Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être
Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être
annexe i ayant souffert des effets de la violence dans les écoles résidentielles. Selon elle, la Fondation qui émerge des travaux de la CRPA, va être l’endroit où la démarche de guérison va commencer. Elle est d’accord avec M. Severight pour affirmer que l’argent n’apporte pas de solution à tout, « étant donné qu’on a besoin de se libérer, de se rétablir nous-mêmes, avant de pouvoir accomplir quelque chose de significatif. » Ken Courchene, Première Nation Sagkeeng, Manitoba M. Courchene a passé 15 ans à se rétablir/guérir de son expérience dans les écoles résidentielles et c’est avec énergie qu’il soutient que les Autochtones en tant que nation ont la responsabilité de s’assurer qu’une telle épreuve ne se reproduise jamais plus. Depuis de nombreuses années, les Autochtones ont parlé de leurs expériences en espérant et en croyant qu’un jour, la guérison viendrait. La Fondation représente maintenant cette possibilité de rétablissement. Garnet Angeconeb, Première Nation Lac Seul, Ontario C’est à un rassemblement des victimes à l’endroit même d’une ancienne école résidentielle à Sioux Lookout que M. Angeconeb a pour la première fois appris qu’il avait été nommé membre du conseil. Il a oeuvré dans des communautés, dans le journalisme et dans des conseils tribaux et ces fonctions actuelles qu’on lui confie, il s’y consacrera comme à une mission sacrée « parce que, dit-il, nous parlons du bien-être, de la sérénité du coeur et de la pensée. » Il ne se sent plus seul maintenant, puisqu’il est parmi d’autres frères et soeurs qui désirent mieux vivre/vivre une meilleure vie. M. Angeconeb accorde la plus grande valeur aux suggestions, à la rétroaction des victimes. Charlene Belleau, Alkali Lake, Colombie-Britannique Mme Belleau travaille au dossier des écoles résidentielles depuis 1980, au moment où elle a pour la première fois dû faire face à des divulgations de violence sexuelle en effectuant des recherches sur les répercussions du système des écoles résidentielles dans les communautés de la région de Williams Lake. Ses révélations ont joué un rôle déterminant en amorçant le mouvement des poursuites criminelles et des poursuites civiles par les victimes. C’est grâce à l’accord sur les actes de violence infligés par les prêtres que les Autochtones vont passer de victimes à personnes survivantes. Elle a expliqué de quelle manière les victimes/personnes survivantes de sa communauté se transforment en un « cercle englobant de réconciliation » à l’aide de Alkali Lake Residential School Inquiry [l’Enquête d’Alkali Lake sur les écoles résidentielles] commencée le 17 mai. Mme Belleau croit que la réussite des négociations de traité et de systèmes gouvernementaux est attribuable à des individus sains, à des familles saines et à des communautés saines. Son peuple va continuer à tenir les gouvernements et les Églises responsables de la violence subie dans les écoles résidentielles. Carrielynn Lamouche, Établissement Métis de Gift Lake, Alberta Personne survivante de l’école résidentielle St. Mary’s et de Grandview Training School pour jeunes filles, Mme Lamouche a consacré sa carrière à travailler dans les services destinés aux enfants, programme de la justice pour les jeunes, conseil de détermination de la peine, avec les Aînés et les personnes handicapées. À son avis, l’argent n’est pas la solution au problème et la démarche de guérison devrait faire appel à la participation des communautés non-autochtones. volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être 6
6 annexe i Charles Weaselhead, Blood, Standoff, Alberta M. Weaselhead rappelle aux délégués que l’humour fait également partie du processus de guérison. Lui et ses parents sont allés dans les écoles résidentielles. Depuis 20 ans, il s’est engagé dans le processus de guérison au Nechi Institute et Poundmaker Lodge et il est parfaitement conscient de la grande responsabilité qu’il lui incombe en tant que membre du conseil. « J’ai des amis, je connais des familles qui n’ont jamais survécu aux écoles résidentielles, ni à la peine, ni aux souffrances. Certains ont vécu jusqu’à un âge moyen, mais ils ne sont jamais sortis du cycle de cette violence, de cette terrible souffrance. Certains se sont suicidés. » Cindy Swanson, Métis National Youth Advisory Council, Alberta (ancien membre du conseil) Mme Swanson est représentante des jeunes autochtones au conseil de la Fondation. De nombreux membres de sa famille sont allés dans une école résidentielle et elle connaît bien les problèmes auxquels les jeunes autochtones ont à faire face, notamment la perte de leur culture et perte de leur identité, la dévalorisation et manque de confiance en eux, violence sexuelle, toxicomanie et consommation d’alcool. Actuellement en quatrième année à University of Alberta en Native Education, Mme Swanson a mené et complété une recherche universitaire sur les effets des écoles résidentielles. Debbie Reid, Ojibwa Treaty 2, Manitoba (ancien membre du conseil) À titre de représentante typique des jeunes, nommée lors du conseil inaugural à la mi-mars, Debbie Reid a participé aux négociations de l’entente de financement et à l’élaboration des règlements administratifs. Elle a rapporté, pour les avoir pleinement vécues, les difficultés encourues lors du processus de négociation alors que s’affrontaient les cultures distinctes des Premières nations, des Inuits et des Métis. Mme Reid ne fait pas partie des membres choisis en juillet pour le conseil permanent et elle a félicité le conseil d’avoir fait participer les jeunes en tant que membres. Elle a elle-même souffert des répercussions transgénérationnelles de l’expérience des écoles résidentielles et elle a souligné que la démarche de