ancienne cité bretonne, ouvre la porte
du golfe du Mobilhan, mer intérieure ou «petite mer»
comme l’indique son nom breton (mor - bihan), à la beauté
incomparable qui elle-même s’ouvre sur la grande mer
atlantique dont elle se protège. Parsemé d’îles, on dit
du golfe qu’il en compte autant que de jours dans l’année,
mais nul ne semble jamais avoir pu le vérifier tant cet
espace qui se partage entre terre et mer s’avère secret.
Serait-ce parce qu’elles sont les couronnes des fées
en pleurs chassées de Brocéliande en des temps
immémoriaux ou bien plus prosaïquement à seule fin
de permettre aux marins de toutes natures et origines
de se réunir pendant la semaine de l’Ascension afin
de célébrer mer et bateaux en navigation, fêtes et parades.
Il ne pouvait, dans tous les cas, y avoir de sujet plus privilégié
pour ces peintres-marins que sont les peintres officiels
de la Marine qui eurent la chance d’être accueillis tout
au long de la Semaine du Golfe pour traduire en images
et sculptures ce moment rare, le faire leur et en donner
un reflet personnel à partager.
Que tous ceux qui provoquèrent et participèrent à cette
aventure artistique et maritime trouvent ici leur entière
gratitude, celle qu’ils expriment sincèrement dans
l’exposition du château de l’Hermine de cet été vannetais.”
Michel Bez
Président de l’Association
des Peintres officiels de la Marine

Historique de l’association
des Peintres de la Marine
1830, la jeune Monarchie de Juillet inscrit pour
la première fois deux peintres dans l’annuaire
de la Marine, Louis Philippe CREPIN (1792-1851)
et Théodore GUDIN (1802-1880) en les déclarant
« attachés au ministère de la Marine ». Cette
décision ne reposait sur aucun texte. Elle est
cependant à l’origine du corps des peintres
de la Marine tel qu’il existe de nos jours. 30 ans
plus tard, le département de la Marine comprend
quatre peintres dont Léon MOREL-FATIO (directeur
du musée de la Marine de 1852 à 1871).
En 1900, il y en a 32 et en 1914, 51.
En 1901, un arrêté a limité le nombre des peintres
à 20, mais il ne sera jamais appliqué et annulé en 1908.
Si nous le mentionnons, c’est qu’il constitue, paradoxalement,
le premier texte officiel réglementant les
peintres de la Marine.
Il faut attendre 1920 pour que la réalité des peintres
de la Marine soit officialisée. Un décret du 10 avril
autorise le ministre de la Marine à décerner le titre de
«peintre du département de la Marine »
En 1924, le 3 octobre, il est accordé, pour une période
de 5 ans renouvelables, à des artistes s’étant particulièrement
consacrés à l’étude de la mer, des gens de mer
et de la Marine. Leur nombre est limité à 40.
Un décret de 1941 affine le statut des peintres
de la Marine. Ce titre est conféré à vingt peintres,
pour 3 ans renouvelables. Un Salon de la Marine
est en outre créé.
Un arrêté du 6 mars 1942 précise que les peintres
qui ont atteint l’âge de 60 ans et qui ont été peintres du
département pendant 12 ans consécutifs
sont nommés dans l’honorariat.
Un décret du 8 avril 1953 va supprimer cet
honorariat pour remplacer par le titre de titulaire que
nous connaissons actuellement. Les peintres agréés
restent limités à 20. Peuvent être nommés peintres
du département de la Marine des peintres, sculpteurs,
graveurs, illustrateurs ou décorateurs. En outre,
le privilège de faire suivre leur signature d’artiste
d’une ancre de Marine leur est accordé.
C’est enfin un décret du 2 avril 1981 qui définit
actuellement la qualité de « peintre des Armées »
(Marine) et les modalités d’attribution du titre.
Mais au-delà de ces parcours et de ces fonctions
officielles qui ne laissent émerger que quelques noms,
il faut compter avec tous les peintres et dessinateurs
qui accompagnèrent les expéditions militaires ou les
missions de découverte dès le XVI e siècle. Car telle est
la vocation essentielle des peintres de la Marine :
participer aux opérations navales, aux missions de
découverte, en garder mémoire et porter témoignage
des terres, que ce soient les paysages ou les profils de
côte, des hommes, de la faune ou de la flore par des
peintures, des dessins, des gravures. Les récits seuls
étaient en effet loin de pouvoir restituer avec précision
ce que les marins et les découvreurs voyaient.
Un des plus connus parmi les premiers est le voyage en
Floride de Jacques LE MOYNE DE MORGUES en 1567.
La fin de la monarchie verra s’estomper progressivement
dans les brumes de l’histoire la peinture
de Marine officielle pour laisser peu à peu la place
à une description de l’univers marin quotidien
et serein, celui privilégié par les impressionnistes,
les pointillistes, les fauves.

