Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

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annexe i séance d’ouverture Première journée, le 14 juillet 1998 Le Chef héréditaire de la Nation Squamish, Bill Williams, a commencé la conférence en accueillant les participants et en leur souhaitant la bienvenue dans le territoire Squamish. À titre de président de la conférence, Willie Seymour de la bande de Chemainus, a expliqué l’importance accordée à ces trois journées de conférence pour reconquérir et mettre en valeur les visions, la culture, les droits et la langue dont on a été autrefois dépossédé. Des services de counseling ont été mis à la disposition des participants et on leur a fait la recommandation de travailler « en duo » ou de « s’épauler entre copains » au cours de la conférence pour s’assurer que chaque personne présente puisse avoir quelqu’un avec qui communiquer et échanger pendant ces trois jours. En tant que facilitateur, Harold Tarbell de la Nation Mohawk d’Akwesasne a traité des objectifs de la conférence. Sa présentation comprenait également les rapports d’étape portant sur les travaux de la Fondation pour la guérison des autochtones (FGA) depuis le dévoilement de l’allocation du fonds en janvier dernier, notamment la mise sur pied du conseil de direction, les négociations et les accords de financement. De plus, on a traité des projets, programmes et activités afin de permettre aux victimes/ personnes survivantes, présentes à la conférence, de donner des directions, d’indiquer la voie à suivre. On a distribué aux délégués à la conférence de la documentation de base pour les aider dans leurs travaux, documents comprenant les renseignements généraux sur la Fondation pour la guérison des autochtones, l’accord de financement et la stratégie de guérison. Comme premier point des travaux de la conférence, les membres du conseil de direction de la Fondation ont pris la parole devant les participants à la conférence. Georges Erasmus, de la Nation dénée, président du conseil de direction de la Fondation, a débuté les allocutions. M. Erasmus a tout d’abord décrit la Fondation comme étant un organisme extrêmement jeune (105 jours) et il perçoit la création de la Fondation comme l’amorce de la démarche de guérison, même si de nombreuses personnes croient que la mise sur pied de la Fondation ne s’avère pas une mesure suffisante. La Fondation va travailler à s’assurer que des services de guérison soient mis à la disposition des personnes dans les collectivités locales, les grandes villes, les réserves indiennes, les établissements Métis, les collectivités Inuits ou partout où des autochtones vivent et ont besoin d’être aidés dans leur cheminement vers la guérison. De plus, il a expliqué que la Fondation n’emploie pas encore de personnel permanent, vu que le bureau administratif n’existe que depuis quelques semaines. M. Erasmus a apporté son point de vue personnel relativement à l’expérience de l’école résidentielle, étant lui-même le fils d’une victime des écoles résidentielles, et également, à titre de co-président de la Commission royale sur les peuples autochtones. Le Grand Chef de l’Assemblée des Premières nations est entré en communication avec lui au début de cette année pour qu’il aide à la mise sur pied de la Fondation. Celle-ci devait être créée le plus vite possible, à la fin de mars, ou alors les 350 millions de dollars engagés par le gouvernement fédéral pour la stratégie de guérison pour les autochtones seraient perdus. Le comité constitutif de la Stratégie de guérison était composé de 9 membres : 3 provenant de l’Assemblée des Premières nations; 1 membre de chacune des organisations suivantes, volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être 6

66 annexe i soit Inuit Tapirisat du Canada, l’Association des femmes autochtones du Canada, le Congrès des Peuples autochtones et le Ralliement national des Métis; et 2 représentants du gouvernement fédéral. Récemment 8 membres de plus ont été nommés par les 9 membres en place, à partir d’une liste de 160 personnes. Ces personnes ont été choisies en fonction de divers intérêts et des besoins à travers le pays. Les autres membres du conseil de direction présents à la conférence ont aussi fait part de leurs observations. John Amagoalik, Inuk, Iqaluit, T. N.-O. « On est maintenant en marche vers le rétablissement. Les yeux des enfants recommencent à briller et on doit s’en réjouir. Suivant les paroles de Dan Georges, nos coeurs vont s’envoler. » Par ces mots, John Amagoalik a encouragé les délégués à s’attaquer à leurs douleurs, à leurs souvenirs et à leur expérience vécue dans les écoles résidentielles, notamment ces souvenirs de la police envahissant les maisons pour faire cesser la danse du tambour. Maggie Hodgson, Carrier, Alberta (ancien membre du conseil) Madame Hodgson s’occupe de la question des écoles résidentielles depuis dix ans et elle travaille dans le domaine de la guérison depuis 18 ans à titre de directrice du Nechi Institute. Le désir d’oeuvrer au sein de l’APN au dossier des écoles résidentielles l’a amenée récemment à démissionner de ses fonctions de membre du conseil de la Fondation. Elle participait à la conférence en tant qu’ancien membre du conseil, pouvant ainsi assumer la responsabilité des décisions du conseil auxquelles elle avait pris part. Madame Hodgson a travaillé à l’élaboration du cadre stratégique de guérison de la Fondation et de ce fait, elle a recueilli les suggestions/rétroaction lors de la première réunion tenue par la Fondation en mars. À cette occasion, Mme Hodgson a recommandé, entre autres, que des ressources et des sommes d’argent soient allouées au counseling et au soutien des personnes engagées dans des poursuites en justice relativement aux écoles résidentielles. Dans le même ordre d’idée, elle a expliqué la difficulté au point de départ d’assurer un processus ou une démarche équitable aux Inuits et aux Métis vu le petit nombre de victimes des écoles résidentielles, comparativement à celui des Premières nations. Grant Severight, Première Nation de Saulteaux, Saskatchewan En tant que victime lui-même, M. Severight a partagé avec les délégués la souffrance et le traumatisme de ses expériences personnelles dans les écoles résidentielles et le désenchantement psychologique à l’égard de sa culture qui en a découlé. À son avis, l’argent n’a jamais résolu le problème des victimes des écoles résidentielles et il ne va pas le résoudre. En terminant, il a remercié Maggie Hodgson qui a démissionné du conseil pour laisser place à un membre de la Saskatchewan. Viola Robinson, Mi’kmaq, Nouvelle-Écosse Madame Robinson est une des personnes nouvellement nommées membre du conseil. Elle a été nommée par les chefs de l’Atlantique. Ayant été commissaire à la CRPA, elle a rappelé le sentiment d’impuissance éprouvé quand elle entendait partout au pays les témoignages des personnes autochtones volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

