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Un cheminement de guérison : Le rétablissement du mieux-être

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une prière est récitée pour clore la séance, pour remercier les esprits qui ont aidé à la <strong>guérison</strong><br />

<strong>de</strong> la personne. <strong>Le</strong> processus <strong>de</strong> « reconstruction » donne l’impression d’<strong>être</strong> en soi une<br />

« cérémonie » et c’est ainsi qu’on le considère. 188<br />

Wabano Centre for aboriginal Health<br />

Ottawa (Ontario)<br />

<strong>Le</strong> Wabano Centre for Aboriginal Health a entrepris un projet pilote dans l’intention d’évaluer l’efficacité <strong>de</strong> la<br />

thérapie par l’art et <strong>de</strong> l’artisanat traditionnel dans le cadre <strong>du</strong> traitement <strong>de</strong>s répercussions intergénérationnelles<br />

découlant <strong>de</strong>s pensionnats. En mettant ce projet sur pied, on s’est fixé comme objectifs à court terme l’amélioration<br />

ou le développement <strong>de</strong> compétences parentales, <strong>de</strong> même que l’amélioration <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s à communiquer et<br />

<strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s à résoudre un problème chez les enfants et leurs parents ou leurs gardiens/prestataires <strong>de</strong> soins.<br />

En plus, le projet vise à accroître la connaissance et la compréhension <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong>s parents/<strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s<br />

enfants suivant la tradition et à informer les gens au sujet <strong>de</strong> l’influence que les séquelles <strong>de</strong>s pensionnats ont<br />

eue sur les relations familiales, sur les rapports parents-enfants. Des familles inuites, métisses et <strong>de</strong> Premières<br />

Nations ont participé au programme.<br />

<strong>Le</strong> programme a été établi en prenant pour base la croyance en la capacité <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> associée à l’artisanat<br />

traditionnel autochtone. Ces traditions s’inscrivent dans le contexte <strong>de</strong> l’art thérapie mo<strong>de</strong>rne; elles constituent<br />

un moyen puissant d’extériorisation. <strong>Le</strong>s participants se créent une image plus précise <strong>de</strong> ce qu’ils sont, <strong>de</strong> leur<br />

interaction avec les autres, <strong>de</strong>s problèmes auxquels ils sont confrontés et <strong>de</strong>s solutions possibles à apporter. De<br />

plus, l’expression non-verbale <strong>de</strong> sentiments par l’art permet à toute la famille <strong>de</strong> se retrouver dans un cadre<br />

d’activités neutre, positif/constructif, à partir <strong>du</strong>quel elle peut commencer à analyser leurs rapports et leurs mo<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> communication. Ce programme met <strong>de</strong> l’avant une approche holistique <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> en entrelaçant la thérapie<br />

par l’art à <strong>de</strong>s pratiques culturelles spécifiques et à une vision <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> autochtone englobante.<br />

Afin <strong>de</strong> s’adapter aux concepts traditionnels liés à la famille, le programme a donné accès aux membres <strong>de</strong> la<br />

famille élargie comme les grands-parents, les tantes et les oncles. Il est offert pendant 12 semaines, au moins<br />

trois fois par année.<br />

indications <strong>de</strong> la réussite : Tous les enfants participants ont amélioré l’expression <strong>de</strong> soi. L’évaluation <strong>du</strong><br />

programme fait état <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong> succès : chez les enfants, la capacité d’exprimer <strong>de</strong>s sentiments par l’art;<br />

un désir et une capacité renouvelés chez les parents d’écouter leurs enfants; plus <strong>de</strong> confiance chez les parents;<br />

également les enfants ont acquis plus <strong>de</strong> confiance, l’assurance qu’en exprimant leurs sentiments ils pourraient<br />

obtenir une plus gran<strong>de</strong> attention, plus d’écoute, plus d’ai<strong>de</strong>, même à <strong>de</strong>s moments où ils manifestaient <strong>de</strong>s<br />

émotions très fortes comme la colère.<br />

Au cours <strong>de</strong> l’année <strong>du</strong> projet pilote, 90 enfants et 46 parents/prestataires <strong>de</strong> soins ont participé. Trois grandsparents<br />

et trois jeunes gens ont été formés à titre d’aidants. Soixante-huit membres <strong>de</strong> la collectivité autochtone<br />

ont participé aux activités é<strong>du</strong>catives liées aux séquelles <strong>de</strong>s pensionnats et 120 professionnels autochtones et non<br />

autochtones ont été formés à la thérapie par l’art et ils ont été informés sur les questions liées aux pensionnats.<br />

stratégies contributives à la réussite : La façon dont ce projet a été lancé dans la collectivité a été particulièrement<br />

importante étant donné les tensions et le manque <strong>de</strong> confiance séculaires qui perturbent les rapports entre les<br />

Autochtones et le système <strong>de</strong>s services humains, particulièrement sur <strong>de</strong>s questions touchant la protection<br />

<strong>de</strong> l’enfance et le rôle <strong>de</strong>s parents (rapports parents-enfants). Il a été primordial d’accor<strong>de</strong>r suffisamment <strong>de</strong><br />

temps pour que les membres <strong>du</strong> projet prennent contact avec les gens <strong>de</strong> la collectivité, particulièrement avec<br />

les grands-mères, afin que l’équipe <strong>de</strong> projet obtienne l’appui et la confiance nécessaires. Vu le grand nombre <strong>de</strong><br />

parents célibataires participant au programme, la présence <strong>de</strong>s Aînés, hommes et femmes, a été particulièrement<br />

importante; en effet, les Aînés ont été considérés comme modèles <strong>de</strong> rôle à la fois par les parents et les enfants.<br />

Quant à l’équipe <strong>de</strong> projet, elle a rempli la fonction <strong>de</strong> « famille » parallèle; les membres ont exercé un rôle<br />

déterminant en présentant un modèle <strong>de</strong> dignité, <strong>de</strong> respect et <strong>de</strong> confiance interculturel et applicable aux <strong>de</strong>ux<br />

sexes, <strong>de</strong> même qu’un modèle <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> problème efficace. Finalement, le débreffage<br />

post-session <strong>de</strong> l’équipe a favorisé la cohésion <strong>de</strong> l’équipe et il a suscité un sentiment <strong>de</strong> responsabilité partagée<br />

grâce au respect <strong>de</strong> chacun à l’égard <strong>de</strong> l’unique compétence <strong>de</strong> l’autre.<br />

volume i : un <strong>cheminement</strong> <strong>de</strong> <strong>guérison</strong> : le <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>mieux</strong>-<strong>être</strong><br />

chapitre cinq

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