Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

28.08.2013 Views

0 volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être chapitre sept Après un report de quatre ans, le mentale Plan d’ensemble culturellement bien adapté pour le miex-être mental prend une nouvelle dimension dans les pourparlers entre les organisations de Premières Nations et inuites et Santé Canada, d’autant plus que ce cadre est plein de promesses pour les approches d’intérêt public qui viennent compléter les projets financés par la FADG. La division de la Recherche de la FADG a collaboré efficacement avec le Groupe de la politique correctionnelle autochtone du Solliciteur général Canada, ayant partagé la commande de l’étude. Le balisage de l’expérience de guérison, de même que l’analyse coûts/avantages du Une analyse de retnabilité du processus holistique de guérison de la Première nation de Hollow Water, et une étude sur la dislocation ou l’éclatement de la famille que les détenus autochtones vivent. 276 Beaucoup de projets financés à plus long terme par la FADG intègrent à la réadaptation des détenus une démarche de guérison axée sur les séquelles des pensionnats, mais, sur l’ensemble des projets, on signale comme besoin non comblé l’impossibilité d’aller au devant et de joindre efficacement les populations carcérales. Les organisations de Survivants des pensionnats se sont montrées des plus actives en contribuant à l’établissement de lieux commémorant la résilience des anciens élèves des pensionnats et en assurant la conservation du souvenir de ce régime dans la mémoire collective. La FADG a été partenaire de ces organisations de Survivants, recherchant des voies favorables à la réconciliation et appuyant financièrement des projets du souvenir (commémoratifs) modestes. À l’échelle locale, les projets ont généralement collaboré avec les services de santé et les services de guérison hors réserve financés par les provinces, ainsi qu’avec le counselling et les services en établissement à l’intention des victimes de violence familiale. Les Églises anglicane, unie et presbytérienne associées au régime des pensionnats, de même que la Conférence des évêques catholiques du Canada, ont réuni des fonds pour appuyer la guérison et la réconciliation communautaires. Comme les subventions provenant de ce fonds de guérison sont plus ou moins modestes, elles sont généralement allouées en association avec celles accordées par la FADG. L’obligation rattachée à l’accord de financement imposant que la FADG mette tout en œuvre pour attribuer le montant global du fonds initial de guérison de 350 millions $ à l’intérieur du délai de quatre ans a eu un effet de distorsion sur les programmes. Les régions et les organisations ayant une infrastructure organisationnelle et de l’expérience concernant la demande de subventions et de services ont rapidement répondu à l’appel de propositions. Par contre, les collectivités métisses et inuites, les collectivités du Nord et les groupes ayant des besoins spéciaux ont demandé une période plus longue pour se mobiliser et, par conséquent, ils ont été désavantagés par cette date limite trop rapprochée. Le très grand intérêt à l’égard des questions touchant les pensionnats et les contraintes de temps ont eu raison de la capacité des ressources humaines limitées dans certaines collectivités et ils ont exercé une pression indue sur les services parallèles (connexes). Même si la FADG n’avait pas nécessairement à devenir le prestataire principal de services continus, elle aurait dû avoir les ressources et la durée de vie suffisantes pour fournir un appui stable pendant une période minimale de 10 ans aux projets qui ont modedes méthodes efficaces de guérison et ont

chapitre sept permis de joindre des groupes mal desservis. Ce niveau de continuité aurait permis aux projets locaux et régionaux de mettre au point les méthodes et les services et d’en évaluer les résultats, de favoriser l’intégration de la démarche de guérison axée sur les pensionnats aux services assurés à la collectivité selon qu’il aurait été approprié. 7.8 Dimensions économiques associées à la démarche de guérison axée sur les pensionnats et à la guérison communautaire Les chapitres précédents ont présenté des éléments probants de l’efficacité et de l’efficience de la FADG dans l’accomplissement de sa mission et la gestion du fonds de guérison de 350 millions $ dont elle a été chargée. La FADG a donné son appui à la conception et à la réalisation d’apports avant-gardistes à des pratiques prometteuses des services de guérison et à l’établissement d’un tronc commun de connaissances concernant le rétablissement de traumatismes dans des contextes autochtones. Les indications ressorties des comptes rendus ont renforcé l’idée que, pendant tout ce temps de l’attribution des ressources à la démarche de guérison centrée sur les pensionnats, les capacités et l’énergie ont été mises à contribution dans l’intérêt communautaire, ce qui a conduit à des réussites impressionnantes. Malgré qu’il soit trop tôt pour percevoir des changements en fonction des indicateurs sociaux mesurables, comme les enfants placés en famille d’accueil et le taux de fréquence d’incarcération, les évaluations des démarches et les incidences au niveau des participants, des projets et des collectivités sont extraordinairement positives. La présente section présente des données historiques sur les coûts supportés par le gouvernement pour assurer le maintien du système des pensionnats, étudie les coûts entraînés par le fait de négliger de prendre des mesures pour contrer les conséquences des abus et elle fait ressortir les retombées économiques de l’investissement dans des initiatives de guérison communautaires. 7.8.1 Dépenses fédérales associées aux pensionnats La FADG a commandé une étude sur le financement du gouvernement fédéral alloué au fonctionnement des pensionnats indiens pendant les années 1877 à 1965. 277 L’étude de l’historien John Milloy sur les pensionnats a révélé que, tout au long de leur existence, ceux-ci n’ont pas été dotés de fonds suffisants, et « c’est pourquoi la condition de nombreux bâtiments dans lesquels les enfants étaient forcés de vivre et de travailler, tout comme celle de la nourriture et des vêtements qu’on leur donnait, sont restées inférieures à la norme que le ministère des Affaires indiennes avait lui-même fixée. » 278 L’étude de la FADG sur les dépenses fédérales a permis de constater que, même si les fonds étaient insuffisants pour répondre aux besoins des écoles et des enfants, le gouvernement a dépensé tout de même un montant approximatif de 1,5 milliards de dollars selon la valeur exprimée en dollars 2004 pour assurer le fonctionnement de 130 pensionnats entre 1877 et 1965. Ces données ont été obtenues à partir des dossiers/des archives du ministère fédéral des Affaires indiennes, renommé par la suite le ministère du Nord canadien et des Ressources nationales et subséquemment le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Les allocations de fonds ministérielles consacrées aux pensionnats ont été analysées et compilées de 1906 à 1965. Des extrapolations ont été faites pour la période de 1877 à 1909 étant donné qu’on n’a pas pu obtenir de ventilations annuelles pour cette période. Le total de 168 082 096 $ a été converti d’après l’équivalence en dollars 2004 en ayant volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être

