Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être
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6 volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être chapitre six ceux qui les entourent. Ce n’est pas seulement la personne elle-même qui est prise au piège, reste « engluée. » Son univers manque à son devoir de témoigner de cet abus. [traduction] Le milieu social manque à son devoir de témoigner [de cet abus] pour de nombreuses raisons. Étant donné que les événements/situations terribles (viols, traumatismes, pertes) constituent une menace pour l’organisation sociale et politique, dans le sens où ils suscitent une peur et une souffrance vicariantes, on empêche même les victimes de témoigner [de leur expérience] pour obtenir réparation [guérison]. La psychothérapie vise à aider des personnes à se réveiller, [se fortifier pour agir] en témoignant de leur souffrance. Pour être le plus efficace possible, il faut soutenir leurs efforts pour qu’ils se fassent entendre à l’extérieur de la salle de consultation, dans leur milieu social. 213 Poteau indicateur 3 en fonction de la démarche de guérison : La théorie du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est un point de départ utile permettant de mieux comprendre la démarche de guérison chez les Autochtones, mais le fait de tenir compte de définitions d’ordre clinique, issues de consultations individualisées, ne devrait pas masquer la véritable nature de la détresse qu’éprouvent des Autochtones. On peut décrire ces symptômes comme le SSPT complexe, collectif ou un traumatisme historique (hérité). La démarche de guérison des Autochtones doit dépasser le lieu (l’intervention) thérapeutique pour traiter les sources historiques, sociales, politiques et économiques du traumatisme, ainsi que les déterminants de la santé physique et mentale. 6.6 la nature et l’ampleur des besoins de guérison La démarche de guérison a été invariablement décrite dans les comptes rendus des projets comme le rétablissement de l’équilibre et de l’intégralité des dimensions physique, mentale, émotionnelle et spirituelle des personnes, de même que le rétablissement de relations harmonieuses au sein de la famille et de la collectivité. Toutes les personnes participant à ce mouvement sont engagées dans une démarche de guérison axée sur le traitement des pertes/deuils, des échecs et des affronts subis dans le quotidien. Au sens large du terme, ce type de guérison repose sur la capacité naturelle de récupérer des forces, tout comme on a la capacité de se rétablir physiquement d’une blessure. Cependant, guérir d’un traumatisme est fonction d’un processus différent. Par définition, un traumatisme est une blessure qui porte atteinte gravement à la victime et qui menace son pouvoir d’auto-guérison à moins que des mesures protectrices soient prises. Il est fondamental que la personne accepte d’assumer la responsabilité qui lui incombe dans ce processus de rétablissement de l’équilibre, même si des forces oppressives en dehors de la personne—comme la pauvreté, la violence, la désorganisation (sociale) communautaire—peuvent nuire aux efforts personnels.
chapitre six 6.6.1 les effets de la violence faite aux enfants Le traumatisme chez les enfants provoqué par l’abus physique et sexuel a attiré l’attention des thérapeutes et des chercheurs depuis les 25 dernières années à mesure qu’on dévoile la fréquence et la gravité de la violence faite aux enfants dans les sociétés canadienne et américaine. Le plus souvent, ces travaux de recherche/ces études portent sur la maltraitance des enfants dans la famille, étayant de documents ses multiples effets qui peuvent persister à l’âge adulte. Wolfe et ses collaborateurs, dans un rapport rédigé pour le compte de la Commission du droit au Canada, ont fait l’analyse bibliographique des nombreux écrits traitant de la violence faite aux enfants et ils en ont fait la synthèse des séquelles : [traduction] Les enfants qui ont été violentés peuvent vivre de la dépression, de l’anxiété, de la dévalorisation et des problèmes somatiques. Ils peuvent également adopter un comportement autodestructeur ou suicidaire. Les enfants qui sont violentés physiquement sont également à risque de développer un faible contrôle des impulsions, des difficultés à maîtriser leurs émotions, des difficultés à se sensibiliser aux perspectives des autres, un manque d’empathie et ils sont plus portés à utiliser la punition physique. Les survivants adultes de violence subie durant leur enfance démontrent des symptômes similaires de dépression et d’anxiété. Le trouble émotionnel vécu par les survivants adultes de violence subie durant leur enfance peut conduire à de nombreux comportements autodestructeurs, y compris la toxicomanie, la boulimie et l’automutilation. Les survivants adultes de violence sexuelle sont souvent en proie à des sentiments de culpabilité, de reproches personnels, de vulnérabilité, de colère et ils peuvent percevoir la vie comme dangereuse ou sans espoir. 