Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

28.08.2013 Views

annexe i Démission du président du conseil de direction : M. Erasmus a très sérieusement tenu compte des commentaires des délégués à ce sujet. Après la CRPA, il avait décidé de ne pas s’engager dans un autre travail de ce genre pendant un certain temps. On lui a alors dit que si la Fondation n’était pas mise sur pied au plus tard à la fin de mars, cette somme d’argent serait perdue. Chaque fois que l’APN a choisi quelqu’un, elle voulait qu’un grand nombre de personnes des Premières nations aient à un moment ou l’autre eu totalement confiance envers cette personne. M. Erasmus n’a pas subi de défaite ou n’a jamais été démis de ses fonctions. Quand il a travaillé à la CRPA, il a accompli « un énorme travail dans le domaine qui répondait aux besoins de guérison des communautés ». Comme l’une des principales recommandations de la CRPA, on retrouvait la guérison reliée aux effets de la violence subie dans les écoles résidentielles. Lui-même de la descendance d’une victime des écoles résidentielles, il a grandi dans un milieu où cette expérience vécue à l’école résidentielle était bien vivante et il ne tient pas à faire des révélations sur les événements de cette enfance-là. D’après M. Erasmus, ce qu’il comprend des réflexions du conseil, c’est que les effets de ces actes de violence se sont faits sentir au-delà d’une génération ... Même après toutes ces années, après que les écoles aient été fermées, on parle encore de guérison. » Les effets se sont transmis, continuent de se faire ressentir et ils ont atteint chaque membre de sa famille. Toutefois, ce n’est pas la raison pour laquelle il a été choisi. La raison de sa nomination en tant qu’une des trois personnes identifiées, ce sont ses compétences dans le domaine, notamment sa vaste expérience dans la présidence d’organisations. Les membres du conseil de direction provisoire, le conseil constitutif, lui ont demandé de présider le conseil. M. Erasmus conclut en disant qu’il a compris les commentaires au sujet de sa nomination et qu’il réalise que ces critiques ne s’adressaient pas à lui directement en tant que personne. Il n’est pas le représentant des Dénés, ni de qui que ce soit. Il avait auparavant refusé plusieurs offres d’emploi, mais il s’est engagé dans ce domaine «pour s’assurer qu’on ne perdrait pas l’argent. » Il a réalisé que cette question avait été importante dans sa vie et que c’était la seule raison qui l’avait poussée à s’engager. Il a ajouté qu’il avait appris au cours de ces 50 ans que quelqu’un peut travailler fort et que, même si de nombreuses personnes peuvent l’apprécier, plusieurs autres ne le feront pas. Vu le niveau de participation exigé de tous les membres du conseil, c’est une situation également difficile à vivre pour les familles. Il a déjà reçu de nombreuses marques de soutien des gens et il a été inondé de cadeaux. En terminant, il insiste en disant n’avoir pas envisagé cette question comme un affrontement personnel et il achève par ces mots « si je ne m’étais pas senti entièrement compétent pour exceller dans ce travail, je n’aurais pas accepté de le faire. » Wendy Grant-John, un membre du conseil de direction qui vient de la Nation Musqeum, a fait parvenir un message exprimant ses regrets de n’avoir pu assister à la conférence en raison de la récente crise cardiaque de son mari. Harold Tarbell, au nom des délégués, lui a envoyé des prières pour réconforter sa famille. Un groupe important de jeunes autochtones ont assisté à la conférence pour manifester leur solidarité à l’égard de leur représentante. Cindy Swanson, représentante des jeunes au conseil de direction, a rapporté qu’un comité consultatif des jeunes avait été formé et qu’il appuyait le conseil. « Si les gens ouvrent la voie, les dirigeants vont suivre. » Le comité consultatif a recommandé que le conseil lui-même participe à un atelier de guérison. Ils aimeraient également qu’un Aîné ou une Aînée participe à leur volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