Ces artistes de renommée internationale donneront
au corps des peintres de la Marine une garantie
de qualité tout en l’assurant d’un éclectisme qui
se prolonge. L’expression plastique, les styles des
peintres sont en effet variés, allant actuellement
du néo-impressionnisme à la limite de l’abstraction
en passant par l’hyperréalisme ou le symbolisme.
Les moyens d’expression sont eux aussi divers :
graveurs, sculpteurs, photographes, sont accueillis
au sein du corps et portent le titre générique de
peintres de la marine. C’est la passion commune
de la mer qui permet à des personnalités et des
tempéraments très divers de se connaître et
de s’estimer, en un mot de faire corps. Les peintres
de la Marine relèvent du Service historique de la
Défense, département Marine. Le Service historique
établit les dossiers de candidature, délivre les cartes
d’identité militaires, reçoit les éléments concernant
la carrière de chacun, instruit les nominations, etc…
Les peintres de la Marine sont nommés par le ministre
de la Défense sur proposition du jury du Salon biennal
de la Marine, qui se tient au musée de la marine à
Paris. Ce jury est présidé par un officier général nommé
par le chef d’état-major de la Marine. Il est composé
d’une quinzaine de personnalités du monde de la mer,
(Marine nationale, affaires maritimes, marine marchande),
ou du monde de l’art, (ministère de la Culture,
conservateurs de musées, peintres de la Marine).
Le chef du Service historique et le directeur du musée
sont membres de droit. Les voix sont soit pleines,
soit simplement consultatives.
Les peintres de la Marine ont rang
d’officier quels que soient leurs états
de service antérieurs.
Ils peuvent porter l’uniforme et possèdent une carte
d’identité militaire. Ils figurent dans l’annuaire
des officiers de Marine. Ils ne portent toutefois pas
de galons car ils ne sont pas militaires mais seulement
assimilés et n’ont aucune responsabilité dans la vie
militaire autre que celle d’artistes témoins. La tradition
veut qu’on les appelle «Maître».
Le nombre des agréés est limité à 20. Parallèlement
au titre de peintre de la Marine, qui est individuel,
s’est créée une association privée qui regroupe les
artistes. Nul n’est obligé d’en faire partie. De fait,
tous en sont membres.
Le travail d’un peintre de la Marine n’est pas toujours
aisé, ainsi que le soulignait un de nos grands anciens,
Roger CHAPELET : « Dès lors qu’il y a un peu de mer
et c’est là que cela devient intéressant de travailler,
le pont se dérobe sous vos pieds, l’équilibre devient
précaire, le vent vous enveloppe de ses tourbillons
glacés, les embruns vous aspergent et je n’insiste
pas sur le mal de mer qui vous guette sournoisement ».
Mais ce sont des inconvénients bien mineurs par
rapport à ce qu’un peintre de la Marine peut vivre :
car la mer forge le tempérament et élève l’âme comme
nul autre, ne serait-ce que pour confirmer l’adage
selon lequel il est trois type d’hommes, les vivants,
les morts et les marins.
Michel Bez, de l’académie de marine
Président de l’Association des Peintres officiels de la Marine