guérison ne devrait donc pas être seulement réservée à ceux/celles qui y sont allés (dans les écoles résidentielles). Janet Brewster-Montague, Inuk, Territoires du Nord-Ouest (ancien membre du conseil) Madame Brewster-Montague a également souffert des répercussions transgénérationnelles des écoles résidentielles et elle a personnellement ressenti les effets de la colère et de la violence. Lorsqu’elle était enfant, elle a participé à un cercle de guérison. Elle a été influencée dans sa démarche de guérison par les paroles d’une femme lors du visionnement d’un vidéo financé par la CRPA. Cette femme disait qu’elle ne voulait pas que la prochaine génération verse les mêmes larmes qu’elle avait versées. Mme Montague pense que la colère qu’elle a manifestée à cause de l’absence d’une personne Inuit ou d’un représentant des jeunes à la première réunion multi-latérale de la Fondation a été déterminante dans le cas de sa propre nomination au conseil et de celle de Cindy Swanson. À son avis, les partenariats basés sur la participation des organisations fédérales et provinciales devraient être le cadre principal de la stratégie de guérison. Même si le but premier de la Fondation est de répondre aux besoins des victimes, il est crucial, par contre, d’accorder une place importante à la prévention et aux enfants. volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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M. Weaselhead rappelle aux délégués que l’humour fait également partie <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>. Lui<br />
et ses parents sont allés dans les écoles rési<strong>de</strong>ntielles. Depuis 20 ans, il s’est engagé dans le processus<br />
<strong>de</strong> <strong>guérison</strong> au Nechi Institute et Poundmaker Lodge et il est parfaitement conscient <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />
responsabilité qu’il lui incombe en tant que membre <strong>du</strong> conseil. « J’ai <strong>de</strong>s amis, je connais <strong>de</strong>s familles<br />
qui n’ont jamais survécu aux écoles rési<strong>de</strong>ntielles, ni à la peine, ni aux souffrances. Certains ont vécu<br />
jusqu’à un âge moyen, mais ils ne sont jamais sortis <strong>du</strong> cycle <strong>de</strong> cette violence, <strong>de</strong> cette terrible souffrance.<br />
Certains se sont suicidés. »<br />
Cindy Swanson, Métis National Youth Advisory Council, Alberta (ancien membre <strong>du</strong> conseil)<br />
Mme Swanson est représentante <strong>de</strong>s jeunes autochtones au conseil <strong>de</strong> la Fondation. De nombreux<br />
membres <strong>de</strong> sa famille sont allés dans une école rési<strong>de</strong>ntielle et elle connaît bien les problèmes auxquels<br />
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Actuellement en quatrième année à <strong>Un</strong>iversity of Alberta en Native E<strong>du</strong>cation, Mme Swanson a mené<br />
et complété une recherche universitaire sur les effets <strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles.<br />
Debbie Reid, Ojibwa Treaty 2, Manitoba (ancien membre <strong>du</strong> conseil)<br />
À titre <strong>de</strong> représentante typique <strong>de</strong>s jeunes, nommée lors <strong>du</strong> conseil inaugural à la mi-mars, Debbie Reid<br />
a participé aux négociations <strong>de</strong> l’entente <strong>de</strong> financement et à l’élaboration <strong>de</strong>s règlements administratifs.<br />
Elle a rapporté, pour les avoir pleinement vécues, les difficultés encourues lors <strong>du</strong> processus <strong>de</strong><br />
négociation alors que s’affrontaient les cultures distinctes <strong>de</strong>s Premières nations, <strong>de</strong>s Inuits et <strong>de</strong>s<br />
Métis. Mme Reid ne fait pas partie <strong>de</strong>s membres choisis en juillet pour le conseil permanent et elle a<br />
félicité le conseil d’avoir fait participer les jeunes en tant que membres. Elle a elle-même souffert <strong>de</strong>s<br />
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démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> ne <strong>de</strong>vrait donc pas <strong>être</strong> seulement réservée à ceux/celles qui y sont allés (dans<br />
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Janet Brewster-Montague, Inuk, Territoires <strong>du</strong> Nord-Ouest (ancien membre <strong>du</strong> conseil)<br />
Madame Brewster-Montague a également souffert <strong>de</strong>s répercussions transgénérationnelles <strong>de</strong>s écoles<br />
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enfant, elle a participé à un cercle <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>. Elle a été influencée dans sa démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> par<br />
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qu’elle ne voulait pas que la prochaine génération verse les mêmes larmes qu’elle avait versées. Mme<br />
Montague pense que la colère qu’elle a manifestée à cause <strong>de</strong> l’absence d’une personne Inuit ou d’un<br />
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le cas <strong>de</strong> sa propre nomination au conseil et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Cindy Swanson.<br />
À son avis, les partenariats basés sur la participation <strong>de</strong>s organisations fédérales et provinciales<br />
<strong>de</strong>vraient <strong>être</strong> le cadre principal <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>. Même si le but premier <strong>de</strong> la Fondation<br />
est <strong>de</strong> répondre aux besoins <strong>de</strong>s victimes, il est crucial, par contre, d’accor<strong>de</strong>r une place importante à<br />
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