66 annexe i<br />

soit Inuit Tapirisat <strong>du</strong> Canada, l’Association <strong>de</strong>s femmes autochtones <strong>du</strong> Canada, le Congrès <strong>de</strong>s<br />

Peuples autochtones et le Ralliement national <strong>de</strong>s Métis; et 2 représentants <strong>du</strong> gouvernement fédéral.<br />

Récemment 8 membres <strong>de</strong> plus ont été nommés par les 9 membres en place, à partir d’une liste <strong>de</strong><br />

160 personnes. Ces personnes ont été choisies en fonction <strong>de</strong> divers intérêts et <strong>de</strong>s besoins à travers<br />

le pays.<br />

<strong>Le</strong>s autres membres <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> direction présents à la conférence ont aussi fait part <strong>de</strong> leurs<br />

observations.<br />

John Amagoalik, Inuk, Iqaluit, T. N.-O.<br />

« On est maintenant en marche vers le <strong>rétablissement</strong>. <strong>Le</strong>s yeux <strong>de</strong>s enfants recommencent à briller et<br />

on doit s’en réjouir. Suivant les paroles <strong>de</strong> Dan Georges, nos coeurs vont s’envoler. » Par ces mots, John<br />

Amagoalik a encouragé les délégués à s’attaquer à leurs douleurs, à leurs souvenirs et à leur expérience<br />

vécue dans les écoles rési<strong>de</strong>ntielles, notamment ces souvenirs <strong>de</strong> la police envahissant les maisons pour<br />

faire cesser la danse <strong>du</strong> tambour.<br />

Maggie Hodgson, Carrier, Alberta (ancien membre <strong>du</strong> conseil)<br />

Madame Hodgson s’occupe <strong>de</strong> la question <strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong>puis dix ans et elle travaille dans<br />

le domaine <strong>de</strong> la <strong>guérison</strong> <strong>de</strong>puis 18 ans à titre <strong>de</strong> directrice <strong>du</strong> Nechi Institute. <strong>Le</strong> désir d’oeuvrer<br />

au sein <strong>de</strong> l’APN au dossier <strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles l’a amenée récemment à démissionner <strong>de</strong> ses<br />

fonctions <strong>de</strong> membre <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> la Fondation. Elle participait à la conférence en tant qu’ancien<br />

membre <strong>du</strong> conseil, pouvant ainsi assumer la responsabilité <strong>de</strong>s décisions <strong>du</strong> conseil auxquelles elle<br />

avait pris part.<br />

Madame Hodgson a travaillé à l’élaboration <strong>du</strong> cadre stratégique <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> <strong>de</strong> la Fondation et <strong>de</strong> ce<br />

fait, elle a recueilli les suggestions/rétroaction lors <strong>de</strong> la première réunion tenue par la Fondation en<br />

mars. À cette occasion, Mme Hodgson a recommandé, entre autres, que <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s sommes<br />

d’argent soient allouées au counseling et au soutien <strong>de</strong>s personnes engagées dans <strong>de</strong>s poursuites en<br />

justice relativement aux écoles rési<strong>de</strong>ntielles. Dans le même ordre d’idée, elle a expliqué la difficulté au<br />

point <strong>de</strong> départ d’assurer un processus ou une démarche équitable aux Inuits et aux Métis vu le petit<br />

nombre <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles, comparativement à celui <strong>de</strong>s Premières nations.<br />

Grant Severight, Première Nation <strong>de</strong> Saulteaux, Saskatchewan<br />

En tant que victime lui-même, M. Severight a partagé avec les délégués la souffrance et le traumatisme<br />

<strong>de</strong> ses expériences personnelles dans les écoles rési<strong>de</strong>ntielles et le désenchantement psychologique à<br />

l’égard <strong>de</strong> sa culture qui en a découlé. À son avis, l’argent n’a jamais résolu le problème <strong>de</strong>s victimes<br />

<strong>de</strong>s écoles rési<strong>de</strong>ntielles et il ne va pas le résoudre. En terminant, il a remercié Maggie Hodgson qui a<br />

démissionné <strong>du</strong> conseil pour laisser place à un membre <strong>de</strong> la Saskatchewan.<br />

Viola Robinson, Mi’kmaq, Nouvelle-Écosse<br />

Madame Robinson est une <strong>de</strong>s personnes nouvellement nommées membre <strong>du</strong> conseil. Elle a été<br />

nommée par les chefs <strong>de</strong> l’Atlantique. Ayant été commissaire à la CRPA, elle a rappelé le sentiment<br />

d’impuissance éprouvé quand elle entendait partout au pays les témoignages <strong>de</strong>s personnes autochtones<br />

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