Jean-Pierre ARCILE
Nommé en 2012
“Dès l’enfance, l’art du trait et les couleurs ont fait partie de l’univers
de Jean-Pierre Arcile. De là à imaginer devenir peintre, il y avait un océan
d’incertitudes que Jean Pierre a su maitriser, grâce à un parcours fort peu
conventionnel. « Une formation artistique à la sauvette » confesse Jean-Pierre ;
« je suis passé à côté de certaines choses et ne suis qu’un dessinateur, qui met
de la couleur ». Baliverne ! Bien au-delà de toute académie, Jean-Pierre a su
apprendre son métier en solitaire ; en déambulant sur le rivage ou en prenant
la mer avec, comme seuls compagnons, des crayons et des feuilles blanches.
Des images et des pages qu’il résume en carnets de voyages, fortes d’émotions
captées. Minuscules tanagras, ces œuvres racontent les errances et les coups
de cœur de l’artiste, sur le motif. En une minuscule vignette, tout est dit. ”
Sylvie David - Rivérieulx
Chargée de communication du musée national de la Marine
Le Biche ouvre la grande parade à la Semaine du Golfe, huile sur toile, 100x50 cm

Les toits de Vannes, huile sur toile, 64x54 cm
Michèle BATTUT
Nommée en 2003
“La peinture de Michèle Battut tente de capter le plus insaisissable :
le paysage du rêve. Même architecture, mêmes couleurs : et surtout même
atmosphère que dans la vision onirique. Tout se passe comme en enfance :
on n’est plus que ce qu’on voit. On est là et en même temps on n’est pas là.
On se dit : « C’est donc vrai ? « Et pourtant ça ne l’est pas. Car nous le savons
bien : la vie, le monde ne ressemblent pas à ça. Seulement voilà : dans les
tableaux de Michèle Battut, ils ont tout air de l’être. En ne l’étant pas. Alors ce
tremblement, ce vertige. Et cette nouvelle question : comment diable fait-elle,
pour nous faire croire au toucher de cette soie, à la colère de ce ciel d’orage,
mieux encore, à l’odeur des nuages ? Aucune réponse, jamais. Seulement
ce curieux vertige. Alors on devient comme ce qu’elle vient de peindre.
Fiché soi-même dans la toile, sans savoir pourquoi. ”
Irène Frain, écrivain et journaliste,
« Voyages, Michèle Battut »
Éditions Jean-Pierre Delville.

Eric BARI
Nommé en 2005
“Peintre figuratif, il essaie pour chaque tableau d’appliquer ce qu’il apprend
et ce qu’il vit en cherchant à “oublier” la technique plutôt que d’en être prisonnier.
Il aime jouer avec la couleur, avec le trait, parfaire son écriture et la
varier. Il pense qu’il ne faut pas détruire les règles mais tenter de trouver son
chemin à travers elles ; l’obéissance à un ordre libère. Il est intéressant de
s’interdire les facilités qui ne font que limiter l’artiste. Eric Bari veut faire une
peinture simple, épurée dans laquelle les gens percevront sa sincérité ;
une peinture sans tricherie. Une simplicité qui n’est pas pour autant dénuée de
force. Une simplicité sans mièvrerie. Lorsqu’il peint, il est certain qu’il est
heureux ; heureux de faire ce en quoi il croit, mais cela n’empêche
pas le doute, la remise en question. C’est cela qui le fait avancer. ”
Pointe de Locmiquel, huile sur bois, 46x33 cm

Les remparts, aquarelle, 27x37 cm
Michel BERNARD
Nommé en 1987
“Élégante écriture au service… d’une harmonieuse suggestion ;
ce magicien réalise, pour notre plus grande délectation, un mouvement plein
de grâce ; il possède le don le plus précieux, celui de tout suggérer en ne
disant que l’essentiel. Ce chasseur d’images, qu’on ne s’y trompe pas, avant
d’atteindre le stade de cette apparente simplification a, pendant plusieurs
années, sacrifié au dessin, afin d’observer dans son graphisme une très
grande rigueur. Michel Bernard est un peintre de plein air, il éprouve un goût
prononcé pour les motifs dans lesquels, l’eau, le ciel, la lumière jouent un rôle
prépondérant. Dans ses études élaborées comme dans ses croquis prestement
enlevés, Bernard fait preuve d’une réussite “ japonisante ” où chaque
trait, point, arabesque viennent confirmer sa verve distinguée. Nous le remercions
d’embellir notre vie par son analyse de la nature qui lui dicte sa conduite
de «peintre poète». ”
Yan, Salon de la Marine – 92/93 - Extrait de L’Art et la mer, Spécial salon 1992

