Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre deux
communication du but social de la Fondation) » 34 a constitué un degré additionnel de difficulté, entre
autres celle de définir les activités éducatives ou d’information admissibles ayant pour but d’amener
la société en général à appuyer la guérison des séquelles des pensionnats.
Une troisième condition ayant fait l’objet de nombreuses représentations (oppositions) de la part du
conseil d’administration touchait la nécessité pour la FADG d’engager dans la mesure du possible le
fonds de guérison au complet dans les cinq ans suivant la signature de l’accord de financement ou quatre
ans après l’approbation du premier projet admissible, le premier des deux prévalant. 35 On prévoyait
que la mise sur pied de l’organisation et l’établissement des procédures associées à la réception et à
l’évaluation des demandes absorberaient toute la première année de l’existence de la FADG. Dans
la réalité, l’affectation des fonds alloués aux projets admissibles pouvait s’étendre sur une période
de dix ans. Dès le début des échanges sur le programme de la FADG, les collectivités ont insisté sur
le fait que la période allouée de quatre ans n’était pas assez longue pour remédier aux torts causés à
des générations successives depuis un siècle. Les efforts du conseil d’administration pour prolonger
la durée de la FADG et pour modifier les conditions restrictives rattachées au placement des fonds
dans le but de générer un revenu plus élevé n’ont pas porté fruit. Réussir dans un délai aussi restreint
à allouer les fonds a été une entreprise particulièrement difficile vu qu’il a fallu remplir un engagement
parallèle, celui de respecter [traduction] « de façon juste et équitable la réalité géographique et
démographique, ainsi que la concentration au Canada des personnes ayant fréquenté les pensionnats
et de celles affligées par les séquelles des pensionnats. » 36 Certaines collectivités, régions et segments de
la population autochtone ont eu besoin de temps et de ressources pour procéder à l’identification de
besoins et pour produire des propositions adéquates/réalisables en vue de l’obtention de financement.
La question touchant l’accès équitable au fonds de guérison est traitée plus en détail au chapitre 3.
À la fin de juin 1998, les 17 sièges prévus au conseil d’administration avaient été comblés en vertu des
règlements administratifs de la corporation. La nomination de six des neuf membres fondateurs a été
renouvelée par les organisations autochtones nationales, trois nouveaux membres ont été désignés
pour remplir les sièges vacants et le conseil d’administration a sélectionné huit nouveaux membres
consécutivement à un processus de mise en candidature ouvert au public. À l’annexe F est présentée
la liste des membres fondateurs et des membres nommés subséquemment, ainsi que les dates de leur
mandat.
Le Règlement administratif numéro 1 de la corporation a établi les critères à suivre pour la nomination
des membres du conseil d’administration; le but visé en énonçant ces critères était de s’assurer que
les membres étaient choisis parmi les Survivants, à partir d’organisations de Survivants, d’organismes
du domaine de la guérison ou d’autres groupes d’intérêt, sans oublier que des personnes nommées
devaient aussi provenir d’organisations politiques désignées et du gouvernement, ce qui a permis de
constituer une combinaison de personnes assurant un équilibre entre les femmes et les hommes et
aussi une perspective régionale équilibrée. Les Survivants des pensionnats ont été représentés de façon
importante autant parmi les membres fondateurs du conseil d’administration que parmi la composition
du conseil d’administration pendant toute la période s’étalant de 1998 à 2005.
volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être