Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

chapitre deux
2.1 introduction
Établissement d’une organisation autochtone nationale
La création de la Fondation autochtone de guérison en mars 1998 a représenté une étape importante sur
le plan des relations au sein de la collectivité autochtone, des rapports entre le gouvernement du Canada
et les Premières Nations, les Inuit et les Métis. En fait, il s’agissait de la première fois où les différents
peuples autochtones, représentés par cinq organismes nationaux, collaboraient à l’établissement d’une
organisation autonome et apolitique. En l’espace de quelques heures suivant son incorporation, la FADG
est devenue le véhicule de l’accomplissement d’un engagement fondamental du gouvernement fédéral.
Les règles de base instaurant une entente de collaboration ont été négociées dans un climat de
conscientisation aiguë de l’importance d’un tel engagement et de l’échéancier serré qui imposait des
contraintes rigoureuses pour l’établissement de la structure organisationnelle et pour la conclusion
de l’accord entre les parties intéressées avant que l’année financière et l’offre de financement prennent
fin. Le réseau de relations issu de ces négociations a duré pendant les sept dernières années et il a
fourni le contexte favorable au développement d’une organisation représentative de la diversité des
priorités, des intérêts et des fondements éthiques des Autochtones; ces rapports interorganisationnels
ont également permis de donner suite aux exigences du gouvernement liées à une administration
transparente et efficace. Les stratégies organisationnelles mises en place pour assurer de bonnes
relations avec les différents clients font l’objet de ce chapitre.
2.2 le régime des pensionnats
2.2.1 Mise en vigueur
Les pensionnats réservés aux enfants autochtones ont été le moyen d’action privilégié pour « civiliser »
les premiers habitants du Canada à partir des années 1830; les missionnaires chrétiens ont joué le
principal rôle dans cette initiative. Le régime des pensionnats a été introduit comme une politique de
l’État canadien, donnant suite à un rapport paru en 1879 sur le fonctionnement d’écoles industrielles
aux États-Unis, rédigé par Nicholas Flood Davin que le Premier ministre de l’époque Sir John A.
MacDonald avait chargé de faire enquête. 9 À l’annexe B, nous présentons un synopsis des origines et de
la mise sur pied des pensionnats. Les pensionnats ont fonctionné en vertu d’un accord de partenariat
entre le gouvernement fédéral et les Églises chrétiennes, principalement l’Église catholique, anglicane,
méthodiste (unie) et presbytérienne. D’autres groupes religieux (mennonites, baptistes et l’Armée du
salut) ont participé à la mise en marche et à la conduite des opérations des pensionnats indiens.
Même si, en général, on faisait référence à ces écoles en les appelant des pensionnats indiens, les enfants
métis étaient aussi amenés pendant toute la durée des pensionnats à remplir des places vacantes. De
1955 à 1970, des pensionnats et des résidences pour les élèves inuits ont été mis en service dans le
Nord sous l’autorité du gouvernement fédéral. Avant 1955, les Églises anglicanes et catholiques ont
assuré le fonctionnement d’internats dans l’arctique avec l’aide de subventions fédérales. Après 1970,
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