214 Abordant les effets particuliers de la violence faite aux enfants dans les établissements et les organismes publics, Wolfe et ses collaborateurs ont identifié des thèmes semblables à ceux ressortant de la violence familiale et certains thèmes uniques, dont : la perte de confiance et la peur de l’intimité; la honte, la culpabilité et l’humiliation aggravées par les efforts des autres visant à protéger l’institution; la peur et le manque de respect envers l’autorité; la fuite des endroits (l’église, l’école) qui sont des rappels de la violence subie. Les auteurs affirment catégoriquement que : [traduction] Le préjudice occasionné par la violence à l’intérieur des établissements et des organismes ne se limite pas seulement au traumatisme de la victime. D’autres enfants dans l’établissement sont souvent au fait de la violence, même s’ils ne sont pas eux-mêmes violentés, et ils peuvent se retrouver dans un état de peur perpétuelle de devenir la prochaine victime. Les enfants témoins de la violence en cours dont d’autres sont victimes subissent un préjudice en raison d’une telle exposition et ils peuvent vivre des problèmes aussi graves que ceux vécus par les victimes elles-mêmes…. Les membres actuels et futurs de la famille peuvent souffrir de symptômes indirects liés à la violence elle-même, tels que la perte de leur propre foi, la méfiance envers les organismes ou des sentiments de trahison, de culpabilité ou de colère. 215 Cette étude est peu concluante quant à savoir quelle proportion des enfants maltraités présentent des problèmes dans leur développement psychosocial. Il n’y a pas qu’un seul symptôme ou un ensemble de symptômes qui se retrouve chez les victimes en général. Wolfe et ses collaborateurs citent une volume i : un cheminement de guérison : le rétablissement du mieux-être
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plus efficace possible, il faut soutenir leurs efforts pour qu’ils se fassent entendre à l’extérieur<br />
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La théorie <strong>du</strong> syndrome <strong>de</strong> stress post-traumatique (SSPT) est un point <strong>de</strong> départ utile<br />
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pour traiter les sources historiques, sociales, politiques et économiques <strong>du</strong> traumatisme, ainsi<br />
que les déterminants <strong>de</strong> la santé physique et mentale.<br />
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La démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> a été invariablement décrite dans les comptes ren<strong>du</strong>s <strong>de</strong>s projets comme<br />
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famille et <strong>de</strong> la collectivité. Toutes les personnes participant à ce mouvement sont engagées dans une<br />
démarche <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> axée sur le traitement <strong>de</strong>s pertes/<strong>de</strong>uils, <strong>de</strong>s échecs et <strong>de</strong>s affronts subis dans<br />
le quotidien. Au sens large <strong>du</strong> terme, ce type <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> repose sur la capacité naturelle <strong>de</strong> récupérer<br />
<strong>de</strong>s forces, tout comme on a la capacité <strong>de</strong> se rétablir physiquement d’une blessure. Cependant,<br />
guérir d’un traumatisme est fonction d’un processus différent. Par définition, un traumatisme est une<br />
blessure qui porte atteinte gravement à la victime et qui menace son pouvoir d’auto-<strong>guérison</strong> à moins<br />
que <strong>de</strong>s mesures protectrices soient prises. Il est fondamental que la personne accepte d’assumer la<br />
responsabilité qui lui incombe dans ce processus <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>de</strong> l’équilibre, même si <strong>de</strong>s forces<br />
oppressives en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la personne—comme la pauvreté, la violence, la désorganisation (sociale)<br />
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