Patrick CAMUS
Nommé en 2011
“Patrick Camus, le bigouden, a l’œil bleu des lagons des Glénan qu’il a
auscultés au cours de ses balades en mer. Et ce bleu s’est posé comme
une tache de lumière dans ses toiles, bleu transparent, bleu émeraude, bleu
vert, ce bleu qu’il faut trouver sur la palette pour en rendre toute la limpidité.
Et voici ce bleu qui se transforme, qui devient plus opaque, plus marine pour
une évocation de l’île de Sein, l’île aux mystères que le peintre a découverte
juste au moment du tournage du film avec Depardieu, moments volés donc
entre deux caméras et une mise en scène omniprésente…”
La rue Saint-Guenhaël, acrylique sur toile, 65x45 cm

Vannes, le départ des voiliers, pastel, 65x65 cm
Jacques COQUILLAY
Nommé en 1995
“C’est au pastel que Coquillay demande l’expression de son sentiment de la
nature. Que ce soit à Venise, sur les rives de la Loire ou en Bretagne, il trouve
pour les eaux et les ciels une finesse de coloris, une souplesse du dégradé,
une tessiture des valeurs atmosphériques qu’atteignent rarement les plus fins
aquarellistes.”
E. de Bongnie
Artiste

Pierre COURTOIS
Nommé en 1993
“Peintre, dessinateur et graveur, Pierre Courtois est né à Bayeux en 1936.
Autodidacte, il fait connaissance en 1962 de Raphaël Manchon, premier grand
prix de Rome de gravure en taille douce. Sa technique s’enrichit alors grâce
aux précieux conseils que lui prodigue cet éminent ami. Sa gravure est une
multitude de détails. Parfois, quelque trente mille coups de burin sont donnés
dans quelques centimètres carrés. Sa taille, souveraine ou minutieuse,
parvient à exprimer, tout à la fois, la forme plastique, la texture de la matière
et la réflexion de la lumière sur elle. Malgré l’accumulation de détails,
le spectateur est saisi par une surprenante impression de pureté «cristalline ».
Son œuvre se caractérise par une qualité picturale d’une grande richesse
tonale, car il utilise, entre les blancs les plus purs et les noirs les plus denses,
toute une échelle qui se déploie dans les subtilités mœlleuses des tons moyens. ”
Véronique Goudot-Malherbe
Service des collections – Chef d’Etat Major de la Marine
La Porte Poterne, les jardins et l’église St-Patern, huile sur toile, 502x65 cm

Muraille de Vannes à l’encre de chine, encre, 50x70 cm
Marie DETRÉE
Nommée en 2010
“Curieuse, passionnée, insatiable même, elle ne néglige
aucune source d’inspiration possible et veille à comprendre
le fonctionnement du navire de guerre et de son équipage.
Sa passion est communicative. ”
Henri Schricke
Capitaine de vaisseau - Marine nationale française

Sylvie DU PLESSIS
Nommée en 2012
“Sylvie du Plessis est sculpteur. Encouragée par un père peintre, elle
intègre l’école nationale des beaux-arts de Tours. Elle se perfectionnera en
sculpture à l’atelier des beaux-arts de Toulon pour ensuite travailler le bronze
dans l’atelier du sculpteur Louis Derbré, créateur du Mémorial de la Paix a
Hiroshima. C’est à Toulon qu’elle découvre la mer et la Marine qui marqueront
définitivement l’ensemble de ses créations. Il y a douze ans sa rencontre avec
un céramiste va orienter son travail vers de nouvelles matières, entièrement
minérales, c’est ainsi qu’elle découvre l’ancestrale technique japonaise
du «Raku». Cette technique va sublimer ses œuvres par le jeu des contrastes
entre le travail délicat de la sculpture, la rugosité de la terre enfumée
et l’éclat de l’émail coloré. ”
Découverte de la mouette rieuse au marais de Lasné, Raku, hauteur 50 cm