comité ainsi que d’autres intervenants. Elle termine en distant : « Parle-moi et j’oublierai. Montre-moi et je pourrai oublier. Mais fais-moi participer et je comprendrai. » Une conseillère a averti le conseil de direction qu’il devait apprendre à écouter ce que disent les victimes; des paroles qui ont de la difficulté à être transmises par ces victimes à qui, enfants, on a dit de ne pas parler et qu’on punissait parce qu’elles l’avaient fait. Elle a senti que de nombreuses victimes étaient déçues à la conférence, n’ayant pas reçu de réponses au cours du déroulement des travaux, et qui ont dû attendre à la dernière journée avant de pouvoir parler. Les travailleurs de première ligne qui oeuvrent auprès des victimes de traumatisme devraient siéger au conseil de direction. M. Moran a d’abord formulé les souhaits et offert l’appui de la Nation Crie Peter Balantyne en Saskatchewan, de Prince Alberta Grand Council et de la Federation of Saskatchewan Indians. Il va recommander aux membres du Saskatchewan Tribal Council Chiefs d’appuyer et d’encourager les coentreprises et actions communes avec les Métis sur les questions en cause. La conférence lui a donné l’occasion de rencontrer beaucoup de gens, y compris des Aînés et des jeunes universitaires qui vont aider les personnes des Premières nations à continuer leur démarche vers la guérison. Il a décrit les progrès effectués par sa communauté en prenant en charge l’éducation, les services de santé et les services aux enfants et à la famille. Les enfants dans les écoles aux prises avec des difficultés mentales représentent le défi le plus important à relever, la tâche la plus exigente. Bien sûr, l’argent n’est pas la principale préoccupation, comme ils en ont très peu, mais plus tard, des ressources financières vont aider. Les délégués ont exprimé au microphone et également par la lecture des notes du facilitateur Harold Tarbell des messages d’appui à la Fondation. En plus, les gens ont partagé leur expérience des écoles résidentielles et en terminant, ils ont donné les avis suivants, prodigué leurs messages de sagesse et de soutien : • « Je sais que c’est la bonne orientation. Pour une fois, je me sens positif à l’égard de ce fonds alloué à la guérison. » • « La Fondation pour la guérison contribue à une tâche importante, à notre ferme intention de réellement mettre en oeuvre tous les aspects de notre droit inhérent à l’auto-détermination. » • En faisant référence aux propositions des Métis : « Les prendre en considération comme celles d’un peuple qui veut se prendre en main. Et c’est fondamental pour notre peuple. » Quand vous élaborerez les critères, « assurez-vous de le faire pour ne pas nous éliminer ou de ne pas dresser des barrières nous empêchant de faire des propositions. » • « Merci d’avoir permis que Viola Robinson représente la région de l’Est. » • « La stratégie de guérison doit continuer après que l’allocation de 350 millions de dollars sera épuisée. » volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être annexe i

annexe i<br />

Démission <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> direction : M. Erasmus a très sérieusement tenu compte <strong>de</strong>s<br />

commentaires <strong>de</strong>s délégués à ce sujet. Après la CRPA, il avait décidé <strong>de</strong> ne pas s’engager dans un autre<br />

travail <strong>de</strong> ce genre pendant un certain temps. On lui a alors dit que si la Fondation n’était pas mise sur<br />

pied au plus tard à la fin <strong>de</strong> mars, cette somme d’argent serait per<strong>du</strong>e. Chaque fois que l’APN a choisi<br />

quelqu’un, elle voulait qu’un grand nombre <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong>s Premières nations aient à un moment ou<br />

l’autre eu totalement confiance envers cette personne. M. Erasmus n’a pas subi <strong>de</strong> défaite ou n’a jamais<br />

été démis <strong>de</strong> ses fonctions. Quand il a travaillé à la CRPA, il a accompli « un énorme travail dans le<br />

domaine qui répondait aux besoins <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> <strong>de</strong>s communautés ». Comme l’une <strong>de</strong>s principales<br />