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volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong><br />

chapitre sept<br />

Après un report <strong>de</strong> quatre ans, le mentale Plan d’ensemble culturellement bien adapté pour le miex-<strong>être</strong><br />

mental prend une nouvelle dimension dans les pourparlers entre les organisations <strong>de</strong> Premières Nations<br />

et inuites et Santé Canada, d’autant plus que ce cadre est plein <strong>de</strong> promesses pour les approches<br />

d’intérêt public qui viennent compléter les projets financés par la FADG.<br />

La division <strong>de</strong> la Recherche <strong>de</strong> la FADG a collaboré efficacement avec le Groupe <strong>de</strong> la politique<br />

correctionnelle autochtone <strong>du</strong> Solliciteur général Canada, ayant partagé la comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. <strong>Le</strong><br />

balisage <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> <strong>guérison</strong>, <strong>de</strong> même que l’analyse coûts/avantages <strong>du</strong> <strong>Un</strong>e analyse <strong>de</strong> retnabilité<br />

<strong>du</strong> processus holistique <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> <strong>de</strong> la Première nation <strong>de</strong> Hollow Water, et une étu<strong>de</strong> sur la dislocation<br />

ou l’éclatement <strong>de</strong> la famille que les détenus autochtones vivent. 276 Beaucoup <strong>de</strong> projets financés à plus<br />

long terme par la FADG intègrent à la réadaptation <strong>de</strong>s détenus une démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> axée sur<br />

les séquelles <strong>de</strong>s pensionnats, mais, sur l’ensemble <strong>de</strong>s projets, on signale comme besoin non comblé<br />

l’impossibilité d’aller au <strong>de</strong>vant et <strong>de</strong> joindre efficacement les populations carcérales.<br />

<strong>Le</strong>s organisations <strong>de</strong> Survivants <strong>de</strong>s pensionnats se sont montrées <strong>de</strong>s plus actives en contribuant à<br />

l’établissement <strong>de</strong> lieux commémorant la résilience <strong>de</strong>s anciens élèves <strong>de</strong>s pensionnats et en assurant<br />

la conservation <strong>du</strong> souvenir <strong>de</strong> ce régime dans la mémoire collective. La FADG a été partenaire <strong>de</strong><br />

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financièrement <strong>de</strong>s projets <strong>du</strong> souvenir (commémoratifs) mo<strong>de</strong>stes.<br />

À l’échelle locale, les projets ont généralement collaboré avec les services <strong>de</strong> santé et les services<br />

<strong>de</strong> <strong>guérison</strong> hors réserve financés par les provinces, ainsi qu’avec le counselling et les services en<br />

établissement à l’intention <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> violence familiale.<br />

<strong>Le</strong>s Églises anglicane, unie et presbytérienne associées au régime <strong>de</strong>s pensionnats, <strong>de</strong> même que la<br />

Conférence <strong>de</strong>s évêques catholiques <strong>du</strong> Canada, ont réuni <strong>de</strong>s fonds pour appuyer la <strong>guérison</strong> et la<br />

réconciliation communautaires. Comme les subventions provenant <strong>de</strong> ce fonds <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> sont plus ou<br />

moins mo<strong>de</strong>stes, elles sont généralement allouées en association avec celles accordées par la FADG.<br />

L’obligation rattachée à l’accord <strong>de</strong> financement imposant que la FADG mette tout en œuvre pour<br />

attribuer le montant global <strong>du</strong> fonds initial <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> <strong>de</strong> 350 millions $ à l’intérieur <strong>du</strong> délai <strong>de</strong><br />

quatre ans a eu un effet <strong>de</strong> distorsion sur les programmes. <strong>Le</strong>s régions et les organisations ayant une<br />

infrastructure organisationnelle et <strong>de</strong> l’expérience concernant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subventions et <strong>de</strong> services<br />

ont rapi<strong>de</strong>ment répon<strong>du</strong> à l’appel <strong>de</strong> propositions. Par contre, les collectivités métisses et inuites, les<br />

collectivités <strong>du</strong> Nord et les groupes ayant <strong>de</strong>s besoins spéciaux ont <strong>de</strong>mandé une pério<strong>de</strong> plus longue<br />

pour se mobiliser et, par conséquent, ils ont été désavantagés par cette date limite trop rapprochée.<br />

<strong>Le</strong> très grand intérêt à l’égard <strong>de</strong>s questions touchant les pensionnats et les contraintes <strong>de</strong> temps ont<br />

eu raison <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s ressources humaines limitées dans certaines collectivités et ils ont exercé<br />

une pression in<strong>du</strong>e sur les services parallèles (connexes).<br />

Même si la FADG n’avait pas nécessairement à <strong>de</strong>venir le prestataire principal <strong>de</strong> services continus,<br />

elle aurait dû avoir les ressources et la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> vie suffisantes pour fournir un appui stable pendant<br />

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