Nuit port de Vannes, huile sur toile, 54x73 cm
Yong-Man KWON
Nommé en 2012
“Yong-Man Kwon travaille principalement les huiles et acryliques.
Sa peinture est très instinctive et spontanée. Les tableaux de Yong-Man Kwon
sont caractérisés par la multiplicité des tâches de couleurs, hiérarchisées
pour donner dynamisme et mouvement au tableau. ”
Patrice de la Perrière
Rédacteur en chef de Univers des arts

Guy l’HOSTIS
Nommé en 2010
“L’ampleur de ses compositions et les grands voiliers dynamisent
plus encore d’excellents effets de houle ou du calme de la mer.
Guy l’Hostis, en couleurs franches, fait jouer la luminosité du soleil,
les effets des vents sur les bâtiments. Tout comme il maîtrise
la beauté sereine des plages et des falaises. ”
André Ruellan
Critique d’art
Escale à Vannes, aquarelle, 72x52 cm

Couple de spatules, albâtre et fer, 66x65 x 36 cm
Jean LEMONNIER
Nommé en 2005
“Le virus de la mer ? Le petit Jean l’a contracté très tôt,
lorsqu’il voyait le varech décroché par les tempêtes s’échouer
sur le pas de la porte de la maison familiale, à Saint-Aubin-sur-Mer
où il est né. Progressivement, Jean Lemonnier s’est pris de passion
pour les oiseaux, les poissons, les mammifères marins. Pour autant,
Jean Lemonnier n’est pas naturaliste. Ce ne sont pas les caractéristiques
spécifiques des espèces qui lui tiennent à cœur, mais l’expression intime
des animaux. Ils sont tous alignés, comme à la parade, manchots, morses,
dugongs, phoques, raies, mais aussi un troglodyte mignon, une pie bavarde;
bref, toute une ménagerie où chacun possède son caractère et son
tempérament. ”
Gildas Le Bozec
Journaliste

Jean-Gabriel MONTADOR
Nommé en 1989
“Né en 1947, Jean-Gabriel Montador s’est fait connaître des amateurs
de peinture par sa parfaite maîtrise du dessin et des nuances de couleurs.
Il préfère l’hyperréalisme mais ne dédaigne pas employer quelques recettes
du surréalisme pour surprendre, étonner ou amuser. L’artiste montre aussi la
qualité de son regard lorsqu’il voyage sous d’autres cieux. Les verts, les gris,
les teintes chaudes des couchers de soleil, soulignent la poésie d’un univers
aérien, très sobre, d’une grande élégance. ”
Paris Normandie (journal quotidien) du 22 septembre 2002
Vannes historique 51x33 cm

Matthew, Phœnix et Hydrograaf, gouache sur carton, 50x65 cm
Ronan OLIER
Nommé en 2001
“Mais bref ! Raconter sa vie l’ennuie. Il s’anime en revanche, devient
intarissable lorsqu’on se met à parler boutique : pinceaux, couleurs, colles,
poudres, inventions folles à base de carrelage et de pommes séchées, papiers
triturés, pliages et tressages. Il s’enflamme : « Surtout j’adore les vernis,
les liants, les médiums comme on dit, tout ce qui permet de diluer, de porter
la pâte de la palette au support, de trouver la juste matière. Tout cela est très
jubilatoire, très sensuel ; j’aime les grains, les dépôts, les poudres et puis les
transparences… Olier la gargouille, Olier torero (comme son nom l’indique
presque !) s’est battu avec la matière bretonne, subtilement décantée ; une
matière de terre et de feu, d’air et d’eau, les éléments chers à Bachelard.
Olier l’enfant a foncé en songeant : « Est-ce que je saurai faire ça ? ».
Il rapporte des preuves. Qu’en dites-vous ? ”
Jean Pierre Abraham
revue Armen n°25, février 1990