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écoles rési<strong>de</strong>ntielles. Lui-même <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scendance d’une victime <strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles, il a grandi<br />

dans un milieu où cette expérience vécue à l’école rési<strong>de</strong>ntielle était bien vivante et il ne tient pas à<br />

faire <strong>de</strong>s révélations sur les événements <strong>de</strong> cette enfance-là. D’après M. Erasmus, ce qu’il comprend<br />

<strong>de</strong>s réflexions <strong>du</strong> conseil, c’est que les effets <strong>de</strong> ces actes <strong>de</strong> violence se sont faits sentir au-<strong>de</strong>là d’une<br />

génération ... Même après toutes ces années, après que les écoles aient été fermées, on parle encore <strong>de</strong><br />

<strong>guérison</strong>. » <strong>Le</strong>s effets se sont transmis, continuent <strong>de</strong> se faire ressentir et ils ont atteint chaque membre<br />

<strong>de</strong> sa famille. Toutefois, ce n’est pas la raison pour laquelle il a été choisi. La raison <strong>de</strong> sa nomination<br />

en tant qu’une <strong>de</strong>s trois personnes i<strong>de</strong>ntifiées, ce sont ses compétences dans le domaine, notamment<br />

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le conseil constitutif, lui ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r le conseil.<br />

M. Erasmus conclut en disant qu’il a compris les commentaires au sujet <strong>de</strong> sa nomination et qu’il réalise<br />

que ces critiques ne s’adressaient pas à lui directement en tant que personne. Il n’est pas le représentant<br />

<strong>de</strong>s Dénés, ni <strong>de</strong> qui que ce soit. Il avait auparavant refusé plusieurs offres d’emploi, mais il s’est engagé<br />

dans ce domaine «pour s’assurer qu’on ne perdrait pas l’argent. » Il a réalisé que cette question avait<br />

été importante dans sa vie et que c’était la seule raison qui l’avait poussée à s’engager. Il a ajouté qu’il<br />

avait appris au cours <strong>de</strong> ces 50 ans que quelqu’un peut travailler fort et que, même si <strong>de</strong> nombreuses<br />

personnes peuvent l’apprécier, plusieurs autres ne le feront pas. Vu le niveau <strong>de</strong> participation exigé<br />

<strong>de</strong> tous les membres <strong>du</strong> conseil, c’est une situation également difficile à vivre pour les familles. Il a<br />

déjà reçu <strong>de</strong> nombreuses marques <strong>de</strong> soutien <strong>de</strong>s gens et il a été inondé <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux. En terminant,<br />

il insiste en disant n’avoir pas envisagé cette question comme un affrontement personnel et il achève<br />

par ces mots « si je ne m’étais pas senti entièrement compétent pour exceller dans ce travail, je n’aurais<br />

pas accepté <strong>de</strong> le faire. »<br />

Wendy Grant-John, un membre <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> direction qui vient <strong>de</strong> la Nation Musqeum, a fait parvenir<br />

un message exprimant ses regrets <strong>de</strong> n’avoir pu assister à la conférence en raison <strong>de</strong> la récente crise<br />

cardiaque <strong>de</strong> son mari. Harold Tarbell, au nom <strong>de</strong>s délégués, lui a envoyé <strong>de</strong>s prières pour réconforter<br />

sa famille.<br />

<strong>Un</strong> groupe important <strong>de</strong> jeunes autochtones ont assisté à la conférence pour manifester leur solidarité<br />

à l’égard <strong>de</strong> leur représentante. Cindy Swanson, représentante <strong>de</strong>s jeunes au conseil <strong>de</strong> direction, a<br />

rapporté qu’un comité consultatif <strong>de</strong>s jeunes avait été formé et qu’il appuyait le conseil. « Si les gens<br />

ouvrent la voie, les dirigeants vont suivre. » <strong>Le</strong> comité consultatif a recommandé que le conseil lui-même<br />

participe à un atelier <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>. Ils aimeraient également qu’un Aîné ou une Aînée participe à leur<br />

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