Jacques ROHAUT
Nommé en 2010
“L’exotisme n’existe pas – Gauguin voyait déjà des Tahitiennes
à Pont-Aven -, c’est ce qui sort de l’œil du peintre qui fait naître
une réalité nouvelle parce que son regard, sans le modifier, mais
en interférant avec l’objet, le démasque et le décrit sans le définir.
Elles sont inépuisables les images qui naissent ainsi, leur nouveauté
tient à leur existence plus qu’à celle du modèle ; le regard de Jacques
Rohaut édifie un palais et des prêtres à l’endroit précis où se tiennent
les juges et les avocats. Rien ne peut être plus familier au magistrat
qu’il est, mais le peintre découvre un autre monde et ainsi donne
à voir « l’École d’Athènes » sur les bords de la Seine. ”
Philippe Lejeune
Universitaire
L’île d’Arz, huile sur toile, 50x65 cm

Régate Semaine du Golfe, peinture à l’huile sur toile, 100x50 cm
Christiane ROSSET
Nommée en 1995
“Devenir peintre en assumant sa vocation est un défi.
Être femme, pourtant décidée à l’affrontement en est un autre bien téméraire.
Christiane Rosset, sereinement, mais avec passion, l’a relevé avec panache
pour notre bonheur en succombant aux chants des sirènes et du grand large.
Sa peinture en est l’écho fluide et murmurant de vagues, de nuages insolites,
de marées somnolentes, ponctué d’évidentes constructions maritimes
éclatantes et fières. Son amour de la mer, son cheminement poétique nous
transportent bien loin aux confins de son inspiration créatrice aussi vagabonde
qu’originale. Première femme nommée peintre de la Marine, Christiane Rosset
complète le prestige de ce corps en vivant intensément ses «missions»
toujours picturalement réussies. ”
Claude Schurr
Artiste peintre

Stéphane RUAIS
Nommé en 1991
“En 1990, à l’issue du Salon, il est nommé peintre de la Marine
(février 1991). Cette nomination lui permet de découvrir une autre facette
de la mer, un autre monde, celui de la Marine nationale. D’autres navires
s’offrent à lui : porte-avions, sous-marins, frégates... Des pans entiers
d’activités industrielles se dévoilent dans les arsenaux, avec leurs usages
et leurs codes. Si la mer est pour lui une source inépuisable d’inspiration,
son art ne serait pas complet sans l’autre facette de son talent : ses escales.
Il fait souvent étape à Paris où il vit près du musée de la marine. Il y puise
d’autres thèmes chers à son art. Ses paysages urbains, ses portraits, ses
scènes plus «intimes»... sont traités avec la même rigueur, la même force,
la même liberté d’expression. ”
Cristina Baron
Conservateur adjoint
Musée national de la Marine, Toulon
Le marché place des Lices, huile sur toile, 65x54 cm

Vannes, coté jardin, huile sur toile 65x50 cm
Anne SMITH
Nommée en 2005
“Elle en a un peu assez, Anne Smith, qu’on la présente comme une peintre
« anglaise ». Bien sûr qu’elle est née à Londres, dans une banlieue à demiindienne,
et que c’est là-bas, aux Beaux-Arts, qu’elle a conforté sa disposition
pour le dessin et la peinture, après avoir gagné ses premiers galons dans
le design. Il n’empêche. A douze ans, Anne Smith avait déjà décidé,
non sans audace, que « quand elle serait grande, elle serait étrangère ».
Et elle l’a fait. Elle s’est installée à Brest, cité de caractère s’il en est, dont
elle est aujourd’hui pleinement citoyenne – française par choix. Et elle
s’y est donné, au fil du pinceau, une spécialité singulière.
Elle a planté son chevalet devant les plus grandes formes de radoub d’Europe,
celles qui accueillent les pétroliers et les méthaniers géants, les cargos qui
sont des mondes flottants. Elle œuvre sur le motif, dans le vent, sous la pluie
ou la neige, convaincue que les artistes sont d’abord des athlètes.
Sa prédilection pour l’acrylique vient de cette passion. ”

Exposition
des Peintres
Officiels
de la Marine Conception
: Direction de la communication et de l’événementiel - Ville de Vannes - Imprimerie municipale